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Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ?: Roman
Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ?: Roman
Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ?: Roman
Livre électronique170 pages2 heures

Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ?: Roman

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À propos de ce livre électronique

Son père reviendra-t-il ? Quel est le lien avec ces deux hommes qui se sont affrontés dans la montagne et dont l'un est mort ?

Marie-Hélène attend le retour de son père qui, seul, la sortira de la misère et de l’enfer. Entre la faiblesse de sa mère et la brutalité de l’Étranger, elle fait face grâce à l’amour d’une voisine. Reine lui propose de menus labeurs et lui offre de petits bonheurs auprès des animaux de la ferme et dans la nature.
Huit ans déjà, et elle reste toujours sans nouvelles.
La tragédie couve et un affrontement a lieu dans la montagne. Deux hommes se battent et l’un est tué. Qui est-il ? Dans ces années 1950, les sentiments demeurent exacerbés et les rancunes tenaces. Tout peut basculer au moindre souffle.
Quand la vérité éclatera, Marie-Hélène pourra-t-elle enfin vivre comme toute petite fille de son âge ? Trouvera-t-elle une seconde famille pour se reconstruire ?
Une histoire poignante portée par une héroïne lumineuse et une Reine qu’on aimerait tous avoir rencontrée. Madeleine Covas sait mieux que personne qu’à force de volonté et d’amour, on peut devenir quelqu’un, même en partant de rien. Et elle nous offre ici une formidable leçon de vie et d’espoir.

Récit du beau temps qui survient après la pluie, l'histoire de Marie-Hélène est celle la reconstruction d'une enfant abandonnée par son père.

EXTRAIT

L’homme sentit la fumée. Il sut qu’un feu de bois brûlait quelque part. Les odeurs restaient gravées dans sa mémoire, aussi profondément que la cicatrice. Celle-ci n’était pas encore très ancienne, cinq années seulement, cinq années noires qui avaient changé le cours de sa vie. L’Autre n’était pas loin, celui qui le poursuivait mais qu’il avait trouvé le premier, par hasard.
Il se demanda pourquoi l’Autre avait allumé du feu par une soirée de mai si douce dans ce coin proche de la Provence. L’orage sans doute qui s’était violemment abattu sur le village quelques heures auparavant et qui avait transpercé ses propres vêtements. Ou peut-être un désir de ne pas être seul. Il avait lui-même souvent fait de même pour ne pas mourir de froid, mais aussi pour lutter contre la noire solitude et l’inconnu.
L’odeur se rapprochait maintenant. L’homme avançait sur le sentier caillouteux qui conduisait au sommet d’une petite colline. Le ciel restait sombre, sans un rayon de lune. Les branches des arbres lui giflaient le visage et il sentait à travers ses minces semelles les pierres du chemin. Il n’avait pas prévu cela, cette rencontre ignoble, dans de telles circonstances. Ses forces étaient décuplées par la haine ; il irait maintenant jusqu’au bout pour assouvir sa vengeance, une juste vengeance.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Bretonne de naissance, enseignante à la retraite, Madeleine Covas vit aujourd'hui en Haute-Savoie, mais elle a longtemps résidé en Ardèche pour laquelle elle a gardé une infinie tendresse et un pied-à-terre.
Avec ce roman, elle espère partager avec le lecteur sa passion pour cette terre de beauté. Elle a pris soin de restituer les aspects les plus enchanteurs de ce territoire : les coulées de lave bleue ou noire, les cratères adoucis par les forêts et les immenses châtaigneraies abandonnées, les calades bordées de genêts et les torrents imprévisibles. Son passé historique l’interpelle aussi, avec ses nombreux sites archéologiques, ses petites églises romanes aux clochers à peigne et ses châteaux.
LangueFrançais
ÉditeurLucien Souny
Date de sortie13 févr. 2020
ISBN9782848868059
Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ?: Roman

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    Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ? - Madeleine Covas

    PageTitreNousOntIlsDelaisses.jpgExergue.jpg

    L’homme sentit la fumée. Il sut qu’un feu de bois brûlait quelque part. Les odeurs restaient gravées dans sa mémoire, aussi profondément que la cicatrice. Celle-ci n’était pas encore très ancienne, cinq années seulement, cinq années noires qui avaient changé le cours de sa vie. L’Autre n’était pas loin, celui qui le poursuivait mais qu’il avait trouvé le premier, par hasard.

    Il se demanda pourquoi l’Autre avait allumé du feu par une soirée de mai si douce dans ce coin proche de la Provence. L’orage sans doute qui s’était violemment abattu sur le village quelques heures auparavant et qui avait transpercé ses propres vêtements. Ou peut-être un désir de ne pas être seul. Il avait lui-même souvent fait de même pour ne pas mourir de froid, mais aussi pour lutter contre la noire solitude et l’inconnu.

    L’odeur se rapprochait maintenant. L’homme avançait sur le sentier caillouteux qui conduisait au sommet d’une petite colline. Le ciel restait sombre, sans un rayon de lune. Les branches des arbres lui giflaient le visage et il sentait à travers ses minces semelles les pierres du chemin. Il n’avait pas prévu cela, cette rencontre ignoble, dans de telles circonstances. Ses forces étaient décuplées par la haine ; il irait maintenant jusqu’au bout pour assouvir sa vengeance, une juste vengeance.

    Un éclair jaillit dans le ciel, suivi d’un long roulement de tonnerre. L’orage revenait. De vieux oliviers apparurent, détachant leurs troncs torturés sur la lumière blanche d’un sol rougeâtre. Au bout de l’oliveraie, une cabane de pierres. « C’est là », se dit-il. Il attendit longtemps, couché dans l’herbe dure du sentier. Le temps ne comptait plus pour lui. Ces années passées au camp lui avaient donné une infinie patience. Il guettait les bruits venant de la cabane mais seuls les lointains grondements du tonnerre lui parvenaient. Pas de vent, pas de cris d’oiseau de nuit. Seuls le silence et l’odeur de fumée. Il s’approcha lentement, tel un fauve, attentif à ne pas briser de branche sèche, sachant que l’Autre avait développé les mêmes instincts que lui. Le premier surpris serait le perdant.

    Parvenu à quelques mètres, il fut collé au sol par un bruit. Un clapotis régulier et sourd. « Une source, pensa-t-il. Il a toutes les chances : du bois et de l’eau. » En Sibérie, cela signifiait la survie pour un prisonnier évadé. Ici c’était aussi la possibilité de se cacher quelques jours. L’odeur de la terre remuée le saisit et il se rendit compte qu’il était dans une partie cultivée du terrain. Un nouvel éclair illumina l’ensemble et il vit, bien alignées près de la cabane, des rangées de légumes et des plants de tomates chargés de fruits. « Monsieur a de quoi manger… » Il se torturait inutilement. Rien ne viendrait jamais réparer les années passées à souffrir du froid, de la faim, des mauvais traitements. Était-il resté un être humain alors qu’il avait été considéré comme une bête et qu’il avait survécu à tout cela ? Il ne se posait plus cette question qui l’avait trop souvent taraudé. Rien de ces douleurs passées n’était comparable à ce qu’il venait de découvrir et de vivre. Il chassa les images de son esprit pour se concentrer sur ce qu’il devait faire.

    Il était maintenant parvenu au mur de pierres grossières. Collé contre la paroi, il attendit encore avant de progresser lentement vers la petite lucarne. Une cheminée rustique occupait un des murs de la cabane. On apercevait dans la lueur des flammes quelques outils et un tas de bois de chauffage. L’Autre était là, devant le feu. Il était presque nu. Ses vêtements séchaient au-dessus des flammes. Il tourna la tête et son profil apparut : dur, inhumain. Comme là-bas.

    Quand la porte s’ouvrit et se referma, la flamme vacilla et l’Autre se retourna, abasourdi. L’homme bondit sur un manche de pioche posé à proximité et le leva dans un cri. Ils se regardèrent un instant, un bref instant terrible, le chasseur et le gibier, incrédules. Ils surent alors que le duel qui s’engageait là, si longtemps attendu, finirait par la mort de l’un d’eux. Il n’y avait pas d’autre alternative.

    L’homme s’élança, le manche de pioche à la main. L’Autre se colla au mur, se baissant pour esquiver le coup qui fit tomber un fusil accroché à une pierre en saillie. Ils se jetèrent tous deux sur l’arme, dans un corps à corps ponctué de coups et d’injures. Ils criaient en allemand, ayant instinctivement retrouvé la langue qui les avait liés si longtemps. Ils roulèrent vers la porte qui s’ouvrit brutalement vers l’extérieur.

    L’homme, pointant l’arme enfin saisie, sentit une sorte de jubilation l’envahir. Mais il n’eut pas le temps d’en profiter car l’Autre bondit par la porte ouverte et prit le chemin qui montait au sommet de la colline. Son poursuivant jaillit à son tour, le fusil à la main, le bruit des pas sur le sentier lui indiquant la direction à suivre. Un éclair vint illuminer la course de l’Autre. Il trébucha soudain sur une pierre. Le coup partit. Un seul coup. La détonation se mêla au tonnerre qui roulait encore dans le lointain. L’homme jeta le fusil dans le ravin. Il leva le visage vers la pluie bienfaisante qui tombait maintenant, telle une délivrance.

    ***

    — Marie… Hélène !

    Porté par l’écho, bousculé par le mistral, le prénom retentit. Blottie entre deux touffes de lavande, la fillette ne bougea pas. Comme chaque jeudi, s’échappant un moment pendant la sieste du petit frère, elle était venue se réfugier dans ce royaume du vent, au milieu des plants aux fleurs bleues inconnues et si lumineuses en été, dans ce champ sec et rouge qui n’avait l’air d’appartenir à personne. Elle aimait le vent, ce mistral fou qui l’isolait du reste du monde et lui donnait l’impression que personne ne pourrait plus jamais l’atteindre, quand seuls les craquements des branches remplissaient le ciel bleu et vide, bien nettoyé par les mouvements furieux de l’air.

    L’écho portait encore le prénom détesté ; il semblait rejaillir sur les vagues du vent, comme pour s’élancer toujours plus loin. « Et si je m’appelais Marilène. Marie-ène. Mar-ine. Mar… Mrn… » Ne plus s’appeler, ne plus exister ainsi, être une vraie petite fille, sans soucis, sans appréhension, sans devoirs, sans gros secrets. Être vide comme le ciel, être sourde comme le vent, être aveugle comme les arbres, muette comme les champs. Avoir huit ans sans humiliations, sans coups, sans ces terribles faits. Vivre, tout simplement, vivre, jouer, rêver, vivre une vraie vie d’enfant. Les larmes coulaient sur le visage de la petite fille, silencieuses, honteuses.

    — Marie… Hé… lè… ne !

    La voix s’était rapprochée. La fillette n’entendait pas encore les pas sur les cailloux du chemin car le vent était trop fort pour laisser place à d’autres sons. Mais elle ne pleurait plus : on ne devait pas la voir sangloter, surtout sa mère qui ne comprendrait pas, qui en ferait un véritable drame, tant elle était fragile.

    Elle parlait à haute voix, souvent. À quelqu’un qui n’existait pas, qui la rassurait, qui lui répondait, du moins le croyait-elle. Elle s’entretenait avec une ombre qui échappait à toutes les contraintes et se contentait d’écouter, de garder les secrets. Elle lui racontait tout, mais elle devait parler tout haut, afin que ces choses-là sortent vraiment de son cœur. Pour cela, il fallait trouver un endroit tranquille, vide d’êtres humains, comme ce champ peu éloigné du village mais où elle n’avait encore jamais rencontré personne. Même les garçons qui pillaient les nids de pies, même ceux-là, passaient rapidement sur le sentier mais ne s’arrêtaient jamais ici. Recroquevillée comme malgré elle dans une position fœtale, elle se déroula enfin quand sa mère se dressa devant elle, essoufflée :

    — Mais qu’est-ce que tu fais là ? Je t’appelle depuis une heure ! Tu dois garder ton frère et tu m’as mise en retard. Sors de là si tu ne veux pas une fessée !

    Marie-Hélène savait pourquoi elle devait garder son frère. L’homme attendait dans la petite maison du bout du village. Un homme qu’elle trouvait vieux et gris. Mais sa mère se rendait chez lui presque tous les jours et, naturellement, le petit frère serait un gêneur. Marie était fatiguée de ces secrets de grande personne ; elle aurait voulu ne rien savoir et se promener la tête haute. Elle était blessée dans sa dignité de petite fille : sa mère ne se conduisait pas bien, elle le savait. Elle aurait voulu être la seule à connaître ces secrets, mais au village, tout le monde était au courant de tout. Elle avait espéré, au fond d’elle-même, sans arriver à se le formuler, que cette fois-ci elle aurait une nouvelle vie plus tranquille, en arrivant dans ce petit village si éloigné de la Normandie. Mais sa mère trouvait toujours un homme, et ici, il n’avait pas fallu longtemps.

    L’autre homme, l’Étranger, était au chantier. Marie-Hélène le redoutait plus que tout. Elle craignait son regard, ses mains, son accent ; elle avait peur aussi pour sa mère car l’homme était jaloux et possessif. Parfois la fillette claquait des dents de terreur à l’idée que l’Étranger pourrait deviner quelque chose. Il était arrivé un soir avec une valise en carton et s’était installé à demeure. Ce n’était pas la première fois qu’un homme venait ainsi, mais habituellement, après deux ou trois jours, l’intrus s’en allait, souvent après quelques cris ou une nuit agitée. L’enfant attendait, tout simplement. Mais celui-là, cela faisait des mois, presque deux années, qu’il était là. Il épouvantait Marie-Hélène, avec ses mains qui tentaient de la toucher. Elle essayait toujours de ne pas rester seule avec lui, mais parfois c’était bien difficile et la petite fille ne voulait pas inquiéter sa mère. L’enfant se sentait si sale quand les mains infâmes tentaient de se glisser entre ses jambes, si coupable d’avoir déclenché de vilaines pensées et des gestes répréhensibles. La honte l’envahissait, la paralysait, mais elle ne voyait pas comment sortir de cette situation. Des pensées terribles l’assaillaient parfois. Puisqu’il ne repartait plus, il pourrait mourir. Disparaître dans un accident stupide. Cela le punirait et peut-être ainsi se sentirait-elle enfin lavée de cette souillure.

    En redescendant le sentier caillouteux, l’enfant grelotta d’angoisse. Elle avait trop de peurs en elle pour vivre comme une vraie petite fille. « Quand je serai grande, je ne mentirai jamais, je ferai tout ce que j’ai envie de faire, je n’irai jamais voir un homme gris dans une maison que je ne connais pas, je serai habillée comme Gisèle et j’aurai un cabinet de toilette, comme elle. »

    Pourtant, elle détestait Gisèle. Gisèle était riche et méchante. Dès le premier jour d’école, elle l’avait dénoncée faussement. De plus, Gisèle avait toujours de jolies petites chaussures vernies, des chaussettes blanches très fines et, dans ses cheveux, de beaux rubans soyeux assortis à ses tenues qui changeaient chaque jour. Elle était toujours bien coiffée, ses cheveux étaient brillants et on avait envie de les toucher. Elle paraissait à l’aise dans la rue, dans la cour de récréation. Il n’y avait qu’en classe, au moment des dictées, que Gisèle était triste et fâchée. Marie-Hélène savait que Gisèle aurait plus de cinq fautes et qu’elle-même n’en aurait pas. C’était son moment de triomphe, sa petite vengeance personnelle.

    L’école restait pour la fillette l’endroit du bonheur. La classe, pas la récréation ni le chemin de la sortie quand les enfants couraient en criant, en bousculant ceux qui étaient trop lents, qui ne désiraient pas rentrer tôt à la maison. Le mot « maison » d’ailleurs résonnait étrangement dans ses oreilles. Elle le prononçait en fermant les yeux, en accentuant bien le « ai ». « Qu’est-ce qu’une maison ? » Elle n’avait jamais connu que des logements misérables, des taudis insalubres, sans eau. Des pièces exiguës dans lesquelles il fallait dormir dans des lits si proches les uns des autres que la petite fille savait depuis longtemps ce que faisaient les adultes la nuit. Malgré ses mains sur ses oreilles pour ne pas entendre, elle devinait tout et trouvait cela répugnant.

    La classe, c’était le lieu où tout lui réussissait. C’était aussi l’endroit où se trouvaient les livres, livres de bibliothèque souvent interdits aux plus jeunes mais qu’elle pouvait parfois subtiliser le samedi pour les remettre le lundi matin, heureuse d’avoir vécu quelques heures avec les personnages de Victor Hugo, de Colette, de Maupassant. Il y avait bien longtemps que les livres réservés aux plus petits, ceux de la bibliothèque Rouge et Or, ne l’intéressaient plus. Elle s’était d’ailleurs aperçue que souvent les textes étaient tronqués et elle en était frustrée. Elle trichait donc car elle savait qu’elle ne pouvait demander à la maîtresse d’emporter les autres livres. Elle la respectait pour ses connaissances et son savoir-faire. Mais depuis qu’elle l’avait entendue parler à l’instituteur, son mari, de « cette gosse misérable qui a déjà assez de mauvais exemples dans ce milieu-là et qui ne doit pas lire des livres qui pourraient la conduire encore plus sur le mauvais chemin », depuis qu’elle avait compris qu’il s’agissait d’elle, Marie méprisait un peu le manque de perspicacité de l’enseignante.

    Si sa mère était un être faible, qui n’avait pu résister aux malheurs de la vie, une femme encore jeune et belle qui n’avait pas su trouver son chemin, l’enfant, qui n’arrivait pas encore à tout comprendre, gardait pour cette dernière un amour immodéré. Ne lui avait-elle pas appris à dire « merci » et « s’il vous plaît », à s’exprimer correctement, à ne pas couper la parole aux autres, à s’effacer devant les vieillards et à donner généreusement à ceux qui avaient moins qu’elle ? Marie-Hélène ressentait bien que la jeune femme déchue n’avait plus

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