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Vampires !
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Livre électronique196 pages2 heures

Vampires !

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À propos de ce livre électronique

Des évènements étranges surviennent autour des ruines du château de Labuissière. Dans les bois, plusieurs individus rôdent. Ils se déplacent très vite, seulement la nuit et ont une force surhumaine… Bientôt, un premier corps est découvert, vidé de son sang. Damien et son amie Margot vont se confronter à l’inimaginable. Et si Bruay était la proie de créatures prêtes à semer la terreur ?
LangueFrançais
Date de sortie5 févr. 2024
ISBN9782491750428
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    Aperçu du livre

    Vampires ! - Hervé Hernu

    HERVÉ HERNU

    VAMPIRES !

    Collection

    QUAI DES CAUCHEMARS

    Créée par Hervé Hernu et Gaylord Kemp

    Dirigée par Marc Falvo

    Une image contenant texte Description générée automatiquement

    Pour Jules, Nohan et Damien,

    trois lecteurs fidèles passionnés…

    Merci pour vos attentions et votre envie.

    Ce livre est pour vous.

    Couverture : Bertrand Binois

    Illustration Harold : Hervé Hernu

    Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.

    ISBN : 978-2-491750-12-1

    Dépôt légal septembre 2022

    © Editions Faute de frappe

    Tous droits réservés.

    Une image contenant dessin au trait Description générée automatiquement

    PROLOGUE

    « Voyageur de l’horreur, bienvenue en gare du Quai des Cauchemars. Ne reste pas comme ça, les bras ballants, et monte plutôt ici, il reste une place juste là !

    Attache ta ceinture. Un sac à vomi se trouve sur ta droite, au cas où tu aurais un petit cœur et que tu ne supportes pas la vitesse à laquelle le train file.

    Trois… Deux… Un…

    Te voilà sur le chemin.

    J’en oublie les bonnes manières. Il faut dire que tu as attrapé ce train à la dernière minute. Cela semble être une fâcheuse habitude !

    Je me présente : Harold, le contrôleur du train du Quai des Cauchemars. En montant ici, tu acceptes que je t’emmène vers des histoires plus sombres les unes que les autres. Sache que tu vas trembler, peut-être même feras-tu des cauchemars des nuits durant. Terroriser les gens, c’est ma spécialité.

    Aujourd’hui, je t’emmène vers une destination troublante… Dans une ville du Nord de la France, où les habitants sont confrontés à une histoire pour le moins étrange… Tu la découvriras au fil des pages. Mais prends garde, un vampire n’est jamais loin… Entre terrils, bois et donjon médiéval, tu découvriras bien assez vite que des créatures des ténèbres s’y cachent… Menaçantes… Cruelles…

    Oseras-tu aller jusqu’au bout de cette terrifiante histoire ? Tu y es obligé… À ce stade du voyage, il est impossible de faire marche arrière !

    Ah ah ah !!!

    Le train s’arrête ici.

    Bienvenue à Bruay-la-Buissière. »

    1.

    Le soleil déclinait sur l’horizon. Le mois d’août était illuminé, bercé du chant des mésanges nichées au sommet des nombreux bouleaux bordant le bois du château de Labuissière. Un endroit qu’avait déjà visité Émilie, âgée de 19 ans, un an auparavant. Le lieu lui filait la chair de poule. Peut-être était-ce à cause des vestiges, justement. Seul le donjon était encore dressé au milieu de son parc, ceinturé d’arbres verdoyants durant la saison estivale.

    Tous les dimanches, elle parcourait les allées du bois qui longeait la rue de la maison de ses parents. Elle aimait le jogging, car cela lui permettait de ne penser à rien, et de respirer l’air pur à pleins poumons. Elle oubliait les problèmes de son foyer, les querelles avec son père au sujet du choix de ses études ; elle adorait l’athlétisme et souhaitait en faire son métier. Elle courait plus vite que son ombre, ou presque, comme on le lui faisait souvent remarquer. Son meilleur score était de 10,4 secondes au 100 mètres, une prouesse qui pourrait l’emmener, un jour, aux jeux olympiques. Du moins, elle l’espérait.

    Alors qu’elle foulait la terre sèche des chemins caillouteux, filant entre les troncs dans une nature resplendissante, une voix ténébreuse s’éleva autour d’elle. Ce chuchotement ne la laissa pas indifférente.

    Quelqu’un avait prononcé son prénom.

    La jeune femme ralentit l’allure et se retourna. Personne en visuel, ni derrière ni devant. Sur les côtés, les bois semblaient déserts. Mais la pénombre de ce territoire hostile ne lui permit pas de détecter la présence d’un autre individu.

    Elle poursuivit sa route, perplexe.

    — Émilie…

    La voix, ni homme ni femme, résonna jusqu’à ses oreilles. Inquiète, Émilie doubla sa vitesse. À cette allure, personne ne pourrait la suivre. Elle préférait écourter sa sortie et rentrer au plus vite.

    — Je te rattraperai…

    Son sang se glaça dans ses veines. Une vague de chaleur parcourut son corps. Quelqu’un la suivait.

    Vraiment ?

    Derrière elle, toujours personne. La voix ne lui permettait même pas de situer l’individu.

    Un homme ? Une femme ? Elle n’en savait strictement rien, ce qui l’inquiéta d’autant plus.

    Elle poursuivit ses foulées.

    Encore quelques centaines de mètres et elle gagnerait la rue. Puis quelques autres et elle serait chez elle.

    Émilie tressaillit.

    Une silhouette la frôla. La traileuse s’interrompit brutalement dans sa course. Face à elle, immobile au milieu du chemin qui la ramenait à la maison, son tourmenteur était apparu.

    — Que voulez-vous ? risqua-t-elle.

    Sa voix tremblait. Ses membres aussi. Un mauvais pressentiment s’empara de la moindre parcelle de son corps bouillonnant. La silhouette leva un bras, index pointé vers elle.

    Sans comprendre, Émilie fit aussitôt demi-tour.

    — Tu es à moi ! susurra la voix caverneuse.

    Elle était toute proche et se déplaçait beaucoup trop vite. C’était impossible, pourtant Émilie sentait sa présence. Lorsqu’elle tourna de nouveau la tête, elle ne vit plus rien. Le chemin était désert.

    — Qu’est-ce que…

    Mais elle ne termina pas sa phrase.

    La silhouette noire se tenait devant elle.

    Émilie lâcha un cri de surprise.

    Aussitôt, deux mains glacées l’enlacèrent. Elle se débattit, mais la poigne était bien trop forte. Paralysée par la peur, elle plongea ses yeux dans les siens. Des iris d’un rouge sanglant, hypnotisant, troublant. Son corps se figea, comme si son cerveau était incapable de donner des ordres à ses membres.

    Son cœur s’emballa, sa respiration s’accéléra.

    — Tu es magnifique… murmura la voix asexuée.

    Puis la tête de cet être terrifiant plongea dans le creux de son cou. Émilie sentit sa peau percer comme si elle s’ouvrait sous la lame d’un couteau. Ses yeux exorbités fixaient la cime des arbres sous le ciel assombri. Une vague de chaleur lui parcourut l’échine.

    Incapable de crier et d’agir, elle se laissa tomber dans les bras de l’être obscur. La température bouillante qu’elle avait ressentie laissa place à une froideur extrême. Dans sa course folle, son cœur ralentit brutalement la cadence. Elle se sentit aspirer vers l’extérieur de son corps. Comme si son âme en était extirpée. Sans comprendre ce qui lui arrivait, elle tomba à genoux, faible, désorientée. Tout devint étrangement sombre autour d’elle.

    Elle pensa à ses parents et à sa sœur, qui n’étaient pas loin d’ici, qui ignoraient ce qui se passait. Puis sa vue se brouilla de flashs blancs avant de rejoindre l’obscurité. Profonde, immobile, silencieuse.

    À tout jamais.

    Cinq jours plus tard

    2.

    Demain, le grand jour.

    La rentrée scolaire au lycée. Adieu le collège et les problèmes connus en juin dernier. Une dure épreuve qu’il avait hâte d’oublier.

    Damien Mercier était installé à la fenêtre de sa chambre, à profiter du coucher du soleil. Au loin, derrière sa maison, la tour des ruines du château de Labuissière s’assombrissait sous un ciel bleu éclatant. Le chant des oiseaux l’apaisait. Bientôt 20 heures, son estomac réclamait son dû.

    Le jeune adolescent de 15 ans inspira l’air frais à pleins poumons avant de soupirer. Ses pensées se tournèrent vers sa meilleure amie Margot, qui vivait dans une ancienne bâtisse au bout de la rue. Dans la cité du château. Son unique amie. Celle sur qui il pouvait compter. Par chance, ils se retrouveraient au même lycée, à Bruay. Elle était un pilier pour lui. Damien, un garçon pas comme les autres, différent, mais terriblement seul, au fond.

    Quelque chose attira son attention. À l’horizon, une fenêtre du donjon s’illumina dans la nuit tombante. C’était pour le moins inhabituel, puisque les ruines étaient fermées au public, entourées de grilles, et l’unique entrée avait été bouchée par une imposante porte métallique. Impossible d’y trouver quelqu’un, pourtant un halo vacillant en émanait…

    Intrigué, Damien tenta de visualiser quelque chose. Mais d’ici, il ne pouvait rien distinguer de l’intérieur de la tour. Énigmatique. Il vivait dans ce quartier depuis sa naissance et il n’y avait jamais remarqué de mouvement là-dedans. Quelqu’un était entré dans ce château. Pourquoi ? Qui était-ce ?

    Il retourna à l’intérieur de sa chambre. Sur le bureau, un article de presse relatait un fait divers datant de plusieurs mois. « Un monstre sur le terril ».

    Cela s’était produit l’année passée, à Halloween, sur le terril du Pinchonval, à Avion

    ¹. Une histoire qui n’avait cessé de l’intriguer. Tout comme celles dont ils avaient gardé les coupures de presse. « Un cinéma hanté à Wattrelos

    ² », « Un ordinateur possédé à Lille

    ³ »… La voix de sa mère, depuis le rez-de-chaussée, le tira de ses pensées. Il était l’heure de dîner. Ensuite, il irait sagement se coucher.

    Une boule lui triturait les tripes. La rentrée scolaire… il détestait cela. Mais, tout le monde passe par là. Demain était un autre jour.

    Le lendemain matin, Damien se réveilla en transe. Un cauchemar peuplé de monstres humains qu’il détestait par-dessus tout. Des moqueries, à son égard, vécues au collège. Toujours ce même cauchemar insoutenable qui lui empoisonnait l’existence.

    Il devait laisser ça de côté et avancer. C’était la seule manière de vaincre sa peur. Mais il se sentait impuissant. Ses parents n’étaient pas au courant, il ne pouvait pas l’avouer, et il ne voulait pas se montrer faible. Surtout pas devant son père.

    Au petit déjeuner, il fit mine d’être stressé pour la rentrée en 2de au lycée. Il était juste impatient de retrouver Margot là-bas. Elle avait répondu à son texto de la veille, qu’il avait envoyé avant de s’endormir.

    « Sérieux, de la lumière au donjon ? Je nai rien vu ! »

    Un sourire égaya son visage. Il avait hâte de pouvoir en échanger avec elle. Il la rejoignit au coin de la rue. Une fille plutôt grande pour son âge, brune, les yeux noisette pénétrants, hypnotisant, même. La silhouette ronde, qu’elle savait mettre en valeur et assumait avec une force surprenante. C’était peut-être ça que Damien aimait le plus chez elle. Sa manière de s’accepter.

    Elle l’attrapa par le bras pour l’emmener sur le chemin de l’arrêt de bus.

    — Alors, raconte ! s’impatienta-t-elle.

    — Tu n’as rien vu du tout ?

    — Non.

    — Il y avait de la lumière. Comme une lampe torche.

    — Un mystérieux visiteur nocturne dans un lieu en ruines au début de la nuit, quoi de mieux pour flipper un peu… ricana Margot.

    — Sérieux, je dis la vérité. Il y a eu une intrusion là-bas. C’est la première fois que je vois ça.

    — Ça me parait étrange mais, après tout, ce n’est pas bien grave.

    Damien haussa les épaules.

    — Que pourrait faire un intrus dans les ruines ?

    — Invoquer les esprits ? proposa-t-il.

    Elle explosa de rire.

    — Peut-être ! J’essayerai de regarder ça ce soir, mais je ne pense pas en avoir le temps. On va chez mon oncle et je ne sais pas à quelle heure nous rentrerons.

    — Tu pars tôt ?

    — Tout de suite après les cours, ma mère vient me chercher.

    Le lycée grouillait de gens. Une foule dense qui se dispersait par groupes de plusieurs adolescents à mesure que les sections se formaient. Margot n’était pas dans sa classe, à son plus grand désarroi.

    Quel bins, cette rentrée, pensa-t-il.

    Il lui fallait tout le courage du monde pour affronter sa nouvelle classe, des dizaines de visages inconnus. Le plus difficile était d’entamer la discussion, de faire connaissance. Malheureusement, cela ne se passa pas comme il l’avait imaginé.

    Loin de là.

    Au bout du couloir, après avoir quitté sa meilleure amie, Damien s’interrompit net. Droit devant, Tiago était là, avec sa bande de copains, à rire de bon cœur. Luc et Arnaud le dévisagèrent, un rictus sur les lèvres. Damien sentit la honte et la colère grimper en lui. Comme si cela n’était pas assez difficile, il devait en plus se les coltiner encore et encore. Quand cela s’arrêterait-il pour de bon ?

    Luc, le plus grand des trois, brandit son smartphone devant lui et le prit en photo.

    Arnaud lança un :

    — Tiens, tiens, qui va là… Je crois qu’on va bien se

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