Précipice: Partir ou mourir
Par Joseph Zeli
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Aperçu du livre
Précipice - Joseph Zeli
978-2-312-06726-1
Avant-propos
Cette fiction est le fruit d’un profond ras-le-bol, suscité en moi, par le nombre incessant d’immigrants clandestins africains, en quête de rêves, qui ne cesse de croître inexorablement aux frontières du vieux continent. J’ai été longtemps choqué par ces images difficiles de corps sans vie, flottants sur la mer ou rejetés par la méditerranée sur les plages d’Afrique du nord.
Je voudrais avoir une pensée pieuse, à travers ce récit, pour toute cette jeunesse, dont l’avenir semble assombri par l’absence de perspectives économiques dans leurs pays, et qui continue malheureusement de faire le choix périlleux de braver le désert et les eaux tumultueuses afin de regagner, au prix de leurs frêles existences, le continent européen.
Je voudrais sincèrement remercier tous ceux qui, de loin ou de près, ont contribué à la réalisation de cette œuvre. Je voudrais spécialement adresser mes chaleureux et fraternels remerciements à Marie ma génitrice, à ma charmante épouse Thérèse et à ma très chère fille bienaimée Sintiche Deborah pour leurs encouragements et leurs soutiens indéfectibles.
Chapitre I
Je m’observais dans la glace, seul dans la chambre, l’esprit évasif, en proie à des émotions contradictoires. J’étais déconcerté, une sensation de déshonneur m’emplissait totalement le cœur. Les lueurs d’un éclair, suivies d’un puissant grondement de tonnerre, avait soudainement illuminé la pièce médiocrement éclairée. Au-dehors, il y avait un orage avec une pluie tombante dans un frémissement mélancolique, à l’image de la tourmente qui ravageait mon être intérieur.
Le désir de sortir m’effleura l’esprit. J’avais une forte envie de me retrouver seul, sous l’averse, me laisser tremper jusqu’aux os, mais je n’en avais pas la force. Je me sentais répréhensible malgré tous ces mois écoulés. Ma conscience me culpabilisait, j’étais honteux de mes erreurs.
J’étais certain d’une chose ; je l’avais brisée par mes fourberies, et elle était dans un état affligeant à cause de moi. Elle avait perdu toute la splendeur de son corps, elle était devenue une loque humaine parce que j’avais nourri sa colère, entretenu sa souffrance, amplifié sa jalousie au point de la démolir. Je m’en voulais affreusement car j’avais détruit un rêve, toute une vie. Ma belle et séduisante Annie, celle avec qui je partageais cinq années de vie commune comblée, avait tout perdu. J’étais un homme égaré.
Elle était réduite à être assistée pour toujours. Elle ne pouvait ni se tenir sur ses jambes ni marcher, et cela me faisait énormément de la peine.
Je m’étais épris pour une autre femme, c’était le début d’un cauchemar.
Ce jour-là, je n’aurais pas dû pousser le bouchon plus loin, j’aurais dû m’arrêter quand il le fallait. Si je m’étais ressaisi plutôt, nous ne nous serions pas disputés. Elle ne se serait pas ensuite enivrée cette nuit-là, puis elle n’aurait pas pris la voiture.
Je passais la nuit chez Christine quand on m’alerta de l’accident. Je me souviens que j’avais quitté la maison vers 20 heures, après avoir eu une violente dispute avec Annie. Cela faisait plusieurs semaines que rien allait entre nous. Elle avait découvert que je voyais une autre. Cela l’avait rendue hystérique. Elle était tombée sur plusieurs preuves m’incriminant. Elle avait découvert des messages et des photographies très érotiques dans mon téléphone portable. Cela la déprima.
Il était 23 heures quand elle était sortie de notre maison avec sa voiture, et l’irréparable arriva. L’accident s’était produit à moins de cinq cent mètres de notre résidence. Elle entra en collision avec une fourgonnette. Le choc fut si brutal que les deux véhicules furent littéralement pulvérisés. Annie se retrouva encastrée dans son véhicule totalement méconnaissable.
– Votre épouse a eu un grave accident, m’avait laconiquement lancé un médecin des urgences médicales où Annie avait été admise.
Elle était dans un état très critique.
Elle fut extraite d’un amas de ferrailles. Elle avait abusé de l’alcool et faisait de l’excès de vitesse.
Le conducteur de la fourgonnette n’avait pas eu de chance, il mourut sur le coup.
Annie sombra dans un profond coma. Ce fut une épreuve pénible pour nous, elle avait subi plusieurs opérations et je craignais de la perdre. Après plusieurs jours passés en salle de réanimation, elle sortit de l’inconscience. Elle passa plusieurs mois de convalescence dans une polyclinique avant que nous rentrions à la maison. Je ne cesse de me repasser dans la tête les pénibles paroles du chirurgien, qui s’occupait de mon épouse.
– Annie ne pourra plus marcher, m’avait-il avisé placidement d’une voix mélancolique.
La sentence était terrible.
– Les lésions rachidiennes sont assez étendues, malheureusement, continua-t-il dans des termes medicaux très corsés, par ailleurs, on peut considérer qu’elle a eu un peu plus de chance car le pronostic vital n’est plus engagé malgré le traumatisme thoraco-abdominal sévère et des différentes lésions des organes intra abdominaux qu’elle présentait au départ.
Ces paroles m’avaient entièrement accablé. Je réalisai avec amertume qu’une autre vie allait commencer pour nous. Une vie terne et morose. J’étais affligé à l’idée de voir que mon épouse devait rester paraplégique toute sa vie. Comment allais-je vivre avec une telle réalité ? La perspective de cette vérité fut terrible.
J’étais rempli de remord au point que je ne pouvais soutenir son regard froid et inquisiteur.
Je devais tout le temps la porter et l’aider pour ses besoins les plus fondamentaux. Elle voulut mourir pour ne plus vivre cette douleur physique et la souffrance morale qu’occasionnait son invalidité. Elle ne supportait pas d’être devenue impotente.
Je sollicitai l’aide d’une proche et d’une infirmière pour prendre soin d’elle mais elle m’opposa un refus catégorique. Cependant, j’avais réussi à la convaincre d’accepter la présence d’une femme de ménage et d’un cuisinier qui resteraient auprès d’elle lorsque je serais au travail.
Elle, qui était si causeuse, et qui avait un sens de l’humour très poussé, ne parlait pratiquement plus et ne me souriait plus. Elle s’était enfermée dans un silence épais infranchissable, retranchée derrière une imposante muraille de solitude.
J’étais pratiquement le seul à avoir des choses à dire. Je parlais du travail, des œuvres à paraitre, des nouveaux contrats, des best-sellers du moment, de la famille mais elle demeurait là, absente. Elle me regardait à peine. J’étais contraint d’affronter cette réalité tous les jours. Elle m’en voulait terriblement et je le savais pertinemment. Autrefois, ces sujets la captivaient et elle adorait lire mes livres. Nous débattions le plus souvent sur des sujets pertinents et sur des thématiques qui suscitaient la réflexion. Tout ceci était fini. Nous n’évoquions plus les souvenirs de notre première rencontre, nous ne nous enchantions plus des moments intenses de plaisirs et de bonheur vécus. La maison était devenue un cimetière où le silence régnait en maître.
Dix mois s’étaient écoulés depuis qu’Annie avait eu son accident, dix mois que le ciel me tombait continuellement sur la tête. J’avais pris la ferme résolution de ne plus voir Christine. Je l’avais rencontrée seulement deux fois depuis l’accident. La première fois, c’était pour lui annoncer que c’était fini entre nous. La seconde fois, c’était pour récupérer un collier que je lui avais offert en cadeau le jour de son 25e anniversaire. Elle n’en voulait plus.
– Garder ce collier me fera souffrir, m’avait-elle dit totalement affligée.
Christine ne voulait pas entendre parler de rupture. Je me souviens qu’elle me disait avoir pleuré toute une nuit quand je lui avais dit, pour la première fois que nous devions tout arrêter. Elle m’avait sans cesse appelé sur mes différents numéros sans suite. J’avais assez brimé Annie, et je voulais expier toutes mes fautes, rattraper le temps perdu. Cependant, Christine refusait de comprendre cela, elle m’avait envoyé d’innombrables messages, elle avait même menacé de débarquer à mon bureau et faire un scandale si je refusais de simplement la voir. Je la trouvais avide et égoïste. J’étais désemparé. Elle prétendait ne pas pouvoir vivre sans moi. Depuis lors, mon esprit se brouillait toujours quand je voyais ses appels.
Elle m’avait, pourtant, sérieusement obnubilé depuis le premier jour de notre rencontre. Elle était jeune, dynamique et j’étais tombé sous son charme. J’étais passionné par son côté espiègle et sa très grande propension à la désinvolture. J’adorais cela.
J’avais voulu goûter à cette fraîcheur sans véritablement savoir que cela ferait de ma vie un enfer.
Christine était commerciale dans une entreprise de téléphonie mobile. C’est au cours d’un salon pour les nouvelles technologies de l’information que nous nous sommes rencontrés. Elle m’avait radieusement présenté des services et produits de sa structure avec une telle