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D'un simple regard: Recueil de nouvelles d'un jeune auteur prometteur !
D'un simple regard: Recueil de nouvelles d'un jeune auteur prometteur !
D'un simple regard: Recueil de nouvelles d'un jeune auteur prometteur !
Livre électronique84 pages1 heure

D'un simple regard: Recueil de nouvelles d'un jeune auteur prometteur !

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À propos de ce livre électronique

Comme il le dit lui-même : « un regard permet parfois de changer une situation, un homme, ou même une vie »

Soutenus par des chutes étonnantes et bien appropriées, ces neuf récits s’articulent tous autour de l’éternel jeu de la vie et de la mort.

L’écriture juste et précise installe des suspenses que ne démentirait quiconque ! Le texte joue aussi bien avec la religion que les obsessions, une naissance dans l’enfer d’un braquage, les basses vengeances d’un perdant à qui le pouvoir est donné, et même la mort en personne, mais toujours avec l’appui d’un thème commun : l’influence du regard.

Plaisir de découvrir jusqu’où peut aller l’imagination d’un jeune auteur, dans ces textes pourvus d’un humour très singulier, et d’une ironie subtile qui aiguise la curiosité et l’esprit critique du lecteur.

À ne pas rater donc ! Une très belle surprise dans l’ordinaire des jours

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Ce livre a remporté le 1e prix de la Fondation Laure Nobels

- « D’un simple regard révèle un nouveau talent et virtuose de la plume » - Hermeline Jourquin, L'Avenir

À PROPOS DE L'AUTEUR

Louis Escouflaire, lauréat du Prix de la Fondation Laure Nobels (1ère édition / 2014) est né le 9 octobre 1996 à Ath, en Belgique. Il a consigné les 9 nouvelles du recueil '"D'un simple regard" avant son 18ème anniversaire. L’auteur écrit depuis l’âge de 13 ans et apprécie beaucoup les langues modernes et anciennes. En dehors de la littérature, il s’adonne au théâtre, mais le cinéma est également pour lui une grande passion. Grâce à ce livre, le jeune écrivain a aussi voulu, selon ses propres termes, «prouver aux adultes que non, les jeunes ne sont pas des fainéants qui passent leur temps devant la télévision ! » Mission accomplie !

EXTRAIT

Du rouge au vert

On m’avait dit de rester dehors, sur le trottoir d’en face. C’était toujours là qu’on voulait que je sois quand les choses devenaient intéressantes. Seul, à l’écart. Sur le trottoir.
Pour ce coup, les gars avaient maquillé la caisse en taxi. C’était assez réussi, d’autant plus que j’avais trouvé l’endroit parfait pour me garer : en face du bâtiment, à l’endroit précis où un vrai taxi devrait normalement attendre son client. Tout allait pour le mieux, ma voiture était la seule à une centaine de mètres alentour. La banque paraissait calme, je supposais que tout se passait bien à l’intérieur. Depuis que j’étais dans cette équipe, aucun des plans n’avait foiré, et je sentais que ce n’était pas cette fois-ci que ça allait arriver.
LangueFrançais
ÉditeurMemory
Date de sortie5 mars 2015
ISBN9782874132490
D'un simple regard: Recueil de nouvelles d'un jeune auteur prometteur !

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    Aperçu du livre

    D'un simple regard - Louis Escouflaire

    Préface

    Louis Escouflaire est lauréat du Prix de la Fondation Laure Nobels¹ - 1ère édition.

    Cette première session (septembre 2014) s’est adressée aux jeunes auteurs belges s’exprimant en français et âgés de 14 à 18 ans.

    « D’un simple regard » est un recueil de 9 nouvelles, écrites et compilées par l’auteur durant sa 17ème et sa 18ème année.

    Le jury indépendant de la Fondation Laure Nobels a unanimement apprécié la qualité d’écriture, d’inspiration et de style du lauréat.

    Chaque nouvelle est une petite merveille de mots harmonieusement agencés, développant agréablement un sujet intéressant, soutenu par une chute inspirée et bien amenée… On connait pourtant les difficultés que pose l’écriture de ce genre littéraire.

    Autant de courts récits, autant de réussites : Louis Escouflaire nous offre un vrai bonheur de lecture. Grâce à son imagination fertile, ses textes sont gracieusement pourvus d’un humour très singulier, et d’une ironie subtile qui aiguise la curiosité et l’esprit critique du lecteur.

    Non sans dérision, ce recueil de Louis Escouflaire traite généralement du jeu entre la vie et la mort, mais aussi de ce qui se donne à voir et de ce qui se regarde. On évolue là dans des mystères souvent exquis de la grande adolescence, avec surprise et éblouissement.

    Puisse Louis Escouflaire continuer à nous enchanter longtemps de ses histoires palpitantes.

    Car, caché entre ces différentes nouvelles, un vrai écrivain se révèle.

    Le jury et le Conseil d’Administration

    de la Fondation Laure Nobels


    (1) La Fondation Laure Nobels finance la publication et la promotion d’œuvres littéraires en français, écrites par de jeunes auteurs belges âgés de 14 à 23 ans. Pour déterminer les bénéficiaires, la Fondation soumet les manuscrits présentés par les jeunes auteurs à la lecture critique d’un jury indépendant. Composé d’experts en littérature, celui-ci évalue l’originalité et la qualité des œuvres proposées. Les lauréats (2 appels à projets par an, en mars et en septembre) sont récompensés par le Prix de la Fondation Laure Nobels. Ce prix consiste à introduire l’œuvre sur le marché de la littérature, selon toutes les normes professionnelles en vigueur dans le monde du livre. Plus d’infos : www.fondationlaurenobels.be

    A tous les professeurs qui m’ont corrigé, encouragé et inspiré.

    A ma famille et mes amis, sans qui rien de cela n’aurait été possible.

    Et surtout à Laure Nobels et à la Fondation, qui m’ont offert la plus belle opportunité de ma vie et qui, j’en suis certain, continueront à faire rêver de nombreux jeunes comme moi.

    Du rouge au vert

    On m’avait dit de rester dehors, sur le trottoir d’en face. C’était toujours là qu’on voulait que je sois quand les choses devenaient intéressantes. Seul, à l’écart. Sur le trottoir.

    Pour ce coup, les gars avaient maquillé la caisse en taxi. C’était assez réussi, d’autant plus que j’avais trouvé l’endroit parfait pour me garer : en face du bâtiment, à l’endroit précis où un vrai taxi devrait normalement attendre son client. Tout allait pour le mieux, ma voiture était la seule à une centaine de mètres alentour. La banque paraissait calme, je supposais que tout se passait bien à l’intérieur. Depuis que j’étais dans cette équipe, aucun des plans n’avait foiré, et je sentais que ce n’était pas cette fois-ci que ça allait arriver.

    En observant les gouttes de pluie heurter le pare-brise avec frénésie, je ne pouvais m’empêcher de me rappeler leurs éternelles excuses. « C’est parce que tu conduis bien ! » qu’ils disaient tout le temps. « On a besoin de quelqu’un pour assurer si ça se passe mal. C’est un poste à responsabilités ! » Tu parles. Rester dehors dans ma bagnole à attendre alors qu’eux s’amusaient à l’intérieur ? Un vulgaire sous-fifre, voilà ce que j’étais.

    Je m’allumai une clope, sans oublier de baisser la vitre. D’un côté, en y pensant, j’avais toujours été le second couteau, celui à qui on donnait des ordres, à qui on filait le sale boulot. D’un autre côté, je ne pouvais en vouloir qu’à moi-même. Je suivais la vague depuis que j’étais gamin. C’était le moyen le plus simple de faire partie d’une bande, et je m’en contentais. Jamais je n’avais tenté de m’imposer, peut-être parce que je n’en ressentais pas l’envie, car il fallait avouer que je me complaisais jusque-là assez bien dans mon rôle de faire-valoir sans identité propre, sans responsabilités, sans actes desquels j’avais à répondre. Me connaissant, ça n’allait sans doute pas changer avant longtemps.

    L’attente commençait à se faire longue, trop longue… Vingt minutes étaient déjà passées, alors que tout le travail était d’habitude terminé en moins de dix. Ils auraient déjà dû être avec moi dans la voiture, dû jeter des billets par dizaines sur la banquette arrière, dû crier victoire en me répétant ce qu’ils allaient faire de cet argent. Seulement personne n’arrivait, et j’étais toujours seul dans cette rue au milieu de la nuit. Dans cinq minutes, si rien ne se passait, j’allais y aller. C’était trop anormal de ne pas avoir de nouvelles, ni d’eux, ni des forces de l’ordre.

    Je jetai la clope par la fenêtre. Alors que je fermais la vitre, j’aperçus au loin une silhouette qui arrivait. Elle sortait de la banque en courant, ce qui la rendait difficile à identifier, mais plus elle approchait, plus j’étais convaincu que ce n’était pas un de mes associés. Ces imbéciles avaient laissé s’échapper un otage. Ce n’était pas non plus un policier, car la silhouette ne portait pas d’uniforme. Il était clair qu’elle se dirigeait vers ma voiture, et je commençais même à pouvoir affirmer que c’était une femme. Ne sachant pas quoi faire, je restai dans la voiture. Allait-elle venir me demander de l’aide ? Je n’aurais qu’à la remballer et, au pire, la menacer.

    La portière s’ouvrit et se referma violemment, laissant entrer dans ma voiture un furtif vent froid. Merde. J’avais oublié que j’étais censé être conducteur de taxi. Je tournai la tête pour mieux découvrir l’apparence de mon visiteur. La femme avait grimpé sur la banquette arrière et respirait à une cadence folle, tentant désespérément de reprendre son souffle. Visiblement, elle pleurait ou du moins avait pleuré.

    « Désolé, Madame, mais… »

    « Emmenez… Emmenez-moi à l’hôpital le plus proche, je vous en prie ! Je vais accoucher ! »

    C’était en effet un détail primordial qui m’avait échappé. Si elle respirait fort, ce n’était pas parce qu’elle avait couru, c’était parce qu’elle allait accoucher dans très peu de temps. Je ne savais vraiment pas quoi faire, ni comment réagir. C’était sans aucun doute une situation à laquelle je n’avais jamais

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