Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Bible Belt
Bible Belt
Bible Belt
Livre électronique212 pages2 heures

Bible Belt

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

TROISIEME EPISODE DE LA SAGA LE CERCLE
LE THRILLER LE PLUS LU EN FORMAT NUMERIQUE
INTRIGUE :
Que feriez-vous pour sauver votre famille ?
Betty Cox vient d’achever sa deuxième année d’université et ses relations avec ses parents ne cessent de se dégrader. Les Cox sont l’une des familles conservatrices les plus influentes des Etats-Unis et une référence pour la haute société de Houston. Mais tout est sur le point de basculer.
Après avoir passé le samedi à faire la fête avec son petit ami Robert, Betty découvre que ses parents et ses deux petits frères ont disparu. Désespérée, elle se lance à corps perdu à la recherche de sa famille, espérant la retrouver avant qu’il soit trop tard.
Dans une prison de haute sécurité écossaise, une dangereuse criminelle a les cartes en main pour sauver les Cox. L’inspecteur d’Interpol Anthony Wise et la psychiatre Grace Kung devront utiliser tous les moyens dont ils disposent pour découvrir ce que cache la tueuse.
Betty, dans sa tentative désespérée de sauver les siens, se jette sans le savoir dans la gueule du loup et elle devra apprendre à se méfier de tous ceux qui semblent être de son côté.
Betty retrouvera-t-elle sa famille avant qu’il soit trop tard ? Que cherche vraiment l’énigmatique détenue ? Un groupe extrémiste peut-il être à l’origine de l’enlèvement des Cox ?

LangueFrançais
ÉditeurMario
Date de sortie16 août 2018
ISBN9781547540235
Bible Belt
Auteur

Mario Escobar

Mario Escobar, novelista, historiador y colaborador habitual de National Geographic Historia, ha dedicado su vida a la investigación de los grandes conflictos humanos. Sus libros han sido traducidos a más de doce idiomas, convirtiéndose en bestsellers en países como los Estados Unidos, Brasil, China, Rusia, Italia, México, Argentina y Japón. Es el autor más vendido en formato digital en español en Amazon.

Auteurs associés

Lié à Bible Belt

Livres électroniques liés

Fiction d'horreur pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Bible Belt

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Bible Belt - Mario Escobar

    Bible Belt

    (Version intégrale)

    MARIO ESCOBAR

    Copyright © 2015 Mario Escobar

    Tous droits réservés.

    DÉDICACE

    À tous ceux qui se battent pour faire de notre planète un monde meilleur et qui n’apportent pas de réponses simples aux problèmes complexes.

    INDEX

    Avant-propos 

    PREMIÈRE PARTIE

    1 ÉCOSSE

    2 UNE MAISON VIDE

    3 UN PACTE AVEC LE DIABLE

    4 TROIS TÊTES POUR UN CERVEAU

    5 LA LETTRE

    6 L’INSCRIPTION SUR LE MUR

    7 LA DERNIÈRE BREBIS DU TROUPEAU

    8 L’EXCURSION

    9 LE CONTACT

    DEUXIÈME PARTIE

    10  LA MAISON DU LAC

    11 HOUSTON

    12 LES MARAIS

    13 SOUPÇONS

    14 LA FAMILLE

    15 QUELQUES VÉRITÉS

    16 LA CHASSE

    17 CARTES SUR TABLE

    TROISIÈME PARTIE

    18  TUER

    19 SAM HOUSTON

    20 DEUX SACRIFICES

    21 TORNADE

    22 SOUVENIRS

    23 LA FAMILLE COX

    24 PROMESSES MANQUÉES

    25 AU COEUR DE L’ENFER

    26 LA TENTATION

    27  COMPASSION

    ÉPILOGUE

    REMERCIEMENTS

    Aux dizaines de milliers de personnes qui ont pris plaisir à lire mes romans à suspense.

    Aux bonnes gens du Texas et à leur étoile solitaire.

    « Pour que triomphe le mal, il suffit que les bons ne fassent rien. »

    Edmund Burke (1729-1797) Homme politique et écrivain irlandais

    ––––––––

    « Êtes-vous un démon ? Je suis homme, et je porte par conséquent tous les démons dans mon coeur ».

    Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) Écrivain britannique

    ––––––––

    « Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même.  Si tu plonges longuement ton regard dans l’abîme, l’abîme finit par ancrer son regard en toi. »

    ––––––––

    Friedrich Nietzsche (1844-1900) Philosophe allemand

    « On ne soigne pas le mal par le mal ».

    Hérodote d’Halicarnasse (484 AC-425 AC) Historien et géographe grec

    ––––––––

    « Le mal existe, mais pas sans le bien, comme l’ombre existe, mais pas sans la lumière. »

    Alfred de Musset (1810-1857) Poète français

    NOTE DE L’AUTEUR

    Certains des crimes décrits dans cet ouvrage sont tirés de faits réels. Néanmoins, les noms de leurs protagonistes et les lieux de leur commission ont été modifiés.

    Mario Escobar

    AVANT-PROPOS

    Houston, Texas.

    ––––––––

    Le bruit assourdissant de la salle lui permettait à peine d’entendre l’écho de ses pensées. C’était précisément la raison pour laquelle elle aimait cet endroit. Là-bas, son esprit se vidait et elle laissait simplement son corps sensuel se balancer au rythme de la musique. C’était l’été, et la chaleur semblait vouloir libérer ses jolies formes d’adolescente. Bien qu’elle eût fêté ses dix-neuf ans, la jeune fille avait toujours l’air d’une enfant. Elle avait terminé sa deuxième année d’université, et la jeune fille sage de Houston avait laissé la place à la pétulante Betty dont les miroirs de cette immense salle pleine de gens renvoyaient le reflet. Elle avait les hanches fines, galbées par de vieux jeans usés, une minuscule chemise nouée en dessous de la poitrine qui laissait apparaître son ventre blanc et plat et un rubis éclatant en guise de piercing au nombril. La teinture noire dissimulait le blond de ses cheveux qui lui donnaient le visage d’ange dont elle tentait de se défaire depuis plus d’un an. Sur le bras droit, à la hauteur de l’épaule, était tatoué un tout petit ange gardien. Ses yeux couleur miel étaient entourés d’un épais trait de Rimmel et affublés de faux-cils qui ne parvenaient pas à transformer son visage poupin aux pommettes saillantes et aux lèvres roses.

    La musique s’interrompit quelques dixièmes de seconde, suffisamment pour que son esprit se tourmente à nouveau. Les mots se bousculaient dans sa tête. Elle se massa les tempes pour tenter de ne plus y penser, mais c’était impossible. « Qu’est-ce que tu fais là, Betty ? Rentre à la maison. »

    Elle s’était habituée à cette petite voix intérieure, mais, cette nuit-là, c’était différent. Elle semblait lui parler de plus en plus fort.

    Depuis qu’elle était arrivée dans cette boîte à deux heures du matin, quelques images lui passaient rapidement devant les yeux, lui provoquant une sensation d’angoisse et un poids sur la poitrine, qui disparaissaient une fois qu’elle avalait un quelconque comprimé ou qu’elle fumait un peu plus d’herbe.

    Finalement, elle ne put en supporter davantage, s’approcha de son petit ami Robert et lui glissa à l’oreille qu’elle s’en allait. Il eut l’air surpris, haussa les épaules et lui dit au revoir d’un geste. Betty savait qu’un abruti comme lui ne s’ennuierait pas à la raccompagner chez elle, alors que ses parents vivaient à deux pâtés de maisons des siens, dans le luxueux quartier résidentiel de River Oaks. La demeure, de style méridional, avec son immense porche à colonnes, avait appartenu à son grand-père, mais Ezéquiel, son père, n’avait pas pu s’en séparer, même si elle exprimait le côté le plus ostentatoire et arrogant de la vieille noblesse du Sud.

    Betty sortit dans la ruelle et, sans enfiler son casque, démarra sa moto et, après avoir accéléré pleins gaz, s’engagea comme une fusée dans la rue principale. La vaste avenue avait le teint jaunâtre des rues de Houston qui, dans la matinée, devenait gris sombre sous un ciel presque toujours bleu. Tout le contraire de son université, à Philadelphie, une ville excitante du Nord, où tous les rêves peuvent devenir réalité. Voilà des mois qu’elle essayait de sortir de son costume de provinciale, alors que lorsqu’elle séjournait à Houston, elle continuait à s’habiller comme une jeune fille insouciante du Texas.

    Jamais il ne faisait froid pendant les étés texans, mais son corps en sueur frissonna soudain sous la brise que produisait la vitesse de la moto. Une nouvelle image vint lui percuter la rétine. C’était le visage de son adorable sœur, Jennifer, une gamine de douze ans aux cheveux châtain clair et aux immenses yeux verts. Elle portait un bâillon sur la bouche et son visage exprimait la panique la plus intense qu’il lui eût été donné de voir.

    Quelque chose de grave se passait chez elle, se dit-elle en s’approchant du quartier résidentiel. Son père lui avait appris, quelques années auparavant, qu’elle détenait une sorte de don qui lui permettait de sentir la proximité du mal, sa subtile puanteur et tous ses disciples. Pour elle, c’était simplement un sixième sens ou peut-être une sorte de perspicacité dont elle avait hérité de son grand-père Fran, le pasteur qui avait fondé la plus grande église de Houston, la « Maison de Dieu ».

    Même si l’on était samedi soir, peu de voitures circulaient dans les rues. Les bonnes gens de Houston se couchaient généralement tôt, aussi la ville comptait-elle l’un des taux de criminalité les plus faibles du pays, mais, paradoxalement, elle détenait le record d’homicides par arme à feu. Betty pensait que cette apparente contradiction était liée à la violence refoulée des Texans.

    La moto grilla plusieurs feux rouges et s’engagea dans les luxueuses allées de River Oaks, où il ne se passait jamais rien. Les palmiers qui les bordaient leur donnaient une allure californienne, mais dès qu’on pénétrait dans le quartier, les demeures de rêve restituaient aux lieux la décadence, le mystère et la noblesse des jolies villes du Sud.

    La jeune fille avala le bitume à toute vitesse, faisant frissonner les tilleuls centenaires avec l’air que déplaçait sa moto et brisant le silence des vastes jardins qui entouraient les maisons. La maison de ses parents était assise en haut d’une petite colline, protégée par un bosquet de hêtres. Elle grimpa la colline en trombe et gara sa moto près de la familiale de sa mère puis courut vers le porche. Elle ouvrit prudemment la porte blanche, encadrée de vitraux. La lumière était éteinte dans le grand vestibule, tout comme dans l’escalier et sur le palier du premier étage, mais la maison semblait calme et elle ne remarqua rien d’anormal ou de suspect.

    Betty, quelque peu rassurée, se rendit dans la cuisine où elle but du lait à même la bouteille pour apaiser la chaleur suffocante qui recommençait à la faire transpirer. Elle traversa ensuite le salon pour arriver devant le bureau de son père. À l’évidence, il n’y avait personne au rez-de-chaussée.

    D’un autre côté, il était normal qu’ils dorment encore. Les Cox se couchaient toujours avant vingt-trois heures, surtout si, le lendemain, il fallait aller à la messe. Mais parfois, son père pouvait se mettre au lit à une ou deux heures du matin, après avoir répété un sermon ou prié pour un quelconque problème urgent rencontré par sa paroisse.  

    La jeune fille monta les marches de bois et se rendit directement dans sa chambre. Elle savait que son esprit lui jouait quelquefois de mauvais tours, et c’était sans doute ce qui venait de se produire. Qui plus est, cette nuit-là, elle avait eu la main un peu lourde sur les cachets. Elle passa devant la chambre de sa sœur Jennifer et s’arrêta net en voyant la porte légèrement entrouverte.

    Elle décida de jeter un œil. Au début, la pénombre de la chambre l’empêchait de distinguer quoi que ce fut, mais quelques secondes plus tard, elle vit clairement que le lit était défait et que sa petite sœur ne s’y trouvait pas. Elle eut un coup au cœur et pénétra dans la chambre. Il n’y avait aucune trace de la fillette. Inquiète, elle se précipita vers la chambre de William, son frère, mais à peine se fut-elle trouvée sur le seuil de la porte qu’elle découvrit la même scène : le lit défait et la chambre vide.

    Son cœur battait à mille à l’heure et elle courut vers la chambre de ses parents. Cette pièce lui rappelait toujours les instants heureux de son enfance, lorsque, avec son frère et sa sœur, ils se jetaient sur leurs parents endormis et traînaient avec eux au lit jusque tard le samedi matin. Ils se livraient ensuite à une gentille bataille de polochons et finissaient par rouler sur le plancher, riant sous les chatouilles de leur père.

    La chambre parentale était déserte, elle aussi. Betty savait que rien n’aurait pu faire sortir ses parents de chez eux à une heure pareille. William était peut-être tombé malade, mais sa mère serait restée à la maison avec Jennifer. C’est alors qu’elle sentit cette odeur. Elle savait ce que c’était, c’était le parfum entêtant du mal à l’état brut. Elle se mit à trembler et s’assit dans le couloir, la tête baissée et les bras autour de ses jambes. Elle éclata en sanglots. Elle ignorait ce qu’elle devait faire. Elle se dit d’abord que Dieu les avait tous pris et qu’elle allait rester seule pour toujours, mais une idée encore plus épouvantable s’installa dans son esprit.

    Quelqu’un avait kidnappé sa famille.

    PREMIÈRE PARTIE

    1 ÉCOSSE

    Ici, c’était le « trou du cul » du monde. La moitié du temps, il faisait un temps épouvantable et l’autre moitié, il était impossible de sortir dans la rue. Les jours étaient très courts et la lumière ténue du soleil qui parvenait à traverser les nuages venait éclairer les pâturages toujours verts de l’Écosse. Anthony Wise était écossais d’origine, mais sa famille vivait depuis plus de deux générations dans une ville au sud de Londres. Certes, ce n’était pas le paradis, mais au moins avaient-ils fui l’odeur des moutons, la tradition du port du kilt et le désir de devenir la première province indépendante et la plus pauvre de Grande-Bretagne. Anthony avait les idées aussi noires que les gros nuages qui annonçaient l’orage lorsqu’il arriva devant l’entrée principale de la prison de haute sécurité de Prison Perth.

    Il trouva une place de stationnement sur le parking officiel et se rendit à l’accueil de la maison d’arrêt. Il avait eu du mal à obtenir l’autorisation de rendre visite à Maryam Batool, l’une des tueuses en série les plus dangereuses du Royaume-Uni, mais Interpol trouvait une solution à tout.

    Cette affaire était urgente, et bien qu’elle frôlât les limites des enquêtes que son bureau pouvait traiter, la pression imposée par le vice-président des États-Unis avait contraint le secrétaire général de l’organisation à lui donner la priorité maximale.

    Le révérend Ezéquiel Cox, pasteur de l’une des plus grandes congrégations de Houston et l’un des meilleurs auteurs inscrits sur la liste du New York Times, avait disparu depuis 72 heures avec les autres membres de sa famille, et les États-Unis tout entiers étaient en état de choc.

    Heureusement, les autorisations étaient arrivées à temps et les fonctionnaires pénitentiaires avaient déjà organisé l’entretien. Avec un peu de chance, il serait de retour à Édimbourg dans l’après-midi et il pourrait prendre le premier vol pour Londres avant vingt heures.

    Anthony franchit six portes de sécurité, à quelques pas derrière le fonctionnaire. Il prêta à peine attention aux éructations des détenus, voilà dix ans qu’il tentait de mettre les pires espèces de criminels sous les verrous, et ces gens ne lui inspiraient que dégout et indifférence. La plupart des détenus auraient dû passer le reste de leurs jours dans un quelconque asile de dingues sécurisé, mais le laxisme des lois britanniques permettait à des milliers de dingues de se balader à leur guise à travers l’île.

    Quand ils atteignirent enfin la salle d’interrogatoire, le policier soupira de soulagement. Il posa ensuite le rapport sur la table métallique usée et attendit, en tambourinant du bout des doigts, que le bruit du déclenchement de la porte électrique qui se trouvait face à lui, annonce que la « psychopathe » allait faire son entrée.

    Lorsque Maryam apparut, Anthony fut surpris de constater qu’elle n’avait pas l’air dingue. Son allure soignée et ses cheveux frisés et brillants donnaient plutôt l’impression d’un mannequin posant, en uniforme vert, pour une quelconque marque de shampooing. Elle n’avait pas le visage d’une folle, et elle ne semblait pas non plus assommée par les cachets ni recluse dans un coin trouble de son esprit malade et tourmenté.

    Le fonctionnaire attacha la femme à la table, elle avait les poignets menottés et une épaisse chaîne lui tombait aux chevilles, elles aussi entravées.

    -  Maryam Batool ? demanda Anthony pour dissiper la tension qui régnait toujours dans ce type d’interrogatoires.

    La femme se contenta de le regarder droit dans les yeux et d’esquisser ce qui semblait être un sourire.

    -  Je suis ici pour vous parler de la correspondance que vous avez échangée avec un certain Matthew Bonham ces derniers mois.

    Maryam ne bougea pas une oreille. Elle posa son regard sur le dossier ouvert sur la table puis fixa à nouveau le policier.

    -  Vous avez écrit à ce jeune de l’Université baptiste de Houston ?

    -  Monsieur...

    -  Wise.

    -  Monsieur Wise, je ne nierai pas que c’est toujours un plaisir de sortir de ma cellule. La seule chose qui m’ait été permis de voir ces deux dernières années, c’est une chambre austère et une cour minuscule grillagée jusqu’au toit, mais je ne comprends pas pourquoi vous m’avez fait venir jusqu’ici pour me poser des questions dont vous connaissez déjà les réponses, dit la

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1