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Catastrophe dans un Cloître (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 9)
Catastrophe dans un Cloître (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 9)
Catastrophe dans un Cloître (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 9)
Livre électronique284 pages3 heures

Catastrophe dans un Cloître (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 9)

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À propos de ce livre électronique

« Extrêmement divertissant. Cet ouvrage a sa place de choix dans la bibliothèque de tout lecteur.rice privilégiant les enquêtes savamment construites, les rebondissements et une trame captivante. Vous serez conquis. L’ouvrage idéal pour les froides journées d’hiver ! »
— Books and Movie Reviews, Roberto Mattos (Meurtre au Manoir)

CATASTROPHE DANS UN CLOÎTRE (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome Neuf) est le neuvième tome de la charmante nouvelle série de cosy mysteries par Fiona Grace, qui commence par MEURTRE AU MANOIR (Tome 1), un bestseller n°1 avec plus de 100 fois 5 étoiles – et en téléchargement gratuit !

Lacey Doyle, 39 ans et fraîchement divorcée, a opéré un changement drastique : elle a délaissé sa vie trépidante à New York et s’est installée dans la pittoresque ville en bord de mer de Wilfordshire.

Décembre est arrivé, et avec lui les premières touches de l’hiver et la promesse de Noël. Alors que Wilfordshire prend vie avec les fêtes de fin d’année, Lacey est surprise de recevoir un appel inattendu – un mystérieux objet a été découvert dans le mur d’une église. Les moines qui l’ont trouvé croient qu’il s’agit d’un rare artéfact médiéval – qui, s’il était mis aux enchères, pourrait être le cadeau de Dieu dont l’église a besoin pour la sauver d’une banqueroute imminente.

Lacey est décidée à les aider.

Mais quand l’objet est volé et qu’un cadavre est découvert, Lacey se retrouve embarquée dans une affaire de meurtre. Avec sa réputation en jeu, il se peut qu’elle soit la seule à même de la résoudre.

Le tome 10 sera bientôt disponible !
LangueFrançais
ÉditeurFiona Grace
Date de sortie25 août 2021
ISBN9781094342566
Catastrophe dans un Cloître (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 9)

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    Catastrophe dans un Cloître (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 9) - Fiona Grace

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    CATASTROPHE DANS UN CLOÎTRE

    (Un Roman Policier de Lacey Doyle – Tome 9)

    FIONA GRACE

    Fiona Grace

    L’auteure débutante Fiona Grace est l’auteure de la série LES HISTOIRES À SUSPENSE DE LACEY DOYLE, qui comporte neuf tomes (pour l’instant), de la série des ROMANS À SUSPENSE EN VIGNOBLE TOSCAN, qui comporte sept tomes (pour l’instant), de la série des ROMAN POLICIER ENSORCELÉ, qui comporte trois tomes (pour l’instant) et de la série des ROMANS À SUSPENSE DE LA BOULANGERIE DE LA PLAGE, qui comporte six tomes (pour l’instant).

    Comme Fiona aimerait communiquer avec vous, allez sur www.fionagraceauthor.com et vous aurez droit à des livres électroniques gratuits, vous apprendrez les dernières nouvelles et vous resterez en contact avec elle.

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    Copyright © 2021 par Fiona Grace. Tous droits réservés. Sauf dérogations autorisées par la Loi des États-Unis sur le droit d’auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, ou stockée dans une base de données ou système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre électronique est réservé sous licence à votre seule jouissance personnelle. Ce livre électronique ne saurait être revendu ou offert à d’autres personnes. Si vous voulez partager ce livre avec une tierce personne, veuillez en acheter un exemplaire supplémentaire par destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté, ou s’il n’a pas été acheté pour votre seule utilisation personnelle, vous êtes priés de le renvoyer et d’acheter votre exemplaire personnel. Merci de respecter le travail difficile de l’auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les événements et les incidents sont le fruit de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n’est que pure coïncidence. Image de couverture : Copyright Isaac Slow, utilisé en vertu d’une licence accordée par Shutterstock.com.

    PAR FIONA GRACE

    UN COZY MYSTERY AVEC CHATS ET CHIENS

    UNE VILLA EN SICILE : MEURTRE ET HUILE D’OLIVE (Tome 1)

    UNE VILLA EN SICILE : DES FIGUES ET UN CADAVRE (Tome 2)

    UNE VILLA EN SICILE : VIN ET MORT (Tome 3)

    SÉRIE POLICIÈRE COSY LA BOULANGERIE DE LA PLAGE

    UN CUPCAKE FATAL (Tome 1)

    UN MACARON MEURTRIER (Tome 2)

    UN ROMAN POLICIER ENSORCELÉ

    SCEPTIQUE À SALEM : UN ÉPISODE DE MEURTRE (Tome 1)

    SCEPTIQUE À SALEM : UN ÉPISODE DE CRIME (Tome 2)

    LES ROMANS POLICIERS DE LACEY DOYLE

    MEURTRE AU MANOIR (Tome 1)

    LA MORT ET LE CHIEN (Tome 2)

    CRIME AU CAFÉ (Tome 3)

    UNE VISITE CONTRARIANTE (Tome 4)

    TUÉ PAR UN BAISER (Tome 5)

    RUINE PAR UNE PEINTURE (Tome 6)

    RÉDUIT AU SILENCE PAR UN SORT (Tome 7)

    PIÉGÉE PAR UN FAUX (Tome 8)

    CATASTROPHE DANS UN CLOÎTRE (Tome 9)

    ROMAN À SUSPENSE EN VIGNOBLE TOSCAN

    MÛR POUR LE MEURTRE (Tome 1)

    MÛR POUR LA MORT (Tome 2)

    MÛR POUR LA PAGAILLE (Tome 3)

    MÛR POUR LA SÉDUCTION (Tome 4)

    MÛR POUR LA VENGEANCE (Tome 5)

    MÛR POUR L’AMERTUME (Tome 6)

    MÛR POUR LA MALVEILLANCE (Tome 7)

    TABLE DES MATIÈRES

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT ET UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    CHAPITRE VINGT-CINQ

    CHAPITRE VINGT-SIX

    CHAPITRE VINGT-SEPT

    CHAPITRE VINGT-HUIT

    CHAPITRE VINGT-NEUF

    ÉPILOGUE

    CHAPITRE UN

    — Il va neiger demain, dit Gina. Elle se détourna de la vue sombre au-delà de la fenêtre de la cuisine de Crag Cottage pour faire face à Lacey. J’en suis certaine.

    Lacey coinça une boucle brune derrière son oreille.

    — Tu dis ça tous les jours depuis le Nouvel An, répliqua-t-elle.

    — Eh bien cette fois j’ai raison, dit son amie aux cheveux gris en réajustant ses lunettes à monture rouge tout en jetant à nouveau un regard par la fenêtre. Je viens juste de voir un écureuil enterrer un gland.

    Lacey désapprouvait le penchant de son amie pour les superstitions.

    — Tss tss, dit-elle affectueusement. Je commence à croire que tu veux plus d’un mariage blanc que moi…

    Dans quelques jours à peine, Lacey allait sceller son union avec son fiancé, Tom, et Gina, la demoiselle d’honneur, était encore plus folle que d’habitude concernant les préparatifs de dernière minute. Son angoisse la plus récente était de savoir s’il allait neiger ou non. Puisque le thème du mariage était Pays des Merveilles Hivernal, Lacey apprécierait beaucoup qu’il neige, mais elle n’allait pas stresser pour une chose qu’elle ne pouvait contrôler. Gina, par contre…

    — Nous devrions faire un autre essayage pour la robe, s’exclama soudain son amie en s’écartant d’un bond de la fenêtre pour se retourner et faire face à Lacey.

    — J’en ai fait un hier, répondit Lacey.

    — Oui, mais il vaut mieux faire de petites retouches plutôt que d’attendre jusqu’au jour J pour réaliser qu’il faut en fait en faire une grosse.

    Lacey eut un petit sourire.

    — Est-ce ta façon de me dire que je prends du poids ?

    Gina mit les mains sur les hanches.

    — Lacey. S’il te plaît. Essaie encore la robe. Pour moi.

    — D’accord, répondit Lacey dans un soupir. Je reviens tout de suite.

    Elle sortit de la cuisine au style rustique et désuet, puis emprunta le couloir sombre au plafond bas jusqu’aux escaliers en face de la porte d’entrée en bois. Les marches craquaient sous ses pas pendant qu’elle montait, passant devant plusieurs œuvres d’art anciennes qu’elle avait rassemblées au fil des ans.

    Essayer encore la robe ne la dérangeait pas vraiment. Cette pièce magnifique était unique, faite main, redessinée d’après une antiquité ; le résultat de manigances secrètes entre son père, Gina et Taryn de la boutique voisine de celle de Lacey. Elle ne pouvait mieux convenir à une amoureuse du vintage telle qu’elle, et l’essayer lui donnait toujours l’impression d’être une reine.

    Elle alla dans la grande chambre principale à l’avant de la maison, où de longs rideaux de dentelle blanche encadraient les deux côtés des belles portes-fenêtres qui s’ouvraient sur le balcon. Lorsqu’elle entra Chester, son border collie, bougea dans son sommeil, allongé au pied du lit à baldaquin. Il leva la tête, cligna des yeux vers elle, et bâilla profondément.

    — Moi aussi, Chester, dit Lacey, qui bâilla aussi en le voyant. Les préparatifs pour le mariage sont épuisants. Elle alla jusqu’au placard en hêtre. Je jurerais que ces jours-ci je me réveille fatiguée.

    Elle ouvrit les portes, dévoilant la magnifique robe de mariée dans toute sa splendeur, et poussa un soupir admiratif.

    Dire que dans quelques jours elle serait mariée à Tom ! Le moment était si proche à présent que le stress commençait à la rendre nauséeuse. Ce qui était compréhensible, étant donné l’histoire compliquée de sa famille.

    En parlant de famille, Lacey s’approcha de la commode à côté de son lit et jeta un coup d’œil au calendrier. Sa mère, sa sœur et son neveu, Frankie, devaient venir par avion dans deux jours, et cette idée la transformait en boule de nerfs. C’étaient leurs premières retrouvailles en face à face depuis que Lacey leur avait appris qu’elle avait retrouvé la trace de leur père depuis longtemps perdu de vue, Frank. Elle se doutait que quelques conversations difficiles les attendaient, même si bien évidemment rien ne serait plus gênant que le moment où ils se retrouveraient tous ensemble. Elle s’était soigneusement préparée pour cela, en réservant une table dans un restaurant agréable un peu en dehors des sentiers battus. Cet endroit n’était ni trop guindé ni trop décontracté, et les tables ressemblaient plus à des box, ce qui leur donnerait un semblant d’intimité vis-à-vis des regards indiscrets durant les inévitables haussements de voix et discussions animées.

    Lacey chassa ces pensées de son esprit et amena la robe jusqu’au miroir de la coiffeuse. Ses cheveux avaient bien poussé maintenant, depuis la coupe courte au style rebelle qu’elle avait adoptée lors de son premier jour à Wilfordshire, et ses boucles foncées retombaient sur ses épaules. Elle ôta ses habits de la journée et enfila sa robe de mariée. Tout comme le jour où elle l’avait mise pour la première fois, elle était parfaitement ajustée.

    — Tu vois, dit Lacey à Chester. J’avais dit à Gina que je n’avais pas pris de poids !

    Chester eut un petit grognement puis reposa la tête sur ses pattes et ferma les yeux. Mais lorsque Lacey se retourna vers son reflet, une vague de nausée la submergea. Pour chasser ses inquiétudes familiales de son esprit, elle repasserait.

    Elle lissa le tissu de la robe avec ses mains, en prenant de grandes respirations pour se calmer.

    — Lacey ! appela Gina depuis la cuisine. Où es-tu ?

    — J’arrive ! répondit-elle.

    Le malaise finit par passer. Lacey souleva la robe des deux mains pour éviter qu’elle traîne sur le plancher et sortit de la chambre. Elle entama sa lente descente des escaliers. Elle se sentait un peu comme une débutante au bal en progressant un pas prudent à la fois.

    Mais alors qu’elle arrivait à mi-chemin des escaliers, elle entendit soudain un bruit.

    Elle leva brièvement les yeux et découvrit Tom, arrêté sur le seuil de la porte, les clefs encore dans la serrure. Il la fixait, bouche bée, avec un air stupéfait dans ses yeux vert clair.

    — Tom ! s’écria Lacey, horrifiée, en rassemblant sa robe et en remontant gauchement les escaliers. Tu n’es pas censé voir la robe avant le mariage ! Ça porte malheur !

    Elle arriva au palier, le cœur battant, et s’appuya dos au mur. Ce n’était pas tant sa propre superstition qui l’inquiétait, mais plutôt celle de Gina. Celle-ci était connue pour ses mauvais présages. Une fois qu’elle avait une idée en tête, elle l’abandonnait rarement, et la dernière chose que Lacey voulait maintenant était une cause de stress supplémentaire pour sa demoiselle d’honneur.

    — Désolé ! La voix de Tom flottait dans l’escalier. Je n’ai pas vu grand-chose en fait. Ou quoique ce soit. Je – hum – je n’ai rien vu du tout !

    Lacey savait qu’il ne disait cela que pour son bien. Il avait de toute évidence bien vu. Et c’était peut-être Gina qui déteignait sur elle avec ses propres superstitions, mais Lacey sentit l’inquiétude la tarauder. La réunion de famille l’angoissait déjà, et à présent elle se sentait encore plus mal.

    Elle se précipita dans sa chambre – Chester s’offusqua de la deuxième interruption de son sommeil – et se changea rapidement pour remettre ses habits ordinaires. Puis elle redescendit à la hâte les escaliers, en se préparant mentalement à ce que Gina était sur le point de lâcher.

    Elle passa la marche et entra dans la cuisine au carrelage ocre. Tom, vêtu simplement d’un jean et d’un T-shirt gris qui dévoilait ses bras dorés, était tapi à côté de la gazinière, encadré par la fenêtre sombre, avec Gina debout devant lui comme une sorte d’institutrice en train de réprimander un enfant. Lacey pouvait voir que les choses allaient mal se passer.

    — Bonne nouvelle, dit nerveusement Lacey, en se forçant à avoir une voix enjouée tout en s’approchant d’eux. Je n’ai pas pris cinq kilos depuis hier…

    Mais sa tentative de jovialité badine ne fonctionna pas. Gina se retourna et lui lança un regard noir.

    — C’est vrai ? demanda-t-elle. Est-ce que Tom vient juste de te voir dans ta robe ?

    — Je regardais mon téléphone, dit rapidement Tom. Je n’ai fait que l’entrapercevoir.

    — Un aperçu est quand même un aperçu ! cria Gina. Ça porte vraiment malheur !

    — Gina, s’il te plaît, l’avertit Lacey. N’en fait pas toute une montagne. Je suis déjà assez nerveuse comme ça, avec Maman et Papa qui vont se retrouver face à face pour la première fois en trente ans. Je n’ai pas besoin que tu y rajoutes des histoires de mauvais présages !

    — Je ne fais pas les règles, répliqua Gina. Je ne fais que montrer du doigt les signes. Et celui-ci est un des pires, Lacey !

    Cette dernière était sur le point de la contredire quand, à ce moment précis, le téléphone se mit à sonner. Le timing troublant et la soudaine interruption stridente de leur conversation les figea tous – même Tom, qui n’avait pas une once de superstition en lui.

    Tous trois se regardèrent.

    — Je te l’avais dit ! s’écria Gina. Je parie que c’est mauvais.

    — Gina ! siffla Lacey en haussant les épaules.

    Tom se mit à glousser, exposant en même temps ses dents d’un blanc nacré.

    — Allons. C’est seulement une coïncidence. C’est probablement un démarcheur. Personne d’autre n’appelle à cette heure dans la soirée.

    Ses paroles ne rassurèrent pas particulièrement Lacey. Tom pensait clairement que Gina était givrée, ce qui signifiait que Lacey, par défaut, était une idiote de lui prêter attention.

    Pendant que Lacey traversait la cuisine vers le téléphone en train de sonner, Gina secouait la tête et sa chevelure grise frisée.

    — Ça commence déjà, marmonna-t-elle sur un ton inquiétant.

    — Rien n’est en train de commencer ! s’exclama Lacey en lançant à son amie un regard noir par-dessus son épaule.

    Elle arriva au téléphone et décrocha. Mais malgré sa fanfaronnade, sa voix chevrota quand elle parla.

    — Bon–bonsoir ?

    — Lacey Doyle ? dit la voix à l’autre bout de la ligne, une voix masculine éraillée par l’âge.

    — Oui… dit Lacey.

    — Et vous êtes commissaire-priseuse ?

    Lacey fronça les sourcils. Le téléphone de sa maison était programmé pour recevoir les appels redirigés depuis le magasin lorsque celui-ci était fermé, mais jusque-là, elle n’en avait jamais reçu. La plupart des gens attendaient juste le lendemain pour appeler à propos de leurs demandes. Elle se demandait ce qui était si urgent que cet homme avait décidé qu’il lui fallait parler avec elle en dehors des heures de travail.

    — C’est exact, répondit-elle.

    — Je suis l’abbé Weeks de l’abbaye de Saint-Cyril.

    Un abbé ? pensa Lacey avec étonnement. L’image qui lui vint instantanément à l’esprit était celle des films d’horreur et des vieux monastères effrayants. Alors, ça lui semblait définitivement être de mauvais augure.

    — En quoi puis-je vous aider, abbé Weeks ? demanda-t-elle, en se forçant à garder un ton égal.

    Depuis là où ils l’observaient, Gina et Tom écarquillèrent les yeux. Pour la première, on aurait dit que c’était la fin du monde, tandis que le second semblait complètement amusé.

    — J’ai besoin de votre aide pour une affaire urgente, dit l’abbé Weeks à son oreille.

    Lacey sentit qu’elle commençait à trembler.

    — Et qu’est-ce que cela peut être ?

    — Je ne me sens pas à l’aise d’en parler au téléphone, mais c’est à propos d’une antiquité. Pourriez-vous venir ici afin que nous en discutions davantage ? Demain ?

    Lacey hésitait. Elle était censée passer en revue les affaires concernant le mariage avec Gina – pas parce que c’était nécessaire, en soi, mais parce que Gina avait insisté. Pourtant, cela semblait intrigant. Elle ne pouvait empêcher l’étincelle de la curiosité de s’allumer en elle. En plus, l’abbaye de Saint-Cyril n’était qu’à deux heures en dehors de Wilfordshire. Cela ne lui prendrait pas trop de temps dans la journée.

    Elle ouvrit son agenda et vit qu’elle avait écrit sur presque chaque centimètre carré de libre. Elle grimaça tandis que ses yeux se posaient sur toutes les dates en lien avec le mariage – horaires de vols et informations sur les hôtels de divers invités qui venaient en avion depuis les États-Unis, factures des traiteurs et musiciens, répétitions, petit-déjeuner, séance photo – jusqu’à ce qu’elle repère le plus petit des espaces. Ses yeux s’illuminèrent d’excitation.

    — Je peux certainement vous caser demain, dit-elle. À quelle heure cela serait-il ?

    Du soin de l’œil, elle vit le visage de Gina se décomposer. Puis son amie approcha à grands pas, mains sur les hanches. Elle voulait manifestement prendre le téléphone, et Lacey n’eut d’autre choix que de lui tourner le dos et serrer le combiné avant qu’elle n’ait l’occasion de le lui arracher et de raccrocher brusquement.

    — Quand cela vous arrange, répondit l’abbé Weeks. Dès que possible.

    — Parfait, dit Lacey en se tournant, alors que Gina se battait pour avoir le téléphone. La matinée me conviendrait mieux.

    — Merveilleux. J’ai hâte de vous voir. Oh, et venez seule s’il vous plaît. Cela doit rester secret.

    — Seule ? répéta Lacey avec une pointe d’appréhension. Oui, d’accord. Au revoir.

    Elle posa le combiné et s’extirpa des bras de Gina. Son amie avait le visage rouge d’exaspération. Derrière elle Tom, de l’autre côté, semblait véritablement amusé.

    — Lacey ! s’écria Gina. S’il te plaît, dis-moi que tu ne viens pas juste d’accepter d’aller dans un monastère seule ?

    — L’opportunité était trop bonne pour la décliner, admit Lacey. Ce n’est pas tous les jours que l’on reçoit un appel d’un moine qui demande une visite urgente à propos d’une antiquité secrète dont il ne peut parler au téléphone !

    Gina la dévisagea, atterrée.

    — C’est mauvais, se tracassait-elle. Elle s’éloigna à grands pas en se tordant les mains. Très, très mauvais.

    — S’il te plaît, ne t’inquiète pas, dit Lacey. J’aurai Chester avec moi. Il peut me protéger.

    Gina se retourna.

    — Pas des fantômes, ça il ne le peut pas ! Pas des malédictions et des présages ! Oh, Lacey, je pense vraiment que tu devrais le laisser passer. Même si ça a l’air excitant. C’est juste que j’ai un mauvais pressentiment.

    Lacey savait qu’il valait mieux ne pas prêter attention aux angoisses de Gina, mais cela ne voulait pas dire qu’elles n’infiltraient pas son esprit. Peut-être qu’elle au monastère le lendemain était une mauvaise idée.

    Elle croisa le regard de Tom. Il lui adressa un léger haussement d’épaules. Lui au moins pensait que Gina dramatisait et s’inquiétait pour rien.

    Eh bien, il n’y avait qu’une manière de savoir qui avait raison, décida Lacey, et c’était d’aller à l’abbaye de Saint-Cyril pour le découvrir.

    CHAPITRE DEUX

    Lacey se réveilla par un matin glacé et brumeux, et se précipita à la fenêtre pour découvrir que tout était enveloppé de brouillard. Mais il n’y avait pas un flocon de neige en vue.

    — Ahah ! annonça-t-elle à Chester, qui grognait au pied du lit. Tu vois ! Toute cette superstition de Gina à propos de l’écureuil qui enterre un gland était fausse. Et si elle peut avoir tort pour ça, alors elle peut avoir tort concernant le fait que ce saut au monastère est de mauvais augure.

    Chester ouvrit un œil, la regarda, puis le referma. Tom, encore pelotonné sous les couvertures, s’étira.

    — Quoi ? demanda-t-il d’un air ensommeillé, les yeux entrouverts. Est-ce que tu viens de dire quelque chose sur les écureuils ?

    Lacey gloussa.

    — Je parlais juste à Chester, mon chéri. Retourne dormir.

    — OK, répondit Tom dans un bâillement. Il tira la couette jusqu’à ses oreilles et se rendormit rapidement.

    Le pauvre Tom avait rarement la matinée de libre avec sa pâtisserie, et quand cela lui arrivait, il était pratiquement impossible à réveiller.

    Lacey se sourit à elle-même de contentement et sautilla jusqu’à la salle de bain attenante pour prendre sa douche matinale. Pendant que l’eau chaude coulait sur elle, elle repensa au fait que la prédiction de Gina concernant la neige se révélait fausse. Et si elle était fausse, alors le mauvais présage l’était sûrement aussi.

    Alors qu’elle s’autorisait à se détendre, l’excitation commença à la gagner à la perspective de la rencontre avec l’abbé plus tard dans la journée. Elle ne pouvait tout simplement pas résister à la tentation d’un mystère ! Quel

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