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Eaux Calmes
Eaux Calmes
Eaux Calmes
Livre électronique154 pages6 heures

Eaux Calmes

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À propos de ce livre électronique

Adam a reçu une nouvelle mission pour le Sanctuaire. Ce qui signifie qu’il va devoir travailler avec l’homme qui ne lui a pas fait confiance et qui a détruit leur relation, il y a deux ans. Il déteste toujours Lee, mais Jake Callahan, le directeur du Sanctuaire, ne lui laisse pas le choix, insistant sur le fait qu’ils doivent se débrouiller pour le bien de l’affaire relevant des deux agences.

Lee veut désespérément comprendre pourquoi Adam a trahi le Bureau. Il est toujours en colère et déçu, mais ses souvenirs ne veulent pas le laisser tranquille. L’affaire Bullen est l’occasion rêvée pour revenir dans la vie de son ex-amant, et il est déterminé à découvrir la vérité.

Sous le prétexte du Sanctuaire et de l’affaire Bullen, pourront-ils comprendre et croire que ce qu’ils pensaient réel et vrai ne l'était pas forcément ?

LangueFrançais
ÉditeurRJ Scott
Date de sortie12 avr. 2016
ISBN9781785640452
Eaux Calmes
Auteur

RJ Scott

RJ Scott is the author of the best selling Male/Male romances The Christmas Throwaway, The Heart Of Texas and the Sanctuary Series of books.She writes romances between two strong men and always gives them the happy ever after they deserve.

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    Aperçu du livre

    Eaux Calmes - RJ Scott

    Chapter Un

    — T’es-tu déjà demandé combien valait Jake ? Où combien cela coûtait par jour de faire marcher cette Fondation ? demanda Nik Valentinov en s’asseyant en face d’Adam Brooke.

    Adam jeta un coup d’œil au décor luxueux de Sanctuary Imports et Exports. Il se concentra sur ce que Nik avait dit, pas tout à fait certain que l’autre homme ne pose pas une question purement rhétorique. Si les autres agents étaient comme lui, alors il était prêt à parier que Nik avait tenté d’évaluer la fortune de leur employeur à un moment ou à un autre.

    — Probablement une somme astronomique, offrit-il enfin.

    Se penchant contre le dossier du fauteuil en cuir et posant ses pieds sur la petite table basse, il ferma les yeux. Il ne cherchait pas à se montrer délibérément impoli, mais son corps était arrivé à son maximum d’endurance et il avait besoin de dormir. Il devrait probablement envisager de prendre quelques jours de congé, mais travailler sur les problèmes de l’affaire Bullen l’avait vidé de ses forces.

    Son dernier cas réel – le problème concernant la maison sécurisée du Canada – avait été mauvais. Même le Sanctuaire devait aider à cacher les méchants parfois, mais personne, sur la centaine d’hommes et de femmes qui travaillaient pour Jake, n’était impressionné quand c’était leur tour. Trafiquant de drogue de bas étage ou non, le gars avait été pris dans une école en train de vendre ses marchandises à des enfants de douze ans. L’ordure avait manifestement appliqué l’une de leurs politiques : accrocher les plus jeunes. Malheureusement pour Adam, sa situation avait été le principal élément d’une affaire beaucoup plus considérable et c’était ce qui avait été jugé plus important. Le FBI n’avait pas la capacité de s’occuper de ce type. Le Sanctuaire était entré en action. Adam détestait quand ce dernier devait intervenir pour nettoyer les saloperies du FBI.

    Trois semaines avec un gars qui donnait à « visqueux » une mauvaise réputation et Adam avait atteint sa limite avec toute cette histoire de drogue. Il espérait vraiment que sa nouvelle mission, quoiqu’elle implique, en était une qui pourrait lui permettre de se faire les dents dessus. Avec de l’action, des voitures, des armes et peut-être qu’une bonne session sexuelle pourrait débarrasser son corps de l’abominable isolement avec quelqu’un qui pensait que les rediffusions des émissions de Jerry Springer étaient le summum de l’art.

    — Ton mec a-t-il pris lourd ? demanda Nik sur le ton de la conversation.

    Adam ouvrit les yeux et afficha un sourire. Ça, il pouvait en parler.

    — Ouais. J’ai entendu dire qu’il avait obtenu le max de ce qu’ils pouvaient donner, même avec l’accord concernant la dénonciation de ses fournisseurs.

    Nik sourit en entendant ça et croisa ses bras sur sa poitrine.

    — As-tu des nouvelles de Doc ? Le tir à bout portant a-t-il brisé une de ses côtes ?

    Nik faisait référence au Docteur Kayden Summers, qui s’était fait tirer dans la poitrine dans le coffre d’une banque où le jeune Bullen et lui étaient allés récupérer des preuves. Adam avait été là pour éloigner Beckett avant qu’il devienne le sujet des dernières infos télévisées.

    — Ouais. Mais il a accès à de bons médicaments, dit Adam en souriant. Comment va Morgan ?

    L’expression de Nik changea instantanément. Adam vit de la fierté et de l’affection et c’était une chose si agréable à voir chez une autre personne. Nik avait passé les cinq dernières minutes avec son portable collé à son oreille, parlant à Morgan. Adam s’était demandé sur quels sujets ils avaient bien pu discuter pendant si longtemps, alors qu’ils étaient ensemble la plupart du temps.

    Nik et Morgan avaient une relation garde du corps/victime clichée qui semblait être plus forte qu’un madrier riveté avec un pistolet à clous.

    — Ça va. Il se débrouille toujours très bien avec son art et il n’est plus vraiment sous surveillance du Sanctuaire désormais.

    Le « mais je le surveille quand même » ne fut pas prononcé. Cependant, il était sous-entendu. Adam n’avait en fait jamais réellement rencontré Morgan, et pourtant il connaissait tous les détails de l’affaire. Trois semaines seul, à éviter l’idiot qu’il surveillait, lui avaient laissé beaucoup de temps pour lire.

    — Sais-tu où nous allons être affectés ?

    Adam était curieux.

    Nik haussa ses larges épaules.

    — Est-ce un travail en équipe ?

    C’était une question valable. Les agents du Sanctuaire travaillaient généralement seuls, à moins qu’une affaire soit trop diversifiée ou tendue et que deux hommes soient nécessaires. La dernière fois qu’Adam avait travaillé en duo, cela avait été avec Jennifer, en dehors de Los Angeles et cela avait été plutôt agréable, car elle était une compagne intelligente. Non pas qu’il veuille dire que certaines de ses personnes à charge ne l’étaient pas. Bon sang, il s’était occupé de ce boulot avec un physicien l’automne dernier. Mais son dernier job avait usé chacune des cellules de son cerveau qui lui restait.

    Normalement, à moins que des agents travaillent ensemble sur un cas, les briefings étaient faits séparément. Donc il présumait qu’ils allaient être assignés ensemble. Bien qu’il ait croisé le chemin de Nik au FBI, il n’avait jamais bossé avec lui auparavant au sein du Sanctuaire, donc cela devrait être intéressant, même s’il allait probablement trouver Morgan caché dans la valise de Nik.

    — Entrez, les gars, appela Jake de la porte de son bureau et Adam se leva.

    S’étirant, il suivit Nik dans l’imposant bureau d’angle donnant sur le centre-ville d’Albany.

    — Café ? demanda Jake.

    Ce dernier s’occupait avec l’énorme engin chromé qui n’aurait pas dépareillé dans un film de science-fiction, mais grâce à son toucher magique, il faisait le meilleur café qu’Adam n’ait jamais goûté. Il acquiesça de la tête, tout comme Nik, et finalement, les trois hommes s’assirent sur les canapés.

    Jake ne perdit pas de temps et alla droit au but.

    — Comme vous le savez parfaitement tous les deux, le Sanctuaire, pour des raisons évidentes en a par-dessus la tête de cette affaire Bullen. Non seulement nous avons Morgan, mais maintenant, nous nous retrouvons également avec Becket Jamieson confié à nos bons soins. Histoire de compliquer un peu plus, vous êtes certainement également au courant que j’ai actuellement un agent du FBI qui vérifie en ce moment toutes les procédures et l’intégralité des retranscriptions des échanges de communications entre nous.

    Adam observa l’expression de Jake, à la recherche d’un indice de ce que le gars pensait de cette ombre, mais même pour des professionnels, son expression était impassible.

    — Il n’a pas accès à toutes les informations concernant nos actions sur l’affaire Bullen, mais à chaque occasion, après que nous ayons été impliqués, le FBI a d’abord réclamé que Morgan, puis Beckett reviennent sous leur aile.

    Nik s’avança dans son siège à ses paroles, il n’y avait rien qui pourrait éloigner Morgan de lui.

    Jake leva une main.

    — Je ne le permettrai pas. Nous avons assez d’influence avec les Féds pour que j’aie mon mot à dire pour le moment. D’une étrange manière, cela nous aide qu’ils aient cette fuite. Je ne pense pas que l’agent du FBI fasse confiance à ses équipes.

    Il s’arrêta et avala une bonne quantité de caféine, puis, reposant sa tasse sur la table, il soupira.

    — Nik, Morgan et vous travaillerez sur un moyen d’atteindre le sénateur. Je suis d’accord, vous êtes les mieux placés pour vous charger de ça ensemble, mais j’ai besoin de votre promesse que vous sortirez Morgan de là et le tiendrez à l’écart.

    — Bien entendu.

    — Becket a obtenu des informations utiles et Manny les passe actuellement au crible. Nous cherchons un moyen d’atteindre le sénateur, une sorte d’information financière qui le relierait à ses frères et aux affaires de la famille. D’accord ?

    Nik hocha la tête en guise d’acquiescement.

    — Vous ne pouvez pas me faire croire que le sénateur n’a jamais tiré quelques avantages financiers de la famille elle-même, donc c’est la piste que nous suivrons. Pourquoi son assistante s’est-elle fait tuer par ses frères ? Beckett a dit qu’Elisabeth Costain lui avait avoué qu’elle était tout près de trouver une information. Quelle était-elle ?

    — Manny a déjà envoyé certains dossiers à l’équipe d’analyses. J’irai là-bas après ça, confirma Nik.

    Manny avait un énorme laboratoire, à l’étage supérieur, à côté des salles de conférence, mis en place pour son équipe, composée d’analystes, de programmeurs et de Manny, le petit génie, lui-même.

    — Adam… commença Jake.

    Adam tourna son attention vers Nik qui dirait amen à tout ce que Jake lui demanderait de faire. Manifestement, il ne faisait pas partie de la mission de Nik et c’était étrange qu’ils assistent au même briefing.

    — Même si Alastair a pu être relié au sang sur le collier trouvé dans la boîte, d’après les résultats du service médico-légal, il n’y a pas de corps. Nous n’avons rien pu trouver pour coller à la ligne de défense qu’il utilise comme quoi cela appartiendrait à une ex-petite amie qui aimait la vie dure.

    Jake secoua la tête, puis se montra inquiet, se mordant la lèvre.

    Adam le regarda avec une inquiétude croissante. Que diable allait-il lui demander de faire ?

    — Nous avons besoin de quelque chose sur lui pour l’épingler et c’est là où vous intervenez, Adam. Peu importe les informations que nous avons, à moins que nous trouvions quelqu’un qui puisse témoigner contre Alastair, nous n’avons rien. Notre première piste est Gareth Headley.

    — Il est resté motus et bouche cousue jusqu’à présent.

    Nik résumait ainsi le fait que le policier demeurait silencieux quant au nom de la personne qui l’avait payé pour qu’il tue Elisabeth, et sur le pourquoi, dans cette seule petite phrase.

    — Dale en a fait mention quand Joseph Kinnon et lui ont récupéré Robert Bullen, alias Beckett Jamieson. Gref, en fait, a admis qu’Alastair et lui avaient fait tuer Elisabeth et avaient utilisé Headley comme tireur. Ce ne sont que des ouï-dire – nous n’avons pas la moindre preuve pour aller soumettre le dossier au procureur.

    — Manny n’a rien pu tirer de valable des fichiers ? demanda Nik.

    — Ce n’est officiellement pas notre travail de trouver des preuves ou des décharges sur les dossiers.

    Jake leva une main pour couper court à ce que Nik et Adam allaient dire pour protester.

    — Très bien, à partir du moment où nous nous impliquons, notre rôle est de fournir un endroit sécurisé pour des personnes. Bien que plus de quatre-vingts pour cent des agents du Sanctuaire soient issus des services des forces de l’ordre, cela ne signifie pas que nous pouvons fournir toute une série de preuves. Nous sommes un organisme non officiel et à moins que j’accepte que le Sanctuaire ne tombe sous l’égide des fédéraux, c’est ainsi que ça le restera.

    Il marqua une courte pause.

    — J’ai besoin que vous deux alliez travailler là-bas, en coopération avec les Féds.

    Jake refusa de le regarder dans les yeux et Adam fronça les sourcils. Que diable se passait-il

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