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Le Seul Jour Facile
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Livre électronique182 pages2 heures

Le Seul Jour Facile

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À propos de ce livre électronique

Une jeune fille morte, un témoin apeuré et deux hommes formés en tant que Navy Seals. Que ce soit pour rechercher la justice ou la vengeance, la confrontation finale entre eux sera extrême - explosive.

Dale Mc Intyre, ancien Navy Seal, travaille pour le Sanctuaire. Il est près d'obtenir la preuve dont il a besoin pour prouver que la mort d'Elisabeth Costain a été ordonnée... jusqu'à ce que quelqu'un se mette en travers de son chemin.

Joseph Kinnon, Navy Seal actif, est de retour sur le sol américain pour la première fois depuis des mois et on lui apprend la tragique nouvelle : sa demi-sœur est morte, abattue dans une ruelle par un agresseur inconnu. Il est déterminé à trouver qui l'a tuée... jusqu'à ce que ce quelqu'un se mette en travers de son chemin.

Ils veulent tous les deux que la famille Bullen paie, mais l'un veut la justice et l'autre, la vengeance. Ce qui se passe entre eux, cependant, n'a rien à voir ni avec l'un, ni avec l'autre.

LangueFrançais
ÉditeurRJ Scott
Date de sortie15 juil. 2015
ISBN9781785640186
Le Seul Jour Facile
Auteur

RJ Scott

RJ Scott is the author of the best selling Male/Male romances The Christmas Throwaway, The Heart Of Texas and the Sanctuary Series of books.She writes romances between two strong men and always gives them the happy ever after they deserve.

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    Aperçu du livre

    Le Seul Jour Facile - RJ Scott

    Chapter Un

    — Chef, localisez-vous pour le CAS.

    Le cri passa à travers la ligne, à peine audible au-dessus des coups de feu, et pour l’oreille du Chef, officier supérieur de la Marine, Joseph Kinnon. Le lieutenant était situé plus haut sur la pente raide, coincé dans cette position. Il était maintenu en place par le sifflement et le bruit de balles d’AKA 47 qui déchiraient l’air et étaient crachées à travers les rochers de la montagne, mais son message était fort et clair. Ils étaient pris au piège et seul un appui aérien rapproché allait résoudre ce désastre.

    Joseph était de loin le plus proche de l’assaut des forces talibanes et rampait sur son ventre pour obtenir un point de vue, à seulement quelques centimètres au-dessus d’un affleurement rocheux et bien trop exposé à son goût. Mesurant la distance, il rampa en arrière pour passer les données.

    — Danger proche, cinq cents, rapporta-t-il succinctement, en glissant sur le côté alors que certains tirs aléatoires frappaient la roche à sa gauche, creusant un chemin dans l’obscurité.

    Les informations furent transmises rapidement et la décision adoptée en retour fut tout aussi rapide. Malgré le fait que l’équipe soit verrouillée et si proche de l’objectif, il n’y avait pas d’autre moyen de sortir de cette position. Ils devaient faire appel à un appui aérien rapproché et risquer d’être décimés par des tirs amis ou tués par le groupe de talibans tout proche. Joseph envoya une prière silencieuse au pilote du F -16 dans cet espace aérien pour que ses tirs soient cent pour cent précis. Un mauvais timing avait conduit un groupe de talibans sur le même chemin qu’ils avaient emprunté et la petite équipe des forces spéciales en payait le prix. Pas moyen de se retirer à travers les montagnes, et aucune voie à suivre devant, le journaliste qu’ils étaient venus sauver était plaqué contre le mur avec une expression horrifiée sur son visage. Ils étaient coincés. Un missile bien placé au milieu des forces talibanes et ce serait suffisant pour l’équipe de six soldats et le journaliste d’en faire le point d’extraction.

    Le responsable des communications échangea un bref regard avec Joseph. Dexter était son meilleur ami et leur relation datait d’avant leur formation chez les forces spéciales, communément appelé BUD/s. Joseph hocha la tête. Il savait exactement ce qui traversait l’esprit de son ami alors qu’il appelait le système de référence de la grille à dix chiffres pour le commandement. Joseph lut sur ses lèvres tandis que Dexter ajoutait des détails au « danger proche », un truc des forces spéciales pour dire au pilote du F -16 qu’il y avait la possibilité de tuer les bons gars aussi. Dexter esquiva alors que les Talibans concentraient leurs tirs sur le groupe de rochers derrière lui. Ils ne pouvaient pas savoir exactement où il était, mais même un tir aléatoire envoyait des balles trop près pour leur confort. Joseph roula sur le côté et axa ses tirs sur les éclairs provenant des forces en dessous d’eux. Il espérait juste que ce serait suffisant pour donner à Dexter suffisamment de temps pour compléter son message sur la radio Ultra Hautes Fréquences.

    Enfin, Dexter fit passer le message à toute l’équipe, le lieutenant hocha la tête et indiqua de la baisser. La bombe serait lancée dans trois minutes. Joseph ne cessa pas son tir ciblé et pendant quelques minutes, jusqu’à ce que la « bombe soit sur cible », lui et le reste de son équipe allaient s’assurer que les tirs soient concentrés sur eux.

    Le journaliste avait été facile à extraire. Pris en otage par les Talibans, ils l’avaient retenus prisonnier dans une maison sécurisée dans les montagnes d’Afghanistan. Les Services Secrets avaient informé l’armée de sa location et ils avaient établi une configuration de ses ravisseurs. Une fois faite, Joseph et son équipe avaient été largués à cinq kilomètres de distance, de l’autre côté de la crête d’une montagne. Cela avait été, d’après les termes des SEALS, une extraction facile et le journaliste était non seulement toujours en vie, mais était capable de marcher et s’en était sorti relativement indemne.

    Puis l’enfer s’était déchaîné. Avec rien de plus qu’un mauvais timing, soudain, l’équipe se retrouvait épinglée par un grand nombre de Talibans paniqués venant à eux avec un barrage de tirs d’armes légères. Ils étaient foutus. Dexter signala un « un » à Joseph et aux autres. On y était. Cela allait être soit une victoire soit un échec retentissant ; quelle belle façon de mourir. Fuentes était près du journaliste, leurs visages face à la paroi, accroupis dans un fossé naturel formé par une fissure de terre entre les rochers. Dexter roula et se mit à l’abri parmi les rochers éparpillés autour de lui. Le lieutenant et le reste de l’équipe maintenaient un feu nourri jusqu’à ce que, un par un, ils se mettent également à l’abri. Cela n’aurait eu aucun sens de donner l’idée aux Talibans que quelque chose allait tomber en cessant le feu et, finalement, il n’y eut plus que Joseph qui tirait dans l’obscurité, de manière aléatoire. Il jeta un coup d’œil à Dexter qui leva son poing et indiqua cinq. Joseph décompta et à un, il se mit à l’abri, se recroquevillant sur lui-même, sa tête nichée au sol, chaque partie de son corps abritée par un rocher afghan.

    Aucun bruit n’indiqua le ciblage de la bombe de deux cent vingt kilos, mais quand elle frappa les Talibans, ce fut mortel et rapide. Des ondes pressèrent les tympans de Joseph et il ferma involontairement les yeux. L’air ondoya à cause d’elles et le bruit d’un violent rugissement de tonnerre ébranla la terre. Alors que des débris jaillissaient dans l’air, l’onde de pression de bas niveau déferla sur l’équipe des SEALS, mais il n’y avait pas de temps pour s’asseoir et attendre de voir si le tir avait trouvé sa cible. Joseph fut le premier, le plus près des insurgés et, arme au poing, il se laissa glisser au bas de la montagne en ruine. Le missile avait fait son travail, mais Joseph ne vérifiait pas cela. Il voulait que tout soit dégagé et, à part quelques tirs résiduels, il indiqua à l’équipe qu’elle pouvait suivre. Il y avait encore quelques tirs d’armes légères provenant de quelques Talibans survivants, mais rien que les SEALS ne puissent pas gérer, esquivant les tirs et courant avec le journaliste pour atteindre le centre. Dexter appela pour l’extraction finale et quand Joseph se laissa tomber dans le CH-47 Chinnok, il ferma les yeux. Il lui faudrait plusieurs jours avant que ses oreilles reviennent à la normale. L’hélicoptère plongea ensuite, prenant un large chemin au-dessus des plaines d’Afghanistan.

    — Alors, commença Dexter en un cri qui retentit dans les oreilles abîmées de son équipe. Je pense que je vais demander à Emily de m’épouser.

    Et voilà. La normalité après avoir affronté le chaos et la mort. C’était ce que faisaient les SEALS. Ils se battaient, ils extrayaient et ils étaient les meilleurs. Mais, à la fin de la journée, ils avaient survécu et étaient encore en vie. Écoutant alors que son meilleur ami recevait les conseils de l’équipe quant à la meilleure façon de faire sa demande, Joseph eut un pincement au cœur. L’adrénaline qui coulait en lui s’estompait et la réalité de sa vie la remplaçait dans chacune de ses cellules.

    Un appartement vide et un mois de sommeil. Le sommeil paraissait bien, mais la partie vide ? Ça ressemblait à de la merde.

    Le pont du C-17 était sacrément gelé et, non pas pour la première fois en huit heures d’enfer, Joseph souhaita avoir deux tapis de sol sous lui et non seulement un. La base aérienne de Ramstein était peut-être à cinq heures derrière lui, mais cela voulait dire encore au moins deux ou trois de plus avant d’atterrir à la station Oceana Naval Air sur la côte Est. Il était censé dormir encore – ce qui était la seule chose à faire avec cette immobilisation forcée. L’Ambien avait apparemment perdu depuis longtemps sa capacité à le faire dormir et il était maintenant pratiquement réveillé. Tout le monde voulait rentrer à la maison, mais il y avait des moments comme celui-ci où il souhaitait, grâce à un moyen magique, cligner des yeux et se retrouver soudain dans son propre lit. L’espace exigu imposé était nécessaire s’il voulait rentrer à la maison, mais il était un homme d’action et tous les clichés s’appliquaient à lui à la pelle. Il n’était pas homme à rester tranquillement assis, il était celui qui se promenait. Il ne marchait jamais, il courait toujours. Supporter ça jusqu’à ce qu’ils atterrissent était sa seule option. Pourtant, il était suffisamment fatigué pour s’autoriser une faible quantité d’auto-indulgence envers sa misère à cause du froid, de l’odeur et des douleurs qui filtraient malgré sa détermination à ne pas se plaindre.

    Sa hanche lui faisait mal d’être allongé sur son côté droit tandis qu’ils traversaient l’océan, loin de Basram vers l’Allemagne et, avec seulement quelques heures de repos, vers le continent américain. Il était un SEAL et son corps avait souvent traversé l’enfer, certainement pire que l’inconfort de dormir à bord d’un avion-cargo C-17. La pensée de ce qu’il faisait habituellement subir à son corps et à combien de douleur il pouvait supporter sans broncher l’amusait quand tout ce à quoi il pouvait penser maintenant était à combien il avait mal partout. Dieu merci, toutes ces petites vibrations de l’avion avaient diminué dès qu’ils avaient atteint leur altitude de croisière. Il détestait la façon dont le vrombissement des énormes moteurs parcourait son corps et le secouait jusque dans la moelle de ses os. Vingt-six ans et son corps lui donnait l’impression d’en avoir quarante.

    Maudissant son incapacité à dormir, il roula à moitié pour soulager la pression sur sa hanche et s’arrêta seulement quand il sentit l’un des membres de son équipe derrière lui. Il ne pouvait même pas se souvenir de qui occupait l’espace là, mais d’après le ronflement, il présuma que c’était Dexter. Son meilleur ami surveillait toujours ses arrières depuis qu’il avait six ans et l’avait fait jusqu’à ce qu’ils s’évanouissent la même semaine lors du BUD/s. Serrant les dents, et avec le réconfort de la respiration de son meilleur ami, si évidente derrière lui, Joseph détendit chacun de ses muscles, ignorant résolument la ceinture avec ses caméras multiples qui creusait dans sa peau. Il retrouva finalement cet endroit en lui qui lui avait permis de dormir perché sur des rochers ou dans des grottes avec des attaques aériennes striant le ciel. Il se dirigea vers ce lieu unique et vital où les soldats dans des zones de combat se retrouvaient, où ils espéraient être en sécurité.

    L’évolution dans le bruit du moteur fut la première indication qu’ils étaient en attente et il se réveilla, se mettant en position accroupie, reprenant instantanément conscience. De toute évidence, il avait réussi à fermer les yeux pendant quelques heures de plus, certainement dû à son état de choc. Un éclair d’excitation le parcourut à la pensée de revoir le sol américain à nouveau et il s’étira largement pour mettre au point certains des détails. Dormir dans un lit, manger de la nourriture qui ne sortait pas d’un plastique et pour prendre une bouffée d’air, ce que les trente prochains jours allaient être. En solitaire ou non.

    — Merde !

    Les mots furent marmonnés dans un état de demi-sommeil, ce qui était le premier signe que Dexter s’était sorti d’une brume liée à un Ambien et aux analgésiques. Joseph se déplaça du mieux qu’il pouvait pour faire face à son ami et laissa échapper un rire à la vue qui s’offrait devant lui. Dexter avait pris un coup au visage par des pierres volantes et les ecchymoses étaient mauvaises. La zone autour du nez de son ami était tellement gonflée que ça le faisait loucher et que ses yeux étaient seulement à moitié ouverts.

    — Tu as vraiment une sale gueule, commenta sèchement Joseph.

    — Va te faire foutre ! répondit Dexter.

    — Quand Emily va te voir, elle va décider de m’épouser à la place.

    — Certainement pas ton cul de gay, le contra Dexter.

    Joseph se mit à rire. Toute son équipe était au courant de ses préférences sexuelles. Ce n’était pas qu’il l’avait dit à tout le service, mais les SEALS se faisaient mutuellement confiance. Votre équipe était votre vie et la tenait entre ses mains. Pas une seule personne dans l’équipe ne le jugeait pour autre chose que ses compétences et l’acceptation des SEALS qu’un jour ils pourraient mourir les uns pour les autres. Autour de lui, le reste de l’équipe commença à ranger les sacs de couchage dans leurs paquetages et Joseph jeta un bref coup d’œil sur Adams, qui restait au stade vert d’un sevrage d’alcool/Ambien mélangé, mais qui réussissait, en quelque sorte, à arborer un large sourire éclatant. Tandis que le C -17 s’inclinait pour l’approche finale, Joseph se remit dans son fauteuil. L’atterrissage fut tout en douceur, le mouvement de balancement lorsque

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