C omment êtes-vous devenu traducteur?
Destiné à l'enseignement, j'ai laissé mes goûts pour la musique et la langue l'emporter. Ils m'ont amené à traduire pour mon plaisir les de Heinrich Heine. Mon ancien professeur à l'École normale supérieure Jean-Paul Lefebvre, auquel j'avais montré divers essais, m'encouragea. Par son intermédiaire, les éditions Gallimard me proposèrent de traduire , le plus long roman de Peter Handke. Je n'ai qu'une règle: traduire – toujours à la main, jamais à l'ordinateur – les textes écrits dans une langue singulière. Quand on traduit, on se donne congé à soi-même, il s'agit de se rendre le plus vide possible pour accueillir la langue originelle et l'interpréter.