De Gaza à la frontière libanaise en passant par la Cisjordanie, les enfants Ayache sont sur le pied de guerre. Nous avons suivi leur père, rongé par l’inquiétude
Le bataillon d’Élie a été le plus durement touché. Comme ses camarades, il veut venger ses morts
Ce devait être un souvenir de camaraderie, au temps du service militaire. Élie, 19 ans, le plus jeune fils Ayache, appartient au 13e bataillon de Golani. Une brigade d’infanterie dont l’histoire est liée à celle d’Israël. Depuis sa création, en 1948, elle a participé à toutes les guerres et même au raid d’Entebbe. Le 7 octobre, Élie était affecté à la base de Nahal Oz, près d’un des plus anciens kibboutz d’Israël, à 1 kilomètre de la bande de Gaza. Trente de ses camarades avaient rejoint leurs familles pour les fêtes de Souccot. Lui-même était en opération. De la trentaine encore sur place, seuls deux ont survécu. C’est avec en mémoire les visages de ses amis morts qu’Élie attend l’ordre d’envahir Gaza.
« Envoie au moins un message à ta mère, elle est angoissée », implore Laurent, qui s’interdit de « raisonner en papa »
De notre envoyée spéciale en Israël Manon Quérouil-Bruneel
Karine Ayache vit en apnée, brûle des cierges toute la journée, regarde « trop » les