Celui qui s’exprime s’appelle Tomer Zadik. Il a 24 ans, un jean déchiré et un large bandage tubulaire au-dessus du coude droit. En ce matin d’Apocalypse, il quittait en voiture le festival Nova quand il a croisé la meute des terroristes débarqués de Gaza, à cinq kilomètres de là. Trois balles de kalachnikov lui ont transpercé le bras et fracturé l’humérus. Il s’est caché pendant des heures, de buisson en buisson, pourchassé par l’écho de leurs fusils et de leurs voix, tout en observant les cadavres de ses camarades s’amonceler sur la route. Tout à l’heure encore, il dansait avec eux, dans l’insouciance de la nuit, et à présent ils gisaient sur le sol, pareils à des pantins démantibulés, ou se consumaient dans les
Cent jours aux enfers
Jan 14, 2024
4 minutes
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