Déterminé à éradiquer le Hamas, Tsahal se prépare à envahir la bande de Gaza
Au kibboutz Be’eri, des cendres et du sang
Ils fouillent les maisons une à une, sans espoir d’y trouver des survivants. Même brûlées, elles pourraient contenir des pièges ou des munitions non explosées. Le 7 octobre, les assaillants à moto ont surpris les 1 200 habitants de Be’eri au petit déjeuner. Ils sont allés de porte en porte, assassinant, incendiant et filmant leurs exactions afin de les diffuser. Il faudra dix-sept heures à Tsahal pour intervenir. Dans le kibboutz ravagé, les corps de 108 personnes torturées, atrocement mutilées, certaines brûlées vives. Plus d’une cinquantaine d’habitants manquent à l’appel, emmenés en captivité à Gaza.
On me fait entrer dans une maison dont tous les habitants sont morts, les mains liées derrière le dos, d’une balle dans la nuque, certains finis à l’arme blanche
De notre envoyé spécial en Israël Bernard-Henri Lévy
Comme lors de la guerre des Six-Jours… Du Kippour… Comme lors des guerres du Liban et des premières guerres de Gaza… Tombe, en ce funeste 7 octobre, la nouvelle du pogrom en cours sur une terre dont les Juifs pensaient qu’elle leur était un refuge. Et, comme chaque fois depuis un demi-siècle, pour le principe, pour être là, juste là, aux côtés de cet Israël qui a très exactement mon âge, fragile et fort, nié dans son existence et imperturbablement démocratique, je saute dans le premier avion.
Foncer à Ashdod, Ashkelon, ces villes du littoral, près de la bande de Gaza, où sonnent les sirènes et où les rares automobilistes s’arrêtent en plein milieu de la route pour se jeter dans le fossé.
Faire un crochet par Beer Sheva,