Magyd Cherfi LA PART DU SARRASIN
LE LIVRE
LA PART DU SARRASIN PAR MAGYD CHERFI, 432 P., ACTES SUD, 21,50 €.EN LIBRAIRIE LE 8 AVRIL.
La Part du Sarrasin est en quelque sorte le pendant de Ma part de Gaulois (2016), dans lequel Magyd Cherfi revenait sur son enfance et son adolescence dans les quartiers toulousains, sur sa famille kabyle, les jeunes lycéennes, et sur son amour de la langue française. Dans cette suite, le chanteur et écrivain passe à la notion de classe sociale. Commençant en 1983 pour s’achever au tout début de la décennie suivante avec les premières grandes scènes du groupe Zebda, le livre retrace l’itinéraire musical mais aussi politique d’un jeune qui, très tôt, revendiquera son art comme l’union de ces deux voies. De ses cités toulousaines à celles de la Seine-Saint-Denis – « Ici, c’était la démesure et la volonté d’entasser. La terre n’existait plus, seuls régnaient le goudron, le gris et lade la Marche des beurs à l’éclosion électorale du Front national, Cherfi revisite ces années ainsi que des lieux, des villes, des amitiés, la question des origines engendrant de nouvelles fraternités, mais aussi de nouvelles adversités. Musique, fêtes, débuts militants, amour de la langue: le récit est inflammable, comme le contexte qu’il donne à revoir. On y retrouvera ce qui fait le piquant de la « langue Cherfi »: un hommage permanent au français, un métissage de mots, un assemblage d’images et de références – de Claude Nougaro à Stefan Zweig en passant par Mahmoud Darwich ou Arrested Development.
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