Cinq mois après le massacre du Hamas, les survivants de la petite communauté tentent de rassembler les morceaux de leur rêve assassiné
C’est dans cette chambre forte que Simone et Moshe se sont réfugiés. Leur calvaire a duré quinze heures
Une penderie en guise d’abri. Toutes les maisons de Be’eri possèdent une pièce conçue pour résister aux roquettes, moins aux assauts de groupes armés. Certaines d’entre elles ne comportaient pas de verrou. Ceux qui ont eu le temps de s’y réfugier ont pu se tenir informés de la situation minute par minute grâce aux réseaux sociaux. Moshe et Monette, eux, n’avaient pas emporté leur téléphone. Le choc n’en a été que plus grand quand ils sont sortis. Pendant plusieurs heures, des membres de la sécurité civile du kibboutz avaient combattu seuls contre les assaillants. Tsahal mettra plusieurs heures avant d’intervenir. Et deux jours à reprendre le contrôle de Be’eri.
Sa femme et sa fille veulent retourner à Be’eri. Pour Ron, c’est impensable : « Ce serait comme se réveiller tous les matins à Auschwitz »
De notre envoyée spéciale en Israël Manon Quérouil-Bruneel
Simone Parienty est ce genre de grand-mère universelle, ronde et débonnaire, qui vous embrasse comme du bon pain et vous glisse d’autorité des mandarines dans la poche « pour la route ». À 82 ans, elle