“UN JOUR, ON A JOUÉ DEVANT TROIS MILLE PERSONNES. Au festival de Laneway, j’ai chanté ‘On Top Of The World’, d’Eric Clapton et John Mayall, puis ‘While My Guitar Gently Weeps’. Le promoteur, qui était un des plus importants du pays, avait trouvé ça très bon.” De 1969 à 1970, Ade Hosford fut le frontman de deux groupes néo-zélandais qui “ne marchaient pas trop mal”, mais pas suffisamment pour qu’il ait la confiance d’aller chercher le succès. Puis il a eu un fils, Connan, qui, en quittant leur Nouvelle-Zélande, a réussi à percer dans la nébuleuse indie du troisième millénaire. Ça aurait pu en rester là. Par son descendant, Ade avait réalisé un rêve qu’il ne s’avouait pas. Puis son coeur s’est arrêté, précipitant le retour en avion du fils prodigue, paniqué à l’idée que l’odyssée paternelle soit sur le point de s’achever. “Quelque temps plus tard, j’ai rencontré une voyante haïtienne dans le sud de la France, raconte Connan Hosford, en roulant une cigarette. ” Ce projet s’intitule “It’s Just Wind”, disque planant qui résume toute une vie en trois quarts d’heure. Un album enregistré aux Etats-Unis, terre des idoles d’Ade où il n’avait jamais mis les pieds. Trois ans après sa confection, le vieil homme n’en revient toujours pas. En lockdown au bout du monde, emmitouflé dans une doudoune Kathmandu, Ade Hosford raconte la confection de son oeuvre, cousue
ADE
Oct 20, 2021
8 minutes
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