HUGUES AUFRAY
AU BOUT DU TRANSILIEN L, dans les vertes Yvelines, Hugues Aufray reçoit à domicile avec sa compagne. Pas de cheval blanc ni de petit âne gris, mais une grosse chatte rousse nommée Lily, dont la figure orne également un des coussins du salon. La décoration est un bric-àbrac sentimental: une photo avec Martin Luther King, des livres minutieusement classés, un rayon consacré à Louis-Ferdinand Céline, un autre à la musique, quelques guitares parmi lesquelles une antique Martin à douze cordes, un piano, des caisses de vin, sans oublier des peintures et des sculptures réalisées par le chanteur. A 90 ans, l’homme qui — comme les Byrds mais différemment — a beaucoup puisé dans le répertoire de Bob Dylan, sort un nouvel album, “Autoportrait”. Le programme? Aucune composition de Robert Zimmerman, mais beaucoup de reprises (de lui-même) et d’adaptations puisées dans le grand répertoire américain (“John Henry”, “Pay Me”). En pantalon de treillis, boots de daim et T-shirt, le troubadour qui faisait la couverture du quatrième numéro de Rock&Folk pète la forme et a la digression facile. Freewheelin’ Hugues Aufray.
Boyaux de chat
ROCK&FOLK: Le journaliste qui vous interviewait dans ce journal en 1967 était inquiet: “Hugues, n’es-tu pas Ce nouvel album prouve que non…
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