Les cigarettes qu’il grille aujourd’hui sont celles d’un patriarche. Chef de famille, de village aussi, sur des terres camerounaises qu’il avait quittées à 12 ans pour tenter sa chance dans le grand monde du tennis. Yannick Noah en a désormais 62, un âge qui permet de se retourner et de contempler un destin unique mais protéiforme. Le passage à la soixantaine, il l’a vécu en plein confinement, dans sa maison des Yvelines. « Seul avec ma fille, un plat de riz au beurre et un Haut-Brion. À ranger aussi mes souvenirs, à ouvrir des malles de photos. » À l’aise tant avec les gamins des cités qu’avec les politiques, il continue de parler des premiers aux seconds, mais il prend également le temps. Pour traverser les mers sur un catamaran ou visiter ses enfants et petits-enfants « éparpillés ». Trois ans que le Noah chanteur n’avait plus donné de nouvelles. Depuis cet été, il a retrouvé le chemin des concerts, prélude à la sortie d’un 12e album, La Marfée.
« Jean-Jacques Goldman a un style unique de gaucher, il ne lâche rien ! »
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