Avec Caroline, il est le seul survivant de cette image iconique. Soixante ans après l’attentat de Dallas, Paul Landis, un des six agents affectés à la protection du couple, nous donne sa version des faits
De notre correspondant aux États-Unis Olivier O’Mahony
Pendant longtemps, il n’a rien voulu dire. Paul Landis était à 15 mètres de John F. Kennedy quand il a vu sa tête exploser. C’était le 22 novembre 1963, à midi et demie. Il a vu le sang jaillir et a failli recevoir des morceaux de la cervelle de celui qu’il était censé protéger. Une vision d’horreur, dont il ne s’est jamais remis. Lui, le Rambo au costume noir et lunettes sombres, est resté impuissant face à la tragédie qui se déroulait sous ses yeux. Il avait failli, dit-il, « à sa mission suprême en laissant tomber son patron et, derrière lui, toute l’Amérique ». Assailli par un puissant sentiment de culpabilité, il a enfoui ce souvenir et s’est tu jusqu’au jour où, stupéfait, il a découvert que l’histoire officielle de l’assassinat de JFK n’était pas tout à fait celle qu’il avait vécue…
Lorsque Jackie se lève de la