OPÉRATION BARKHANE LA LÉGION PASSE L’ATTAQUE
MÊME MORTS, LES DJIHADISTES DEMEURENT UNE MENACE. L’ÉQUIPE DU GÉNIE CONTRÔLE QUE LEURS CORPS NE SONT PAS PIÉGÉS
Deux hommes qui reprennent leur course après avoir sorti leurs armes. Derrière eux, des légionnaires en éclaireurs, 15 kilomètres en avant d’un convoi. Après des mois difficiles, où les djihadistes ont réussi des attaques meurtrières contre les armées locales, l’armée française remonte au créneau avec des effectifs renforcés à 5 100 hommes. Ce jour-là, partis de Ménaka au Mali, une vingtaine de véhicules lourdement armés progressaient dans la région Liptako-Gourma. Objectif : débusquer des groupes djihadistes qui prennent leurs aises autour de la frontière nigérienne. En trois semaines, cette intervention a déjà permis d’éliminer 80 rebelles, le plus souvent par frappe aérienne. Ce genre de duel au sol est exceptionnel.
Les légionnaires s’approchent avec précaution de ces combattants âgés d’une vingtaine d’années à peine. Ici, la contagion djihadiste fait des ravages. Etat défaillant, pas d’emploi : la jeunesse (67 % des Maliens ont moins de 25 ans et le Niger présente la plus haute fécondité au monde, plus de 7 enfants par femme) est livrée à elle-même… et aux prédicateurs ou aux marchands de l’illusion migratoire.
« LES CHIENS BLANCS SONT ARRIV S »
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