Si la guerre en Ukraine a changé le cours de l’histoire, elle a aussi transformé un homme et son destin : Volodymyr Zelensky, l’amuseur public devenu président d’Ukraine, puis chef de guerre. Durant quatre ans, avant et après la guerre, le journaliste russo-américain Simon Shuster l’a suivi partout : sur le front, dans son bunker… Le livre qu’il en a tiré, Nous vaincrons, Volodymyr Zelensky et la guerre en Ukraine (HarperCollins), sort en France ce 24 janvier. Le reporter du Time y décrit la métamorphose d’un président aux accents churchilliens, jusqu’à devenir une figure de résistance à la Russie impérialiste et sanguinaire de Vladimir Poutine. « Aujourd’hui, il s’est construit une sorte d’armure », confie Simon Schuster. De sa légèreté d’humoriste, il ne reste quasiment rien.
Jusqu’à l’annexion de la Crimée en 2014, Volodymyr Zelensky était persuadé que l’Ukraine et la Russie resteraient des nations soeurs. Même après le terrible massacre de Boutcha, découvert au printemps 2022, le président ukrainien était convaincu que « Poutine n’était peut-être pas tout à fait informé de l’ampleur des souffrances provoquées par son invasion », relate le journaliste. « Il ne sait pas tout », lui avait même confié Zelensky. Aujourd’hui, la naïveté a disparu. Devant la guerre totale menée par le président russe, Zelensky n’a plus d’autre choix que de mener le combat jusqu’au bout.
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