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L’île des dragons
L’île des dragons
L’île des dragons
Livre électronique199 pages2 heures

L’île des dragons

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À propos de ce livre électronique

Croyez-vous en l’inexistence des dragons ? Cette conviction, partagée par Alaric et Benjamin, est bouleversée par une rencontre surprenante avec un bébé dragon blessé au cours d’une randonnée en montagne. Stupéfaits, les deux amis le ramènent chez eux pour le soigner. Seulement, leur destin prend un tournant inattendu lorsqu’ils sont enlevés par un groupe et transportés vers une île mystérieuse, un sanctuaire secret dédié à ces créatures mythiques. Contraints d’y rester afin de préserver leur existence confidentielle, Alaric s’émerveille de ce nouvel univers tandis que Benjamin éprouve des difficultés à s’adapter.


À PROPOS DE L'AUTRICE


Depuis sa jeunesse, Charlotte Bonetto voue un intérêt particulier aux dragons et rêve de les intégrer dans ses récits. Après avoir écrit trois livres, elle présente L’île des dragons, qui explore ses propres races de dragons. Elle met en avant une approche unique en décrivant ces créatures, non pas comme une menace, mais comme une espèce à préserver.
LangueFrançais
Date de sortie4 août 2023
ISBN9791037797575
L’île des dragons

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    Aperçu du livre

    L’île des dragons - Charlotte Bonetto

    Chapitre 1

    La rencontre

    Cela devait faire à peine une demi-heure qu’ils marchaient, mais Alaric entendait déjà Benjamin se plaindre. Il faut dire que la randonnée était loin d’être le passe-temps favori de son ami. Et la marche non plus d’ailleurs. Ce qui était assez étrange, car il était issu d’une famille de militaires. Lui, ce qu’il aimait, c’était rester chez lui, dans sa chambre, à faire ses vidéos pour les poster sur YouTube et tenter de devenir célèbre.

    Or, si Alaric pouvait tolérer cette activité pendant quelques heures, rester des jours assis devant un écran, ce n’était clairement pas sa tasse de thé. Il avait donc tenté d’emmener son meilleur ami faire quelque chose qu’il appréciait plus.

    En effet, Alaric n’était pas comme les autres jeunes de son âge. À dix-sept ans, il préférait les sorties dans la nature. Il avait donc revêtu ses vêtements de sport et avait récupéré le sac de randonnée de son père qu’il avait rempli d’affaires de survie ainsi que de nourriture et d’eau.

    « Sérieusement Al’ ! S’il te plaît, on peut pas juste faire une pause ? »

    La voix épuisée de Benjamin retentit, encore plus loin que la dernière fois qu’il avait tenté d’arrêter son ami.

    C’est donc avec un soupir profond qu’Alaric stoppa sa montée de la pente et se retourna vers le dénivelé. Benjamin semblait vraiment peiner à le suivre. Il faut dire que ce n’était pas vraiment un jeune sportif. Il mit plusieurs minutes à le rejoindre et, lorsque ce fut le cas, il s’écroula au pied d’un arbre en gémissant.

    Amusé, Alaric sortit de son sac une gourde d’eau qu’il tendit à son ami.

    « C’est bon Benji, on a commencé il y a à peine trente minutes.

    — Seulement ? s’exclama l’intéressé après avoir bu. J’ai l’impression que ça fait des heures !

    — Allez, tu verras, d’après mon père, on a une super vue de là-haut.

    — Tout en haut ? s’étrangla Benjamin en levant la tête vers le sommet de la pente.

    — Eh oui. »

    Même si son ami avait vraiment l’air épuisé et désespéré, Alaric ne pouvait s’empêcher de sourire. Il savait depuis le début que cette sortie ne plairait pas à Benji, mais il savait aussi que son ami était trop proche de lui pour ne pas essayer de lui faire plaisir.

    Benjamin et lui étaient amis depuis des années, depuis qu’ils étaient à la maternelle d’ailleurs. Et c’était vrai que, généralement, c’était Benji qui décidait de ce qu’ils faisaient, Alaric étant plutôt effacé. Alors, pour une fois, le jeune homme avait tenté d’imposer son choix et son ami avait accepté, non sans le prévenir qu’il le ralentirait.

    S’il était vrai que la présence de Benjamin le ralentissait, lui qui avait l’habitude de marcher plutôt vite, il ne critiquait pas son ami qui avait fait l’effort de le suivre.

    « Allez Benji, fais encore un effort, il y a un premier point de pause dans pas longtemps.

    — Et après on pourra repartir ?

    — De toute façon, je ne pense pas qu’on pourra aller très loin si le vent ne se calme pas. »

    En effet, s’ils étaient relativement protégés par les arbres qui entouraient le chemin qu’ils gravissaient depuis trente minutes, il y avait un vent fort qui soufflait sur le flanc de la montagne. Alaric pouvait sentir la puissante brise faire vibrer les branches des arbustes.

    Le sentier qu’ils avaient choisi sortait de la forêt après le premier point de pause dont Alaric avait parlé. S’ils voulaient continuer, ils devraient le faire en supportant le vent et ça, le jeune homme était presque sûr que Benjamin ne le pourrait pas.

    Il releva donc son ami qui était toujours par terre et lui adressa un sourire rassurant.

    « Allez, on monte jusque-là haut, on regarde un peu la vue et, si ça souffle trop, on rentrera.

    — Cool. Je préviens ma mère pour qu’elle vienne nous chercher !

    — Attends qu’on soit en haut, si ça se trouve, ça va peut-être se calmer entre temps.

    — Quoi ? Ah non, hein ! Tu me fais pas ce coup-là !

    — Allez, rigola Alaric. Un peu d’effort, tu pourras faire une belle photo une fois là-haut. »

    Avec un lourd soupir, Benjamin se remit à marcher et son ami se plaça derrière lui pour le pousser et s’assurer qu’il ne s’arrêterait pas. Il ne put cependant pas l’empêcher de ralentir, car la pente s’accentuait encore. Ils mirent donc pas mal de temps à atteindre le fameux point de pause.

    Il s’agissait d’une large place plate, au milieu de la forêt, entre les arbres, qui permettait de révéler le paysage : un panorama plongeant sur la vallée.

    Satisfait, Alaric posa son sac pour s’approcher du point de vue et admirer la vallée. Benjamin le rejoignit après avoir repris son souffle et sortit immédiatement son téléphone pour poster la photo sur les réseaux sociaux.

    Après en avoir pris plein les yeux, Alaric se tourna vers le reste du chemin. Depuis le début, il avait choisi un sentier moins fréquenté par les randonneurs, car il ne voulait pas qu’on les dérange. Les habitués des balades en forêt ne choisissaient plus ce parcours, car il était assez mal placé en comparaison avec d’autres chemins bien plus spectaculaires. De ce fait, la nature commençait à reprendre ses droits sur la piste et le point de vue.

    Devant lui se dressait donc un sentier à moitié envahi par la végétation. Il montait cependant le long du flanc de la montagne. S’il n’avait pas eu Benji avec lui, Alaric n’aurait jamais hésité à continuer, mais il sentait que son ami ne supporterait pas de progresser entre les ronces.

    Et effectivement, dès que Benjamin eut fini de faire des photos et qu’il se tourna vers son ami, il prit la parole, d’une voix déjà désespérée.

    « T’as pas l’intention de continuer hein ? S’il te plaît… »

    Alaric soupira. Évidemment, son ami n’avait pas la motivation de continuer. Et malheureusement, il ne pouvait pas le forcer et continuer seul n’aurait pas le même goût.

    Il était sur le point de lui dire qu’ils allaient rentrer, lorsqu’il vit soudain une forme d’un vert vif bouger dans un buisson à environ cent mètres de là. Intrigué, il s’avança d’un pas, entendant Benji réitérer sa demande. C’est alors qu’un gémissement plaintif se fit entendre.

    Immédiatement, sans réfléchir, Alaric s’élança. Il avait peur qu’il s’agisse d’un randonneur blessé. Il s’empara de son sac, ayant de quoi effectuer les soins de base. Cependant, lorsqu’il arriva, il se figea.

    Ce n’était pas un randonneur, c’était plus petit. Plus petit et couvert d’écailles. Il pouvait voir une partie du corps de cette chose et ça ressemblait bizarrement à un lézard géant. Même s’il avait une appréhension grandissante, Alaric se laissa lentement tomber à genoux. Il posa son sac et se pencha pour écarter les branches du buisson qui cachaient le haut du corps de la créature. Et là, il se passa quelque chose d’étrange : en voyant de quoi il s’agissait, Alaric se figea complètement.

    La créature était un lézard géant, presque de la taille d’un chien, aux écailles vertes et au cou souple et plus long que celui d’un reptile habituel. Mais la chose la plus bizarre, c’était le fait que cette chose avait des ailes qui ressemblaient à celles d’une chauve-souris : membraneuses et articulées.

    Visiblement terrorisée, la créature recula encore plus au fond de sa cachette. Elle tremblait et tenait son aile droite repliée contre son corps. Après les quelques secondes qui furent nécessaires pour qu’Alaric reprenne ses esprits, le jeune homme remarqua que la chose semblait blessée : sous son aile droite, des taches de sang étaient visibles.

    Comprenant que cet animal avait mal et que c’était pour cela qu’il avait gémi, Alaric prit une décision en quelques secondes. Il releva donc la tête, cherchant Benjamin du regard. Il trouva son ami au même endroit où il l’avait laissé.

    « Benji ! Viens ici tout de suite !

    — Qu’est-ce qu’il se passe ? cria son ami.

    — S’il te plaît, viens vite ! »

    Heureusement, Benjamin avait assez confiance en Alaric et il rappliqua au triple galop. Il s’arrêta cependant en dérapant en arrivant, certainement surpris par ce qu’il voyait. Il pointa un doigt tremblant vers la créature, le regard écarquillé.

    « C’est… c’est quoi ce truc ?

    — Je sais pas, mais il est blessé. On doit l’aider.

    — Quoi ?

    — Approche-toi, j’ai besoin de toi. Cherche dans mon sac le spray désinfectant, les bandes et les compresses.

    — De quoi… ?

    — Benji !

    — Ou… oui… »

    Encore sous le choc, Benjamin s’approcha du sac de son ami et se mit à fouiller dedans, sortant des affaires diverses et variées comme des vêtements chauds, des gourdes, des barres énergétiques ou des cordes. Pendant ce temps, Alaric s’approcha pour tenter d’attraper la créature.

    Malheureusement, celle-ci n’avait aucune envie de se faire toucher. Elle se mit à grogner, à fouetter l’air de sa queue. Cependant, cela permit de voir sa blessure : une sorte de morsure qui devait être celle d’un chien sur son avant-bras.

    Voyant qu’il risquait de se faire déchiqueter les doigts, Alaric se tourna vers son sac pour s’emparer d’une paire de gants que Benjamin avait sortie avec le reste. Après avoir protégé ses doigts, le jeune homme s’empara de la créature, de façon plus assurée. Il l’attrapa par la base du cou et derrière les ailes.

    Malgré l’agitation de la chose qui se remit à grogner et à gémir de douleur, Alaric le sortit de sous le buisson au moment où Benji parvenait à trouver la boîte de premiers soins. Il attira donc la créature contre lui et la bloqua contre son corps, coinçant sa tête et sa queue sous ses bras.

    Alors que son ami lui tendait le spray désinfectant, Alaric décolla délicatement le bras blessé de la créature pour examiner sa blessure. Heureusement, elle semblait récente, car il n’y avait pas de signe d’infection et peu de poussière et de terre. Tandis qu’il s’emparait du spray, Alaric repensa à la seule personne qu’ils avaient croisée aujourd’hui : cette randonneuse avait un chien.

    Ce pouvait-il que…

    « Alaric… on dirait un… commença Benjamin.

    — Je sais. »

    Même s’il pensait la même chose que son ami, il avait du mal à y croire. Il préférait ne pas mettre des mots dessus pour le moment.

    S’emparant du spray désinfectant, il aspergea la blessure avec. Immédiatement, la créature s’agita, gémissant et sifflant de douleur et de colère, mais également certainement de peur. Mais Alaric resta calme. Même s’il avait peur, Benjamin s’avança pour l’aider à immobiliser la tête de l’animal. Il enserra le museau de la créature de ses deux mains.

    Pendant ce temps, Alaric serra sa prise sur l’animal et nettoya la plaie aussi efficacement que possible, avec des lingettes stériles. Les écailles de la créature étaient un peu un problème, mais il fit de son mieux. Une fois la plaie nettoyée, il récupéra la bande pour envelopper l’avant-bras, après l’avoir entouré avec une autre compresse propre.

    Une fois cela fait, il fit signe à Benji de lâcher la créature. Immédiatement, celle-ci arqua son cou pour essayer de lui mordre l’épaule. Pendant que son ami reculait, Alaric se redressa et, après quelques secondes à attendre que le petit blessé le lâche, il ouvrir les bras pour le libérer.

    Immédiatement, la créature alla se blottir sous son buisson, en grognant et en faisant des mouvements de gorge comme s’il tentait de recracher quelque chose. Malgré ces yeux reptiliens qui le fusillaient, Alaric ramassa son sac et recula.

    La chose, une fois le jeune homme loin de lui, se mit à renifler son bandage. Il mordit un peu dedans, mais finit par se calmer. Il sortit la tête de sous son buisson, mais en voyant qu’Alaric et Benjamin étaient toujours là, il retourna se cacher en vitesse.

    « Il attend qu’on parte, déclara Alaric.

    — Quelle bonne idée ! murmura Benji.

    — On ferait mieux de le laisser tranquille. »

    En se tournant pour faire signe à son ami de le suivre, Alaric vit que Benjamin avait sorti son téléphone pour photographier la chose.

    Sans réfléchir à nouveau, le jeune homme s’empara du bras du son ami pour le tirer loin du buisson où était cachée cette chose. Ils reculèrent jusqu’à retourner au point de vue. Alors que Benji faisait demi-tour pour retourner dans la pente, Alaric, lui, chercha une dernière fois du regard la créature. Juste avant de se retourner, il vit une silhouette vert vif s’enfuir en courant maladroitement vers la montagne.

    Les deux amis descendirent la pente à toute vitesse, ou du moins, Benjamin descendait en courant. Alaric, lui, était encore sous le coup de ce qu’il avait vécu. En arrivant en bas, il apprit que son ami avait appelé sa mère pour qu’elle vienne les chercher. Ils durent cependant attendre une vingtaine de minutes qu’elle arrive.

    Pendant ce laps de temps, ils ne dirent pas un mot. Alaric soigna rapidement sa morsure à l’épaule qui, heureusement, était légère. Ce ne fut que vers la fin, alors que Benji’ regardait son téléphone, que le jeune homme prit enfin la parole.

    « Cette chose…

    — On aurait dit un Dragon, murmura Benjamin en lui tendant son téléphone pour lui montrer la photo.

    — Oui, j’y ai pensé…

    — C’est… incroyable. Ces trucs sont pas censés exister pourtant.

    — Non, les légendes ne viennent

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