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Cette nuit au bord du lac
Cette nuit au bord du lac
Cette nuit au bord du lac
Livre électronique225 pages2 heures

Cette nuit au bord du lac

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À propos de ce livre électronique

Rosalia et ses deux amis d’enfance décident de passer leurs vacances d’été à Brasovechi, une vieille contrée de Transylvanie. Passionnés par le mode de vie d’antan, ils espèrent plonger dans cette époque en visitant les terres associées au légendaire Dracula. Cependant, ce voyage dans le passé s’avère rapidement périlleux. Une nuit, au bord du lac, Rosalia fait une rencontre sinistre qui marquera à jamais son destin. Quel sombre secret découvrira-t-elle dans les ténèbres de Brasovechi ?




À PROPOS DE L'AUTRICE

À l’âge de onze ans, Alexia Hussenet découvrit l’écriture, un refuge où s’épanouit son imagination. Férue de légendes antiques, elle nous présente "Cette nuit au bord du lac", œuvre inspirée du mythe du comte Dracula.
LangueFrançais
Date de sortie30 nov. 2023
ISBN9791042212162
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    Aperçu du livre

    Cette nuit au bord du lac - Alexia Hussenet

    Introduction

    J’aime marcher sous la pluie, parce que personne ne peut voir mes larmes.

    Charlie Chaplin

    Et des larmes, ce n’est pas ce qu’il manquait à Blood Castle, le château où se répandent le sang et la tristesse.

    C’est ici que j’allais passer le restant de ma vie.

    Je ne sais pas comment j’en suis arrivée là…

    J’ai passé une année horriblement difficile, j’avais rompu avec mon petit ami, perdu un membre cher de mon entourage, et pour finir j’avais raté mes examens de fin d’année.

    Mes projets d’avenir après ça ? Aucun.

    J’étais décontenancée et ne croyais plus en rien. En réalité, je cherchais une raison de vivre. Un aspect de la vie auquel me rattacher.

    Je laissais donc ma famille pour une durée de deux mois, le temps des vacances d’été, pour lâcher prise. Je partais avec mes deux meilleurs amis d’enfance, James et Emma, qui m’ont bien aidée dans cette période très difficile. James nous avait réservé des vacances dans un vieux village des confins de Brasov en Transylvanie : Brasovechi.

    C’était censé être les meilleures vacances de ma vie. Une sorte de retour à zéro. J’étais prête à laisser mes échecs dans nos folies d’été pour tout recommencer ensuite. Mais durant cette nuit au bord du lac, j’ai fait une rencontre et tout s’est effondré. Je m’appelle Rosalia Whitedown et ma vie est sur le point de prendre un drôle de nouveau départ…

    Chapitre 1

    Wilmington, Caroline du Nord, 6 h 30

    Je n’arrive plus à faire de grasse matinée depuis longtemps. Mon départ de la maison est à 10 h seulement. Je suis pressée de quitter cet endroit. J’aime ma maison et ma famille, mais j’ai passé une année plutôt inédite. J’ai besoin d’air.

    Qu’à cela ne tienne, je peux toujours commencer à me préparer, regarder s’il ne me manque rien. Je pars pour deux mois, impossible d’oublier quelque chose.

    9 h. Départ dans 1 h. Ma mère, Claudia, hurle à travers la maison, elle veut s’assurer que je n’ai rien oublié.

    « Es-tu sûre de tout avoir ? »

    « Je t’assure maman. Tout est bon. »

    Cette dernière entre dans ma chambre et se met à ranger mes affaires en faisant mine de ne pas m’avoir entendue, puis elle reprend.

    « Ton père et moi ne comprenons toujours pas pourquoi vous allez vous perdre aussi loin. »

    « James a tout organisé, je n’y vois pas d’inconvénient, ce sera une bonne manière de se dépayser. »

    « Tous les autres jeunes de votre âge vont chercher les plages et de grandes fêtes, vous, vous préférez un vieux village perdu je ne sais où, personne n’en a jamais entendu parler. »

    « Tu as raison, mais au moins, nous n’allons pas être perdus au milieu de la plage, complètement alcoolisé ou même drogué, ça devrait te rassurer. »

    « Je n’en sais rien, après tout n’importe quel endroit n’est plus aussi sûr maintenant. »

    « Assez de pensées négatives, je pars pour relativiser. »

    Ma mère me regarde, se sentant un peu responsable de sa remarque, c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai besoin de m’évader, loin de tout.

    On peut facilement me comparer à ma mère, physiquement, nous étions toutes deux dotées d’une longue chevelure blonde lisse et de grands yeux verts, notre bouche avait la forme de deux jolis pétales de rose.

    Mentalement, c’est une autre affaire, j’ai toujours tout fait pour ne pas lui ressembler, de nature horriblement stressée, elle ne m’aidait jamais à voir le positif, elle ne s’était chargée que du côté « rude » de l’éducation, ce qui avait mis une immense barrière à notre relation, en réalité, je ne m’étais jamais sentie très proche d’elle.

    Après un long silence assez pesant, elle finit par reprendre la parole.

    « Tu as raison. »

    Nous finissons de préparer mes affaires dans le plus grand des silences.

    Je comprends malgré tout sa tension cette fois-ci, j’avais clairement raté mon année à cause d’une dépression nerveuse, sans compter ce que James avait prévu pour nous,

    un village perdu, mais pourtant riche en histoires d’après lui. Mes amis et moi étions passionnés d’histoire et de légendes. Tout cela nous inspirait, nous étions tous trois persuadés d’être nés dans la mauvaise époque. Enfin bref, cet été donc, pas question d’aller faire comme monsieur/madame tout le monde, pour me ressourcer j’avais besoin de changement et surtout de me rapprocher de mes passions.

    Nous irions dans cette vieille contrée de Brasovechi visiter les richesses de ce village, son histoire et son immense château. Impossible de le rater, c’était le plus imposant sur la photo que nous avait montrée James. Il se situait sur la plus haute des collines de Brasovechi, dominant tout le village, en dessous, un immense lac entouré d’une forêt s’y trouvait.

    Nous n’avions pas remarqué s’il était possible de visiter le château, en réalité, il n’y avait rien d’indiqué sur lui. Mais nous espérions que nous pourrions y entrer. Dans tous les cas, nous avons appris que nous pouvons passer des nuits au bord du fameux lac. Je ne sais pas si cela m’enjoue vraiment. Mais Emma s’était trouvé une nouvelle passion pour le camping, il était donc fort probable que nous passerions quelques nuits là-bas autour d’un feu de camp, James nous jouera des airs de sa guitare que nous aimions tant et qui nous rappelaient tellement de souvenirs.

    Enfin, passons, des vacances normales, quoi de bizarre ? me diriez-vous.

    Eh bien, cet endroit n’avait pas l’air d’avoir attiré le moindre touriste : aucun commentaire, aucun avis, aucun site internet, seulement une photo que James gardait comme le plus précieux des trophées.

    C’était l’unique détenteur de chaque information sur cette excursion, il n’en disait pas davantage, il souhaitait garder l’effet de surprise.

    Aucun d’entre nous n’en avait entendu parler avant ça. Nous savions seulement le nom du village et de son château : Blood Castle, cela signifiait le château du sang. Mes parents étaient estomaqués quand je leur ai annoncé, j’avais l’impression de leur avoir fait un choc. Puis ils avaient fini par accepter, absolument certains que je ne tiendrais pas deux jours dans un endroit aussi perdu.

    C’est comme si cette ville était apparue du jour au lendemain. Mais nous nous apprêtions mes amis et moi à en savoir plus. Une vie des plus médiévales nous attendait durant ses deux mois. Nous faisions un saut dans le passé et cela nous convenait bien, persuadés que les époques de calèches, grands bals, de baisers volés et amours interdits, étaient cent fois mieux que notre génération à nous.

    Je finis mes pensées en claquant ma valise. Tout est prêt.

    Je serre ma mère dans mes bras et descends de la maison en entendant les grands coups de klaxon de mon ami James, déjà très impatient de partir.

    Mon père, Marius et ma sœur, Victoria, les saluaient du perron de la porte, amusé par son éternel enjouement pour chacune des situations de la vie, ce garçon ne connaissait décidément pas les émotions lugubres, je l’enviais.

    James était beau garçon, personne ne le niait, ses cheveux de jais, sa grande taille et son long sourire en ont fait tomber plus d’une, en revanche, sa passion vouée aux époques d’antan les fait toutes reculer à pas de courses.

    Les femmes d’aujourd’hui n’ont vraiment d’attirance que pour le physique, tout cela est bien triste.

    Emma, quant à elle, était tout droit sortie d’un magazine de mode, ses cheveux châtains bouclés, ses yeux verts en forme de sirène et sa très jolie silhouette bien dessinée ne lui laissait aucune chance de passer inaperçue.

    Elle aimait plaire, jusqu’à s’être fait prendre à son propre jeu, à présent elle souhaite se concentrer sur les bases essentielles de la vie et se recentrer sur la nature à qui, selon elle, nous devons tout, d’où sa nouvelle passion pour le camping.

    En mettant mes valises dans le coffre, mon regard se perd sur l’une des haies voisines, une paire d’yeux m’y observait.

    Ces yeux, je les connaissais très bien, ceux d’Edward, mon ex-petit ami.

    Tant de colère dans ses iris d’un noir perçant.

    Il ne s’était jamais vraiment remis de notre rupture.

    Nous nous étions séparés en cours d’année, je m’étais rendu compte que mes sentiments pour lui n’étaient pas de l’amour, donc j’ai rompu avec lui.

    Je me suis rendu compte que je n’étais pas moi, que mes réelles passions étaient masquées par les siennes.

    Suite à cela, un déferlement de haine m’était tombé dessus au lycée, principalement par ses amis proches et d’anciennes rivales, s’est ensuivie une période de dépression avant de rater complètement mes études. J’ai toujours trouvé que je n’avais pas ma place dans ce monde, quelque chose clochait chez moi.

    Passons, je détourne le regard, je n’ai plus le temps pour ce genre de chose, je n’avais jamais rien découvert du sentiment que les gens appelaient « amour », à l’heure du virtuel et des faux-semblants, je ne le saurais probablement jamais.

    Et puis même, j’avais d’autres choses de prévu pour le moment.

    Je me retourne vers mon père et ma sœur, qui attendaient patiemment de me faire leur au revoir.

    La ressemblance de ces deux-là était toujours aussi frappante, tous deux aussi grands, les cheveux et les yeux d’un joli marron noisette.

    Chacun de mes parents avait sa propre ressemblance avec chacune d’entre nous.

    Je les serre dans mes bras, leur faisant toutes les promesses que l’ont fait en général à toutes les personnes que l’on aime avant de partir.

    Un dernier signe, puis nous partons sans nous retourner de nouveau.

    Quelques mètres plus loin, la musique démarre, James nous fait déjà le listing de ce que l’on doit visiter, Emma lui rappelle de ne pas nous oublier, car il n’est pas le seul à avoir des projets pour ces deux mois. Nous nous étions toujours très bien entendus tous les trois, cependant, leurs caractères donnaient une impression de conflit entre chat et souris, me concernant, je restais toujours à l’écart en évitant de donner mon avis de trop. Les routes défilent et je me rends compte que je suis partie de chez moi, que je ne reviendrais pas avant un moment, je pouvais encore faire demi-tour, après tout je ne connaissais pas ce village, je ne connaissais rien du tout du monde extérieur sans mes deux parents à mes côtés. Je dépasse le panneau qui porte le nom de notre ville.

    Nous étions réellement partis. Je ne devais plus laisser la peur contrôler mes émotions, il était temps de vivre, tout simplement. Si j’avais vraiment fait marche arrière à ce moment-là, il n’y aurait pas eu d’histoire. Brasovechi, nous voilà.

    Chapitre 2

    Sur le trajet, je me posais des tas de questions sur la ville que nous allions visiter et finis par poser à James une question qui me turlupine depuis un moment.

    « James ? Pourrais-tu me dire de quelles légendes est doté ce village pour que tu veuilles absolument y passer nos vacances ? »

    Il me jette un regard fier avant de me répondre.

    « C’est très simple, à Brasovechi il perdure une rumeur depuis le 18e siècle très exactement. »

    Je le regarde épuisée de tout ce suspens, lui semble amusé de me faire languir.

    « Et ? »

    James finit par me lancer, très satisfait de lui, une phrase qui aurait pu me faire changer d’avis si je n’étais pas encore sur la route de l’aéroport.

    « Blood Castle est en réalité la demeure d’un homme aussi terrifiant qu’intriguant que j’ai nommé : Jure Granelo, plus connu sous le nom de Vladislav II voïvode (prince) de Valachie, ou encore Dracula. »

    À l’annonce de cette révélation, Emma s’agite dans tous les sens, plus heureuse que jamais :

    « Une légende sur les vampires, c’est génial ! »

    James reprend la parole de plus belle, satisfait de son effet de surprise.

    « Pas n’importe quelle légende, madame, LA légende de monsieur Dracula en personne. Mort il y a très longtemps, mais laissant plein de secrets derrière lui. »

    Ne voyant aucune réaction de ma part, Emma se tourne vers moi dubitative.

    « Tu n’es pas contente ? »

    Je me secoue avant de reprendre la parole, me rendant compte que j’étais de nouveau perdue dans mes pensées.

    « Bien sûr que si, je suis une grande passionnée du monde vampirique, sauf que je voulais être certaine qu’il n’y avait pas de danger là-bas pour nous. Nous ne savons rien de cet endroit… »

    James lève ses yeux au rétroviseur et me fait un clin d’œil avant de me rassurer.

    « Ne t’en fais pas, ce sera juste des monuments historiques, des légendes à tout-va, des campings au bord du lac où nous et les autres touristes nous amuserons sans nul doute à nous faire peur entre nous. »

    Des touristes ? Voilà qui est mieux.

    Je lui demande presque immédiatement :

    « Il n’y avait pas l’air d’avoir la moindre information sur Blood Castle, et s’il était encore habité ? »

    Emma se retourne et me lance un regard tendre dont elle seule a le secret.

    « Ne t’en fais pas, Vladimir est mort bien avant notre ère, il y aura bien sûr des légendes sordides ou des objets et lieux qui seront là pour nous effrayer, mais rien de plus, il faut bien qu’ils gagnent de l’argent ! »

    James réplique, amusé de la situation.

    « Et ils en gagnent en faisant peur, en impressionnant les gens comme nous, passionnés d’histoires. »

    Je me ressaisis. Allons, Rosalia, nous avions dit nouveau départ, arrêtons d’être négatifs.

    « Tu as raison, James, c’était une très bonne idée de réserver là-bas, nous aurons plein d’histoires à connaître, de mystères à élucider. »

    Il tape rapidement entre ses mains avant de ressaisir fermement le volant.

    « Nous retrouvons enfin ton enthousiasme, cela fait plaisir à voir ! »

    La suite du trajet se passait bien, nous rigolions, évoquons le passé et nous finissons par monter dans l’avion.

    En m’asseyant, mon portable sonne, un message d’Edward.

    « Tu me manques, dis-moi où tu vas, je te rejoindrais. »

    J’éteins mon téléphone et boucle ma ceinture.

    James se rapproche de moi.

    « Est-ce que tout va bien ? »

    Je lui réponds d’une voix moyennement assurée qui ne convainc pas vraiment mon meilleur ami.

    « Oui, ne t’en fais pas. »

    Il me regarde dubitatif.

    « Nous n’aurons pas de réseau là-bas, est-ce que ça posera un problème ? Quelqu’un doit te joindre en urgence ? »

    Quelle étrange question d’un coup, je me doute que dans un aussi vieux village le réseau ne sera pas de mise, je savais dans quoi je m’engageais, la nature de sa question m’interrogeait donc beaucoup.

    « Non pas du tout, c’était une simple notification sans importance. »

    James s’affale sur son siège et se plonge dans son livre rassuré.

    Ah oui, j’ai tendance à oublier que ses humeurs sont très changeantes.

    Quant à cet Edward, il continue de me pourrir la vie, quel pot de colle, ça me rend complètement parano sur tout le reste.

    Je me plonge dans mon siège à mon tour.

    L’avion finit par décoller.

    Ce qu’il s’est passé depuis ? Je n’en ai plus aucun souvenir, le trou noir total, je pense que nous avons dormi tout le long, armés de nos bouchons d’oreilles pour éviter tous les racontars que font les gens

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