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Ne dis à personne que j'aime Alexis Messier 01
Ne dis à personne que j'aime Alexis Messier 01
Ne dis à personne que j'aime Alexis Messier 01
Livre électronique224 pages2 heures

Ne dis à personne que j'aime Alexis Messier 01

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À propos de ce livre électronique

Coucou ! Moi, c'est Zoé, et j'ai treize ans (euh, bientôt quatorze !). On dit que je suis une fille indépendante et déterminée, même si je figure parmi les plus jeunes de mon année scolaire. Ça, c'est la joie d'avoir son anniversaire en septembre.

Ah oui… autre détail important à mon sujet : je n'ai absolument aucun intérêt pour les garçons. Non, mais c'est vrai ! Ils sont complètement out.

Hum… hum…

Ça, c'était avant qu'Alexis, le frère rockeur de ma meilleure amie Maélie, m'apparaisse dans toute sa splendeur sur le bord de la piscine familiale. Vêtu d'un maillot de bain bleu, blanc et gris, il était wow ! Juste wow !

Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Moi, tomber amoureuse d'Alexis Messier ? Surtout, ne le dis à personne !
LangueFrançais
Date de sortie16 août 2017
ISBN9782895859024
Ne dis à personne que j'aime Alexis Messier 01
Auteur

Mélanie Cousineau

Auteure aux multiples talents, Mélanie Cousineau nous offre un roman riche en émotions dans lequel les personnages sont dépeints avec grande habileté. L'auteure a su y mettre en scène avec une justesse désarmante la souffrance et la détresse des jeunes adultes qui vivent un deuil éprouvant.

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    Aperçu du livre

    Ne dis à personne que j'aime Alexis Messier 01 - Mélanie Cousineau

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    À Malika et Sandrine, mes deux princesses, mes plus grandes fiertés.

    1

    Coucou ! Moi, c’est Zoé. J’ai treize ans (euh, bientôt quatorze !) et toutes mes dents. Je suis assez grande, j’ai de longs cheveux bruns qui vont jusqu’aux fesses, des yeux noisette et je porte des lunettes à certains moments pour voir de loin. Certains diront que ce n’est pas cool. Moi, je trouve que ça me donne du style. On dit de moi que je suis une fille indépendante et déterminée, même si je figure parmi les plus jeunes de mon année scolaire. Ça, c’est la joie d’avoir son anniversaire en septembre. Bon, c’est vrai, j’ai une forte tendance à me débrouiller seule et je déteste attendre après les autres pour faire ce dont j’ai envie. Quand j’ai vraiment le goût de quelque chose, je fonce, un point, c’est tout. Autre détail important à mon sujet : je n’ai absolument aucun intérêt pour les garçons. Non, mais c’est vrai ! Ils sont tellement ridicules et immatures que je les trouve plutôt repoussants. Ils sont toujours là à essayer de se comparer aux autres, à se vanter sans cesse et à se prendre pour la huitième merveille du monde. Bref, ils sont complètement out. J’aime mieux concentrer toute mon énergie sur mes deux passions dans la vie : la musique et ma meilleure amie.

    — Hé, ho ! Zoé ! Tu m’écoutes ou pas ? Tu as hâte que l’école recommence ?

    Elle, c’est ma complice, ma « presque sœur », Maélie. C’est avec elle que je passe tous mes temps libres et on s’entend à merveille. C’est à croire qu’on est branchées sur la même fréquence radio. Parfois, on arrive à se comprendre sans même avoir à prononcer un seul mot. C’est spécial, hein ? Bref, Maélie, c’est ma meilleure amie. On se connaît depuis presque neuf ans ! Wow ! On va pouvoir fêter notre dixième anniversaire de rencontre bientôt ! Je me souviens encore de cette fameuse journée où j’attendais sagement l’autobus scolaire au coin de la rue. Il pleuvait à boire debout. Soudain, je l’ai vue arriver au pas de course et elle n’avait pas de parapluie. Je lui ai donc fait une petite place sous le mien, et ce jour-là est née la plus belle amitié du monde. Elle me connaît mieux que quiconque, parfois même mieux que moi-même, et on n’a aucun secret l’une pour l’autre.

    — Oh, désolée, que je réponds en levant les yeux du journal dans lequel je suis en train de gribouiller, reportant toute mon attention sur ma copine. Mets-en que j’ai hâte ! C’est cool, les vacances d’été, mais c’est agréable aussi de retrouver notre petit monde. Je vois ça comme un genre de retour à la vie normale après une pause bien méritée de deux mois. Et c’est excitant, la rentrée scolaire ! C’est l’occasion d’avoir de nouveaux vêtements et une nouvelle coiffure, en plus de changer quelques trucs dans ma vie. C’est un renouveau, quoi !

    — Tu as bien raison, approuve Maélie en soulevant sa belle chevelure blonde frisée pour s’aérer le cou, faisant bien attention pour ne pas dénouer le mince cordon de son haut de bikini. Hé ! Il commence à faire pas mal chaud, tu ne trouves pas ? On va dans l’eau ?

    On est confortablement installées sur nos chaises longues dans la cour arrière chez Maélie et il fait un soleil de plomb. Normal, étant donné qu’il est quatorze heures. Décidément, l’été n’a pas envie de disparaître malgré le mois d’août qui tire à sa fin. Le son de la musique provenant du sous-sol résonne jusqu’à nos oreilles. C’est que les membres de Bleu Obscur sont actuellement en répétition pour le spectacle qu’ils ont l’habitude de présenter vers la fin du mois de septembre. Le groupe met en vedette Alexis Messier, le grand frère de Maélie, qui en est le chanteur principal et le bassiste. Sa blonde, Anna-Kim, est la guitariste et la choriste, alors que Liam tient le rôle du batteur invétéré. Ils entameront tous leur cinquième secondaire. Chaque fois qu’ils se produisent sur scène à l’école, ils font un véritable malheur. Toutes les filles sont aux pieds du bel Alexis. Moi, je le vois plutôt comme un grand frère, puisque je le connais depuis que j’ai cinq ans. Il est même arrivé qu’il me garde à quelques reprises, et nos parents sont devenus amis au fil des années. Maélie et moi sommes de grandes fans du groupe, la musique étant aussi essentielle à notre vie que l’air qu’on respire. Je regarde mon amie à nouveau, le visage déformé par un rictus peu avantageux.

    — Ah non, pas tout de suite. Je viens tout juste de mettre de la crème solaire et je n’ai pas encore terminé de raconter notre mésaventure de la semaine dernière à Gustave. Tu sais, l’histoire du chalet ?

    — Et comment que je me rappelle ! J’ai vu toute ma vie défiler devant mes yeux !

    Gustave, c’est le surnom affectueux qu’on a donné à notre journal intime commun. Eh oui, Maélie et moi partageons un cahier dans lequel on noircit des pages et des pages, au gré de nos péripéties et de nos sentiments. Je l’ai déjà dit, on n’a aucun secret l’une pour l’autre. Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de chalet, hein ? La voici.

    La famille de ma meilleure amie possède un chalet dans les Laurentides et il arrive fréquemment qu’on m’invite à les accompagner là-bas. On y était donc la semaine dernière et tout se passait bien jusqu’à ce que Maélie et moi décidions d’aller nous balader dans la forêt. On a l’habitude, on connaît les lieux comme le fond de notre poche. On marchait à un rythme régulier quand, tout à coup, j’ai aperçu un sentier inconnu. Après avoir supplié mon amie de m’y suivre (bon, je l’ai peut-être un peu traitée de peureuse et de poule mouillée au passage), elle a finalement accepté. C’était super de découvrir un nouvel endroit. Au bout d’une heure de marche, on avait très chaud, on était assoiffées et une seule chose nous faisait envie : rentrer au chalet et nous rafraîchir dans le lac. Puisqu’on avait pris plusieurs embranchements différents en cours de route, on a bien vite réalisé qu’on était perdues. Oh, mon Dieu ! On a eu tellement peur ! On ne savait plus quoi faire ! Maélie était sur le point de craquer, accroupie en petite boule à dire qu’on allait mourir, dévorées par un ours ou une autre bête sauvage du genre. Après un long moment à tourner en rond, on a finalement décidé de rester sur place et d’attendre que quelqu’un nous retrouve. Heureusement, l’aventure s’est bien terminée. Voyant qu’on ne revenait pas, les parents de Maélie ont commencé à s’inquiéter et son grand frère, Alexis, est parti à notre recherche en VTT avec son ami Liam. Leur plan a fonctionné puisqu’ils nous ont retrouvées en un seul morceau après avoir sillonné les sentiers durant un peu plus de deux heures. Quand on est revenues au chalet, on a eu droit à tout un sermon de la part de M. et de Mme Messier. Ouf, on a eu la frousse de notre vie !

    J’achève donc de raconter notre péripétie à Gustave quand je réalise que plus un son ne provient du sous-sol. Tout à coup, la porte s’ouvre à la volée et Alexis sort, fièrement vêtu d’un maillot de bain bleu, blanc et gris de la marque Billabong. Wow ! Juste wow ! Soudain, j’ai l’impression que la température vient d’augmenter de dix degrés ! Ses longs cheveux blonds sont retenus par un élastique en caoutchouc (vive les nœuds !) et ses yeux bleus brillent encore plus que d’habitude. Sa grande taille et ses muscles bien découpés me sautent aux yeux, comme si je les découvrais pour la toute première fois. Il est suivi de près par Liam et Anna-Kim, cette dernière affichant un air frustré, comme toujours. Je ne sais pas comment ils font pour l’endurer, celle-là. Elle passe son temps à se prendre pour une diva et à faire des crises de vedette. En tout cas, moi, je ne la porte pas dans mon cœur.

    — Salut, les filles ! lance le chanteur de sa belle voix grave en arrivant à notre hauteur. Qu’est-ce que vous faites là à rôtir comme deux tranches de bacon ? Vous ne vous baignez pas ?

    Au passage, il tire sur une mèche bouclée de sa sœur simplement pour l’agacer. Celle-ci lui assène une tape en retour avant de se lever avec entrain.

    — Je viens tout juste de le proposer à Zoé, fait-elle à l’intention des autres, mais madame préfère raconter son entêtement et ses idées de fous à Gustave. Eh bien, tant pis pour toi, poursuit-elle en me jetant un regard déçu, mais, moi, je n’en peux plus.

    À peine deux secondes plus tard, elle plonge dans l’eau, immédiatement imitée par Alexis et Liam. Anna-Kim, pour sa part, préfère s’asseoir dans les escaliers et descendre progressivement dans l’eau. S’il fallait qu’elle mouille ses cheveux, ce serait la mort ! Il faut dire qu’elle a des dreadlocks et elle a toujours peur qu’elles s’abîment ou se séparent dans l’eau. Pauvre princesse !

    — Allez, Anna, l’invite Liam, à l’autre extrémité du bassin. Arrête de bouder et viens nous rejoindre !

    — Fiche-moi la paix, toi, veux-tu ? dit-elle d’une voix ferme. Il n’y a personne qui va me dire quoi faire, surtout pas vous deux. C’est clair ?

    Le batteur jette un regard inquiet à Alexis, mais celui-ci ne semble pas trop accorder d’attention à l’attitude agressive de sa blonde. Bien au contraire, on dirait qu’il s’en balance royalement. Tout sourire, il sort de l’eau, se dirige vers moi et me tire vers la piscine.

    — Toi, tu n’as pas le choix de me suivre ! Allez, hop !

    J’ai à peine le temps de déposer mon cahier et mon crayon que je me retrouve dans le fond de l’eau, avec en prime une bonne dose de chlore dans le nez.

    2

    À l’exception d’Anna-Kim, qui est maintenant rendue à la deuxième marche du large escalier, on est tous dans la piscine et on a beaucoup de plaisir. Mes amis avaient raison, la baignade nous fait un bien immense, compte tenu de cette chaleur quasi insupportable qui persiste depuis des jours. Autour de nous, les fleurs multicolores garnissant la plate-bande qui ceinture le bassin n’attendent qu’à être arrosées à leur tour. Alors que je suis perdue dans ma contemplation de cette verdure chatoyante, les coudes appuyés contre la bordure de ciment, quelqu’un m’attrape par-derrière et me tire vers la partie la plus profonde de la piscine.

    — HÉ ! que je crie à mon assaillant, laisse-moi tranquille !

    Pour toute réponse, j’entends le rire amusé d’Alexis résonner dans mes oreilles avant de me retrouver une fois de plus la tête sous l’eau. Retenant mon souffle, je l’agrippe de mes deux mains et tente à mon tour de l’attirer sous la surface, mais sans succès. Au bout d’un moment, j’abandonne la partie et je remonte avant de suffoquer. Non, mais quel drame ce serait si je me noyais, là, au beau milieu d’un jeu anodin et sans malice ! Bref, aussi bien sortir ma tête de l’eau pour me remplir à nouveau les poumons d’oxygène.

    À peine émergée, je jette un œil autour de moi et je réalise que, contre toute attente, la grande Anna-Kim est maintenant entièrement trempée et elle ose un rapprochement avec son chum. Toutefois, ce dernier n’a pas l’air intéressé outre mesure et il prend la fuite pour se lancer à la poursuite de Liam, qui l’éclabousse avec acharnement. Dans un grand bruit, les deux amis entament une lutte enflammée, chacun tentant de gagner la bataille. Au bout d’un moment, ils cessent leur petit manège, essoufflés et tordus de rire. Je les regarde depuis mon poste d’observation et un sourire naît instantanément sur mes lèvres. Maélie vient me rejoindre dans le coin opposé du bassin, là où je barbote doucement, à l’abri des oreilles indiscrètes.

    — Dis donc, tu as vu l’attitude bizarre de mon frère avec Anna-Kim ? On dirait qu’il la fuit comme la peste. Je me demande ce qui a bien pu se passer pour qu’il réagisse comme ça.

    — Bof, que je commente à mon tour avec nonchalance, tu la connais. Elle a sûrement fait une autre de ses crises de diva. C’est bien normal qu’Alexis ne veuille rien savoir d’elle.

    Absorbées dans nos messes basses, on aperçoit du coin de l’œil l’adolescente en question qui use d’une nouvelle tactique pour se rapprocher de son copain, enroulant ses longs bras autour de son cou, tel un serpent. Bien vite, Alexis se défait de son emprise et s’élance dans les airs pour récupérer le ballon que Liam vient tout juste de lui expédier. Maélie me jette un regard désapprobateur avant de me reprocher mon manque d’objectivité à l’égard d’Anna-Kim.

    — Tu devrais lui donner une chance, poursuit-elle doucement, incapable qu’elle est de dire du mal de qui que ce soit. Elle n’a pas que des défauts, tu sais !

    Cette fois, je me redresse sur mes deux pieds et ancre mon regard dans le vert des yeux de Maélie.

    — Écoute-moi bien, Maélie Messier ! Cette fille-là, je lui ai donné plusieurs chances de me prouver qu’elle peut être correcte. Malheureusement pour elle, ça n’a pas fonctionné. Aussitôt qu’elle a fini de jouer la gentille, elle ne peut s’empêcher de tourner les talons et de se prendre pour une autre. Si tu veux mon avis, ton frère devrait la quitter. Ils n’ont rien à faire ensemble, ces deux-là. Ce n’est tellement pas une fille pour lui !

    — Ah bon ! Et c’est quoi son genre, au juste ?

    Les yeux de Maélie brillent d’un éclat que je n’y ai encore jamais vu. Avec son air déterminé, mon amie me met au défi de lui décrire celle qui,

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