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TEAM Natation, tome 1 - Le camp d’été
TEAM Natation, tome 1 - Le camp d’été
TEAM Natation, tome 1 - Le camp d’été
Livre électronique121 pages1 heure

TEAM Natation, tome 1 - Le camp d’été

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À propos de ce livre électronique

TEAM est une collection jeunesse pour les mordus de sports!

Entraînements, compétitions et rivalités seront au rendez-vous dans ces histoires qui vous donneront autant envie de lire que de bouger!

Elsa, 12 ans, qui adore la natation. Cette jeune autochtone pratique ce sport depuis qu’elle est toute petite.
Son plus grand rêve est d’ailleurs de nager dans un club de compétition. Pour cela, elle est prête à tout!

Le jour où l’entraîneuse du club de natation Les Tourbillons la remarque et l’invite à participer à son camp d’été, Elsa est partagée entre la joie et l’inquiétude.

Sera-t-elle à la hauteur? Parviendra-t-elle à surmonter sa timidité et à se tailler une place dans cet univers compétitif?

Devra-t-elle renoncer à sa vie tranquille auprès de sa mère, de sa grand-mère et de sa meilleure amie Éli pour pouvoir poursuivre son rêve?
LangueFrançais
Date de sortie10 nov. 2021
ISBN9782897657550
TEAM Natation, tome 1 - Le camp d’été
Auteur

Katherine Girard

Katherine Girard, née au Lac-Saint-Jean, habite maintenant sur une communauté abénaquise avec son conjoint et ses deux filles. Elle enseigne à plein temps la littérature au collégial, mais se met à écrire dès qu’elle a un moment de libre. Elle a déjà publié trois romans aux Éditions ADA (Le retour d’Annabelle, Pour ceux qui restent et Anxieuse) ainsi qu’un récit aux Éditions JCL. Elle signe avec Catherine II son premier roman historique.

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    Aperçu du livre

    TEAM Natation, tome 1 - Le camp d’été - Katherine Girard

    Team

    Natation 1

    Katherine Girard

    Team

    Natation 1

    Le camp d’été

    Copyright © 2021 Katherine Girard

    Copyright © 2021 Éditions Scarab Inc.

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

    Éditeur : L.P. Sicard

    Révision éditoriale : L.P. Sicard

    Révision linguistique : Myriam de Repentigny

    Illustration et conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand

    Mise en pages : Catherine Bélisle

    ISBN papier : 978-2-89765-753-6

    ISBN PDF numérique : 978-2-89765-754-3

    ISBN ePub : 978-2-89765-755-0

    Première impression : 2021

    Dépôt légal : 2021

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque et Archives Canada

    Éditions Scarab Inc.

    1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29

    Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada

    www.ada-inc.com

    info@ada-inc.com

    Participation de la SODEC.

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

    Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Titre : TEAM natation / Katherine Girard.

    Noms : Girard, Katherine, 1977- auteur. | Girard, Katherine, 1977- Camp d'été.

    Description : Sommaire incomplet : 1. Le camp d'été.

    Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20210064102 | Canadiana (livre numérique) 20210064110 | ISBN 9782897657536 (vol. 1) | ISBN 9782897657543 (PDF : vol. 1) | ISBN 9782897657550 (EPUB : vol. 1)

    Classification : LCC PS8613.I723 T43 2021 | CDD jC843/.6—dc23

    À Elsa Darveau, une grande nageuse, pour ses précieux conseils et ses informations sur l’univers de la natation de compétition.

    À mes filles, Maïna O’Bomsawin et Naomie O’Bomsawin, pour l’inspiration.

    Chapitre 1

    Sandwichs au thon et vieux maillot de bain

    La chaleur est écrasante en cette fin du mois de juin. Notre air conditionné est encore brisé, alors ma mère et moi, on a décidé de manger des sandwichs au thon pour souper parce qu’on n’avait pas très faim. Le thermomètre indique plus de trente degrés à l’ombre, c’est fou ! Les fenêtres de notre bungalow sont ouvertes, mais la brise nous rafraîchit à peine tellement l’air est humide. J’ai tellement hâte d’avoir fini ce fichu sandwich pour pouvoir aller nager ! La natation, c’est ma plus grande passion. J’aime encore plus nager que regarder TikTok ou jouer à Roblox, c’est tout dire !

    Ma mère, Myra, avale son repas en silence et essuie la sueur qui perle sur son front. Elle est dans la lune, comme d’habitude. Elle est belle, ma mère. Elle a de longs cheveux bruns très lisses qui tombent dans son dos et des yeux presque noirs, très perçants. Elle est jeune pour être une maman. Parfois, les gens pensent qu’elle est ma grande sœur ! Faut dire qu’elle m’a eue à dix-neuf ans seulement, ce qui fait qu’aujourd’hui, elle a trente et un ans. Moi, j’ai douze ans, bientôt treize. Je ressemble à Myra, ce qui me rend plutôt fière. Mes yeux sont noisette, mais quand il pleut ou que je suis excitée, ils tournent au vert. Tout le monde dit qu’ils sont immenses. Comme si j’étais un personnage de manga ! Mes cheveux sont aussi épais, longs et lisses que ceux de ma mère, d’un brun presque noir. Toutes les deux, on est « bronzées à l’année », c’est-à-dire qu’on a le teint plutôt foncé. Mais je suis déjà plus grande qu’elle. J’ai poussé « comme une échalote », qu’elle me dit souvent. Je ne sais pas trop ce qu’est une échalote, mais j’imagine que c’est long, parce que moi, j’ai de longues jambes et de longs bras qui me gênent plus qu’autre chose. On dirait que je ne sais pas quoi faire de ce corps encombrant. Il n’y a que dans l’eau que je me sens vraiment bien.

    Ma meilleure amie, Élisabeth, vient nager avec moi ce soir. D’ailleurs, j’attends avec impatience qu’elle arrive ! Elle est beaucoup plus petite que moi. Ses cheveux sont blonds et ses yeux sont bleus. Elle bronze beaucoup en été, mais l’hiver, sa peau est plutôt blanche. Mais elle est une Abénakise, comme moi.

    Les Abénakis sont en Amérique depuis des millénaires. Ils étaient là bien avant l’arrivée des Blancs, et ils sont encore là, bien qu’en nombre réduit. En effet, il ne reste plus beaucoup d’Abénakis au Québec, quelques milliers tout au plus. Élisabeth et moi, on est donc deux jeunes Autochtones et on vit sur la petite réserve d’Odanak, qui se trouve au bord de la rivière Saint-François, à quelques mètres du lac Saint-Pierre (situé sur le fleuve Saint-Laurent). Plus concrètement, on vit à trente minutes de voiture de Trois-Rivières, de Drummondville ou de Sorel, selon la route qu’on décide de prendre. Je sais cela par cœur parce qu’ici, dans la campagne profonde, il n’y a rien de bien palpitant. Pas de magasins ou de cinémas. Que des maisons, une rivière et des forêts. Même si j’adore vivre près du bois et de la rivière Saint-François, où je vais parfois pêcher avec mon oncle Mika, je trouve ça quand même plate de ne pas pouvoir aller facilement au cinéma ou au magasin de jeux vidéo. On ne peut même pas se baigner dans la rivière, elle est trop polluée. Et puis, il y a beaucoup de courant ! Ma mère veut que je m’en tienne loin. Le bord est vaseux et je risque de tomber. D’ailleurs, c’est exactement ce qui m’est arrivé quand j’étais petite. Je devais avoir trois ou quatre ans, je me promenais avec Myra et mon oncle Mika près du débarcadère à bateaux. Tout à coup, je me suis mise à courir vers la rivière, suivant la danse folle des oiseaux qui voletaient au-dessus de moi. Je suis arrivée trop près du bord, j’ai glissé et je me suis retrouvée dans l’eau, emportée par le courant. Ma mère s’est jetée dans la rivière pour me récupérer in extremis par le capuchon de mon chandail. J’étais pleine de boue, mais je n’avais rien, heureusement. Depuis ce temps, je n’ai plus le droit de m’approcher à plus de deux mètres de la rivière, sauf quand je vais pêcher avec un adulte.

    Il y a bien quelques commerces dans la ville collée à la nôtre, Pierreville, mais à part le Korvette, où je vais parfois m’acheter des fidget toys (des antistress qu’on écrase avec ses mains pour justement se calmer), il n’y a rien d’intéressant. En passant, j’adore les fidget toys, j’en ai plein ! Sur YouTube et TikTok, il y a de super tutoriels qui expliquent comment s’en fabriquer soi-même à la maison. Ma mère capote quand je décide de découper mes vieux toutous pour en retirer la mousse dans le but de me créer un antistress confortable et très satisfaisant. Elle capote encore plus quand elle voit le sol de ma chambre plein de résidus de mousse, de bouts de ruban adhésif et de toutous crevés !

    Bref, il n’y a pas beaucoup de manières de se divertir, à Odanak. Heureusement que j’ai une imagination fertile… et que j’ai accès à internet !

    Il y a tout de même une chose géniale à Odanak : une piscine extérieure ! C’est Alanis O’Bomsawin, une cinéaste célèbre, qui l’a financée. Ça veut dire que c’est elle qui a payé pour que la population d’Odanak ait son propre bassin extérieur, l’été. Alanis, c’est un peu comme la mère Noël pour les jeunes de ma réserve : durant le temps des Fêtes, elle prépare une dizaine de cadeaux pour chaque enfant, et elle les distribue elle-même.

    Elle est extraordinaire !

    Et même si elle est très, très vieille, ça ne paraît pas trop : ses cheveux ébène et son visage lisse sont trompeurs. Pour ma part, je suis fière d’affirmer que je suis l’arrière-petite-nièce d’Alanis, c’est-à-dire qu’elle est la grand-tante de ma mère, Myra. C’est un peu compliqué… C’est que notre famille est très ancienne, et que tous les O’Bomsawin sont liés.

    Moi aussi je suis une O’Bomsawin, comme Alanis. Mon prénom est Elsa. Oui, comme la Reine des neiges, je sais… Mais le film mettant en vedette la reine Elsa et sa sœur Anna n’existait pas quand ma mère m’a trouvé ce prénom !

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