Je suis grande, oui, mais ça n’a pas duré! Et c’est à Pornic, où il me semble que nous allions tous les étés. Ma grand-tante, Tata Claudine, y avait un petit appartement et on prenait le petit train qui faisait le tour Et, quand il a su que j’avais perdu une chaussure, il m’a raconté que lui avait perdu ses Sur le coup, je m’étais dit: ah ben, oui, y a pire… Mais, quand j’y repense, c’est horrible de m’avoir raconté ça! ( Et donc, les vacances, en dehors de Pornic? Mon père et ma mère travaillaient beaucoup et ils n’avaient pas un gros budget. J’étais souvent au centre aéré mais on avait la chance de vivre à côté de Bordeaux, l’océan n’était pas loin et je nous revois, avec ma sœur, ramassant des coquillages sur la plage pour en faire des colliers ou parlant dans les vagues, un charabia qui ressemblait à tout sauf de l’anglais! Il y avait pas mal de Néerlandais et d’Allemands et nous faisions semblant d’être, nous aussi, des étrangères… Et puis, nous allions aux lacs d’Hostens avec nos petits pans-bagnats préparés par notre mamie, notre “nonna”. Nos grands-parents habitaient – et habitent toujours – tout près. Une maison où l’on entre sans frapper et où il y a une balancelle et un platane à l’ombre duquel il n’était pas rare que nous fassions des piqueniques. J’ai hérité de ma grand-mère la crainte du temps qui passe, mais l’avantage de se rendre compte de la rapidité du temps qui file c’est qu’on essaie vraiment d’en profiter, à fond. Enfin, la photo n’est pas assez nette? C’est pas grave, elle est trop belle et, quand je l’ai retrouvée, la première chose que je me suis dite, c’est: oh, la tête de ma sœur! Puis: oh, ce T-shirt! Avec sa planche à voile plastifiée, je l’adorais, je le mettais constamment. C’était mon préféré. »
LA PHOTO D’ENFANCE VIRGINIE GRIMALDI
Jun 29, 2023
1 minute
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