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Secrets d’été
Secrets d’été
Secrets d’été
Livre électronique266 pages3 heures

Secrets d’été

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À propos de ce livre électronique

L’été devient brûlant...

Amy et Clover sont prisonnières des plus infernales vacances: deux semaines de pluie et la guerre entre parents. Heureusement, elles reçoivent une invitation surprise pour les Ét-onnants-Unis.

Le soleil, le sable et des étoiles du cinéma à s’évanouir — hourra!
LangueFrançais
Date de sortie26 août 2016
ISBN9782897671877
Secrets d’été
Auteur

Sarah Webb

Sarah Webb worked as a children's bookseller for many years before becoming a full-time writer. Writing is her dream job as she can travel, read magazines and books, watch movies, and quiz her friends and family – all in the name of research. She is the author of nine novels, the most recent being Anything for Love and The Loving Kind. She also writes the Ask Amy Green series for young teenagers, and her books have been published in many different countries including Italy, Poland, Indonesia and the United States. Sarah lives in Dublin with her partner and young family. Find out more and read Sarah’s Yours in Writing Blog at www.sarahwebb.ie Or connect with Sarah on Facebook www.facebook.com/sarahwebbauthor or Twitter @sarahwebbishere

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    Aperçu du livre

    Secrets d’été - Sarah Webb

    C1.jpg

    Éloges de Amy Green répond à vos questions

    « Une lecture drôle et amusante. » (Cathy Cassidy)

    « Incroyablement drôle, ce roman offre une lecture fantastique. Cinq sur cinq. » (Mizz)

    « Une histoire pleine de petits amis, d’amourettes, de parents et de secrets. Ce livre plaira à toutes les adolescentes. » (Kiss Magazine)

    « Un livre hilarant. » (RTÉ Radio)

    « Ce roman illustre très bien les sentiments et les inquiétudes des adolescentes et des préadolescentes. » (Edinburgh Evening News)

    « Un livre vivant, amusant, qui fait réfléchir. » (The Scotsman)

    « Un livre parfait pour les jeunes lectrices qui aiment Jacqueline Wilson et Judi Curtin. » (Woman’s Way)

    « Un livre hilarant, vraiment divertissant, plein de sagesse. Fortement recommandé pour une lecture légère mais très satisfaisante. » (The School Librarian)

    « Amy est une narratrice charmante et convaincante. » (Inis Magazine)

    137764.jpg

    Copyright © 2010 Sarah Webb

    Titre original anglais : Ask Amy Green : Summer Secrets

    Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française

    Cette publication est publiée en accord avec Walker Books Ltd, London, UK

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

    Éditeur : François Doucet

    Traduction : Sébastien Arviset (CPRL)

    Révision linguistique : Féminin pluriel

    Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Féminin pluriel

    Conception de la couverture : Matthieu Fortin

    Illustration de la couverture : © Walker Books Ltd

    Mise en pages : Sébastien Michaud

    ISBN papier 978-2-89767-185-3

    ISBN PDF numérique 978-2-89767-186-0

    ISBN ePub 978-2-89767-187-7

    Première impression : 2016

    Dépôt légal : 2016

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque Nationale du Canada

    Éditions AdA Inc.

    1385, boul. Lionel-Boulet

    Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7

    Téléphone : 450-929-0296

    Télécopieur : 450-929-0220

    www.ada-inc.com

    info@ada-inc.com

    Imprimé au Canada

    Participation de la SODEC.

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

    Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Webb, Sarah, 1969-

    [Ask Amy Green. Français]

    Amy Green répond à vos questions

    Traduction de : Ask Amy Green.

    Sommaire : 1. Ah, les garçons -- 2. Secrets d’été.

    Pour les jeunes de 9 ans et plus.

    ISBN 978-2-89767-182-2 (vol. 1)

    ISBN 978-2-89767-185-3 (vol. 2)

    I. Beaume, Sophie, 1968- . II. Webb, Sarah, 1969- . Boy trouble. Français. III. Webb, Sarah, 1969- . Summer secrets. Français. IV. Titre. V. Titre : Ask Amy Green. Français.

    PZ23.W42Am 2016 j823’.92 C2016-940045-X

    Diffusion

    Canada : Éditions AdA Inc.

    France : D.G. Diffusion

    Z.I. des Bogues

    31750 Escalquens — France

    Téléphone : 05.61.00.09.99

    Suisse : Transat — 23.42.77.40

    Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

    Conversion au format ePub par:

    Lab Urbain

    www.laburbain.com

    À Kate Gordon, mon éditrice adolescente très spéciale

    Salut,

    Bienvenue dans Secrets d’été. Une bonne partie de ce livre se déroule à Miami, et le reste à Cork, en Irlande — l’endroit que je préfère au monde. Mes parents ont une maison à Castletownshend, Cork — un petit village de pêcheurs avec un magasin et deux pubs. Nous y allons pour les vacances depuis que j’ai cinq ans.

    J’adore nager dans la (très frisquette) mer, faire de la voile et explorer la côte et les îles dans notre bateau de pêche en bois, l’Amy-Rose (nommé ainsi en l’honneur de ma fille). Mais surtout, j’aime m’asseoir sur la belle plage « Station » toute la journée à lire ou simplement à rêver.

    Dans ce roman, j’ai tenté de faire ressortir un peu du charme de Cork. Haven House, où Amy et sa famille séjournent, n’existe pas en réalité, mais Lough Ine (le « i » se prononce comme dans le mot « ail ») existe bien. C’est un superbe lac soumis à l’influence de la marée où l’on peut pêcher ou faire du kayak au clair de lune. Si j’ai inventé le village de Lough Ine, il y a bien une île au milieu du lac, et je l’ai souvent contemplée de la plage, en me demandant comment ce serait d’y vivre.

    J’espère que Secrets d’été te donnera du plaisir. Il est plein de secrets et de surprise, tout comme Cork.

    Bonne lecture,

    Sarah

    Bisous

    Chapitre 1

    — C’est tellement injuste, dis-je en gémissant, la tête sur les genoux de Seth.

    Nous sommes allongés sur la plage de Killiney, notre endroit spécial. Seth est mon petit ami (j’adore prononcer ces mots : « petit ami » !), et c’est sur cette plage que j’ai remarqué pour la première fois ses superbes yeux bleu ciel, sans mentionner son ventre musclé. Son chien, Billy, se roule dans le sable à côté de nous tout en aboyant joyeusement.

    Seth enroule mes cheveux autour de ses doigts.

    — Je sais, mais c’est seulement pour trois semaines.

    Seulement trois semaines ? Il peut se passer bien des choses en trois semaines.

    Nous sommes ensemble depuis seulement neuf semaines, après tout. Si l’on considère les choses de cette manière, trois semaines, c’est très long. Pour être exact, cela représente 33,3 % (en nombre décimal périodique) de notre relation. Désolée, j’aime les mathématiques. Cela fait intello, je sais, mais il faut bien qu’une fille ait ses vices.

    Je pars en vacances avec ma famille de fous : absolument tous ses membres. Quand on a des parents divorcés, comme les miens, qui ont de nouveaux conjoints, cela fait du monde. Dave (le petit ami de ma mère) a aussi invité sa sœur snob et la famille de celle-ci.

    Les vacances en famille, c’était l’idée de mon père. Selon lui, elles seraient l’occasion de se rapprocher, après certains événements. Mais pour moi, elles s’annoncent comme un cauchemar. Heureusement, Clover, ma tante de 17 ans, vient elle aussi. Sinon, je deviendrais folle.

    Et écoutez ceci : pendant que je vais m’enterrer à Cork pour ces vacances cauchemardesques, Seth part trois semaines dans une grande ferme tout près de Rome. Ils prennent l’avion ce soir. Sa mère, Polly, va donner un cours de photographie dans un endroit d’artistes prétentieux qui me semble être une espèce de communauté bizarre : que de la cuisine végétarienne de hippies et des ateliers pour retrouver l’enfant en soi. (Est-ce qu’ils sont sérieux ? Qui voudrait faire une telle chose ?)

    Seth, la tête baissée vers moi, me sourit, et ses cheveux blonds lui tombent sur les yeux. Il y a quelques nouvelles taches de son sur l’arête de son nez.

    — Je t’écrirai, me promet-il.

    — Tu veux dire que tu m’enverras des courriels.

    — Ça aussi, mais je parlais de stylo et de papier, d’enveloppe et de timbre, et tout le tralala.

    — Mais pourquoi ? C’est beaucoup de travail. Est-ce qu’il y a seulement des boîtes aux lettres, au fin fond de l’Italie ?

    Il hausse les épaules.

    — J’aime les lettres.

    Le dessus de ses oreilles s’est embrasé, et il détourne le regard.

    — Mais les courriels, ça va aussi, poursuit-il calmement.

    Pauvre Seth, il avait sans doute déjà préparé toutes ses lettres. En effet, parfois, il est un peu scout : il aime être prêt. Peut-être pensait-il m’envoyer aussi quelques esquisses. Il est très doué en dessin. Maintenant, j’ai ruiné son idée.

    — Non, tu as raison, lui dis-je, on va s’écrire de vraies lettres.

    — Super.

    Il fait une pause avant d’ajouter :

    — Pourvu que tu puisses lire mon écriture.

    Il fait la moue.

    — Et mon orthographe est terrible.

    Il y a un moment que je me pose des questions à ce sujet, car ses textos sont truffés de fautes.

    — Est-ce que tu es dyslexique ? lui demandé-je.

    Il hausse les épaules.

    — Je suppose. Je suis allé chez un psychologue. À l’école primaire, il a fallu que je suive des cours de lecture et d’orthographe en plus, mais ma mère ne veut pas en faire un drame. Je voulais abandonner l’irlandais, mais elle n’a pas voulu. On en a besoin pour travailler à la RTÉ. Elle leur a téléphoné pour le leur demander.

    — La RTÉ ? (Radio Telefis Éireann est la chaîne de télévision et de radio irlandaise nationale, comme la BBC.) Tu veux être acteur ?

    Je saisis un morceau de bois ramené par la mer et je me mets à chanter Summer Nights en m’en servant de micro. La compagnie de théâtre de l’école monte Grease en septembre. Mills et moi, nous sommes déterminées à en faire partie, surtout parce que cela signifie : premièrement, sauter deux heures d’irlandais le vendredi après-midi grâce aux répétitions ; deuxièmement, rencontrer de jolis garçons plus âgés. Bien sûr, j’ai Seth, mais Mills se désespère de rencontrer quelqu’un, et elle aime que ses copains soient « mûrs ».

    Seth ferait un Danny fantastique, si seulement je pouvais le persuader de passer une audition. Mais il n’est pas vraiment monsieur École, c’est déjà à peine s’il va à tous ses cours. Pourtant, je peux l’imaginer sur la scène, les cheveux coiffés en arrière, avec une veste en cuir, un jean noir moulant, en train de remuer ses hanches fines : oh, maman !

    — La Terre appelle Amy ; reviens, Amy.

    Seth me fixe du regard.

    J’ai les yeux rivés sur ses hanches et je me force à détourner le regard. C’est tellement embarrassant ! Je couvre mes joues roses de mes mains.

    — Je crois que j’ai trop pris de soleil, lui dis-je. Désolée, que disais-tu par rapport à la télévision ?

    — La radio, je veux travailler à la radio.

    — Comme animateur ?

    — Non, en coulisses, la production ou la recherche.

    C’est alors que mon cellulaire émet un bip. Je lis le message.

    AMY, À LA MAISON TOUT DE SUITE ! IL FAUT FAIRE TES BAGAGES. TOUJOURS CHEZ CLOVER ? TA MÈRE !

    — Oups, m’écriai-je en me levant et en essuyant le sable de mon derrière.

    Je n’étais même pas encore allée chez Clover.

    Seth passe les bras autour de ma taille et essaie de me faire rasseoir dans le sable.

    Je pousse un cri.

    — Lâche-moi, Crazy Horse.

    Note professeur d’histoire est obsédé par les Amérindiens. Ce doit être contagieux.

    — Alors, voilà ce que ça va te coûter, ma brave petite Indienne, dit-il avec un sourire. Un baiser.

    J’en ai l’estomac tout retourné. Les leçons exhaustives de Clover sur le baiser vont m’être utiles. Il desserre son emprise de ma taille, et je passe une jambe de chaque côté des siennes pour m’asseoir sur ses genoux. Puis, je me penche vers lui, j’incline un peu la tête, et nos lèvres se touchent. Zzz ! De nouveau, il y a de l’électricité irradiant de nos lèvres. En quelques secondes, tout le corps me picote. Ensuite, j’ouvre un peu la bouche pour sentir la chaleur du bout de sa langue contre la mienne.

    Et puis…

    Ouah, ouah, ouah. Billy m’aboie dans l’oreille et me saute sur le dos.

    Je m’écarte de Seth, surprise.

    — Aïe.

    Je me frotte la peau à travers mon t-shirt. C’est qu’il a des griffes pointues.

    — Vilain chien, dit Seth à Billy en l’éloignant par le collier.

    Pendant ce temps, je m’essuie rapidement la bouche du revers de la main.

    Quand Billy s’est finalement calmé, Seth me dit :

    — Désolé, je ne sais pas ce qui ne va pas avec lui aujourd’hui.

    Juste à ce moment, mon téléphone sonne. C’est ma mère. Oups, une nouvelle fois.

    — Alerte parent en colère. Il faut vraiment que j’y aille. Je t’enverrai un texto avec l’adresse de la maison de campagne et le numéro de téléphone fixe, grogné-je. Deux semaines d’enfer.

    Il hausse les épaules.

    — Peut-être que ça va être amusant.

    Je fais la grimace.

    — Ouais, c’est ça. Au moins, Clover sera là… C’est déjà ça.

    Seth sourit.

    — Elle a une mauvaise influence. Ne te retrouve pas en prison. Et, Amy ?

    — Oui ?

    — Tu vas me manquer.

    Chapitre 2

    J’arrive chez Clover à temps pour l’« aider » à faire ses bagages en sautant sur sa valise vert acide pour la fermer.

    — La vache, Beanie, tu dois être lourde, me dit-elle en regardant la valise, les sourcils froncés. Ton derrière l’a bosselée.

    Je descends de la valise, qui s’ouvre en projetant ses vêtements par terre comme des invités se montrant soudain lors d’une fête surprise.

    — Beanie !

    Elle prend les t-shirts et les tricots dans ses bras bronzés et les remet dans la valise.

    — Clover, tu ne les plies pas ? Ils seront tout froissés.

    — On dirait vraiment ta mère, me répond-elle avant de les reprendre et de se mettre à les plier.

    Je l’aide donc, tout en passant la main sur les plis pour les faire disparaître, avant de les plier en carrés proprets sur le lit.

    — Tu pourrais tellement travailler chez Benetton, me dit-elle en souriant.

    Une fois que la valise verte est remplie, Clover tend le bras sous son lit et en sort une autre, légèrement plus petite, et une trousse de toilette assortie. Je pense que c’est ce qu’on appelle un « ensemble de bagages ».

    « Peut-on les ranger l’une dans l’autre, comme une poupée russe, me demandé-je distraitement. Ce serait joli. »

    En époussetant cette nouvelle valise de la main, Clover éparpille des particules de poussière, qui volent en spirale dans les airs, telles de minuscules ballerines. Soudain, elle remue le nez et éternue.

    — À tes souhaits, lui dis-je spontanément.

    Elle me fait alors un grand sourire.

    — Comme tu es gentille. Bon, maintenant, verse le contenu de mon tiroir à culottes dans la plus petite valise, Bean Machine, et je m’occupe de mon maquillage.

    Je la fixe alors du regard.

    — Tout le tiroir ? Clover, on part pour deux semaines seulement, pas pour un an.

    Elle hausse les épaules.

    — Une fille doit avoir du choix. Mes bikinis sont aussi là-dedans. En plus, il faut que je mette mon ordinateur portable et des trucs pour le travail. J’y pense, Beanie, que sais-tu sur Efa Valentine ?

    — La vedette de cinéma ?

    Efa Valentine est une étoile montante à Hollywood. En plus, elle est irlandaise et elle a le même âge que Clover. L’an dernier, elle a même été mise en nomination pour un Oscar. Elle ne l’a pas gagné (elle avait Kate Winslet et Cate Blanchett comme concurrentes), mais ça l’a rendue encore plus célèbre.

    Clover hoche la tête.

    — Je vais la rencontrer pour un entretien à Cork, pendant nos vacances. Le magazine pense que c’est une bonne idée, étant donné qu’on a le même âge. Est-ce que tu voudras participer ?

    Je hoche la tête avec enthousiasme. Quelle question idiote !

    — Je suis vraiment nerveuse, admet-elle. Ma toute première entrevue, et il faut que ce soit une grande étoile comme Efa Valentine. Saskia était censée s’en occuper, mais Saffy la fait se préparer pour sa grande entrevue à Miami.

    Saffy est la rédactrice en chef de Clover à Potins !

    — Saskia ? lui demandé-je alors.

    — Une nouvelle stagiaire du magazine.

    Clover prend alors une voix snob en pinçant les lèvres :

    — Saskia Davenport, très chère. Mon père possède la moitié de l’Irlande, ajoute-t-elle en plissant le nez.

    Puis, elle poursuit avec sa voix normale :

    — Un mètre quatre-vingt-trois, les lèvres rouges, les cheveux noir de jais et une frange à la Cléopâtre : le cauchemar ordinaire. Elle a aussi un diplôme quelconque en journalisme. Elle a déjà demandé à Saffy si elle pouvait m’aider avec le courrier du cœur.

    — Que lui a-t-elle répondu ?

    — Que je m’en sortais parfaitement. Mais mes jours sont comptés : Saskia est terriblement ambitieuse.

    Clover semble un peu sombre.

    — Mills aussi part pour Miami, lui dis-je gaiement pour changer de sujet. Te souviens-tu de Marlon et Betty Costigan ?

    — Si je m’en souviens ? Ces mômes me donnent encore des cauchemars, surtout après l’affaire Louis Walsh, me dit-elle en souriant.

    — Le Louis de X Factor ?

    — Oui, oui. J’ai déjà dû te raconter.

    Je secoue la tête.

    — Non.

    — Bon, d’abord, ils ont tous les deux refusé d’aller se coucher. J’ai essayé de les acheter avec des sucreries, mais ça n’a fait que les surexciter. Quoi qu’il en soit, l’un des groupes de garçons de Louis Walsh s’est trouvé à passer à la télévision, et Marlon m’a dit que Louis était son parrain. Comme je pensais qu’il essayait seulement de m’impressionner, je lui ai dit d’arrêter de raconter n’importe quoi. Il m’a répondu qu’il me le prouverait. Alors, il est parti, et je n’y ai plus pensé. Mais soudain, ding dong. Et qui était là ? Louis Walsh, sur le seuil, avec un grand sourire espiègle. Il était plus petit que ce que je pensais, mais beaucoup plus mignon.

    — Non ! Alors, qu’avez-vous fait ?

    — Je l’ai invité à entrer, évidemment. Marlon a sorti son karaoké SingStar, et on s’est tous vraiment bien amusés. Mais à minuit, Ria Costigan est arrivée dans le salon, tandis que Betty était en train de sautiller au son de Mamma Mia dans les talons hauts de sa mère, toujours surexcitée par toutes ces sucreries. Je pense que Ria avait bu, car elle titubait un peu. Mais quand elle a vu ce qu’il se passait, elle a vite dessaoulé. Elle m’a dit que j’étais irresponsable et m’a presque jetée dehors ! Et c’est la foutue dernière fois que j’ai gardé les enfants des Costigan.

    Je fais la grimace avant d’éclater de rire.

    — Quelle histoire ! Je ne suis pas surprise qu’ils ne t’aient plus engagée. Ce n’est pas étonnant qu’ils aient choisi quelqu’un comme Mills.

    Voilà qui semble intriguer Clover.

    — Explique-moi.

    — Elle va garder leurs enfants, cet été, et à Miami, rien de moins.

    — Continue.

    — Rex s’occupe de la distribution du prochain film de Matt Munroe, intitulé Échangeons nos vies, qui va être tourné à Miami, et Ria participe à la promotion de son dernier film, Ajoutez un peu d’eau. Mills aura peut-être même l’occasion de le rencontrer et…

    — Reviens en arrière. Tu as dit Matt Munroe ?

    Je hoche la tête.

    — C’est lui que Saskia va interroger ! s’écrie Clover. Matt Munroe de West Dream High.

    J’en ai le soufflé coupé.

    — Wow, elle a

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