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TEAM Natation, tome 3 - Les compétitions provinciales
TEAM Natation, tome 3 - Les compétitions provinciales
TEAM Natation, tome 3 - Les compétitions provinciales
Livre électronique119 pages1 heure

TEAM Natation, tome 3 - Les compétitions provinciales

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À propos de ce livre électronique

TEAM est une collection jeunesse pour les mordus de sports!

Entraînements, compétitions et rivalités seront au rendez-vous dans ces histoires qui vous donneront autant envie de lire que de bouger!

Une catastrophe s’est produite: Elsa s’est blessée! Pour récupérer, elle doit demeurer au repos quelques semaines. Obligée de demeurer sur un banc au bord de la piscine, Elsa regarde ses amis s’entraîner avec envie. Elle a si peur de manquer les prochaines compétitions!

Lorsqu’elle peut enfin retourner à l’eau, Elsa déborde d’énergie! Son bonheur serait parfait, si ce n’était du triangle amoureux qui s’est formé à son insu entre Camille, Jamie et elle…

Mais quand son père revient dans le décor après des années d’exil, rien ne va plus. Comment Camille arrivera-t-elle à gérer le tourbillon d’émotions qui s’est emparé d’elle?
LangueFrançais
Date de sortie10 nov. 2021
ISBN9782897657611
TEAM Natation, tome 3 - Les compétitions provinciales
Auteur

Katherine Girard

Katherine Girard, née au Lac-Saint-Jean, habite maintenant sur une communauté abénaquise avec son conjoint et ses deux filles. Elle enseigne à plein temps la littérature au collégial, mais se met à écrire dès qu’elle a un moment de libre. Elle a déjà publié trois romans aux Éditions ADA (Le retour d’Annabelle, Pour ceux qui restent et Anxieuse) ainsi qu’un récit aux Éditions JCL. Elle signe avec Catherine II son premier roman historique.

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    Aperçu du livre

    TEAM Natation, tome 3 - Les compétitions provinciales - Katherine Girard

    Chapitre 1

    Dragon déchaîné et coiffe des rotateurs

    Voici ce qui m’est arrivé une semaine après mes treize ans, le 24 novembre, à Granby. C’était une compétition régionale importante, et j’ai tout gâché. En fait, c’est plutôt mon corps qui a tout gâché…

    J’avais mal à l’épaule depuis quelque temps, mais je pouvais gérer la douleur, du moins jusqu’au moment de l’épreuve du cent mètres libre. J’ai plongé à l’eau et j’ai poussé à fond, j’étais sûre de réussir le standard provincial encore une fois… et soudain, j’ai senti un cloc ! résonner dans mon épaule gauche, suivi d’une brûlure atroce. J’avais tellement mal que je n’ai pas réussi à atteindre le bord de la piscine. Pourtant, il ne me restait que quelques mètres à faire !

    Évidemment, je n’ai pas fait un temps appréciable. Je me suis retrouvée au centre du bassin, le visage crispé par la douleur, la main sur l’épaule. J’avais tellement honte de moi ! Je touchais à peine le fond, et j’avais si mal que j’avais de la difficulté à demeurer à la surface. Avant même que les sauveteurs réagissent, Jamie, mon nouvel ami, s’est jeté à l’eau pour me venir en aide.

    Une fois à ma hauteur, il m’a dit :

    — Allez, je te ramène au bord !

    Et pour la première fois, il n’a pas souri pendant qu’il me parlait. Sa mine était même plutôt grave. Je crois qu’il comprenait mieux que moi ce qui était en train de se passer.

    Ainsi, grâce à lui, je suis parvenue jusqu’à l’échelle. Il m’a tirée hors du bassin devant les regards médusés de tous : les officiels, les sauveteurs, les autres nageurs de la région et Julie, qui s’est précipitée vers moi en même temps que l’un des sauveteurs.

    — Elsa ! Qu’est-ce qui se passe avec ton épaule ? a-t-elle crié.

    On aurait dit qu’elle était désespérée.

    — Je ne sais pas, ai-je dit en refoulant mes larmes. J’ai un mal de chien ! On dirait que mon épaule a explosé pendant que je nageais !

    Le sauveteur, qui s’est approché de moi, a pris les commandes :

    — Reculez, tout le monde. Elsa, c’est ton nom ? Moi, c’est Jean. Viens avec moi. Nous allons procéder à un examen sommaire.

    Il m’a entraînée vers le bureau qui servait d’infirmerie, tout près de la piscine. Jamie et Julie l’ont suivi, même si le sauveteur ne voulait pas d’eux. Jean a déposé une couverture sur mon dos. Mais lorsqu’il a tenté de palper mon épaule, j’ai sursauté et crié de douleur. Il a reculé sur sa chaise. Jamie a posé la main contre son cou, mal à l’aise. Il semblait avoir froid, encore mouillé, en maillot dans l’infirmerie. Julie l’a sermonné :

    — Jamie, tu sers à rien, ici. Va plutôt appeler la mère d’Elsa et explique-lui ce qui se passe. Tiens, je vais t’écrire son numéro et le mien sur ce bout de papier. Dis-lui que je vais l’emmener à l’hôpital de Granby. Elle pourra venir nous rejoindre là-bas. N’oublie pas de lui donner mon numéro de téléphone. Et dis à Annie de s’occuper des autres jeunes qui ont des compétitions aujourd’hui. Tu as une tâche importante, Jamie. Ne me déçois pas.

    Jamie m’a lancé un dernier regard désolé et s’est enfui vers le vestiaire des garçons. Heureusement, lui, il avait complété ses épreuves de la journée. Par contre, moi, il me restait le deux cents mètres brasse à nager ! Mais j’avais tellement mal à l’épaule, à ce moment-là, c’était comme si on avait appliqué un fer incandescent sur moi. Ça me donnait mal au cœur.

    Le sauveteur a encore voulu palper mon épaule gauche. Julie l’a arrêté d’un geste :

    — Euh, non, désolée, mais tu ne lui touches plus ! Tu lui mets de la glace et on s’en va.

    Ce pauvre Jean semblait désemparé. Je pense qu’il ne savait pas trop comment réagir. Il avait l’air presque aussi jeune que moi.

    — Voulez-vous que j’appelle une ambulance ?

    — Non. Elle est capable de respirer et de marcher, alors je vais l’emmener dans ma voiture. Merci quand même.

    Julie m’a invitée à me lever et à la suivre. J’ai serré les dents. Chaque mouvement ravivait ma douleur. Mais tout ce à quoi je pensais, c’était : est-ce que je vais pouvoir continuer à nager ? Est-ce que je vais devenir handicapée, invalide ? Et je tremblais autant de peur que de froid et de douleur.

    Une fois dans les vestiaires, Camille, Amélie et Rosalie, qui participaient à certaines épreuves avec moi, m’attendaient, l’air catastrophé. Rosalie était blanche comme un linge. Elle a murmuré à Amélie, comme si je ne pouvais pas entendre :

    — Certaines carrières se sont terminées à cause d’une blessure à l’épaule. Mon Dieu, peut-être qu’Elsa ne pourra plus jamais nager ! Ce serait terrible ! Elle avait tellement de talent !

    Déjà, elle parlait comme si c’était fait, comme si mon épaule ne fonctionnerait plus jamais. Je lui ai jeté un regard noir. Camille s’est empressée de me rassurer en parlant un peu trop fort :

    — Mais non, voyons donc ! Elsa a presque rien, elle va se remettre très vite de cette petite blessure de rien du tout. N’est-ce pas, Elsa ?

    Sérieusement ? J’en doutais. Je n’étais pas arrivée à ouvrir mon cadenas, mon bras gauche ne répondait plus. C’est Julie qui l’avait déverrouillé après que je lui ai donné la combinaison. Je n’étais pas non plus arrivée à mettre mon chandail, pas même par-dessus mon maillot, pour la même raison. J’avais envie de pleurer. Et mes trois « amies » qui me regardaient comme si j’étais une crêpe au lieu de m’aider ! Heureusement, encore une fois, Julie était là. Elle m’a emmenée à une cabine, m’a aidée à retirer mon maillot tout collant parce que tout mouillé et à enfiler chandail et pantalon.

    J’étais encore plus morte de honte. Je m’étais mise nue devant ma coach ! Pour me consoler, je me disais qu’elle était une fille, elle aussi, que ce n’était pas le premier corps qu’elle voyait, mais ça ne fonctionnait pas vraiment. À part devant ma mère, je ne m’étais jamais mise nue devant qui que ce soit !

    Mais je n’avais pas le choix. Une fois habillée, j’ai confié mon sac de sport à Amélie et je suis partie en voiture avec Julie. Dans la pénombre de cette fin d’après-midi de novembre, elle conduisait sa Honda Civic comme une folle des bolides dans les petites rues de Granby. On aurait dit que c’était une question de vie ou de mort ! J’aurais préféré qu’elle conduise plus doucement. Chaque cahot de la route me causait une douleur immense à l’épaule. Même si l’hôpital est loin d’être mon lieu préféré, j’avais hâte d’être arrivée. J’espérais seulement qu’on ne me ferait pas de piqûre. Je déteste les piqûres ! C’est ma phobie. Quand j’étais petite, je hurlais et je me débattais chaque fois qu’on devait m’administrer un vaccin. Ma mère devait me tenir contre elle pour que l’infirmière puisse me piquer. Mais quand j’ai reçu mes vaccins obligatoires en quatrième année du primaire, j’ai serré les dents et j’ai enduré. Il n’était pas question que je fasse une crise devant mes camarades de classe ! Depuis, je me fais vacciner chaque année contre la grippe saisonnière. Ma mère y tient mordicus. Mais j’ai toujours une peur bleue de l’aiguille. Je dois regarder ailleurs quand l’infirmière rentre la seringue dans mon bras, sinon je vais m’évanouir, c’est sûr.

    Heureusement, l’hôpital n’était pas très loin du complexe sportif. Après quelques minutes de route éreintantes, je suis entrée avec Julie dans l’urgence. Mes cheveux dégoulinants avaient eu le temps de geler sur ma tête pendant le trajet en voiture, et je frissonnais de froid malgré la couverture en laine que le sauveteur m’avait prêtée. Il n’y avait personne au triage. Une infirmière m’a envoyée dans une salle pour qu’on y attende le médecin.

    Donc, j’avais froid, mal, honte, et faim. Mon estomac gargouillait sa fureur. Julie, qui était très silencieuse, avait l’air préoccupée par mon état. Et c’est ce qui m’inquiétait, moi, plus que tout le reste : sa mine soucieuse semblait me prouver que mon problème était sérieux. Julie a fini par entendre les gargouillements de mon estomac : elle a proposé d’aller nous chercher une barre tendre et un jus dans une distributrice automatique. Je l’ai remerciée, puis elle est partie.

    Après qu’elle a franchi la porte, un jeune médecin à la peau foncée et à la moustache noire et fournie

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