En plein coeur d'Alec Reid
Par Gwen Bodée
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À propos de ce livre électronique
PERSONNE NE DEVRAIT MOURIR À L’ÂGE DE 18 ANS.
C’est la phrase que tout le monde s’est répétée lors du décès d’Alec Reid, le 3 mars 2019. Les heures, les jours et les mois qui se sont écoulés depuis ont permis de comprendre à quel point ce jeune homme avait été marquant pour tous ceux que le destin avait placés sur son chemin jusqu’à sa crise d’épilepsie fatidique d’il y a trois ans.
Comme journaliste, j’en ai pris la pleine mesure lors du match-hommage qu’avait organisé l’équipe de hockey junior, l’Armada de BlainvilleBoisbriand, pour Alec quelques jours après sa mort. Vous revivrez cette soirée émouvante dans ce livre, le cinquième publié à compte d’autrice par Gwen Bobée.
Ce récit intimiste de l’écrivaine relate avec brio l’existence et la magnificence de l’âme d’Alec Reid, un jeune homme qui souriait à la vie. Les témoignages de son cercle rapproché suffisent à relater son brillant parcours et à lui rendre un ultime hommage, à la hauteur du jeune homme inspirant et attachant qu’il était. Son enfance, sa passion pour le sport et le hockey, ses réflexions sur le sens de la vie puis l’immense deuil provoqué par son départ soudain ne sont que quelques-unes des étapes de la vie d’Alec Reid qui sont racontées dans ce livre. C’est une courte, mais une belle vie, qui défile devant nous comme lecteurs.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
"En plein cœur d’Alec Reid est une ode à la vie, un rappel cruel, mais nécessaire, que notre passage sur terre peut s’arrêter à tout moment. Et qu’il vaille mieux, comme l’a si bien fait Alec, d’exister plutôt que de vivre." - Mikaël Lalancette, Reporter Sports Journal Le Soleil
À PROPOS DE L'AUTEURE
Gwen Bobée, autrice a ouvert sa maison d’éditions tout récemment : Les Éditions Enoya. Son baccalauréat en éducation et ses études en administration sont un bel amalgame pour écrire et démarrer son entreprise d’édition.
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Aperçu du livre
En plein coeur d'Alec Reid - Gwen Bodée
Gwen BOBÉE
En plein cœur d’Alec Reid
Mot spécial d’Amélie Lemieux, maman de Norah et Romy Carpentier
Préface du Sénateur Pierre-Hugues Boisvenu
Participation de Mylène Moisan, chroniqueuse Journal le Soleil
C:\Users\Utilisateur\Desktop\ALEC REID\JOSÉE VALLÉE\photo alec reid page couverture.jpgCrédit-photo Antoine Meunier, photographe
C:\Users\Utilisateur\Desktop\ÉDITIONS ENOYA\Logo ENOYA.jpgDe la même autrice :
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Debout
Publiés à La Plume d’Oie
Photographes
Antoine Meunier, photographe : antoinemeuniercreation@gmail.com
Site web : www.antoinemeunierphoto.com
Maxime Maheu, photographe : info@maximemaheuphoto.ca
Site web : www.maximemaheuphoto.ca
Gwen Bobée
Toute reproduction partielle ou totale est interdite sans le
consentement explicite de l’autrice
ISBN : 978-2-9820700-0-4
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec – 2022
Imprimé au Canada
Cette publication est dirigée par :
C:\Users\Utilisateur\Desktop\ÉDITIONS ENOYA\Logo ENOYA.jpgTéléphone : 418-761-1154
Courriel : gwenbobee1974@gmail.com
À Josée, Molly et Léa,
votre perte est immense. L’amour de votre famille l’est encore davantage.
À la mémoire de Luc Reid
Ce livre t’est dédié, Alec
Remerciements
J’aimerais tout d’abord remercier profondément Josée Vallée de m’avoir permis de raconter l’histoire de son fils tant aimé : Alec Reid. Sa collaboration a été sans faille. Son amitié m’est très précieuse. Connaître Josée, c’est vouloir toujours la garder dans notre vie.
Je désire remercier Jean-Alexandre Bérubé qui m’a aidée patiemment à mettre sur pied ma maison d’édition : Les Éditions Enoya. Je suis fière que ce premier livre publié par Enoya, soit celui d’Alec Reid.
Je remercie Vanessa Royer, qui m’a proposé le logo d’Enoya. Tu as si bien compris ce que je voulais et l’as exécuté avec talent.
Ce livre n’aurait pu voir le jour sans la collaboration de : Molly et Léa Reid, Nadia Vallée, Yarie Conté, William Cummings, Tristan Moneypenny, Summer Batchelor, Steve Hartley, Stéphanie Reid, Samuel Desgroseillers, Rose Brunelle, Romy Reid-Boursier, Roxanne Reid-Boursier, Claudelle Reid-Boursier, Raphaëlle Richard, Pierre Reid, Nicolas St-Pierre, Nicolas Beaudin, Maxime Leblanc, Mathis Desgroseillers, Martin-Pierre Desgroseillers, Louis Robitaille, Ginette Reid, Frédéric Abraham, Éric Monière, Bruce Richardson, Brittanie Boulanger, Blake Richardson, Ariane Déraspe, Alexia Pellerin, Yanick Meloche et Alan Moneypenny. – Qu’ils soient tous profondément remerciés.
Pour les photographies, j’aimerais remercier Antoine Meunier, principalement pour la superbe page couverture, mais aussi pour toutes les belles photographies fournies pour ce livre. Il était le photographe officiel pour l’Armada lorsqu’Alec y jouait. Je désire également remercier Maxime Maheu pour les photos des Grenadiers, des images qui resteront pour la mémoire d’Alec. Je désire également remercier tous les proches qui m’ont fourni de nombreux clichés d’Alec.
Je remercie chaleureusement le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, pour la préface de ce livre, qui est à la fois percutante, pertinente et touchante. Ma reconnaissance vous est acquise.
Je remercie également, Amélie Lemieux, qui a eu la gentillesse d’écrire un mot spécial dans ce livre. Son message émouvant résonne encore dans mon cœur.
Je désire remercier Mylène Moisan, chroniqueuse au journal le soleil d’avoir compris ma détermination à écrire sur Alec Reid, et son riche texte au début du livre.
Merci à Bruce Richardson, entraineur-chef d’Alec, pour son touchant mot de la fin. Ce respect que vous avez envers Alec m’impressionne particulièrement.
Je remercie le neurologue Fabrice Bartolomei ainsi que la cardiologue Marie-Hélène Blain pour leurs expertises et leur générosité ; ils m’ont aidée à comprendre la façon dont Alec est décédé et ses derniers instants.
J’aimerais remercier ma mère Marie-Claude Jouvet pour la révision linguistique de mon manuscrit. Travailler avec toi est un plaisir et ta rigueur m’aide à dormir sur mes deux oreilles.
Je remercie mon père Bernard Bobée pour l’harmonisation et la correction de mon manuscrit. Partager mes écrits avec toi, mes états d’âme face à l’écriture, recevoir tes conseils et commentaires judicieux est très nourrissant.
Je désire dire un merci spécial à mes amies Marie-Pierre Bérubé et Dominique Busque avec qui je partage l’enthousiasme d’écrire et qui me donnent toujours de judicieux conseils.
Merci à ma famille, que j’aime plus que tout au monde, qui respecte ma passion pour l’écriture et le temps que j’y consacre.
Mot spécial
Par : Amélie Lemieux¹, maman de Norah et Romy Carpentier
Quand la vie te frappe de plein fouet, que tu dois prendre des arrangements pour ton enfant qui est parti, tout devient injuste. Réaliser qu'il ne reviendra plus est déjà un gros morceau à passer, je dirais même, imposé. Quand ils partent sans nous, c'est encore plus difficile de survivre à cette épreuve inhumaine. On aurait pris leur place, on aurait voulu les sauver, mais la vie ne nous en a pas laissé la chance. Maintenant il faut se pardonner d'avoir été impuissante et utiliser cette chance que la vie nous donne pour continuer à vivre en leur honneur.
Préface
par le Sénateur Pierre-Hugues Boisvenu
Pour une mère, un père, perdre un enfant si jeune signifie de devoir aussi faire le deuil de précieux rêves, de voir notre enfant grandir, réussir et devenir parent à son tour. Un enfant qui meurt ne quitte jamais nos pensées, notre cœur, nos prières le soir avant de nous endormir. Il ne vieillit plus, il demeure tel qu’il était dans notre mémoire et à jamais dans notre chair.
Au fil de la lecture sur la vie d’Alec, sa présence m’habitait de plus en plus, la peine de ses parents aussi. Cette peine, je la comprends, je comprends aussi celle des sœurs d’Alec, de ses tantes, de ses grands-parents et de tous ses amis. Au fil des pages, à la lecture de l’enchainement des événements, il me semblait revivre chacun des départs de mes filles Julie et Isabelle auxquelles j’étais si attaché. Puis, plus on découvre et plus on apprend sur la maladie d’Alec, l’épilepsie, peut-être inoffensive pour certaines personnes et peut-être meurtrière, comme dans le cas d’Alec. Cette maladie me rapproche encore plus de lui et de sa mère puisque ma sœur Chantal est prisonnière de cette même maladie et de ses terribles séquelles depuis plus de cinquante ans. L’épilepsie a tué Alec et aussi tué ma sœur en quelque sorte, puisqu’elle est devenue lourdement handicapée dans son développement et dans sa qualité de vie tout en hypothéquant le développement de la femme qu’elle aurait pu être si cette maladie n’avait pas été présente dans sa vie d’enfant.
Pendant ma lecture du manuscrit de Gwen, les souvenirs de la première crise d’épilepsie de ma sœur Chantal devenaient toujours plus présents dans ma mémoire. Chantal est la cadette des dix enfants de notre famille, alors que maman avait quarante-trois ans lorsqu’elle est née. J’avais seize ans lorsque la première crise d’épilepsie a frappé Chantal, elle avait trois ans, pleine de vie, brillante et si jolie. J’adorais patiner les beaux après-midis de fin de semaine sur la patinoire de notre quartier à Rouyn et quelques fois, Chantal m’accompagnait à la patinoire pour l’apprentissage de ses premières glisses en patin. Un après-midi, après sa chute sur la glace, elle est demeurée immobile un bon moment. Sur le coup, je croyais qu’elle était épuisée, fatiguée. À cet âge, on a tous vu des enfants étendus par terre ou dans la neige après avoir joué ou patiné à plein régime. Je me souviens être revenu vers elle pour la soulever de la glace, ses yeux étaient hagards, comme si elle dormait les yeux ouverts et sans réaction à mes efforts pour la remettre debout sur ses patins. Après l’avoir assise sur la glace, elle est revenue lentement et m’a souri. J’ai tout de suite su que quelque chose n’allait pas avec ma jeune sœur. Nous sommes donc rapidement revenus à la maison familiale et inquiet, j’ai vite informé papa et maman de l’incident avec Chantal à la patinoire.
Après avoir subi des examens médicaux par notre médecin de famille, le diagnostic est tombé : Chantal était épileptique. Nous étions convaincus qu’il s’agissait d’une forme légère de la maladie, comme chez quelques cousins qui avaient reçu à l’adolescence, ce même diagnostic. La médicamentation qui leur avait été prescrite leur a permis de vivre une vie tout à fait normale une fois devenus adultes. Malheureusement, ce ne fut pas le cas de Chantal alors que mes parents ont appris plus tard qu’elle souffrait d’une forme rare de cette maladie, laquelle ne permettrait jamais à Chantal d’avoir un développement ni une vie normale. Après plus de cinquante ans de médicamentation sévère pour réduire les crises, d’opérations pour atténuer les activités agressives « électriques » du cerveau, de blessures de tout genre à cause de ses chutes, Chantal est emprisonnée dans un corps amoché qui semble plus âgé qu’il ne l’est vraiment alors que son développement intellectuel s’est arrêté en bas âge. Maman a pris soin d’elle jusqu’à son décès à quatre-vingt-dix ans. Elle a dû faire le deuil de son vivant des rêves qu’elle avait pour elle. J’ai pour ma mère beaucoup d’admiration. Depuis, ma sœur aînée Michèle a pris la relève de maman pour prendre soin de notre sœur.
J’ai donc bien compris et senti les inquiétudes de la mère d’Alec, sa proximité avec ce fils tant chéri par sa famille et tous ses amis. Un fils qui réussit à apprivoiser cette terrible maladie tout en devenant une étoile montante dans le monde du hockey. Quelle fierté cela a dû apporter à sa famille et à ses proches. Le perdre dans de telles circonstances m’a aussi arraché le cœur comme tous les parents qui perdent un enfant prématurément. Pour des parents, devoir enterrer un enfant est l’une des plus grandes injustices en ce monde et chaque fois que je vais vers une famille qui vit un tel préjudice, j’essaie seulement de partager avec elle l’amour que j’avais pour mes filles et prendre sur moi, une partie de leur douleur. Une douleur partagée n’enlèvera jamais la peine qui nous habite dans pareils moments, mais elle saura atténuer le lourd fardeau qui, trop souvent, peut briser notre propre vie.
C’est de cette manière, avec ce partage, que j’ai vécu ma propre expérience lors des décès de mes filles et ainsi survécu à leurs dramatiques départs. J’ai laissé les gens qui m’ont entouré, prendre une partie de ma douleur et de ma peine, la kidnapper comme je dis souvent, afin que toujours l’amour de mes filles puisse survivre à leurs morts et jamais me quitter et que grâce à cet amour, je puisse aider les parents meurtris et blessés lors de la perte de leur enfant.
À Josée, gardez bien vivant l’amour d’Alec en vous et partagez-le autour de vous en gardant en mémoire ce poème :
Alec, nous avons écrit ton nom dans le sable
Mais la vague l’a effacé
Alec, nous avons gravé ton nom sur un arbre
Mais l’écorce est tombée
Alec, nous avons incrusté ton nom dans le marbre
Mais la pierre a cassé
Alec, nous avons enfoui ton nom dans nos cœurs
Et le temps l’a gardé
Alec, tu es une étoile de plus qui brille dans le firmament et ton amour ne s’éteindra jamais
Pierre-Hugues Boisvenu
Comme une porteuse de cœur
Écrit par Mylène Moisan, chroniqueuse Journal le Soleil
Alec Reid est entré dans la vie de Gwen Bobée au détour d’une conversation qui aurait pu être sans histoire, il n’en est jamais ressorti.
Son cœur avait déjà cessé de battre.
Sa belle-sœur Yarie lui racontait qu’elle venait de perdre un cousin, très jeune, trop jeune. À 18 ans, Alec avait été emporté subitement par une crise d’épilepsie, son avenir plein de promesses avec lui. Il jouait avec l’Armada de Blainville-Boisbriand dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
Sans qu’elle comprenne trop pourquoi, Gwen a été chamboulée par le funeste destin de ce jeune homme et par la mort de son père, quelques mois plus tard, d’un cancer foudroyant. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à cette femme, Josée, qui venait de perdre coup sur coup son fils et son âme sœur.
Pour elle, et aussi pour tous ceux qui ont eu la chance de croiser Alec, Gwen a voulu que jamais on ne l’oublie.
Mais pour y arriver, elle devait d’abord remonter avant ce jour fatidique du 3 mars 2019, entrer dans la vie d’Alec à pas feutrés au travers de ceux qui l’ont connu, aimé. Elle s’est vite aperçue qu’il était un être à part, un humain comme il s’en fait peu. Pas une vieille âme, une grande âme.
De la longue liste de qualités qu’elle a dressée au fil des échanges, une est ressortie parmi toutes : sa joie de vivre.
La mort