Une fille pas ordinaire: Roman

Par Marine Vauchel

Une fille pas ordinaire retrace une partie de la vie de Marine Vauchel ; une vie jonchée de bonheurs et d’épreuves. En effet, face à la difficulté d’exprimer ses ressentis, elle a trouvé en l’écriture le moyen idéal d’extérioriser ses sentiments et de traduire ses pensées.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 16 mars 2022
• ISBN: 9791037749024

Aperçu du livre

Chapitre 1

Je me présente : Marine, j’ai vingt-trois ans, je suis un petit bout de femme châtain foncé avec de grands yeux marron. Je suis née à Manosque dans les Alpes de Haute Provence, une ville que j’adore. J’y ai vécu jusqu’à l’âge de 9 ans. Ma marraine y habite toujours alors, parfois j’y retourne en vacances. C’est une ville dont j’ai beaucoup de souvenirs... la période de l’enfance, l’insouciance ! un climat idéal (chaud l’été), je n’étais jamais malade... des moments inoubliables au lac des Vanades ou des fêtes chez ma marraine !

Je vous dis jamais malade car j’ai une phobie qui remonte à l’enfance et que personne ne comprend, je suis émétophobe : j’ai peur de vomir... C’est difficile à vivre au quotidien, je stresse tous les jours d’attraper une gastro, insolation, intoxication alimentaire. Ainsi, l’hiver rime avec aucune sortie en lieu public car trop de monde, de peur d’être malade. Pour la nourriture, je sens tout avant de cuisiner ou manger, j’en perds même la confiance de mes propres parents à les questionner pour savoir si le lait est ouvert depuis longtemps ou autre. Tout le monde en rigole, me dit que je suis folle mais personne ne comprend vraiment ce que je ressens. J’aimerais vaincre et soigner cette phobie, mais comment ? Elle m’empêche de vivre comme je le souhaiterais, j’aimerais tellement être comme tout le monde ! Ça doit être dû à un traumatisme, je me rappelle, une fois à la maison de Manosque, j’avais mangé trop de melon, je m’étais rendue malade. Et cette image reste alors que la mémoire se met en place vers six ans ! Voici pour la parenthèse.

Mes parents ont toujours été à l’écoute, ils me donnent une bonne éducation, ils ont toujours été de classe moyenne et parfois avec de gros problèmes financiers mais ils ont toujours su se relever et rester soudés. Ils sont naturels avec une joie de vivre... aiment s’amuser ! ils se disputent beaucoup mais ont tellement un caractère opposé. Petite, je disais souvent : « Je ne veux pas que vous divorciez... » Mon grand-frère Christophe (de dix ans de plus que moi) me disait : « Mais non, ils ne vont pas divorcer. » Or en grandissant, je comprends que mes parents sont faits l’un pour l’autre, leurs sentiments évoluent et ils s’aiment.

Je les remercie d’être comme je suis aujourd’hui, c’est grâce à eux... je suis fière de mes parents mais ne leur dit pas assez que je les aime.

Mes parents sont d’origine Normande, du coup, en 1999, ils ont décidé de retourner aux sources ; toute notre famille (enfin petite famille) est en Normandie.

Cette décision a été prise grâce à un héritage d’une tante légué à mon père qui n’avait pas d’enfants. Cela a permis à mes parents de sortir d’un logement social pour devenir propriétaires d’une maison de pêcheur à Étretat. Une maison avec travaux... mon père a pris son temps pour les faire. Notre vie dans ce site touristique est géniale, la mer à cinq cents mètres mais pour moi, le climat était trop humide. Je déclenche plein d’allergies (acarien, chat, chien...), de l’eczéma et j’attrape tous les virus, ce qui ne m’arrange pas...

En revanche, je réalise un de mes rêves, faire du patinage artistique car dans le sud les patinoires sont seulement dans les grandes villes... Cette passion m’épanouit, je fais des compétitions, du patinage synchronisé, je ne vois plus ma vie sans ce sport. Au moment de monter sur la glace, je respire, me libère, ne pense à rien... j’ai un niveau plutôt moyen car je ne passe pas assez de temps à la patinoire. Je n’ai commencé qu’à l’âge de 10 ans mais ce n’est pas grave. J’adore ce sport et c’est l’essentiel.

Mon frère, lui, est remonté avec nous, il avait 19 ans à l’époque, mais sa vie est dans le sud ! Ainsi, il décide de retourner vivre un an plus tard à Luynes proche d’Aix-en-Provence. Avec mon frère, nous sommes comme deux enfants uniques. À mon enfance, il est adolescent donc il pense à autre chose que sa sœur... et après il s’éloigne, ce qui devient difficile pour moi ! J’aurais aimé qu’il soit présent parfois pour me confier...

Moi je suis une petite fille studieuse, à l’école je suis l’intello mais je m’en moque. Pour arriver à ces bonnes notes, je dois travailler dur. En rentrant de l’école, je passe des heures sur mes devoirs au lieu d’aller jouer.

Au collège, je rencontre Charline et Anaïs, mes amies durant 4 ans. Notre surnom « Les inséparables ». Moi je suis la fille qui ne plaît pas au garçon, avec appareil dentaire