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L'inceste dans les yeux bleus d'une petite fille rousse
L'inceste dans les yeux bleus d'une petite fille rousse
L'inceste dans les yeux bleus d'une petite fille rousse
Livre électronique113 pages1 heure

L'inceste dans les yeux bleus d'une petite fille rousse

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À propos de ce livre électronique

Les conséquences de tels actes sur un enfant ont détruit toute une famille. Je raconte comment j’ai réussi à vaincre cette ignominie, quels ont été les moyens qui m’ont permis d’y voir plus clair, et toutes ces belles rencontres de coeur qui ont favorisé ma guérison. « Dégage, dégage, tu n’es pas une mère. » Ce sont les mots prononcés par ma fille, ma petite Princesse ! Oh, ils sont allés directement dans mon cœur tel un coup de poignard. Je suis restée pliée en deux, effondrée, prête à faire un mauvais geste. Le noir était dans ma tête : « je n’avais pas su protéger ma fille ». Une amie à ce moment-là a sonné à ma porte. C’est ainsi que j’ai regardé celle que j’ai été. Je ne voulais pas rester dans le déni. Avec la maturité de l’âge, j’ai appris à combler, à cicatriser certaines plaies de mon cœur, à gérer mieux mon malaise. J’ai appris à me respecter et à laisser filer les moments difficiles sans les rejeter et me juger.
LangueFrançais
Date de sortie23 juin 2015
ISBN9782312034799
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    Aperçu du livre

    L'inceste dans les yeux bleus d'une petite fille rousse - Carole Azur

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    L’inceste dans les yeux bleus d’une petite fille rousse

    « Si je devais recommencer ma vie, je n’y changerais rien.

    Je ne ferais qu’ouvrir un peu plus les yeux »

    Jules Renard.

    Carole Azur

    L’inceste dans les yeux bleus d’une petite fille rousse

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    À toutes celles et ceux que j’ai rencontrés sur mon chemin,

    À toutes celles et ceux que j’ai aimés,

    À toutes celles et ceux qui relèvent la tête en quête de beauté.

    © Les Éditions du Net, 2015

    ISBN : 978-2-312-03479-9

    Les anciens prétendent que les enfants doivent tout aux parents.

    Les plus jeunes assurent que les enfants sont ce qu’ils sont à cause de leurs parents.

    La responsabilité des parents est, quoi qu’il en soit, bien réelle.

    Si dans notre enfance, nous avons été malmenés, que transmettons-nous à nos enfants ?

    L’amour inconditionnel de l’enfant prend-il en charge, par loyauté, les souffrances qui ne sont pas les siennes ?

    À quoi faut-il mettre un terme, parce qu’étranger à nous, pour construire notre identité personnelle ?

    Les sentiments d’appartenance à une famille sont-ils des contraintes ?

    Deux êtres peuvent avoir exactement la même existence, les mêmes parents, l’un sera heureux, car il se contentera de ce qu’il a.

    J’ai eu la chance de rechercher l’aspect positif de ma vie.

    J’ai bénéficié de la sérendipité, cette attitude d’esprit combinant l’ouverture à l’expérience, la curiosité, la sagacité, la résilience.

    J’ai achevé ma tâche : disséquer, digérer, évacuer la souffrance générée par le manque d’amour et l’inceste.

    Maintenant je vais vivre… allégée, à l’air libre.

    Il y a tant d’autres choses à faire.

    J’ai soixante ans.

    J’ose être moi-même.

    J’aime La Vie.

    Je suis en paix avec elle.

    Merci à la Vie.

    À tous ceux que j’aime.

    Ils se reconnaitront.

    À ma fille aimée.

    Coucou, c’est moi… « Oh ! elle est rousse ! » a crié ma mère lorsque j’ai pointé mon bout de nez retroussé.

    Bon, que voulez-vous ! Je ne l’ai pas fait exprès.

    Et en plus je n’étais pas désirée !

    C’est que je m’en remets à la méthode des bébés Ogino.

    Mais qu’est-ce qu’un bébé Ogino ?

    Un bébé qui n’est pas désiré et dont la méthode de fécondation Ogino{1} que pratiquaient nos parents et grands-parents n’a pas réussi.

    Rousse, nez épaté, Ogino… Ma vie commence bien.

    Mais j’ai de jolis yeux bleu-gris, des taches de rousseur, les dents en avant et un sourire ravissant. Qui, si vous saviez, m’a servi d’entrée en matière partout où je suis passée. C’est mon atout majeur.

    Dès fois la chance est avec vous ! Savez-vous ce qu’endure un roux avec ses petites taches :

    – ça pue,

    – c’est tout bon ou tout mauvais,

    – t’as regardé le soleil à travers une passoire !

    Comme les enfants sont naturellement méchants.

    Pourquoi ? Il y a plus de blonds et de bruns et exceptionnellement quelques petits rouquins.

    À peine né, il y déjà discrimination.

    Mais j’ai toujours aimé mes cheveux, mes taches… D’ailleurs celles qui n’en n’avaient pas se les dessinaient, parsemées sur leur visage, de chaque côté de leur nez, au crayon marron.

    Il y a encore un petit truc qui va pas : je suis du sexe féminin. Mes parents souhaitaient un garçon.

    Oh là là, plus rien ne va.

    J’ai une grande sœur

    Nous avons trois ans et demi de différence.

    Elle est brune, sa peau est très claire et ses yeux sont bleu de Delphes. Je vais toujours vers elle, mais elle me rejette. Lorsqu’elle joue, je souhaite la rejoindre, mais elle cache ses jeux ou bien démolit toutes les scènes qu’elle a créées.

    Des petits contacts de sa part, petites embrassades, petits mots, petites connivences qui touchent et manifestent qu’elle était en communion avec moi m’ont manqués.

    Un jour, après s’être fâchée avec nos parents, elle a quitté la maison familiale et n’a plus donné de ses nouvelles.

    J’avais seize ans.

    Je n’ai pas compris à l’époque sa mésentente avec eux.

    Son silence m’a peinée et beaucoup inquiétée.

    Un immense vide au sein de la maison s’est installé. 
Sa place inoccupée aux repas m’invitait à penser à elle.

    Les discussions avec mes parents étaient devenues rares.

    Les griefs qu’ils évoquaient, je ne les comprenais pas.

    Je me souviens de la chanson de « Oh Mamy blue » en 1970.

    Je la situe à cette époque. En l’écoutant, je me berçais de cet air dont les paroles me rappelaient son absence. Mon cœur se remplissait d’amour, de tristesse, et je lui envoyais des messages virtuels.

    Ma mère m’a souvent répété qu’au parc elle voulait me tuer avec la pelle.

    Je pense que, pour l’ainée, il s’agit d’un apprentissage :

    – du partage de ses parents,

    – de ses jouets,

    – de son environnement.

    Les tout-petits réagissent d’abord physiquement lorsqu’ils sont frustrés.

    S’ils avaient reconnu le ressenti de leur enfant « Je pense que tu étais fâchée parce que… mais je n’accepte pas que tu frappes ta sœur.

    Ma sœur petite a dû passer au « mode » grande dans le mouvement de ma naissance.

    Mais une grande de trois ans et demi, c’est encore tout petit !

    Les parents ne font pas toujours attention à cela.

    Plus tard, elle m’a avoué avoir été jalouse de moi.

    Mais de quoi : j’avais les mêmes parents, le même vécu, le même toit.

    J’ai grandi. Je suis devenue une belle (c’est ce que l’on disait) jeune fille.

    Quelque temps avant son premier mariage, j’ai subi une histoire inventée de toute part et tellement injuste : son mari aurait eu rendez-vous avec une rousse, qui n’était autre que moi.

    Quel ressenti insidieux s’était répandu en moi, surtout lorsque l’autre continuait à prétendre le contraire.

    Mais elle n’a pas compris qui je suis : jamais je n’irai toucher au mari de l’autre, j’ai trop de respect pour le couple, son amour, sa fidélité.

    J’ai regretté qu’elle ne m’ait pas choisie comme marraine à la naissance de sa fille, car je mettais du vernis à ongles rouge. Enfin c’était son excuse. Il y a eu réparation au mariage de sa fille où je suis devenue marraine, mais la communication n’a pas été entretenue, de part et d’autre.

    Lors de son dernier mariage, je n’ai pas été invitée. Je me suis, à nouveau sentie rejetée. Il en avait été de même lors de sa seconde union.

    Ma sœur est arrivée pour éponger le deuil de mon frère.

    Un médecin a dit à mon père : « faites un enfant de suite à votre femme, un nouveau bébé l’aidera à oublier ».

    La psychologie à cette époque manquait. Le temps que demande un deuil n’a pas été respecté. Ma mère ne s’est jamais remise de la disparition de son premier enfant.

    Comme elle a dû souffrir.

    Petit frère, Grand frère j’ignore tout de toi.

    Sur les photos, tu es un ravissant petit garçon de 9 mois.

    En novembre, ma mère ne va pas bien.

    Tu es décédé dans ton berceau, une nuit, la diarrhée verte t’a emporté.

    Je t’aime Grand frère.

    Ma mère ne

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