“Je me suis libérée d’un mariage forcé”
“CE N’EST PAS UN CAUCHEMAR. C’est bien moi qui roule vers une maison inconnue sur une route de Kabylie. Coincée à l’arrière d’une voiture conduite par mon beau-frère, entre deux personnes que je ne vois pas, car j’ai la tête couverte d’un tissu blanc, qui occulte ma vue. Je suis terrorisée, car on me conduit contre mon gré à mon “mariage” au domicile de mon futur “mari”. Je mets des guillemets, car cet homme, je ne sais pas qui c’est, je ne l’ai pas choisi et je n’ai jamais eu l’intention de me marier. Comment ai-je pu être assez c… pour croire mes parents quand ils m’ont assuré, la main sur le cœur, que si je venais en vacances en Algérie avec eux, ils ne me marieraient contre ma volonté ?
dans un lycée de l’Essonne quelques semaines auparavant. J’ai compris que pour une fille d’ouvrier immigré, les études sont les clés de l’indépendance. Ce n’est pas cese lamentent mes parents d’avance. Ma mère ne manque jamais d’ajouter :
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