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Et si j'avais fait ce qu'on m'avait demandé: Témoignage
Et si j'avais fait ce qu'on m'avait demandé: Témoignage
Et si j'avais fait ce qu'on m'avait demandé: Témoignage
Livre électronique73 pages50 minutes

Et si j'avais fait ce qu'on m'avait demandé: Témoignage

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À propos de ce livre électronique

Immergez-vous dans un récit de vie marqué par un événement éprouvant et bouleversant !

Voici le récit de la lente construction d’un mur m’isolant des autres et de leur regard jusqu’au retour de ma paix intérieure. Traversant les années de l’adolescence, insouciantes et turbulentes, sans autre problème que celui de suivre ma scolarité correctement, me voici projeté dans le chaos d’un drame que je n’ai pas su éviter et qui a bouleversé ma vie et m'a façonné comme je suis. Comment combattre ce mal invisible qui ronge mon esprit, modifie mon comportement, m’isole et me fragilise ? Pourquoi mon simple reflet dans le miroir est une épreuve ? Pourquoi des larmes perlent sur mes joues alors que je vis des moments qui inspirent la joie et le bonheur ? Qui peut m’aider ?
Tant de questions qui ne font qu’alimenter un mal-être d’abord permanent puis sporadique, mais plus violent, qui m’a amené à trouver des solutions temporaires, qui ne faisaient que repousser le problème. À la recherche du pourquoi j’ai pu en arriver là, voici comment j’ai trouvé les clefs qui me permettent aujourd’hui d’accepter l’inacceptable, d’accepter qui je suis et de comprendre ce qui m’arrive.

Un témoignage poignant sur le mal-être qui persiste après un drame vécu comme inacceptable et les moyens qui ont permis au narrateur de surmonter une telle épreuve.

EXTRAIT

Après tant d’années, tout ce que j’avais cherché à oublier et à enfouir revient comme ça, comme si c’était arrivé hier.
La mémoire a cette faculté de faire ressurgir ce qu’on a refoulé et oublié durant tant d’années.
Je descends le petit chemin qui serpente, ma femme me suit, elle ne sait pas si elle doit me soutenir ou rester à distance, cette distance à laquelle je l’ai tenue durant tant d’années.
Les images du passé viennent se superposer sur celles de l’instant présent, comme un calque à l’identique et rien n’a changé.
Les odeurs de l’été avec son lot de couleurs sont les mêmes.
J’explique à ma femme, je montre l’endroit, je pointe les détails, puis j’avance, comme il y a 31 ans.
Je passe ce dernier petit virage sur la droite pour finalement arriver sur le lieu du drame et soudain le silence.
Ce silence de plomb qui vous laisse seul avec votre pensée et votre conscience. Ce silence qui cloue l’instant, qui fige le temps et qui devient très vite insupportable.
Ma femme ne dit rien, mais le peut-elle ?
L’émotion est trop grande et je craque.
J’essaie de lui expliquer mais les mots se mélangent et le récit est confus.
Comment peut-elle comprendre ce qui s’est joué là il y a 31 ans…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Laurent Duvernay est né à Saint-Ouen en Seine Saint-Denis en 1963. Après une adolescence dans la banlieue parisienne, puis projeté en province, il devient éducateur après des études agricoles poussives et un service militaire en Allemagne.
Il intègre en 1987, un Centre d’Aide par le Travail dans lequel il travaille encore actuellement comme Éducateur Technique Spécialisé.
LangueFrançais
Date de sortie12 juin 2019
ISBN9782851135759
Et si j'avais fait ce qu'on m'avait demandé: Témoignage

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    Aperçu du livre

    Et si j'avais fait ce qu'on m'avait demandé - Laurcent Duvernay

    Chapitre I

    Réminiscence

    Juillet 2012, je suis là, à une centaine de mètres du lieu du drame. Pour le moment, j’arrive à maîtriser mes émotions.

    Sylvie, ma femme, qui m’accompagne et me soutient dans ma démarche, semble émue et j’arrive à percevoir une pointe d’inquiétude dans son regard.

    L’endroit n’a pas changé, bucolique, avec les mêmes chants d’oiseaux, le même bruissement de feuilles dans les arbres et ce petit courant d’air qui rafraîchit mon visage.

    Passé ce moment plutôt agréable, je suis instantanément rappelé à l’ordre et j’ai l’impression de revivre l’instant tragique.

    Tout me revient, le moment est crucial dans ma rédemption.

    Ne pas craquer, pas maintenant, il me reste encore trop de chemin à parcourir.

    Pour l’instant, je suis serein, j’arrive à maîtriser mes émotions, malgré le flot d’images qui commencent à refaire surface.

    Après tant d’années, tout ce que j’avais cherché à oublier et à enfouir revient comme ça, comme si c’était arrivé hier.

    La mémoire a cette faculté de faire ressurgir ce qu’on a refoulé et oublié durant tant d’années.

    Je descends le petit chemin qui serpente, ma femme me suit, elle ne sait pas si elle doit me soutenir ou rester à distance, cette distance à laquelle je l’ai tenue durant tant d’années.

    Les images du passé viennent se superposer sur celles de l’instant présent, comme un calque à l’identique et rien n’a changé.

    Les odeurs de l’été avec son lot de couleurs sont les mêmes.

    J’explique à ma femme, je montre l’endroit, je pointe les détails, puis j’avance, comme il y a 31 ans.

    Je passe ce dernier petit virage sur la droite pour finalement arriver sur le lieu du drame et soudain le silence.

    Ce silence de plomb qui vous laisse seul avec votre pensée et votre conscience. Ce silence qui cloue l’instant, qui fige le temps et qui devient très vite insupportable.

    Ma femme ne dit rien, mais le peut-elle ?

    L’émotion est trop grande et je craque.

    J’essaie de lui expliquer mais les mots se mélangent et le récit est confus.

    Comment peut-elle comprendre ce qui s’est joué là il y a 31 ans…

    Chapitre II

    L’insouciance

    Juillet 1981, cela fait 1 an que j’habite dans la Nièvre.

    À vrai dire, je ne me rappelle plus comment était cet été, peut-être chaud et ensoleillé comme la plupart des étés.

    En tous cas, c’est mon premier été dans ma nouvelle région, loin de la banlieue, loin de la Seine Saint-Denis et loin de Saint-Ouen, ma ville natale.

    Saint-Ouen, ville ouvrière, où je suis né en 1963 et où j’ai grandi car mes parents, qui ont quitté la Saône-et-Loire s’y sont installés « Loin de la terre où ils sont nés ».

    Ma mère travaillait à la perception, mon père aux HLM.

    Issus tous les deux du monde rural, ils avaient émigré à la capitale pour raisons professionnelles.

    Ils étaient militants communistes, avaient été de toutes les manifestations de toutes les grèves et de toutes les revendications sociales.

    Ils ont fait mai 68 sur les barricades, gazés et matraqués par les C.R.S.

    Ma mère avait le permis de conduire, à une époque où la bienséance voyait plutôt les femmes à la cuisine derrière les fourneaux.

    C’était une battante qui n’a jamais tenu sa langue dans sa poche.

    Elle avait repris des études à l’École Nationale Supérieure du Trésor pour devenir percepteur, inspecteur du Trésor pour être précis. Encore une fois, les femmes n’étaient pas légion dans ce giron.

    Mon père était du genre taiseux, élevé à la dure dans une ferme. Son action militante au sein du P.C. était importante et j’allais souvent avec lui le dimanche matin, dès 5 h, livrer l’Huma-Dimanche, avec l’estafette bleue. J’étais fasciné par mon père car il conduisait la porte ouverte, avec juste une petite chaîne en guise de sécurité. Il maniait les piles de journaux avec aisance, une dans chaque main et une autre sous chaque bras alors que moi, je peinais à en soulever rien qu’une.

    Et puis mon père jouait au foot. Il était gardien de but. Il était très spectaculaire, c’était mon idole. Plus tard, j’ai essayé de l’imiter

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