Les ailes déployées: Le parcours d’une médium
Par Karine Bouteau
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À propos de ce livre électronique
Dans cet ouvrage, elle retrace sa vie en donnant les raisons qui la poussent à exercer le métier de médium, sa véritable passion. L’auteure nous amène, par sa plume, à la rencontre de ses conférences, de ses consultations contacts défunts, ainsi que de ses projets professionnels. En publiant ce témoignage, elle espère apporter à ses lecteurs un message d’espoir, de foi et de sérénité.
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Aperçu du livre
Les ailes déployées - Karine Bouteau
Préface
Je suis l’amie de Karine depuis maintenant 7ans.
J’ai été témoin de son ouverture de conscience spirituelle année après année…
Je pourrais dire que nous avons grandi ensemble sur le chemin escarpé de notre vie initiatique…
Nous avons fait un voyage elle et moi, nous libérant de nos blocages karmiques devant la présence de l’amour de nos guides…
Ma chère Karine, ma sœur de cœur, que j’ai reconnue dès notre première rencontre…
Pendant des années, elle a œuvré comme médium en entrant en contact avec les défunts pour guider les personnes sur le chemin de la lumière…
Pour moi, Karine est un professeur spirituel authentique et intègre…
Son engagement ne consiste pas à conseiller les gens pour qu’ils obtiennent de l’argent, des biens matériels, du pouvoir, mais pour les guider vers la liberté de leur âme…
C’est une personne magnifique à l’intérieur comme à l’extérieur…
Une âme lumineuse…
Karine partage avec vous les clés du royaume divin…
Elle a accepté la responsabilité de les partager avec vous, afin que vous puissiez ouvrir une porte secrète et spirituelle vous menant vers la liberté que vous recherchez…
Christine Jorat
Douce enfance
Aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours sentie en décalage avec le monde qui m’entourait et avec ma famille aussi.
Je suis née le 21 avril 1975 à Fresnes dans une fratrie de 4 enfants.
Je suis la troisième enfant et première fille, suivra ma sœur 15 mois plus tard…
J’étais une enfant taciturne, colérique, boudeuse, solitaire et parfois difficile à comprendre, et surtout ultrasensible.
De nature curieuse, j’aimais la compagnie des autres enfants, souvent plus âgés que moi, et surtout la lecture…
Je n’aimais pas être dirigée ou commandée et souvent ça m’amenait à faire le contraire de qu’on me disait. Et bien sûr à m’apporter des problèmes…
Je n’ai jamais manqué de rien matériellement, mes parents étaient des travailleurs et savaient économiser.
Ils nous ont inculqué les règles de politesse et le respect des autres, sans oublier le sens du travail et de gagner l’argent à la sueur de son front…
Des vraies valeurs chères à mon cœur…
Cependant avec ma mère, les rapports ont été difficiles dès ma naissance, une incompréhension mutuelle s’est érigée entre nous deux pour une rupture définitive à l’âge adulte.
Impossible pour moi d’adhérer avec ses idées et sa vision de la vie qui étaient diamétralement opposées aux miennes… C’est comme si dès le départ on n’était pas compatible.
Il a fallu que je grandisse avec cette carence affective, ce fut très difficile et éprouvant pour moi surtout à l’adolescence…
Plus tard, mes guides me diront que j’avais choisi ma famille avant de venir sur terre, que si je n’avais pas connu dès le départ les affres et les épreuves concernant ma famille, c’était tout simplement pour ne pas éteindre ma lumière.
Si j’avais été en concordance parfaite avec ma famille, je n’aurais pas connu ce que je suis en train de vivre et de connaître aujourd’hui : ma médiumnité.
Or il me fallait cette épreuve dès le départ, pas toujours facile à vivre et à entendre…
Au début des années 80, mon père, qui était dans l’administration pénitentiaire à Paris, obtint sa mutation dans les Pays de la Loire.
Ce fut un retour aux sources pour mes parents qui étaient natifs de cette région…
On emménagea dans une petite bourgade à côté de Nantes, un lotissement avec de belles maisons où il faisait bon vivre…
C’était l’époque de la télé en noir et blanc, du radio cassettes, du Walkman, des patins à roulettes, des parties de cache-cache, loup perché, billes, élastique, concours de corde à sauter…
Nos voisins étaient nos amis et aussi nos camarades de classe.
Ensemble, on parcourait à pied le chemin pour aller à l’école et revenir le midi déjeuner à la maison.
On se confiait nos secrets, nos peines, on partageait nos goûters, on riait, on se battait, c’étaient les premiers flirts, les boums, les prémices de l’amour adolescent.
Le soir après l’école, je faisais mes devoirs sur un coin de la table de cuisine pendant que ma mère préparait le dîner…
Penchée sur mes cahiers, je butais sur les problèmes de mathématiques, les histoires de train, de minutes, d’heures où il fallait calculer, diviser, multiplier.
Je ne comprenais rien, sans compter les tables de multiplication qu’il fallait apprendre par cœur…
Heureusement, je brillais en français, histoire et géographie, ces matières me passionnaient…
J’avoue que pendant cette période d’école primaire, ma mère a fait preuve de beaucoup de patience, d’écoute et d’intelligence pendant mes devoirs
J’étais têtue et pleurais dès que l’échec pointait le bout de son nez.
Elle me disait : « C’est pour ton bien, je veux que tu réussisses dans la vie. »
Je lui suis reconnaissante car par la suite, cela m’a beaucoup servi pendant mon parcours…
Le mercredi matin, j’allais au catéchisme et c’est à l’âge de 9 ans que j’entendis pour la première fois l’histoire de Jésus, Marie, les apôtres, la Bible…
On nous fit apprendre par cœur le « Notre père » et « Je vous salue Marie », sans savoir que ces deux prières allaient bien m’aider dans ma vie d’adulte…
À ce moment-là, on ne pensait qu’à chahuter et ricaner avec les copains dès que le prêtre avait le dos tourné…
Je fis ma petite communion et ma grande communion, l’occasion de faire un bon repas en famille et de recevoir des cadeaux, de jouer avec mes cousins et cousines, c’était tout ce qui m’importait…
Ces années-là furent heureuses et légères, j’ai toujours la nostalgie quand j’y repense. J’ai encore le goût des rouleaux de réglisse dans la bouche et parfois je pense à tous mes copains et copines de ce joli quartier en me demandant ce qu’ils sont devenus…
Puis vint le soir où nos parents nous annoncèrent à mes frères, ma sœur et moi-même qu’ils comptaient vendre la maison pour s’installer définitivement à la campagne…
Le choc pour moi.
Partir, tout quitter, laisser mes amis, c’était inconcevable pour l’enfant que j’étais, attachée à son petit monde…
Mon père et ma mère avaient acheté une vieille bâtisse qu’ils avaient retapée eux-mêmes.
Cette maison était située dans le village où mon père était né, il y avait passé toute son enfance et sa jeunesse, il y était très attaché…
Pour ma part, je détestais cette maison, je ne voulais pas y vivre et aller au collège là-bas… Quitter ma chambre rose, ma maison, mon quartier, mon école, mes amis, tout ce qui me sécurisait partait en fumée…
D’un coup, je perdais tous mes repères.
Notre belle maison fut vendue, et c’est la mort dans l’âme qu’on déménagea pour s’installer désormais dans une autre vie.
Un autre endroit que je rejetais de toutes mes forces…
Quelque chose se brisa en moi, ce fut mon premier choc émotionnel.
La rentrée des classes en sixième dans le collège de ma commune fut catastrophique…
J’étais en décalage total avec mes camarades de classe, je les trouvais rustres et bêtes, avec une drôle de façon de s’exprimer.
J’étais encore remplie de mes habitudes et manières citadines, j’étais prétentieuse et distante.
Le soir, je hurlais à ma mère que je ne voulais pas y retourner, que les gens y étaient affreux et idiots.
Évidemment je me trompais, je m’adaptai très vite, j’appris à connaître mes camarades de classe, mes professeurs, mon nouvel environnement
Adolescente, je pouvais être une vraie peste.
Insolente, rebelle, je répondais aux professeurs et à mes parents, d’ailleurs ma mère était souvent convoquée au collège à cause de mon comportement désagréable et désobéissant, d’où les colles à répétition.
À la maison, il y avait souvent des conflits avec ma mère, je m’enfermais souvent dans ma chambre à lire et écouter de la musique.
Je m’enfermais dans ma bulle…
Je lisais beaucoup et le premier livre spirituel que je lus fut : La vie après la vie du docteur Raymond Moody.
Impossible de me rappeler comment ce livre est arrivé dans mes mains, mais il m’a profondément bouleversée et réconfortée…
J’ai compris qu’on n’était jamais seul et toujours accompagné.
Je m’accrochais à ce livre par la suite comme une bible…
Ma vie était rythmée entre le collège, les copains, la famille, les cousins et cousines, les repas dominicaux avec notre grand-oncle, ses anecdotes sur la guerre, la cuisine du terroir de mes parents…
Mon père et ma mère cuisinaient beaucoup, ils avaient un potager, mon père chassait le dimanche et ramenait souvent toute sorte de gibiers, il faisait ses propres pâtés et ragoûts, on avait aussi des poules, des lapins et même des oies…
Je détestais voir mon père s’emparer d’un de ses lapins pour l’assommer, l’énucléer et le dépouiller de sa peau, le voir pendu par les pattes m’horrifiait.
Je ressentais une grande compassion et tristesse pour ce lapin dont on prenait la vie pour se nourrir…
À chaque fois, je demandais à mon père : « Tu es sûr qu’il n’a pas mal ? Tu es sûr qu’il n’a pas souffert ? »
Et invariablement, il me répondait : « T’inquiète pas il n’a rien senti »
S’ensuivaient des comédies et des pleurs à table où je ne voulais manger ni lapin, ni veau, ni poule, ni poisson.
Je me contentais de manger que la sauce et les pommes de terre, mes parents me disputaient et finissaient par céder.
Mon père concluait toujours par la même phrase : « Tu aurais connu la guerre, tu aurais mangé toute ton assiette ; aujourd’hui les enfants, vous en avez bien de trop ».
Il avait tout à fait raison…
L’été 1989 arriva, j’avais 14 ans, un bel été ensoleillé à la campagne tous les après-midis étaient consacrés à la baignade.
Avec mes voisines, on enfourchait notre vélo et on faisait 6 kilomètres pour se baigner dans un étang où on se retrouvait entre jeunes.
Cet été-là, ma vie ne sera plus jamais comme avant.
Cet après-midi-là, après notre baignade, on entendit retentir la sirène des pompiers au loin.
On avait l’habitude de l’entendre car l’été il y avait souvent des feux avec la chaleur.
On n’en fit pas de cas