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Rois, Princes, Esclaves et Nobles
Rois, Princes, Esclaves et Nobles
Rois, Princes, Esclaves et Nobles
Livre électronique903 pages5 heures

Rois, Princes, Esclaves et Nobles

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À propos de ce livre électronique

Ce précieux livre est le fruit de dix ans de recherches sur les origines et la généalogie de plusieurs collectivités du Benin: plus de 700 familles et plus de 3000 histoires individuelles. Après une introduction sur le parcours migratoire des peuples Fon, et une explication des noms dans les cultures du Dahomey; l'auteur présente les origines et le sens de plusieurs patronymes et offre une Généalogie détaillée de plusieurs familles parentes ou alliées. 30 Arbres généalogiques ont été retenus pour schématiser les connections. L'auteur retrace les liens entre le roi Soha Gbaguidi de Savalou et l'ancêtre André Medali; les liens entre le roi Houegbadja et Elisabeth H. A. Segle; les racines et descendants du patriarche Zinsou Adè Kplankoun; de André R. Tokpo; de Marguerite Agassounon; de la reine Zognidi Kpodjito; du roi Glèlè;  des Djeto; et d'autres. Des Index de dates, de lieux et d'individus, et des photos rares complètent le document. Profitez-en et achetez-en pour vos proches. N'oubliez pas d'aimer et de partager! 

LangueFrançais
Date de sortie3 sept. 2023
ISBN9781947838505
Rois, Princes, Esclaves et Nobles
Auteur

Dallys Medali

Dr. Dallys Tom Medali est un auteur et philanthrope Américain qui vit aux États-Unis et au Bénin. Il a publié plus de vingt-cinq livres en français et en anglais.  Dr. Medali est également expert-comptable agréé par l’Etat de New York depuis 2012 et un expert financier qui a travaillé avec plusieurs grands groupes internationaux. Il a co-fondé et dirige le cabinet-conseil American Audit et le Think Tank indépendant Benin du Futur qui oeuvre pour le développement et le progrès humain en Afrique.

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    Aperçu du livre

    Rois, Princes, Esclaves et Nobles - Dallys Medali

    Contenu

    •  Remerciements

    •  Parcours migratoire des Peuples Fon

    •  Le Nom dans les Cultures Fon, Adja et assimilées

    Section 1 - Rois, princes, esclaves et nobles

    •  Du roi Soha Gbaguidi à André Medali

    •  Du roi Houegbadja à Elisabeth H. A. Segle

    •  Du roi Guézo à André R. Tokpo Gankpon

    •  Nan Zognidi: Epouse, mère et grand-mère de rois

    •  Les Djeto, Djetovi et les enfants de Glele

    •  Zinsou Adè Kplankoun

    •  Marguerite Agassounon

    •  Proposition d’armoirie pour la Maison de Dallys

    •  La fratrie: Dallo, Meo, Fado et Mano

    •  Listes et Chronologies royales

    Section 2 - Dossier Généalogique de Dallys-Tom

    •  Ascendance paternelle

    •  Ascendance maternelle

    •  Descendance

    •  Table des Descendants des 4 grands parents

    •  Relations directes: La Famille

    •  Relations indirectes: Familles alliées importantes

    •  30 Arbres généalogiques

    •  Index des dates

    •  Index des lieux

    •  Index des individus

    Section 3 - Postscript

    •  Liste des photos et illustrations

    •  Autres Oeuvres du même auteur, déjà publiées

    •  Autres Oeuvres de la collection The House of Dallys sur la Généalogie et l’Histoire

    Contacts

    Si vous avez des informations additionnelles, des archives, documents historiques, livres ou des corrections à proposer, écrivez-nous!

    par voie postale à 04 BP 0143 Cotonou Bénin

    ou par email à dallys@livres.us

    Ecrivez-nous aussi

    Si vous voulez commander d’autres copies du livre,

    Si vous avez besoin de votre généalogie personnelle

    Si vous avez besoin de conseils sur les démarches à suivre pour explorer l’histoire et la généalogie de votre famille,

    Ou si vous avez simplement trouvé le livre très utile et instructif.

    Remerciements

    Au Très-Haut qui me vivifie et me fortifie

    A mes enfants Andrew et Athéna, et leur maman Mireille pour la motivation et le soutien moral

    A mes parents Ida, David et Marguerite pour l’éducation et pour les informations enrichissantes

    A mes parents défunts André Medali, André Tokpo, Elisabeth H. A. Sèglé Houegbadja., et tous leurs prédécesseurs, pour les racines solides et l’inspiration

    A toi qui a choisi d’acheter ce livre, de le lire ou de contribuer à son amélioration 

    <>

    - Tierno Bokar Salif

    Parcours migratoire des peuples FON d’Afrique

    > est le titre d’une  de mes oeuvres d’histoire actuellement en cours de rédaction. Cette oeuvre étudie minutieusement les travaux de recherche et les sources actuellement disponibles sur le passé et le parcours des peuples ADJA, FON, GOUN et autres qui ont animé depuis des âges anciens la vie de la Côte Ouest de l’Afrique.

    Je présente ici en deux pages, la synthèse de l’itinéraire qui se dessine.

    Bassin du FLEUVE OMO, Région d’OMO-OLDUVAI sur les territoires actuels de l’Ethiopie, du Kenya et de la Tanzanie (sites de la découverte des plus vieux fossiles de l’humanité)

    Cuvette du HAUT-NILE dans le Soudan Egyptien (jadis en Egypte Ancienne, actuellement sur le territoire du Soudan). Sur les cartes géographiques courantes et populaires, le Haut-Nile est en bas (et non en haut).

    Bassin du LAC TCHAD, Région de KANEM (très longtemps avant son islamisation)

    Région de NOK (actuellement dans le Nigeria)

    Confluence du FLEUVE NIGER et DU FLEUVE BENOUE dans la région de IDAH (sur le territoire actuel du Nigeria)

    Régions de IFE et de BENIN (actuel Nigeria)

    Région de KETOU (actuel Benin/Dahomey)

    Bassin du FLEUVE MONO, plus précisément la zone couverte par l’ancien royaume de ADJA TADO (actuellement sur les territoires du Benin/Dahomey et du Togo; la capitale Tado est actuellement au Togo)

    Région de ALLADA (actuel Benin/Dahomey)

    Bassin du FLEUVE ZOU et PLATEAU d’ABOMEY (Danxomè, actuel Benin/Dahomey) à partir du XVIe siècle (pour les GUEDEVI) et du XVIIe siècle (c. 1600) pour les AGASSOUVI

    Région des COLLINES (actuel Benin/Dahomey) et Bassin du FLEUVE OUÉMÉ (Hogbonou/Porto-Novo) entre le XVIIe  et le XVIIIe siècle

    Tout le territoire actuel du Benin/Dahomey, une partie méridionale du Togo et une  petite partie méridionale du Nigeria.

    Le Nom dans les Cultures Fon, Adja et assimilées

    Dans les traditions Fon, Adja et assimilées du Dahomey ancien, le Nom fonctionnait différemment de ce qui a été instauré par l’administration coloniale et que pour des raisons pratiques, le jeune pays indépendant a choisi de reconduire.

    Le Nom n’était pas un droit avec lequel on naissait systématiquement ou une donnée qu’on acquérait définitivement à la naissance. C’était plutôt une  série de badges d’honneur qu’on obtenait par la succession d’accomplissements et de situations héroïques, importants, anodins, ou ignobles. Parfois aussi, le Nom était décerné du fait d’évènements hors du contrôle de l’individu.

    L’enfant prenait généralement un premier Nom selon le jour, le mois ou la saison de sa naissance ou de sa cérémonie de sortie d’enfant ou de présentation à la communauté et aux ancêtres. Parfois c’est aussi le Fâ qui choisit un Nom indiquant une destinée spéciale ou la réincarnation supposée (partielle ou complète)  d’un ancien défunt de la famille. Parfois cet ancêtre défunt n’est pas réincarné mais juste le guide protecteur du nouveau né.

    L’enfant peut prendre aussi un nom sur la base des circonstances de sa naissance (accouchement difficile, naissance prématurée, naissance comme un jumeau, décès d’un jumeau, décès de la génitrice pendant l’enfantement, sortie des pieds au lieu de la tête, etc.) ou de la grossesse (anormalement courte ou longue). Les jumeaux prennent souvent des noms spéciaux et corrélés. L’ordre de la naissance peut aussi déterminer le Nom: ainé, cadet, benjamin, né après des jumeaux, né après un enfant qui n’avait pas survécu, etc..

    De façon générale l’état civil traditionnel du Danxomè peut comprendre les éléments ci-après:

    La consultation du Fâ avant la naissance

    La consultation du Fâ à la naissance

    Le baptême et/ou la cérémonie de sortie d’enfant

    La scarification (houegbigbo et/ou atindjidja)

    La circoncision (adagbigbo)

    L’initiation à divers corps de métier

    L’initiation à divers cultes vodoun

    L’initiation à diverses sociétés secrètes

    La demande de main et/ou la dot

    Le mariage

    La célébration d’actes de bravoure ou d’héroïsme

    Les autres occasions importantes

    Les cérémonies avant l’inhumation

    L’inhumation

    Les cérémonies après l’inhumation

    Les cérémonies posthumes annuelles ou cycliques de commémoration pour les mânes ancestrales

    La chronologie de ces éléments est flexible, et certaines étapes peuvent être simultanées ou être carrément omises dans la vie d’un individu, d’une famille ou d’une communauté particulière.

    Avec la venue des colons, le patronyme est devenu une exigence pour tout le monde et a entrainé son lot de confusion et d’erreurs. Les noms qui étaient habituellement des phrases fortes prononcées et donc relativement longues, ont été rapetissés, simplifiés et francisés. Des frères de père commun se sont retrouvés parfois avec des noms différents de leur père comme patronyme ou ont obtenu des écritures différentes d’un même nom.

    Parfois deux personnes vivant dans la même période ont le même Nom exactement ou ont un Nom en commun. Même quand ces personnes ont vécu à des époques différentes, des complications peuvent intervenir dans la datation ou pour différentier les légendes et évènements se rapportant à un individu particulier et non à l’autre.

    Ces clarifications sont importantes pour expliquer d’entrée de jeu certaines variations dans les tableaux généalogiques et historiques qui pourraient embrouiller un novice qui n’est pas familier avec les usages de la culture Fon et la progression historique du Dahomey/Bénin. A cela il faut ajouter d’autres observations comme la multiplicité des épouses pour un conjoint unique, sans qu’un divorce préalable ne soit clairement signalé, et la prévalence des enfants conçus en dehors du cadre d’un mariage civil. Le lecteur est invité à faire preuve d’ouverture d’esprit.

    Section 1:

    Rois, princes, esclaves et nobles

    Racines: Rois, princes, esclaves et nobles

    Il est question ici de raconter l’histoire de nos racines et de montrer la connexion aux rois du Danxomè et autres rois du Dahomey (actuel Benin). Pour cela je partirai des profils de mes quatre grands parents. Les quatre grands parents de chaque individu sont ses quatre points cardinaux. Les miens sont André Medali, André Tokpo Gankpon (dit Maitre Vent), Elisabeth Sèglé Houegbadja (dite Hogbonouto Awansikinde) et Marguerite Agassounon.

    Image Gallery

    Du roi Soha Gbaguidi à André Medali

    Aujourd’hui on dira que les MEDALI sont de Ouidah, mais l’histoire de nos origines est plus complexe.

    Le premier ancêtre des MEDALI qui foula la terre de Ouidah est ADJINA NONGLOKPO MEDALI GBAGUIDI, descendant du roi AHOSU SOHA GBAGUIDI, fondateur du royaume de Savalou.

    Le nom Ouidah est la forme francisée du nom du peuple Hxéda ou Houéda. Les Portugais appelaient la ville Ajuda et Juda, tandis que les Britanniques utilisaient Whydah.

    Signification du nom MEDALI

    Min non houe kou bo non do ali

    Kouyito man do Ali

    Kluito Mandali

    Min do ali

    Mindali

    Medali

    Il n’y a pas d’escale sur le chemin de la mort

    Signification du nom SOUNLI

    SOUNLI signifie Clair de Lune.

    A la naissance de mon arrière-grand-père, lorsque le groupe sortit pour prendre de l’air, ils remarquèrent une pleine lune si rayonnante que son père s’écria: MIN ELO O BOKONON SOUNLI DIE qui signifie: "Celui-ci est Bokonon (même profession que son père et son grand-père) Sounli (Clair de lune).

    Image Gallery

    Signification des noms

    Gbaguidi et Ahosu Soha

    L’essentiel qu’il faut retenir:

    Gbaguidi = Oba-Guidi = Puissant (Guidi) Chef (Oba)

    Ahosu Soha = Ahosu Gbe So Ha Bo Ha Gni Do Gbe Min = Le roi (Ahosu) refusa de monter sur le cheval (Gbe So Ha) et monta sur un buffle dans la brousse (Ha Gni Do Gbe Min)

    Agba Rakho ATOLOU, de père Dessou ATOLOU et de mère la fille de LIGBO (chef/roi de DAME, ZOU) naquit en 1557, fonda Savalou vers 1600 et mourut en 1618.

    Il aurait donc pu s’appeler Gni-ha puisque c’est sur un buffle qu’il est monté, et non sur un cheval So-ha.

    J’ai reçu ces explications dans la tradition orale mais étant tombé récemment sur un texte/article écrit à ce sujet, j’ai préféré aussi l’inclure intégralement ici et ajouter quelques rectifications.

    Extrait Wikipedia inspiré des travaux de Emile Larose [Origines de Savalou et ses rois, 1928] et de Sylvain Anignikin [Histoire des populations Mahi, Cahiers d'études africaines, vol. 162, 2001]

    En raison de querelles familiales de succession, 

    (ou par accident durant une partie de chasse nocturne, selon d’autres versions;

    ou encore pour punir le maraudage de son arbre de néré (ahoua-tin), son unique héritage paternel.)

    Dessou Atolou, chasseur d’ethnie Houéda tue son frère et quitte son village Mitogbodji près de Sègbohouè, sur les bords du lac Ahémé dans le Mono (Sud-Ouest du Bénin) pour aller s’installer dans le village de Damè en pays Fon. Il rentre en grâce avec Ligbo, chef du village, dont il épouse la fille. De cette union naît Agba Rhako.

    Ligbo meurt et pour lui succéder, on décide de choisir celui qui réussira à dompter un buffle et lui monter dessus.

    (Il est fort inhabituel dans les royautés du Dahomey de déterminer une succession royale par une épreuve de ce genre. Un souverain peut choisir d’offrir une princesse en mariage par ce mode de sélection. Mais la succession royale est souvent déterminée à l’avance avec une identification claire du prince héritier ou d’un régent potentiel lorsque le prince heritier est encore un petit enfant ou est inexistant. Maintenant lorsque d’autres princes ou d’autres personnes souhaitent challenger le prince heritier, ils le font généralement avec un mélange de violence et de ruse.

    Selon une autre version, il s’agissait de choisir le meilleur cavalier parmi les prétendants au trône. Rhako proposa qu’on le fasse avec un buffle au lieu d’un cheval, et fut le seul à réussir. 

    Si réelle, l’épreuve a été peut être proposée par Agba Rhako (prince par filiation maternelle) pour challenger le vrai prince heritier fils ainé du chef défunt.)

    Rhako réussit l’épreuve, devient chef du village et se fait surnommer So-ha (c'est-à-dire «qui dompte le buffle»).

    (Non, comme indiqué précédemment, So-ha ne veut pas dire qui dompte le buffle.

    Aussi un élément important qui manque dans ce récit est la raison pour laquelle le nouveau chef Rhako et ses sujets quittent subitement leur domaine de Damè.)

    Avec ses administrés, il ira s’installer à Houawé près de Bohicon. À force de guerroyer contre les localités de la région, il finit par imposer son autorité à ces populations majoritairement Nago qui le surnomment alors Oba-Guidi, c’est-à-dire «chef véritable»; surnom qui se déformera en Gbaguidi au fil du temps.

    (Si effectivement il y a avait quelques Nago qui vivaient à Houawé (actuelle commune de Bohicon au Bénin) et dans les parages, la majorité de la population était Fon et constituée des autochtones Guédévis et des Agassouvi venus plus récemment s’installer en provenance de Allada. Cela veut dire que l’épisode de la prise du nom Gbaguidi est plus tardif et est survenu après le départ de Agba Rhako de Houawé vers la région des Collines, qui elle était  beaucoup plus peuplée en Nago)

    Il entretient des relations de bon voisinage avec Do-Aklin, un autre chef de la région. À la mort de ce dernier, ses fils Gangni-Hessou puis Dako-Donou lui succèdent et supportent de moins en moins l’influence grandissante de Soha Oba-Guidi. Dako-Donou soumet par la force toutes les chefferies de la région de Houawé.

    (La version que j’ai reçue, place ici l’épisode du buffle et de la prise du nom So-ha.

    Au départ, Agba Rhako, Dako et Gangnihessou s’entendaient et étaient de bons amis. Ils s’adonnaient fréquemment au jeu de Adji parfois appelé Awalé avec d’autres amis. C’est d’ailleurs pourquoi Agba Rhako n’a pas connu trop tôt le même traitement que Adingni et les autres chefs des Guédévis en pays Fon.

    Tout serait parti d’une querelle créée par les amis communs qui aimaient comparer la taille supposée ou réelle des organes génitaux et des capacités sexuelles de Dako à ceux de ses frères et amis, en particulier Rhako qui selon la légende, était particulièrement équipé dans ce compartiment.

    Un jour, sous l’emprise de la colère, Dako et ses hommes tendirent une embuscade à Rhako dans le but de se débarrasser de lui. Pris au piège, Rhako qui était comme son père un chasseur de profession connaissait de puissantes incantations. Il prononça quelques phrases sacrées et un buffle surgit de la brousse. Il monta sur le buffle et s’échappa à la grande surprise de Dako et de ses hommes.

    Cet épisode n’exclut pas la possibilité que Rhako soit déjà à une ou plusieurs reprises dans le passé, monté sur un buffle par exhibition ou pour se sauver.)

    Soha n’ayant pas les moyens de résister à Dako-Donou, migre à nouveau vers le nord avec ses hommes, pour s’établir dans la région de Honhoungo à 80 kilomètres au nord de Houawé, près du populeux village nago Tchébélou construit sur une colline. Soha Gbaguidi entreprend de conquérir ce village et sur le conseil d’un ami, usa d’une ruse pour y parvenir. Il fait attacher des pailles enflammées aux pattes de plusieurs pigeons qui sont envoyés se poser sur les toits en pailles des cases de Tchébélou qui brûlent alors. Soha propose au chef Yorouba de Tchébélou l’aide de ses hommes pour reconstruire son village. Celui-ci accepte et organise un banquet de gratitude pour lancer les travaux de reconstruction.

    Soha fait dissimuler des armes dans les bottes de pailles censées servir à la reconstruction de Tchébélou et emmène ses hommes se joindre à la population de Tchébélou pour les travaux. Le banquet inaugural terminé, au signal de Soha, ses hommes sortent leurs armes et massacrent la population de Tchébélou. Le village vidé de ses habitants morts ou en fuite, Soha s’installe avec ses hommes au pied de la colline et y fonda la capitale de son futur royaume qu’il baptisa Sa-Avalou ou Savalou (Sa : amitié et Avalou : hommage) en hommage à l’amitié qui a permis cette conquête. Soha soumet les localités voisines de Doïssa, Ouessè, Koutago, Zounzonkanmè et fonde le royaume de Savalou.

    (En définitive, le récit est majoritairement correct et instructif, en dehors de quelques détails importants rectifiés ci-dessus.)

    Panégyrique de la famille Medali

    Il est identique au panégyrique de la famille Gbaguidi

    Version Fon

    Adida bo lankou

    Gbaguidi Gbago

    Ahosu Soha

    Ahosu gbe so ha bo ha gni do gbe

    Djidje bo klan konou

    Minkinto magnisse

    Se vo kinto vo

    etc.

    Traduction en Français

    Chasseurs intrépides

    Descendants de Ahosu Soha Gbaguidi

    Le roi qui a refusé de monter sur un cheval

    Et est monté sur un buffle

    La moisson est abondante et le singe sourit

    Les ennemis ne contrôlent pas mon destin

    Ma destinée sera différente du calcul des ennemis

    etc.

    GBAGUIDI puis HODONOU puis MEDALI

    En vertu d’une entente entre Savalou et Abomey, ADJINA NONGLOKPO MEDALI GBAGUIDI, son ami AZANNAYI et d’autres compères n’auraient pas été inquiétés ce jour fortuit du dix-huitième siècle, s’ils étaient dans la tranquillité des limites de leur royaume. Malheureusement ils s’étaient aventurés dans un village plus au Sud pour s’adonner à leurs activités professionnelles préférées: la géomancie et la médecine traditionnelle. C’étaient de jeunes Bokonons, parmi les meilleurs et les mieux connus de cette région. Ils combinaient divination et connaissance des vertus des minéraux, des végétaux, des animaux et des entités spirituelles pour guérir toutes sortes de maladies du corps et de l’âme. Un raid de soldats du Danxomè les ramassa avec d’autres ressortissants de la région. Ils furent menottés et conduits d’abord à Abomey puis à Ouidah où ils furent confiés à HODONOU,  Yovogan du roi TEGBESSOU qui devait veiller sur eux avant la venue du prochain navire négrier.

    Les nouveaux esclaves furent libérés de leurs menottes et installés dans une concession où ils pouvaient vaquer à leurs occupations. MEDALI n’était désormais plus un GBAGUIDI, un prince Mahi de Savalou, mais plutôt un simple esclave et un HODONOU si son maitre décidait de le garder ou un simple anonyme s’il était exporté vers Haiti (Saint Domingue) ou vers d’autres contrées américaines. Le destin voulut que les choses aillent autrement.

    Trois siècles plus tard, un de ses descendants ira pour la première fois en Amérique aux Etats-Unis non pas comme esclave, mais comme un érudit pour se perfectionner dans les sciences comptables et financières avant d’entamer sa carrière comme auditeur et conseiller des plus grandes banques du monde.

    MEDALi s’était déjà remis au travail et faisait les consultations pour ses clients qui s’ils étaient devenus esclaves, n’avaient pourtant pas encore été guéris des maux qui les dérangeaient dans leur village. HODONOU voyant le jeune MEDALI à l’oeuvre s’exclama: Toi aussi tu t’y connais dans les arts divinatoires !? et l’invita dans sa demeure pour lui poser son problème en privé.

    H - Quel est ton nom?

    M - MIN NON HOUE KOU BO NON DO ALI (MEDALI)

    H - Ça fait longtemps que tu est bokonon?

    M - Oui

    H - Et tu es efficace et compétent?

    M - Je ne saurais faire mon propre éloge. Toutefois, mes clients repartent toujours satisfaits.

    H - J’ai un problème et j’espère que tu pourras m’aider. Depuis des décennies je n’arrive pas à concevoir un héritier. Je n’ai aucun enfant. Qui s’occuperait de mes affaires? Qui maintiendrait mon nom dans ces conditions? Peux tu m’aider?

    Après un long moment de silence et la consultation des oracles, MEDALI répondit.

    M - L’oracle m’indique que la solution à ton souci est moins complexe qu’on ne t’a fait penser jusqu’ à présent. Lorsque le marteau tape l’enclume, il fait un bruit particulier, une mélodie singulière. Ton remède se trouve dans cette mélodie. Fais donc installer une unité de forge devant ta demeure et sous peu, tu verras si les dieux ne t’accorderont pas un héritier digne de ta stature.

    On ne saura jamais si c’est exactement ce que l’oracle a recommandé ou si un autre rituel a été accompli. On ne saura pas si c’était juste un stratagème de MEDALI pour gagner du temps puisque l’installation d’une unité de forge et l’impact des bruits constituent une solution progressive dont les fruits ne seront pas espérés avant un certain temps. On ne saura pas non plus si dans le cortège qui est venu avec MEDALI et dont il était de facto le leader, du fait de son passé princier et de sa nouvelle amitié avec le propriétaire, comptait dans son rang des forgerons en quête d’un merci éventuel.

    L’unité de forge fut installée et HODONOU put finalement concevoir des enfants bien potelés et en bonne santé. Tout heureux du miracle accompli, HODONOU donna à MEDALI et son cortège leur liberté et ne les envoya plus en Amériques. Les MEDALI, AZANNAYI (dont est issu le politicien béninois Candide) et toutes les autres familles originaires de Savalou et des environs sont restées à Ouidah jusqu’ à ce jour.

    HODONOU accorda aussi la main d’une de ses filles au fils de son cher ami MEDALI en disant: "Tu es issu d’un peuple royal noble et tu es loyal. Je veux que ton peuple et le mien ne fassent qu’un seul peuple. C’est ainsi que HODONOU, Yovogan du roi TEGBESSOU devint un de mes ancêtres. Les MEDALI sont HODONOU du fait de la brève relation de maitre-esclave et par filiation maternelle puisque la fille de HODONOU, LOKOSSI (surnommée Tangni Gogo) est notre ancêtre féminin sur cet axe généalogique. Diverses autres connections généalogiques sont survenues postérieurement entre les familles avec un MEDALI qui épouse une HODONOU et ainsi de suite.

    Généalogie brève

    Dessou Atolou, chasseur originaire du Mono au Dahomey (ou d’Aneho au Togo selon certaines versions moins solides) et la fille du chef Ligbo de Damè (village du Zou au Dahomey), engendrèrent Agba Rakho Atolou.

    Agba Rakho Atolou quitta le village de Damè et s’installa à Houawé dans le Zou avant de continuer vers la région des collines où il fonda le royaume de Savalou et prit le nom de Gbaguidi Soha. Il était chasseur avant de devenir guerrier puis roi.

    Les noms devant suivre Soha Gbaguidi dans la généalogie ne sont pas encore connus avec certitude, mais un de ses descendants Adjina Nonglokpo Medali Gbaguidi se retrouva à Ouidah dans les circonstances déjà expliquées.

    Adjina Nonglokpo Medali Gbaguidi engendra Awonon Wama Medali.

    Awonon Wama Medali et Tangni Gogo Lokossi Hodonou (fille de Hodonou, le Yovogan de Tegbessou) engendrèrent Sounli Medali.

    Sounli Medali et Alinma Dossou-Yovo engendrèrent André Medali.

    André Medali et Elisabeth Awansikinde Sèglé Houegbadja engendrèrent David Medali en 1957.

    David Medali et Ida G. Leocadie Tokpo engendrèrent Dallys-Tom Medali en 1987.

    Dallys-Tom Medali et Mireille P. Dimigou engendrèrent Andrew Zeus Medali en 2017, puis sa soeur Athéna Marylys Medali.

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    Biographie de André MEDALI

    De son nom complet, André Sounkoto Hefo-man-digbe-do-atindji MEDALI, André naquit de SOUNLI MEDALI et de ALINMA HODONOU en 1908 et grandit à Abomey. Il compléta brillamment ses études à l’école coloniale à Abomey et était meilleur de sa promotion.

    Lorsque les colons amenèrent un ballon à Abomey pour la première fois, il reçut l’honneur de lancer le ballon dans la cour pour que les écoliers s’amusent avec le ballon. Il raconta cette anecdote à ses enfants, des décennies plus tard pour les exhorter à se concentrer sur leurs études au lieu de passer toute la journée à jouer au football.

    Il évita de justesse d’être envoyé à la guerre mondiale pour la défense de la France, grâce à des prières occultes de son père. Par la suite il alla apprendre le métier de forgeron qu’il maitrisa avec dextérité.

    Plus tard avec le poids de l’âge, il décida de s’installer à Ouidah sur la terre de ses pères.

    J’ai eu la chance de le visiter quelques fois à Ouidah et de le côtoyer pendant ses séjours chez nous à Wologuede (Cotonou). Il me donna des conseils sur la fraternité, m’invitant à tolérer les caprices de mon jeune frère au lieu de vouloir le discipliner. Il nous chantait aussi des chansons traditionnelles en battant la mesure avec sa canne en bois et en tapant sur le manche de son fauteuil. Il parait qu’il a eu une carrière musicale non-professionnelle dans sa jeunesse.

    André Medali rendit l’âme le 20 Juin 1997 dans la ville de Ouidah au Bénin.

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    Du roi HOUEGBADJA à Elisabeth H. A. SEGLE 

    Signification du nom HOUEGBADJA

    Le poisson qui a échappé à la nasse, n’y retourne pas.

    houé gb'adja, man yi adja

    le poisson qui est sorti de la nasse n'est pas prêt d'y retourner.

    C’est une allusion aux embuches dressées par son oncle Dakodonou et à sa décision de ne pas retourner vivre à ses cotés à Houawé.

    Panégyrique de la famille Sèglé Houegbadja

    [Sera inclus dans la prochaine édition]

    Généalogie brève

    Le roi GANGNIHESSOU et son épouse Nanye ADROU engendrèrent le roi HOUEGBADJA. Notre connexion à HOUEGBADJA est double.

    A-

    Le roi HOUEGBADJA et l’une de ses épouses engendrèrent la princesse AWE Houegbadja. AWE et son époux AWESSOU de Dokon engendrèrent AWESSOU AGBODJIHOUN,

    AWESSOU AGBODJIHOUN engendra AWESSOU ATAKOUN DAGBA.

    AWESSOU ATAKOUN DAGBA eut trois enfants: DAGBA qui devint Yovogan et s’installa à Ouidah où il eut sa descendance; DETONDJI AWESSOU et GOUEKON AWESSOU qui restèrent à Dokon.

    Soit GOUEKON AWESSOU soit DETONDJI AWESSOU est l’ancêtre de mon arrière-grand-mère NANWOUI de Dokon. En attendant d’avoir plus de précisions, j’ai retenu GOUEKON dans mes tables généalogiques.

    B-

    Le roi HOUEGBADJA et sa première épouse engendrèrent Sèglé qui serait son fils ainé. Le long règne de Houegbadja et un décès relativement précoce de Sèglé expliquent peut être pourquoi il n’est pas mieux connu et n’a pas pu régner, contrairement à ses frères AKABA, HANGBE et AGADJA. Il a en tout cas eu le temps de laisser une descendance.

    SEGLE HOUEGBADJA est un ancêtre de mon arrière-grand-père BOKONON DAWOUI SEGLE. Toutes les étapes de cette généalogie ne sont pas encore connues.

    BOKONON DAWOUI Sèglé et son épouse NANWOUI  AWESSOU engendrèrent ELISABETH Sèglé HOUEGBADJA.

    Lors de son initiation comme prêtresse Vodoun, Elisabeth fut surnommée HOGBONOUTO AWANSIKINDE et cessa d’utiliser ses noms originaux.

    HOGBONOUTO AWANSIKINDE épousa successivement TIKPON Francois et MEDALI André.

    HOGBONOUTO AWANSIKINDE et MEDALI André engendrèrent MEDALI David.

    MEDALI David et Ida G. L. TOKPO engendrèrent MEDALI Dallys-Tom.

    Biographie de Elisabeth Sèglé HOUEGBADJA

    Elisabeth Hogbonouto Awansikinde Sèglé Houegbadja est née en 1914 à Adjahito Sekidja-Gbome à Abomey, de Bokonon Sèglé DAWOUI (père) et de NANWOUI AWESSOU (mère).

    Elle était ménagère et Revendeuse de vivres alimentaires (poissons, céréales, épices, etc.) au marché Houdjroto (Abomey). Elle s’approvisionnait souvent à Ahito Vidolé (Abomey).

    Son tout premier fiancé était originaire de Porto-Novo et était appelé Arthur. Ils n’ont pas eu d’enfants. Son premier vrai mari était Francois TIKPON. Ils ont eu deux enfants. Son second et véritable mari était André MEDALI. Ils ont eu cinq enfants: quatre garçons et une fille qui n’a pas vécu longtemps.

    Elisabeth avait deux grandes soeurs: MAHINOU VESSETO et HOGBONOUTO SOKOUTINDÉ.

    Elle passa la majeure partie de sa vie au coeur d’Abomey. Elle resta brièvement à Houawé Yangeli  (près de Bohicon) pendant ses années de mariage avec TIKPON.

    Elle était une grande prêtresse et chef du couvent de la divinité AGASSOU. Son nom de prêtresse était HOGBONOUTO AWANSIKINDE. Elle était très douée en matière de chants et de danses.

    Nanan comme on l’appelait, vint aussi séjourner à plusieurs reprises à Cotonou puis à Godomey auprès

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