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La race noire: Une disparition programmée… ?
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Livre électronique238 pages3 heures

La race noire: Une disparition programmée… ?

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À propos de ce livre électronique

Le lecteur doit être prévenu, ce livre n'a pas pour but d'ouvrir une polémique stérile et clivante sur le racisme ou moins encore sur le racialisme. Il a le désir avant tout, de placer le lecteur dans une posture empreinte de neutralité, exactement comme un journaliste qui couvrirait un événement, avec une exigence morale et professionnelle.
Ce récit lui est proposé sous une forme d'épisodes chronologiquement séquencés, selon la volonté de son auteur. Ceci afin de le soumettre à travers des faits avérés et d'analyses faites sans complaisance, à vouloir s'engager dans un esprit de réflexions et de critiques, le conduisant immanquablement à délivrer son propre jugement sur la problématique du contenu : dans notre monde moderne, une race peut-elle vraiment disparaître?
Dépassant toutes considérations de culture, de race, de religion, et repoussant tout sectarisme, cet ouvrage impose un sujet qu'il est intéressant d'aborder.
LangueFrançais
Date de sortie14 avr. 2017
ISBN9782312051383
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    Aperçu du livre

    La race noire - Gil Ajasso

    978-2-312-05138-3

    Introduction

    Nous nous sommes tous un jour posé la question sur l’existence d’une vie après la mort. Nous n’avions assurément pas su y trouver réponse… En s’interrogeant sur cette pensée, nous en avons inconsciemment ouvert une autre, étroitement liée à la première, notre existence serait-elle le produit de la création ou de l’évolution ? L’homme fut-il agnostique, athée, déiste ou croyant, s’est toujours penché sur son univers pour comprendre son fonctionnement. La complexité de cet élément fondateur nous permet néanmoins de savoir, que notre grande majorité est encline à penser, que nous sommes le produit de la création. Il suffit pour cela de constater l’importance des nombreuses pratiques religieuses monothéistes sous nos cieux, en incluant toutes les guerres qui sous-tendaient une religion bien plus que les guerres de conquête primaire. J’en viens à penser, que l’homme se réjouirait bien plus devant la mort, s’il s’avérait que cet au-delà rédempteur lui ouvrait la porte de son paradis.

    Pour ma part, mon interrogation en englobant les deux précédentes, porte plus particulièrement sur le pourquoi, nous la race noire, sommes-nous considérés comme les déshérités de l’espèce humaine. Pourquoi et comment cette race en particulier, ma race, s’est retrouvée dans le dernier maillon de la chaîne avec tous ses avatars. Ce dernier aspect ô combien ne m’avait pas échappé, car dès mon plus jeune âge, j’ai été confronté aux problèmes liés à la couleur de ma peau

    Quoique, étant sur une île à connotation multiraciale mais à prédominance noire, j’ai dû quelques rares fois certes, à faire face à des remarques et attitudes désobligeantes à cause de cette couleur de peau.

    Bien honnêtement, il faut l’avouer, c’était loin de ce que je pouvais imaginer lors de mon séjour en Europe et plus particulièrement en France.

    J’avais fait preuve là je reconnais, d’une grande naïveté en la circonstance, pensant que la France, la mère patrie, illustrée et vantée sur tous les livres de mes premiers pas dans la scolarité, qui a nourri mes souvenirs d’enfance à travers les exploits de mes fameux ancêtres les gaulois et grands chambellans des droits de l’homme et du citoyen, allait me réserver un accueil de choix en dépit de ma condition de Noir.

    Mais à mon grand dam, j’ai dû bien vite déchanter, car la réalité du terrain m’a permis de mesurer les difficultés auxquelles j’allais devoir faire face.

    Ma déception fut grande en la matière et je fis la constatation suivante, que j’étais propulsé malgré moi dans la société française comme un étranger de « troisième zone »

    Je fais trait à cette représentation, car aux yeux des français, les européens et les asiatiques ont un capital sympathie supérieur au nôtre, quand bien même nous arborons un passeport français.

    En fait cette condition allait me poursuivre tout au long de mon séjour en Europe.

    Quand ma désillusion fut consommée, elle m’interpella passionnément à m’interroger sur les raisons réelles et profondes d’un tel comportement.

    C’est ainsi que dès lors, je décidai de me pencher sur ce problème afin d’essayer de trouver des pistes de réponses satisfaisantes, dépouillées de toutes considérations personnelles qui impliqueraient une quelconque altération de mon analyse. Mais avant d’en venir plus en avant dans mon développement, je voudrais en matière d’introduction, dire comment l’idée d’écrire cet essai germa dans mon esprit.

    Je me souviens parfaitement des moindres détails, et comment pourrais-je les oublier, de cette discussion fort animée que j’ai eue avec le jeune Vans, fils aîné de la propriétaire de la salle de Gym où je faisais office à l’époque de coach sportif. En cette fin de matinée où je profitais de quelques minutes de pause que je dirai bien méritée, pour ne pas déroger à la formule consacrée, il était du haut de ses 14 ans en train de tapoter frénétiquement sur l’ordinateur du secrétariat, comme il le faisait souvent les jours où il n’avait pas cours.

    Lorsque soudain il se retourna les yeux pétillants et remplis de fierté tout en me lançant : « nous les Indiens, nous sommes aussi nombreux que les Chinois dans le monde »

    Ma réponse arriva bien vite et je lui fis remarquer qu’il était dans l’exagération, même si la nation indienne occupait le second rang immédiatement après la nation chinoise, mais tout de même à distance respectable.

    Vous l’aurez compris ce jeune garçon fait partie de la communauté indienne de l’île de la Guadeloupe, où y réside une forte communauté, passé des lointains comptoirs français de l’Inde à l’époque des colonies.

    Pour mémoire, cette colonie fut introduite aux Antilles vers 1855 pour pallier aux nombreux problèmes de défection de la main d’œuvre noire, toute heureuse de la jeune proclamation de l’abolition de l’esclavage et avide de retrouver une liberté volée.

    Mon esprit, à travers les propos de mon jeune interlocuteur, me plaça aussitôt dans une démarche délibérément identitaire, et nous les Noirs quelle est la place que nous occupons parmi les autres ? Une idée, une inspiration, vous l’appellerez comme vous le voulez arrive sans que l’on puisse véritablement l’expliquer…

    Me voilà lancé, moi qui n’ai jamais un seul instant penser écrire un ouvrage voyait poindre devant moi tous les éléments du puzzle : le sujet, le titre, le développement etc.

    Au fur et à mesure que je m’y engouffrais, je me rendais compte tout de même de la grande difficulté qui se dressait devant moi et de ma capacité à faire face à un sujet assez délicat, mais en même temps ravi de la profusion d’idées qui bombardaient pêle-mêle mon esprit, m’acculant sans cesse dans une attitude défensive et d’excitation, de peur que je ne laisse échapper celles qui se présenteraient les plus pertinentes à mes yeux.

    Abondance ne nuit point ! ne le dit-on pas ?

    Je sais que plus d’un saisiront l’occasion pour se dire : ne fait-il pas preuve là de plus de prétention que d’audace en venant titiller un tel sujet, avec le risque sans doute de froisser l’orgueil exacerbé de la communauté noire aux aguets aux moindres réflexions ou thèmes qui ne viendraient pas mettre en valeur leur histoire.

    Je leur rétorquerai pour ma part, que n’étant pas du sérail des « intellos » ayant pignon sur rue, je ne me sens donc pas tenu à une quelconque étiquette ou autres allures bienséantes, aussi je laisserai filer ma plume sans retenue ni complaisance aucune, visant seulement à traiter ce thème avec le plus d’objectivité possible.

    Le titre de cet essai : la race noire, une disparition programmée… ? Qui semble sortir tout droit d’un film de science-fiction me direz-vous, et sa réalisation probable dans le temps, comme j’essaierai plus loin de le démontrer, me laisse un sentiment assez particulier et paradoxal à la fois.

    D’un côté, je me trouve dans un climat d’agitation et d’enthousiasme et de l’autre, songeur et un peu triste à l’idée de penser que dans cette perspective, cette communauté dont je fais partie, qui fut l’objet de tant de souffrances tant physiquement que moralement des siècles durant, qui a été exploitée vilipendée, abhorrée et soumise, allait connaître une fin inexorable et curieusement, ironie du sort, elle sera l’artisan de sa propre disparition funeste achèvement n’est-ce pas ?

    Ce processus qui sera sournois et lent a déjà bien malheureusement longtemps commencé.

    Je suis d’ailleurs assez surpris dans ma position, que cette problématique n’ait jamais effleuré « les esprits éclairés » de la diaspora noire, non parce que cela relèverait d’une réponse en direction de la communauté blanche, frileuse et soucieuse de sa « pureté »(posture que je développerai plus tard), mais d’une introspection pertinente quant à son devenir dans le giron des races.

    Ce problème posé sur cette « disparition programmée » de la race noire, voit déjà par analogie son illustration au sein même de la nation indienne des Etats Unis d’Amérique réduite de nos jours à la portion congrue, malgré un début tardif de résistance et qui disparaît implacablement jour après jour de l’espace de ce pays.

    Cette extinction, en dépit de l’installation de « réserves » à travers le pays s’explique forcément à mon sens, en grande partie par le croisement que ce peuple a dû subir après sa domination par les immigrés blancs et leur présence en nombres croissants.

    Ainsi sur cette base, nous pouvons affirmer d’ores et déjà, qu’une observation à l’échelle réelle d’un peuple : les Indiens d’Amérique, nous montre clairement, qu’une minorité raciale était amenée à se faire absorber tôt ou tard par le plus grand nombre, dès lors qu’elle ne refuserait pas le croisement, donc le métissage.

    Cette longue et sournoise évolution qui a fait disparaître en un peu plus d’un siècle presque la totalité de ce peuple, s’appliquera inévitablement à la race noire et suivie des mêmes effets, elle s’éteindra de la surface de la terre quand bien même des générations auront passé.

    Les noirs, quoique plus importants au niveau du pourcentage de l’espace humain qu’ils comptabilisent par rapport aux Indiens de l’époque, ne seront pas plus à l’abri que ces derniers dans leur extinction.

    Si nous regardons de plus près le comportement social des populations noires des quatre coins du globe, nous pouvons affirmer sans retenue que c’est la seule parmi toutes les races qui acceptent majoritairement le métissage.

    Cette conduite pour ma part, au-delà même de leur représentation dans le monde, s’avérera le véritable ferment de leur disparition.

    Puisque cette race est amenée inéluctablement à disparaître sur les assises de mon hypothèse, je me propose malgré le silence étouffant et controversé de leur histoire, d’illustrer celle-ci à travers un prisme très personnel, les différentes formes qui l’ont émaillée, ainsi que le cheminement conduisant à cet avènement.

    Je commencerai tout d’abord à parler de manière succincte, juste à titre de rappel de mémoire, car je le proposerai plus en aval et d’une manière plus consistante, de l’élément majeur qui a orienté le destin de la condition du peuple noir, la colonisation et l’esclavage.

    La colonisation qui a trouvé ses repaires avec les grandes explorations maritimes, tout particulièrement avec la découverte de l’Amérique, a consolidé ses bases avec la période dite : « l’âge industriel » de l’Europe vers la deuxième moitié du XIXe siècle. L’avancée technologique des européens, l’idéologie colonialiste qui dominait et qui prétendait que les « races supérieures » ont le devoir de civilisation sur les « races inférieures », à cause de la supériorité du modèle qu’ils représentaient, ont permis le partage du monde que nous avons connu.

    Les européens pensaient en termes d’impérialisme territorial, qu’un pays pour être puissant, devait posséder des territoires étendus et le plus largement répartis à travers le globe.

    Bien évidemment, le développement de l’Europe et son enrichissement passait par la mainmise, de force on ne saurait le dire, sur les matières premières des pays colonisés.

    Aucun territoire, ne serait-ce même lointain, n’y échappera. On forcera même l’immense Chine de l’empereur Qing, sous la menace de la canonnière à signer des « traités » permettant aux commerçants européens de posséder des entrepôts dans certains ports. C’est ainsi que toujours sous la contrainte, la Chine permettra l’établissement de concessions ou de zones d’influences, comme Macao, Hong Kong etc.

    La Chine, même après la chute de la dynastie Qing en 1912, restera de facto occupée et continuera à payer des réparations aux huit nations qui constituaient la force d’occupation, jusqu’au début des années trente. Un protocole de paix humiliant signé à Pékin le 7 septembre 1901, prévoyait une indemnité de paix de 67,5 millions de livres sterling pendant 39 ans que la Chine devait s’acquitter, l’interdiction d’importer des armes, et enfin l’occupation militaire d’un certain nombre de zones ? Cette domination étant maîtrisée il faut le souligner, avec moins de 50 000 soldats européens, pour une population chinoise qui comptait à l’époque, plus de 360 millions d’habitants. Nous voyons s’appliquer ici, la force de l’avancée technologique des européens. Dans la foulée, les Américains par un blocus agressif, et après avoir fait bombardé Kyoto la capitale impériale du Japon, feront des Japonais hostiles et fermés aux étrangers, ouvrir leur pays aux échanges commerciaux, on appellera cette forme de diktat, le néo-colonialisme. Ces pays s’en sortiront bien mieux que ceux du continent africain.

    La négation

    Une Civilisation égyptienne noire ?

    Cela ne vous a certainement pas échappé de constater, à quel point les Européens se sont acharnés à cacher ou à nier, à tout ce qui tend à montrer et valoriser ce que la race noire aurait pu accomplir, comme si l’on voudrait soustraire à la connaissance de l’humanité ces faits qui dérangent.

    L’idée que l’homme africain, je parle de l’homme noir, ait eu à un moment donné de son histoire, un statut de pionnier, reste encore de nos jours difficilement recevable par le grand public européen et tout aussi bien par de nombreux chercheurs.

    Le comte de Volney, un célèbre explorateur sous la période napoléonienne relevait déjà pour le déplorer « qu’il était trop naturel de considérer les noirs comme des bûcherons et des porteurs d’eau.

    Ce sont là des qualificatifs infiniment retenus de la part du comte de Volney, qui relevait avec pertinence une forme de rejet et d’ostracisme envers la race noire, considérée comme étant inférieure.

    Alors essayez de démontrer que des Noirs auraient précédé des européens, il s’en suivrait aussitôt un qualificatif d’afro centriste, terme employé par l’establishment européen pour qualifier tout discours instruit par des militants noirs, donc dépourvu de toute objectivité et n’ayant comme but que de valoriser la fierté noire ».

    C’est ainsi qu’une équipe de scientifiques pour la plupart égyptiens et dirigée par le célèbre égyptologue Zahi Hawas a récemment entrepris une investigation afin de prouver que les pharaons égyptiens, n’ont été à aucun moment de leur histoire des Noirs.

    Ce pan obscur de la civilisation égyptienne crée de nos jours encore, des dissensions vives dans la communauté scientifique internationale.

    Il est vrai que les Egyptiens n’ont aucun intérêt à ce que cette disposition soit délivrée, car l’ère pharaonique qui cache toujours tous ses mystères et fierté jalouse du peuple égyptien, viendrait ternir ce passé grandiose et fascinant, s’il s’avérait que des nègres eussent été plus de deux siècles durant à la tête de cette civilisation.

    Je laisserai le lecteur lui-même trouver sa voie dans ce dédale, en m’appuyant sur les recherches établies par l’égyptologue français Adolphe Bloch éminent anthropologue du XXe siècle, qui fit une démonstration prouvant le caractère négroïde de certains pharaons égyptiens.

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    Tidiane N’Diaye

    Il ne fut pas du reste le seul à soutenir cette théorie, parmi ses contemporains on peut citer : Sommering, Blumenbach, Larey, Morton et plus près de nous l’égyptologue Georges Andrew Reisner, le Suisse Charles Bonnet et enfin le Sénégalais Tidiane N’Diaye, l’une des rares figures noires à avoir pris place aux cotés des Européens.

    On ne peut pas raisonnablement douter ni de la bonne foi, ni de l’impartialité du docteur Adolphe Bloch qui dans sa revue : De l’origine des égyptiens. Bulletins et mémoire de la Société d’anthropologie de Paris V tome 4, publiée tout au début du XXe siècle et qui a dû soulever probablement un tollé général dans le contexte de l’époque, a bien voulu démontrer le caractère négroïde de certains pharaons d’Égypte.

    Adolphe Bloch écrit dans sa revue, le chapitre X de la genèse décrit l’égyptien comme descendant de Cham et non de Sem.

    Il dit : « Je ne tiens pas compte dans cette description allégorique que de la couleur de la peau, qui était brûlée suivant l’étymologie hébraïque du mot cham : par conséquent les égyptiens n’étaient pas d’origine sémitique, ni d’origine japhétique : du moins ils n’avaient pas l’aspect qui caractérise ces diverses races ».

    Hérodote le philosophe grec, en parlant des indigènes de la Colchide dit qu’ils étaient noirs comme les Egyptiens, « les anciens égyptiens ont la peau noire et crépus les cheveux »

    Lucien de Samosate, un érudit grec qui fut à la fois écrivain, sculpteur et avocat et qui voyagea dans tout l’Empire romain pour finir le reste de ses jours en Egypte, dans un de ses dialogues fait le portrait d’un Egyptien comme étant noir.

    Le grand philosophe grec Aristote souligne formellement, que l’Egypte est le berceau des mathématiques et précise que les Egyptiens étaient excessivement noirs de peau.

    Adolphe Bloch poursuit : « Certainement les anciens Egyptiens n’étaient pas absolument noirs, et ce que voulaient dire les auteurs, c’est que les Egyptiens avaient la peau foncée par rapport à la peau blanche des Grecs.

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