Champollion, vous avez un message!
Rien de moins que la genèse de l’humanité. Voilà ce que promettent de révéler les hiéroglyphes, objets de tous les fantasmes mystiques depuis l’Antiquité. Cette écriture sacrée, renfermant les secrets d’une des toutes premières civilisations, est tombée dans l’oubli à la chute des dynasties gréco-romaines, celles des Ptolémées, des Cléopâtre, puis des empereurs romains. En 380 de notre ère, le christianisme est proclamé religion d’État par Théodose, les cultes polythéistes sont bannis et les temples fermés. « Le savoir est mort avec la dernière génération de prêtres, et au Ve siècle, plus personne n’était capable de lire les hiéroglyphes », dépeint Karine Madrigal, égyptologue qui étudie depuis 2010 le fonds Champollion conservé aux archives départementales de l’Isère. S’est alors installée une aura de mystère, alimentant jusqu’aux rites maçonniques…
C’était sans compter sur la rencontre inespérée, par delà les siècles, d’une stèle gravée en 196 avant notre ère quelque part sur les rives du Nil et d’un génie né en 1790 à Figeac, dans le Lot. D’un côté, Jean-François Champollion, un jeune homme passionné par les langues orientales – le grec et le latin lui paraissant fades de simplicité –, à la recherche d’un défi à sa hauteur. « », décrit Guillemette Andreu-Lanoë, égyptologue-archéologue, ancienne directrice
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