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L'islam politique et le terrorisme à l'assaut de la France et de l'Occident
L'islam politique et le terrorisme à l'assaut de la France et de l'Occident
L'islam politique et le terrorisme à l'assaut de la France et de l'Occident
Livre électronique481 pages7 heures

L'islam politique et le terrorisme à l'assaut de la France et de l'Occident

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À propos de ce livre électronique

C’est un livre qui arrive à point nommé. Peu d’auteurs n’ont abordé la question de l’islamisme avec autant de rigueur dans le détail, d’investigation, de sources.
Cet ouvrage est le bienvenu en cela qu’il remet les pendules à l’heure.
À sa lecture, beaucoup de commentateurs, de journalistes, de politiciens mettront à jour leur connaissance sur l’islamisme et notamment la Confrérie des Frères musulmans.
L’islamisme n’est pas une religion, c’est un mouvement politique qui vise la prise de pouvoir à l’échelle mondiale en manipulant la foi ou en usant de la peur selon le public visé.
Tel un caméléon, l’islamisme a su s’adapter aux circonstances à travers les siècles.
De l’empire ottoman qui a su exploiter l’attachement des Arabes à l’Islam et qui a favorisé le développement de l’arabo-islamisme en passant par l’influence inattendue et surprenante de la Révolution française jusqu’à la fondation de la Confrérie des Frères musulmans en Égypte dans les années 1920, l’islamisme que d’aucuns qualifient de fascisme vert, s’adapte au régime politique en place, à la nature du terrain, aux circonstances, chante la démocratie ou la déclare Haram (péché).
« L’ouvrage de Mourad Hammami est utile, instructif, pédagogique.
Son principal mérite, à mon sens, est de mettre à nu la stratégie des Frères musulmans et leurs méthodes d’action. Il permettra aux lecteurs de l’Occident en particulier de comprendre comment un groupuscule né en Égypte dans les années 1920 est parvenu à installer la terreur sur tous les continents. »
Slimane Saadoun, écrivain.
LangueFrançais
Date de sortie22 juil. 2020
ISBN9782312074771
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    Aperçu du livre

    L'islam politique et le terrorisme à l'assaut de la France et de l'Occident - Mourad Hammami

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    L’islam politique et le terrorisme à l’assaut de la France et de l’Occident

    Mourad Hammami

    L’islam politique et le terrorisme à l’assaut de la France et de l’Occident

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2020

    ISBN : 978-2-312-07477-1

    Je dédie ce livre :

    – à toutes les victimes de la violence islamiste dans le monde ;

    – à tous les musulmans sincères, pieux qui pratiquent leur foi sans recourir à la violence, au fanatisme et à la manipulation, qui souvent se retrouvent désarmés, impuissants et même victimes de l’islam politique ;

    – à mon ami et proche, Kaci Zanoun. C’était un as dans la lutte antiterroriste dans la région de Tigzirt. Il était aussi mon principal conseiller et l’une de mes principales sources d’information en matière sécuritaire pour la rédaction de ce livre et durant mon rôle de journaliste lorsque j’étais en Algérie. Kaci nous a quitté le 13 mai 2020 ;

    – à tous ceux, qui engloutis dans les abîmes creusés à la fois par les dictatures et par l’idéologie islamiste, mais qui ne se résignent pas et poursuivent leur lutte au profit de la modernité, de la liberté et de la démocratie ;

    – à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme ;

    – à la mémoire de mon père qui nous a quittés le 19 mars 2009, qui a fait de moi un rescapé de l’école fondamentale algérienne. En s’investissant dans le livre, il m’avait donné la chance de connaitre les lumières à travers la langue et la culture françaises.

    Présentation du livre

    Ce livre est un travail de recherche de plusieurs années.

    Il traite principalement l’islam politique et le terrorisme qu’il génère.

    Ce livre a pour but d’éclairer le lecteur sur l’origine du mal politique que vit le monde ces dernières années, caractérisé par l’islam politique et le terrorisme qui a causé la mort de personnes par dizaines de milliers.

    J’ai tenté de prouver que ce n’est pas un phénomène conjoncturel, ou bien une conséquence d’un ensemble d’évènements, mais un programme, un plan sinistre orchestrés par une organisation secrète, tentaculaire, ayant infiltré près de 80 pays et qui veut dominer le monde au nom de l’islam.

    Cette organisation s’appelle « La Confrérie des Frères Musulmans » ou « Djamaat El Ikhwane Al Mouslimine ».

    Elle est lancée depuis Ismaïlia, la ville d’Égypte en 1928 où se déroulaient encore les travaux du chantier titanesque du Canal de Suez et où ceux qui se définissent arabo-musulmans découvrent l’ampleur de leur retard face à l’Occident.

    Le fondateur était un instituteur qui a pour nom Hassan Al Banna. L’un de ses bras droits s’appelle Said Ramadan. Hassan était le grand père de Tarik et Hani Ramadan et Said était leur père.

    Depuis Hassan Al Banna jusqu’aux petits fils Tarik et Hani Ramadan, c’était un activisme acharné en instrumentalisant l’islam dans le seul but d’accaparer des pouvoirs dans différents pays dit musulmans, puis miner les démocraties occidentales, infiltrer ces mêmes pays, faire introduire progressivement leur pouvoir jusqu’à les islamiser et finir par ce qu’ils appellent le Tamkine, c’est-à-dire la domination du monde.

    Cette idéologie est née dans une conjoncture mondiale charnière, marquée par les attaques des empires européens contre le dernier califat musulman, qui était l’empire Ottoman jusqu’à son effondrement définitif, puis la première Guerre Mondiale, puis ce qui s’est passé entre les deux Guerre, à savoir la naissance du nazisme et du fascisme, idéologies que partage et dans lesquelles s’identifie cette Confrérie.

    Ce livre est partagé en quatre parties principales.

    La première est consacrée à la naissance et l’évolution de la Confrérie depuis 1928.

    La deuxième partie est consacrée à démontrer comment l’islam politique s’est introduit en France et dans toute l’Europe à partir de 1983.

    La troisième partie est consacrée à expliquer comment la Confrérie, avant l’Europe, avait envahi les pays de l’Afrique du Nord pour miner ces sociétés et tenter de s’emparer du pouvoir.

    Si pour l’Europe, c’était la France qui a été prise pour exemple, en Afrique du nord, il y a le cas de l’Algérie, un pays largement envahi par cette nébuleuse avec la complicité du système imposteur en place. Cette connivence et ce jeu dangereux avait donné naissance à une guerre civile impitoyable, où près de 200 000 personnes ont péri.

    La quatrième partie est consacrée à une étude qui démontre le lien direct entre la Confrérie et le terrorisme islamiste un peu partout dans le monde, particulièrement les attentats du 11 septembre 2001 aux USA. Il s’est avéré presque toutes les organisations terroristes ont comme matrice, la Confrérie.

    Ben Laden, Al Zawahiri, Ali Mohamed, Al Baghdadi, Abassi Madani, Rached Ghanouchi, Omar Abdel Rahmane et tant d’autres éléments du terrorisme et de l’islam politique étaient en vérité des acteurs au service de la Confrérie.

    Les guerres vécues en Asie et Moyens Orient, depuis la guerre en Afghanistan, en passant par la révolution iranienne, la première guerre du golfe en 1990, jusqu’aux guerres civiles en Irak et en Syrie, n’étaient que des éléments déclencheurs, des opportunités, que cette organisation avait soigneusement exploité pour tenter de mettre en application sa feuille de route établie près de 80 ans avant.

    Dans le cheminement de cette nébuleuse, après Hassan Al Banna, le fondateur, il y a eu l’arrivée d’un autre homme. Un intellectuel brillant qui a consacré son énergie dans le sens négatif de l’histoire. Il s’agit d’Essayed Qotb qui a eu la malice de faire croire aux musulmans qu’ils sont la race supérieure, qu’en dépit de la réalité plus que visible sur le terrain au sujet de leur retard, il leur a fait croire que ce sont les Occidentaux et les non musulmans qui sont en régression et à la traine. Pire, il a légitimé le recours à la violence, c’est-à-dire au Djihad contre tout ce qui n’est pas musulman et contre tout musulman jugé non conforme aux règles établies.

    Ses livres ressemblent à celui d’Adolphe Hitler, sont devenus des manuels idéologiques, de guerre, exploités par la majorité des organisations terroristes islamistes dans le monde.

    En France, le présent livre commence par une simple conversation avec France Marie, une collègue, dans un bureau d’une importante entreprise à Paris. Le sujet était le dernier attentat en France qui a eu lieu lundi 23 mars 2018 après un semblant d’accalmie. Il y avait un attentat perpétré au nom de Dieu et de la religion de l’islam, puis naissance d’un héros qui était le colonel Arnaud Beltram. Derrière toute cette agitation macabre, il y a ce sentiment d’incompréhensions et d’impuissance. Des questions se posent sur l’origine, le pourquoi et les motivations, la force qui se cachent derrière cette violence sans fin, qui frappe la France et plusieurs pays de l’Occident et d’autres pays du monde.

    Dans cette étude, le lien est fait entre la révolution française de 1789, qui a provoqué le début d’effondrement de l’empire Ottoman et ce que vivent la France et tout l’Occident en ces moments.

    Le projet a été entamé depuis 2012, avec l’idée de consacrer un petit livre au terrorisme vécu en Algérie. Puis en arrivant en France à partir de 2014, j’étais surpris et marqué par l’insécurité et les moments de peur que j’ai eu à vivre dans des sites sensibles à Paris à l’exemple de la Maison des journalistes où j’étais hébergé durant cette période. Comme par hasard en tant que journaliste ayant fui son pays, je me trouve résidant dans ce site qui était parmi les cibles potentielles du terrorisme qui secouait la France à partir de janvier 2015.

    Puis le projet du livre s’est métamorphosé pour devenir non pas des récits ou de simples lectures, mais un travail de recherche à la fois sur l’origine de cette idéologie et du terrorisme qu’il crache tel un volcan agité et impitoyable.

    C’est ma première expérience dans le monde du livre. Ce travail avait absorbé beaucoup de mon temps et de mon attention, mais je me suis dit qu’il est un devoir de persévérer et d’aller jusqu’au bout et de le rendre concret.

    Pour étaler facilement les choses, j’ai tenté d’agir avec des explications simples et avec pédagogie.

    Je me suis dit qu’il faut parvenir à ce qu’un jeune de vingt ans après avoir lu ce livre, comprendra largement ce phénomène qui occupent les devants de la scène politique, sécuritaire et médiatique dans le monde ces dernières décennies.

    Expliquer les choses par étapes et démontrer les liens qui existent dans toute cette agitation qui secoue le monde au nom d’un islam dévoyé, une religion instrumentalisée, d’un Occident passif. Ajouté à cela, des systèmes autoritaires dans les pays musulmans, qui sont sous la houlette des puissances occidentales et qui sont l’envers de la médaille de cette idéologie politico-religieuse dévastatrice née en Égypte en 1928.

    Mourad Hammami

    Paris le 18 février 2020.

    Avertissement

    L’écriture de ce livre était un long processus. Je me suis senti beaucoup plus dans le devoir que dans le plaisir de le faire.

    Tout a commencé vers 2012. Souvent le soir on se retrouvait attablé dans une terrasse de fortune où les tables ont été posées à même le sable. C’était dans les soirées du ramadhan. Les vagues n’étaient à qu’à quelques mères de nous. On pouvait même admirer les sauts des poissons hors de l’eau, probablement attiré par les lumières des projecteurs de ces commerces éphémères installés tout le long de cette plage de Tigzirt, une ville balnéaire de Kabylie, située à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale Alger.

    Je me suis dit qu’il est utile d’ouvrir une page d’histoire pour parler de ce que notre village, notre région et notre pays avaient enduré face au terrorisme islamiste. Mais au moment où j’écrivais, le terrorisme n’était pas une histoire ancienne, mais plutôt d’actualité. La beauté de ce lieu contraste énormément avec la réalité qui nous entoure. Tout autour du lieu où nous étions attablés il y a des maquis terroristes. À chaque fois qu’on se rend vers ce lieu ou de retour vers le village, le risque est omniprésent, de tomber dans une fusillade ou un faux barrage dressé par les terroristes sur les routes.

    Pire encore, la période, à l’exemple de toutes celles correspondant au mois du ramadhan, a connu un regain de violences et d’activité terroristes. Pour eux, le ramadhan est leur mois. Tout ce qu’ils font durant cette période y compris le Djihad est fortement majoré en récompense par Dieu. Et selon eux, si mort d’un croyant survient durant ce ramadhan, c’est l’accès direct vers le Paradis, car d’après eux, les portes de l’enfer se ferment durant cette période. Bref.

    Pour se faire, j’écris des manuscrits sur l’actualité et je les mélange à la description historique de ce phénomène qui nous a volés près de 20 ans de notre sérénité, nos espoirs et notre vie.

    Pendant tout ce temps, les habitants de cette région et les algériens en général était beaucoup plus dans la survie.

    Le village où j’habite, situé à moins d’une dizaine de km de là, était l’un des premiers en Algérie, et au monde entier à faire face politiquement, puis militairement à l’islamisme.

    Notre village comme beaucoup d’autres localités d’Algérie ont été pris au piège de ce jeu dangereux sur fond d’hypocrisie et de coexistence paradoxale entre le système en place et les islamistes. À vrai dire, chacune des parties se nourrit de l’autre. Ils ont un dénominateur commun, qui est celui de la prise d’otage de tout un peuple, de tout un pays et l’étouffement de la vraie alternative, qui est celle d’une Algérie libre, démocratique et moderne, n’appartenant ni aux islamistes, ni au système autoritaire en place.

    Je me suis dit que notre village et tout ce peuple qui s’est soulevé, ces milliers de gens qui étaient à un moment, contraint de s’allier avec ce système pour faire face à la déferlante islamiste qui menaçait les fondements même de la république en Algérie, méritent d’être racontés.

    Deux jours avant la fin de l’année 2013, et après avoir lutté de tout mon poids et sur différents plans, j’étais contraint de quitter l’Algérie et vivre en exil en France.

    De là j’ai continué de temps à autre, malgré ma situation difficile, à alimenter le livre et lui donner forme.

    Je me suis dit que désormais je pourrai vivre loin du vacarme des bombes, des fusillades et des activités politiques agressives des islamistes. Mais la surprise était totale.

    Près d’une année après mon installation définitive en France, voilà que ce pays et bien d’autres se trouvent envahit par une incroyable vague de violence islamiste, ayant comme prétextes les guerres civiles en Irak et en Syrie.

    Devant ces développements incroyables, mon livre sur le terrorisme se trouvait dépassé par d’autres évènements qui lui ressemblent.

    Comme la plupart, j’ai assisté terriblement à ces actes de terrorisme qui ciblaient la France, des pays de l’occident et d’autres pays du monde.

    C’est à ce moment-là que j’ai pris à décrire l’actualité de tout ce qui se passe. Mais cette vague de violence prend des proportions planétaires. Je me suis retrouvé quelques semaines après l’attaque de Paris contre la rédaction de Charlie Hebdo en janvier 2015, résidant dans la Maison de journalistes à Paris. Évidemment j’ai eu peur comme tout le monde, j’ai eu à vivre sous la menace d’attentats. Le lieu qui m’hébergeait était l’une des cibles directes du terrorisme durant cette période. Comme voisin, j’avais des journalistes de différents nationalités, mais particulièrement des syriens et des irakiens ayant fui l’enfer de leur pays et ces derniers recevaient des menaces en continue.

    Puis, ces images surréalistes de cette chaine humaine de plusieurs centaines de milliers de migrants qui fuient également leurs pays en feu. Oui une procession humaine de la Syrie jusqu’à l’Europe pour se réfugier.

    Ces images nous rappellent les grands évènements à l’exemple de la Guerre mondiale.

    Pire encore, cette violence au Moyen Orient et dont les répercussions sont mondiales, fait reculer chaque jours les degrés de l’horreur. Des innocents égorgés en directs en Syrie, en Irak ou en Libye et bien d’autres crimes de guerre sans précédent.

    Puis cette image particulière du petit Aylan Kurdi, dont le corps a été retrouvé sur des plages en Turquie, après un naufrage de sa famille au large en tentant de regagner l’Europe en septembre 2015.

    Ce jour-là en découvrant cette image, j’ai eu le vertige. J’ai eu l’envie de crier haut et fort. J’ai envie en tant que citoyen de contribuer, en faisant quelque chose pour participer à la dénonciation de ce mal et expliquer surtout son origine. Comment on est-on arrivé ici ? C’était la question qui me torturait sans cesse et certainement je ne suis pas le seul à la poser.

    J’étais très touché par cette image du petit Aylan qui avait 3 ans. Et comme par hasard, mon fils aussi s’appelle Aylan et avait le même âge. J’avais envie de crier, j’avais les larmes aux yeux, mon cœur est gagné par une grande colère. Je me suis installé dans un KFC, où j’avais l’habitude de prendre place pour utiliser la connexion de ce commerce. J’ai vite rangé tous mes affaires et rentrer chez moi. J’ai couru vers mon fils pour le prendre entre mes bras, le serrer fort contre moi. J’étais gagné par la fatigue, un grand dégout et j’ai préféré dormir pour échapper d’un tant soit peu à cette réalité cruelle.

    Je sais que derrière Aylan Kurdi, il existe plein d’autres, des milliers d’enfants victimes de ce chaos.

    Aylan et sa famille n’ont pas péri lors d’un naufrage, mais tué à distance par un climat politique pourri qui s’est emparés de leur pays. Un jeu de mort et irresponsable entre deux courants politiques néfastes, anti-vie, anti-peuples, représentés par le système autoritaire en place qui ne recule devant rien pour maintenir sa dictature et un courant islamistes ambitieux, assoiffés qui veut s’emparer de ce même pouvoir et imposer un système totalitaire et un règne sans partage jusqu’au jour du jugement dernier.

    À partir de ces évènements et d’autres qui s’en suivront, j’ai décidé de ne pas trop me focaliser sur l’incendie, mais sur les origines et le combustible secret qui provoque et alimente cet incendie.

    Dans toutes mes recherches, j’ai trouvé un seul coupable, largement désigné, largement identifié. Il s’agit de l’organisation des Frères musulmans. D’une simple association, elle a vite pris de l’ampleur pour devenir une organisation tentaculaire présente dans près de 80 pays.

    Je n’étais pas doux, je ne me suis pas effacé dans l’écriture de ce livre. Souvent j’affiche ma prise de position. Il ne s’agit pas d’un sujet où l’on peut rester neutre et raconter les choses dans un cadre normal et indifférent. Il s’agit d’un mal impitoyable qui provoque la mort d’innocents par milliers, qui détruit les civilisations, qui tire l’humanité vers le bas et qui affiche une ambition obsessionnelle de vouloir dominer le monde par le seul mérite de vouloir faire croire qu’ils représentent les musulmans et Dieu sur terre et se présentent comme les sauveurs de l’humanité des feux d’un enfer annoncé.

    En tant que personne, je leur dénie leur appartenance à la religion de l’islam. Si leur façade est religieuse, le fond est radicalement différent. La religion entre leur main n’est qu’un vulgaire instrument pour la conquête du pouvoir et assouvir leur instinct de domination.

    Je suis conscient de la sensibilité du sujet. Je sais que ces milieux visés par ce livre ne vont pas rester indifférents. Le moins qui puisse arriver est qu’il m’attaque en tant qu’auteur. Ils vont lancer des campagnes de dénigrement, contre ma personne et contre le contenu du livre.

    Ils vont utiliser leur méthode d’intimation ou de victimisation habituelles, à savoir taxer d’une personne travaillant pour les services secrets israéliens, pour la France, pour les juifs, pour le MAK, pour le diable, ennemi de l’islam, renégat, chargé de mission etc.

    L’instrumentalisation de la religion est un beau gibier retenu entre leurs griffes. Dès qu’une personne s’approche de leur zone et tenter de leur couper l’herbe sous les pieds, ils deviennent agités et acharnés.

    Ils se sont appropriés de l’islam, de l’image du prophète de la notion de Dieu et diaboliser toute autre religion. Ils méprisent toutes les autres civilisations, toutes les autres langues, toutes les autres dimensions existentielles. Ils n’ont laissé de place que pour eux, leur vision des choses, sur fond d’égoïsme, de ruse, de violence et d’obsession sans limite.

    Le plus grand nombre de ceux qui souffrent de cette nébuleuse, sont les musulmans eux même. Ces derniers, dans leur foi naturelle, inoffensive, non politisée, ouverte, indulgente, sont restés perplexes, se sentent victimes d’un holdup spectaculaire.

    Pire, cette mouvance affiche souvent son mépris vis à vis des musulmans qui cultivent leur islam naturellement et refusent de monter dans leur train endiablé. Ils les qualifient de musulmans de seconde zone, à la traine pour ne pas dire de faux musulmans qu’il faudra combattre.

    En écrivant ce livre, je porte toujours dans ma conscience que je suis musulman. À ce titre il est de mon devoir de dénoncer ce que je vois comme faux, comme complot, comme source de malaise et de violence sans fin.

    En tant qu’homme libre et démocrate, il est de mon devoir également de contribuer à la lutte pour mettre un terme à la manipulation de la religion ou d’autres valeurs communes pour des fins politique par des groupes d’individus ou des courants politiques assoiffés de pouvoir et d’asservissement des peuples.

    La meilleure religion est celle d’être humain, d’être tolérant, de respecter, de se respecter. Puis viendra la religion au sens propre, qui au XXIe siècle doit être avant tout une affaire intime, une pratique individuelle, sur fond d’humilité et de foi. C’est à l’islam de se soumettre à la démocratie et non le contraire. Cela est valable pour toutes les autres religions. La démocratie et les valeurs universelles en général de liberté, garantissent la protection et l’épanouissement des religions. L’exemple le plus édifiant est en France ou dans les autres pays de l’occident. Nombreux sont les musulmans, vrais pieux, m’ont témoigné leur reconnaissance quant au climat politique en France qui leur garanti sérénité et liberté d’exercer leur religion. Cependant toutes les autres agitations qu’on découvre, en dehors de cette catégorie, sont l’effet des militants qui utilisent la religion pour des fins politiques sournoise et dangereuses. L’agitation ou inventer des polémiques est leur kérosène pour imposer leur existence.

    Donc, comme cité, l’écriture de ce livre m’a donné des sueurs. Je l’ai écrit par devoir et j’ai tenté d’utiliser le meilleur de mes connaissances et de mes forces pour présenter un ouvrage qui sera bénéfique et qui va largement informer et éclairer le lecteur.

    Pour ce faire, et pour tenter d’aller au fond des choses, pour cerner ce sujet d’un tant soit peu, j’ai subdivisé ce travail en plusieurs parties.

    La première scène se déroule à Paris, puis le récit sur le dernier attentat en France qui a fauché la vie d’innocents. Ce énième attentat a provoqué la mort de personnes, mais également interpelle les consciences et pose des questions sur ce phénomène de violence politique et terroriste impitoyable.

    C’est à partir de ces interrogations que je vous invite à un plongeant historique qui nous ramène à près de 90 ans en arrière en Égypte, plus exactement à Ismaïlia près du Canal de Suez où cette organisation est née.

    Puis retour en France et en Europe pour expliquer comment cet islam politique avait pénétré dans ce continent. Comment et avec quoi il fonctionne et comment il teste sans cesse les limites de ces républiques et cherchent constamment les failles pour les infiltrer et les investir, pour ensuite imposer son ordre.

    Dans cette même lancée, j’ai pu faire le lien entre la révolution française de 1789 et ce climat d’agitation politico-islamiste et le terrorisme qu’il véhicule.

    Puis un retour dans les pays de l’Afrique du nord, parmi lesquels j’ai pris en exemple mon pays qui est l’Algérie est expliquer comment ce pays qui était paisible a fini par être secoué par cette maladie politique qui s’est exportée de l’Égypte vers cette région avec la complicité des systèmes imposteurs en place.

    Enfin, dans la dernière partie, j’ai tenté de démontrer les liens presque directs qui existent entre cette Confrérie et les différentes organisations terroristes au monde. Vous allez découvrir comment Ben Laden a été aspiré par cette organisation a été utilisé et les vrais Ben Laden, les faiseurs de Ben Laden se cachaient souvent derrière les rideaux.

    Vous allez découvrir comment après un sommet spécialement organisé, la Confrérie a investi le soulèvement en Syrie pour voler cette révolution entre les mains des forces qui réclamaient la liberté et la démocratie comme alternative au système de Bachar Al Assad en place, et transformer cette révolution en un terrain de Djihad et de l’apocalypse.

    Également, vous allez comprendre pourquoi la Qatar est devenu le nouveau pays d’adoption de cette Confrérie, mais également sans les Frères Musulmans, l’État islamique en Iran ne verra pas le jour.

    En somme, j’ai usé de mon mieux pour éclaircir d’un tant soit peu les gens sur ce sujet complexe et d’actualité.

    Évidemment, en lisant ce livre, la plupart comprendront que c’est l’instrumentalisation de la religion qui est à l’origine de tous ces malaises et de toutes ces agitations. Ces Frères ne sont que de faux frères. Une organisation secrète, aveuglée, arriviste, qui utilise l’élément religieux comme cheval de Troy pour conquérir des territoires et dominer le monde, sur fond de violence et d’agitation politique.

    FRANCE : UN ATTENTAT, UN HÉROS ET DES INTERROGATIONS !

    Nous sommes lundi 23 mars 2018. Il est près de 18 heures. J’arrive à mon lieu de travail dans un site au cœur de Paris. Je travaille dans ce lieu depuis près de deux ans. C’est d’ailleurs mon premier emploi en France, depuis que je suis autorisé à travailler dans le cadre du long processus de ma régularisation. La vie en France s’est imposée à moi à une période de mon âge où je ne m’y attendais pas. Je suis sur cette terre en tant que refugié. Lorsque la coupe est devenue débordante, j’ai pris la décision de tout bousculer. De casser mon long processus de vie en Algérie. Je l’ai brisé tel un vase qu’on projette contre un mur en béton. Mon existence est revenue au point zéro, où je devais tout reconstruire pierre par pierre, sans avoir le luxe de me plaindre, sinon remercier ce nouveau pays qui m’a accueilli, qui ne m’a jamais déçu et qui ne m’a jamais rejeté.

    Et pourtant le territoire que j’ai fui n’est pas un pays mais un continent. Il est cinq fois plus grand que la France. Il est situé aux portes de l’Afrique, aux bords de la Méditerranée et à moins de 1000 kilomètres des côtes françaises.

    C’est un pays jeune, très peu peuplé. C’est un pays qui regorge de ressources incroyables et inexplorées. C’est un pays révolutionnaire, qui a mené avec succès une lutte pour sa liberté et son indépendance. Et pourtant on ne trouve pas en lui de valeurs ni de liberté, ni de justice, ni de développement.

    Mon pays que j’ai fui est berbère ou amazigh, qui veut dire les Hommes libres. Il est ancré dans l’histoire et sa civilisation était rayonnante au temps des romains et de Carthage, son identité plusieurs fois millénaire s’étend des îles Canaries à l’oasis de Siwa à l’extrémité ouest de l’Égypte.

    Ce vaste territoire que j’ai fui on l’appelle injustement le Maghreb, qui veut dire la partie occidentale en arabe. Et pourtant ce même territoire s’appelle l’Afrique du nord ou plus exactement la Numidie.

    On a voulu sous le poids de la dictature et des manipulations que ce territoire soit arabe et pourtant il n’a de l’arabe que le nom. Ses habitants qu’on a voulu arabiser ne connaissent presque pas l’arabe et ne partagent presque rien avec la vraie identité arabe.

    Ce territoire qui a donné naissance à Saint Augustin et bien d’autres hommes de religion se voit imposé une seule religion. Et pourtant les violences, la haine, la guerre au nom de la religion de l’islam l’ont terrassé pendant des années.

    Et pourtant en dépit de cette religion majoritaire depuis des siècles, le peuple vivait dans une paix relative et la religion n’a jamais été source de conflits et de violence jusqu’au moment où un nouveau vent d’un autre Islam a soufflé et a tout bousculé.

    Le pays que j’ai fui est pris dans l’engrenage infernal de la violence d’une junte militaire qui a confisqué l’indépendance et la liberté d’entre les mains des vrais révolutionnaires, pour instaurer une incroyable imposture sous l’influence et la pression de puissances arabes qui ont toujours considéré l’Algérie comme une chasse gardée, un territoire, une province stratégique qui fait partie d’une nation arabo-islamiste utopique et injuste.

    Le territoire que j’ai fui est un pays qui marche sur la tête, qui se noie dans des paradoxes, qui a eu droit à un sort maudit. Et pourtant tout s’explique. Rien ne tombe du ciel. Le pays, mon pays que j’ai fui est l’une des plus grandes victimes d’un courant idéologique pire que ceux vécus avec le fascisme et le nazisme.

    Tous ces malheurs qui le touchent et qui touchent les territoires de la région et jusqu’à l’Europe et qui aspirent terriblement à se propager à travers toute la planète ont une explication, une origine, une cause. Il s’agit d’un complot soigneusement planifié depuis des décennies. Mes semblables et moi contraints à l’exil dans un petit pays comme la France, territorialement parlant, sommes tout d’abord victimes d’une réalité amère que la plupart ignorent. Sans cette réalité douloureuse, l’immigration se ferait du sud vers le nord et non l’inverse. Nous sommes victimes de forces presque invisibles, puissantes, vicieuses et sournoises qui ont la capacité de transformer les lumières en ténèbres, et de mettre le feu au Paradis.

    Aller travailler est souvent pour moi une partie de plaisir, un honneur, un sport et un devoir. Je m’efforce d’oublier mes peines d’exilé, ne pouvant voir ma famille, ni avoir la possibilité de les faire venir pour une visite. Je tente de me soutenir par tous les moyens à ma disposition, m’engouffrer dans des événements, m’inventer des taches et des projets et faire de mon lieu de travail un autre espace familial chaleureux, dynamique et convivial.

    Aujourd’hui je suis arrivé un peu tôt. Je dois remplacer France – Marie dans un petit bureau situé à l’entrée du bâtiment de l’importante entreprise dans laquelle nous travaillons.

    – Bonsoir France ça va ?

    – Bonsoir coucou, ça va et toi ?

    – Oui ça va, j’ai rechargé un peu mes batteries et là je reprends pour de nouvelles vacations. Je suis là pour te remplacer et te libérer un peu plus tôt.

    – Merci beaucoup, tu es si sympathiqu.

    – Tu as sorti ce poste-cassette du tiroir. Je l’ai vu bien avant et j’ai cru qu’il ne marchait plus. Cet appareil évoque une époque révolue dans laquelle nous avons grandi avant l’arrivée du numérique et des nouvelles technologies d’information et de communication.

    – Si, cet appareil était là depuis des années. Il fait partie du patrimoine de ce bureau. Il appartenait à un collègue que tu ne connais pas et qui est désormais en retraite.

    – Tu l’utilises pour écouter de la musique ?

    – Non, c’est pour écouter les informations à travers la radio. En ce moment je suis en train de suivre l’affaire de ce nouvel attentat.

    – Nouvel attentat ? où ? en France ?

    – Oui c’est en France, dans la ville de Carcassonne !

    – Il s’agit de quoi encore ?

    – On parle d’une prise d’otage, où l’on évoque la mort de 5 personnes et plusieurs autres blessés…

    – Oh la la ! quelle tristesse ! la prise d’otage est toujours en cours ?

    – Je pense que c’est terminé et l’assaillant est éliminé.

    – Merci. Je ne suis pas connecté tellement j’ai travaillé la nuit d’hier. J’ai passé la journée à dormir et à récupérer.

    La France et plusieurs autres pays du monde et ce depuis des années se sont engouffrés dans le feuilleton de la violence, de la terreur exercée au nom de l’islam.

    Les autres formes de violence peuvent s’inscrire dans une période, concerner un domaine, un ensemble de revendications précises. Mais les violences nées du politico-religieux sont quasiment chroniques.

    Ses revendications s’inscrivent dans l’absolu. Les auteurs des attentats ne luttent pas pour avoir une place dans le contrôle du pouvoir, mais pour avoir tous les pouvoirs et instaurer un système totalitaire, sans partage et où il n y aurait aucune place pour les autres.

    Ils sont motivés par leur certitude d’être non pas des soldats d’une armée ou d’une organisation armée, mais des soldats de Dieu qui réclament l’absolu et l’infini.

    Dès qu’elle s’enclenche, cette sinistre culture de la violence s’inscrira vite dans la durée et presque de génération en génération.

    En Algérie, la violence s’est enclenchée au début des années 90. Certains terroristes d’aujourd’hui n’étaient même pas nés lorsque la guerre civile terroriste a commencé.

    Aucune négociation, aucun raisonnement ne peuvent mettre définitivement fin à leur violence. Les événements politiques, les conjonctures exploitées comme motifs pour se lancer en guerre ne sont à vrai dire que des prétextes pour mettre à exécution une pratique et une culture guerrière destructive qui naquit il y a des siècles au cœur d’une religion dévoyée et excessivement instrumentalisée.

    Réellement à leur niveau, il n’y a pas de chefs, ni un cercle de prise de décision et d’orientation. C’est l’anarchie guerrière où chacun combat presque seul et se croit directement relié à l’ordre divin. La chefferie revient souvent au plus cruel et au plus déterminé.

    La doctrine inculque à l’individu un incroyable excès de confiance en soi, un excès de pouvoir et d’autonomie où il peut mettre en cause n’importe quel ordre ou décision émanant de ses supérieurs ou dans d’autres milieux proches de lui.

    La seule voie permettant de mettre un terme à cette culture de la violence est d’éliminer tous les éléments et de veiller à ce qu’il n’y en ait pas d’autres qui viennent reprendre le terrible flambeau. Cela s’avère une entreprise presque impossible à concrétiser.

    L’autres solution consiste à ne pas se focaliser à attaquer cette machine de la violence, mais à faire tarir les causes, les sources et toutes les voies qui l’alimentent. Avant qu’il ne soit militaire ou sécuritaire, le terrorisme islamiste est un problème psychologique, sociologique, philosophique, historique, politique et idéologique.

    L’énième attentat depuis janvier 2015 en France a lieu au début de l’après-midi. Le bilan est de quatre morts et d’une quinzaine de blessés.

    Il y a un viticulteur à la retraite, un client d’un supermarché, le chef-boucher du super U et le gendarme Arnaud Bertram. À rajouter l’auteur qui a péri dans cette affaire évidemment.

    L’attaque a eu lieu à Trèbes, une petite ville de 6000 habitants située dans l’Aude à près de 800 km au sud de Paris. Un homme de 25 ans s’en est pris à des automobilistes et à des CRS à Carcassonne avant de se lancer dans une prise d’otage dans un super U de Trèbes. Il a été abattu par les forces de l’ordre. L’attaque a été immédiatement revendiquée par l’État islamique.

    L’auteur de l’attentat est d’origine marocaine et il était connu de la police pour des actes de délinquance. Il s’appelait Redouane Lakdim et selon les témoins, il avait crié Allah Akbar. Il s’est dit prêt à mourir pour la Syrie. Il aurait réclamé la libération de ses frères avant de tirer sur un employé et un client de ce supermarché. Les deux victimes sont décédées sur place.

    Cette nouvelle attaque rappelle que le terrorisme est toujours là. Il peut se manifester n’importe où et à n’importe quel moment et sous des formes imprévisibles.

    Si l’État islamique est détruit presque en totalité en Irak et en Syrie, son organisation est toujours là pour se manifester à travers des attaques périodiques afin de maintenir la cadence de la terreur et alimenter leur existence politique par les larmes, le sang et la destruction de la vie des innocents.

    Dans cet attentat, il y a lieu de souligner cette histoire douloureuse et pleine d’héroïsme. Il s’agit de la mort du gendarme Arnaud Beltram. Il avait 45 ans. Il est la quatrième victime. Grièvement blessé, il a rendu l’âme le lendemain de cet attentat. Arnaud Beltram lieutenant-colonel et ancien commandant de la gendarmerie d’Avranches s’est substitué au dernier otage, une femme, que retenait le terroriste.

    L’assaillant après avoir réclamé un chargeur, avait tiré à plusieurs reprises sur Arnaud Beltram, le blessant grièvement. Les coups de feu ont déclenché l’intervention du GIGN à 14 h 30 et le terroriste a été éliminé.

    Arnaud Beltram est naturellement hissé au rang de héros. Son acte est incroyablement héroïque. Il était connu parmi ses amis et ses collègues comme un jeune officier très volontaire, très dynamique et un incontestable fonceur. Il était connu également pour son sens du devoir. Son dernier acte qui est plus qu’un devoir a été de se proposer volontairement en otage pour libérer en contrepartie une femme qui était retenue par Redouane Lakdim.

    Le plus émouvant est cet exercice de simulation d’attentat qu’il avait commandé trois mois à peine auparavant, soit en décembre 2017. C’était un exercice de simulation d’attentat qui traitait un cas d’une tuerie de masse dans un supermarché. Il a été organisé dans un supermarché à Carcassonne.

    C’était prémonitoire. Trois mois après Arnaud Beltram trouve la mort en héros dans les mêmes circonstances.

    Entre Arnaud Beltram et Redouane Lakdim, c’est l’histoire de deux mondes qui s’affrontent. Deux morts pour deux causes différentes, prenant des droites qui ne pourront jamais se croiser. Les rencontres entre ces deux lignes droites se font uniquement lors des duels, d’affrontements, de batailles en France, en Syrie, en Algérie, au Nigéria, aux USA en Espagne et dans plusieurs autres pays du globe.

    Les actes ont eu lieu dans des circonstances différentes, mais le fond est le même. Le mobile du crime institutionnalisé est le même.

    Arnaud Beltram est mort en voulant épargner la vie des autres. Redouane Lakdim est mort après avoir tué avec préméditation des innocents pour un conflit, une cause située à des milliers de kilomètres

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