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de la De la Mort à la Renaissance
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Livre électronique112 pages1 heure

de la De la Mort à la Renaissance

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À propos de ce livre électronique

Le titre le décrit si bien : c'est une mort intérieure, un mal à l'âme extrême, et plus encore, une renaissance formidable.
LangueFrançais
Date de sortie16 sept. 2022
ISBN9782897553302
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    Aperçu du livre

    de la De la Mort à la Renaissance - Daniel Bourget

    De la Mort à la Renaissance

    Daniel Bourget

    Conception de la page couverture

    Marie-Claude Hébert

    Picturegirl@bell.net

    Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur.

    © Les Éditions Première Chance

    Saint-Alexis des Monts (Québec)  J0K 1V0

    Canada

    lepchance@bell.net

    www.leseditionspremierechance.com

    Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2012

    Dépôt légal - Bibliothèque et Archives Canada, 2012

    ISBN : 978-2-924022-45-0

    ISBN EPUB : 978-2-89755-330-2

    Imprimé au Canada

    daniel b

    Daniel Bourget

    IMPORTANT : Les Éditions Première Chance ont pour cause d’aider le plus grand nombre d’auteurs potentiels à sortir de l’ombre. Ces réalisations sont possibles en réduisant les coûts de production au maximum. Avant de mettre sous presse, l’auteur vérifie le contenu, et autorise l’éditeur à publier l’œuvre. Toutefois si des erreurs persistent, Les Éditions Première Chance se dégagent de toute responsabilité et ne doivent surtout pas être comparées aux grandes maisons d’édition subventionnées. Les Éditions Première Chance se veulent un pont pour aider les nouveaux auteurs à franchir une première étape dans le domaine de l’édition. Notre mission est d’offrir un livre de la meilleure qualité possible avec très peu de ressources. L’éditeur ne peut en aucun cas être tenu responsable du contenu visuel et textuel présent dans ce livre. Par le fait même, la pensée de l’éditeur ne rejoint pas nécessairement toutes les opinions et les valeurs véhiculées par chacun de ses auteurs. Merci de votre compréhension.

    Je dédie ce livre à mes parents, famille,

    mes enfants, petits-enfants, le mouvement,

    à Portage Québec,

    aux thérapeutes de la maison de thérapie,

    à mes parrains du mouvement

    Raymond L, Raymond S,

    à mes frères et soeurs du mouvement,

    et à l'alcoolique et

    toxicomane qui s’ouvre encore.

    Merci Mon Dieu

    L’enfance

    Je me prénomme Daniel Bourget et je suis alcoolique chronique. Lorsque les médecins m’ont diagnostiqué la maladie, je les ai crus fous. Je suis le neuvième d’une famille de dix enfants : Denis, Gilles, Lise, Micheline, Pierre, Jacques, Richard, Francine, Serge et moi-même. Le plus loin de mes souvenirs remonte à l’âge de 6 ans, soit le début de la petite école. Je n’ai pas fait de maternelle. Les religieuses nous faisaient l’école et la discipline était très sévère. Moi, j’étais un enfant très renfermé et j’ai vécu avec des peurs, des craintes tout le long de mon enfance. Heureusement, j’ai eu une mère merveilleuse qui a élevé ses enfants avec un amour incroyable. Mon père, lui, était alcoolique et il était rarement à la maison. Lorsqu’il finissait de travailler, il allait en direction de la taverne et il y restait jusqu’à la fermeture. Il travaillait comme gardien sur les quais fédéraux. Il a aussi fait l’armée, 22e régiment, mais il n’a jamais voulu aller au front. Il était gardien à la base de Valcartier et au manège militaire dans sa jeunesse.

    Mes peurs et craintes ont commencé jeunes, car mon frère Pierre était très agressif sur la boisson. Il était alcoolique et il devenait fou, on n’a jamais compris pourquoi il agissait ainsi avec nous. Il venait chez nous et il criait, brisait les choses, frappait dans les murs. Il bavait mon père, c’était l’enfer. Quand la police, alertée par les voisins, venait, c’était pire. Il pensait que c’était nous qui l’appelions. Pourtant, on n’aurait jamais fait ça, car on savait ce qui se passerait; il se vengerait de nous. Quand il voyait la police, c’était fatal. Il les frappait, mais il se faisait ramasser. Il détestait tellement les policiers, c’était fou. Il n’a jamais frappé sur nous, mais il prenait le contrôle, c’était affreux. Je serrais contre moi mon petit frère Serge et l'on pleurait. Ma mère faisait tout pour le calmer, souvent en vain, car mon père embarquait et le bavait, c’était encore pire. Mes sœurs et frères avaient peur eux aussi. Quand je dis fou furieux, je n’en mets pas.

    Plus quelqu’un lui faisait face, plus il devenait fou. Sauf devant mon frère Gilles, il en avait très peur. Gilles ne pouvait pas sentir la boisson. Il a connu et vu des choses avec mon père, je crois, je ne peux pas l’affirmer, mais il avait horreur des gens agressifs sous consommation. Si l'on avait une chance de l’appeler sans que Pierre s’en rende compte, on le faisait. Il sautait dans un taxi en direction de la maison. C’était un soulagement de le voir arriver, car il le calmait, l’engueulait et le mettait dehors. Pierre partait alors en nous faisant ses excuses. Mais comme l’alcoolisme est une maladie, il revenait et recommençait. Quand il n’était pas en prison, il pouvait venir jusqu’à quatre fois semaines faire des dégâts. S’il s’était fait prendre, on avait la paix. Il écopait pour des vols stupides ou pour des voies de fait sur des policiers ou des bagarres dans les bars. Il y a passé la majeure partie de sa vie, mais les jours où il était dehors étaient de trop pour nous.

    Je l’ai détesté terriblement. J’avais 5 ou 6 ans et on en a arraché avec lui. J’ai toujours voulu qu’il y reste pour de bon, car lorsqu’il vivait en prison, on se sentait bien et en sécurité. Nous étions heureux. Quand il était dehors, je n’arrivais plus à me concentrer à l’école, j’avais peur qu’il soit chez nous. Ce n’est pas drôle pour un enfant de s’inquiéter comme ça. Déjà à cet âge, j’avais une peur intérieure affreuse. Je n’ai jamais réussi à apprendre correctement mes leçons. J’avais besoin de lunettes, mais je ne l’ai jamais dit à personne. Même les profs ne s’en sont pas aperçus. Je ne voulais pas leur dire, car maman aurait été obligée d’acheter des lunettes et comme elle n’avait pas d’argent, je ne voulais pas lui imposer. Cependant, je sais que si elle en avait eu, je les aurais eus mes lunettes.

    Alors à l’école, comme ma vision était mauvaise, les punitions ont commencé. Lorsqu’elles écrivaient au tableau, je leur disais que je ne connaissais pas ce mot ou tout simplement que je ne voulais pas le lire. Chaque jour, la sœur écrivait plus haut au tableau, il fallait donc que je garde la tête levée jusqu’à ce que je dise la phrase. Je n’ai jamais rien dit, je passais des heures la tête levée. Elles ont fait venir ma mère pour leur dire que je ne voulais pas lire et que je ne les écoutais pas. Je trouve terrible aujourd’hui qu’elles n’aient pas vu ma myopie.

    Jeune, j’ai eu un grave accident d’auto, je me suis fait frapper alors que je sortais en courant de la cour d’école. J’ai rebondi plusieurs pieds plus loin et je me suis écrasé la figure contre un poteau. J’ai eu le nez égratigné, une jambe et un bras cassés. Le pire c’est que je n’ai rien senti. Cependant, à mon réveil à l’hôpital, j’ai été en état de choc lorsque je me suis vu dans cet état. Ma mère m’avait expliqué la situation, car je ne me souvenais pas de tout, j’étais très jeune. Mon frère Denis voulait actionner l’homme, mais ma mère n’a jamais voulu, car c’était une vieille personne qui n’avait pas à se sentir coupable. Jamais ma mère n’aurait fait de mal à qui que ce soit, encore moins pour de l’argent. L’homme est venu souvent prendre des nouvelles, maman lui avait dit de ne plus s’en faire, tout était correct. Puis, il n’est plus jamais revenu.

    Mon père a perdu son emploi à cause de l’alcool. La ville l’a engagé peut-être un an après, on le voyait rarement. Il passait son temps à la taverne et la fermait presque tous les jours. Il entrait toujours ivre. Ma mère n’en pouvait plus, il la tannait toujours pour le dodo. Un homme ivre, ce n’est pas le fun alors mon petit frère, ma sœur et moi, on couchait avec elle. Comme ça, elle avait la paix. C’était donc dans le salon sur le divan qu’il dormait, ivre. Le matin, il repartait et ça recommençait.

    Maman manquait d’argent pour nous nourrir, car mon père buvait ses payes. Souvent, elle allait chez ses sœurs pour chercher de la nourriture. Tempête ou non, elle s’organisait pour nous faire manger. Je me rappelle qu’on revenait avec de petites canisses de bouffe et des cadeaux pour nous. Nous ne savions rien du fait que nous manquions d’argent et de nourriture. Un jour, ma mère s’est fâchée et elle a appelé mon frère Gilles pour lui dire d’aller attendre mon père et de lui prendre la paye, tout en lui laissant de l’argent pour ses dépenses. Tout le monde écoutait Gilles, même mon père.

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