Nora: La voleuse d’énergie - Tome II

Par José De Barros

Nora en est bien convaincue. Après avoir lutté contre ce démoniaque de Charles, ces derniers mois n’ont pas été de tout repos. Ces attaques l’ont fragilisée et affaiblie. Heureusement, sa force, elle l’a puisée auprès de James qui n’a d’yeux que pour elle. Cela lui permet maintenant de mieux maitriser sa soif de vol d’énergie. Mais combien de temps encore, pourra-t-elle tenir ?
Après tous ces affrontements menés, ils retrouvaient enfin, tous les deux, la paix sur le continent européen. Maintenant, Nora pouvait penser à elle et à son éternel amour. Le cataclysme était derrière eux. Leur ennemie n’existait plus. Leur nouvelle vie pouvait enfin démarrer.
C’était sans doute, sans compter sur un système solaire qui renferme encore bien de grands secrets.
L’énergie est partout à la fois.
Elle révèle bien des surprises.

• Langue: Français
• Éditeur: Les Éditions du Net
• Date de sortie: 15 sept. 2016
• ISBN: 9782312128399

Aperçu du livre

Première partie

La tranquillité du climat portugais constituait un élément favorable à la vie de Nora et de James.

La ville de Portimao était le refuge idéal pour reprendre une vie plus sereine et moins trépidante. Le soleil de la région leur rappelait celui de la Californie. Les palmiers et les plages leur faisait penser aux bons moments vécus sur le rivage américain.

L’ambiance de la ville y est plutôt familiale.

Il est vrai que beaucoup d’anglais et d’allemands y passent leurs vacances en masse l’été. D’ailleurs, la langue anglaise est très répandue dans les ruelles et dans les bars de nuit, mais ce sont les familles qui composent essentiellement l’ambiance.

C’était surtout l’été que Nora prenait du bon temps avec James. Ils aimaient se mêler aux étrangers en se faisaient passer pour des touristes. Cela les amusaient beaucoup et leur permettait de se faire comprendre plus facilement. Dans cette région du pays, les travailleurs portugais parlaient tous anglais couramment.

En ce mois de mai, la chaleur était particulièrement élevée. Les habitants locaux attendaient la fraîcheur du soir pour sortir et se dégourdir les jambes tandis que les premiers touristes de la saison se précipitaient l’après midi sur les belles plages de sable fin, pour bronzer.

Dans cette région, le paysage y est magnifique. Les falaises sont d’une telle beauté que le tourisme fluviale fonctionne à merveille. Les barques des pêcheurs sont transformées et aménagées, pour conduire en excursion, les touristes curieux. Les balades en mer parmi les rochers sont très appréciées et entraînent les visiteurs dans un monde de rêve.

C’est sur un de ces petits bateaux de pêcheur que Nora et James embarquèrent en plein milieu d’une belle après midi, et ce, depuis le petit port de Lagos.

***

La balade était magnifique. Le soleil reflétait sur l’eau bleutée. Nora en profita pour pencher sa tête en arrière, comme pour mieux capter les rayons lumineux, mais uniquement après s’être protégée avec l’une de ses meilleures crèmes solaires. Elle faisait toujours attention à sa beauté. Son principe de rester jeune était en permanence ancré dans son esprit. Mais cela en serait-il ainsi à jamais !

James l’observa avec tendresse. Il n’avait d’yeux que pour elle. Le skipper en devenait presque invisible.

– Tu es splendide Nora. Profites bien des rayons du soleil et capte bien son énergie. Je préfère cela plutôt que de te voir capter la mienne.

Il disait cela avec un sourire amoureux.

Nora entre-ouvrit les yeux en le regardant, pour lui faire le plus beaux des sourires. A chaque fois, elle savait l’effet que cela provoquait chez lui.

– Tu sais que j’adore ton sourire, tu me cherches là ! Disait James sur un ton amusé.

Leur complicité était évidente.

Cela amusait beaucoup le skipper qui lui aussi, lâcha un petit sourire de satisfaction.

Leur balade avait duré plus d’une heure. L’air de la mer les avait fatigués. Ils avaient passé beaucoup de temps à contempler la magnifique côte et les belles grottes qui la composent.

Le dîner du soir devait se passait dans une de ses ruelles pleine de touristes à Portimao. L’ambiance du soir correspondait à une horde de fourmis qui se préoccupait à rechercher un endroit assez économique, pour se restaurer. Nora et James se trouvaient parmi eux.

– Je ne sais pas trop ce que je pourrai manger ce soir, lança Nora. Je suis un peu barbouillée.

– Moi, la balade en bateau m’a bien ouvert l’appétit. Répliqua James d’une voix affamée.

– On pourrait se trouver un restaurant de poisson. Pour ce soir c’est ce qui passera le mieux. Tu en penses quoi mon chéri ?

James hocha la tête en guise d’acquiescement. Ils se mêlèrent de nouveau à la foule, à la recherche d’un bon restaurant de poissons.

Tous les restaurants de la grande rue étaient déjà bondés. Leur choix devait se faire assez rapidement, vu le nombre de badauds qui faisaient la même analyse qu’eux. A cette heure là, l’appétit se faisait grandement sentir.

Ils s’arrêtèrent un instant sur un mignon point de vue face à la mer, afin de réfléchir à un endroit plus calme. Avec l’obscurité de la nuit, ils ne voyaient pas la mer, mais le bruit paisible des vagues se faisait bien entendre.

Ils contemplaient simplement le bord de l’eau, où venaient s’achever les vagues.

Ils se rendirent sur un chemin piéton, le long de la plage de la Rocha. Une dizaine de brasseries, se tenaient en contrebas, directement sur la plage, le long de ce chemin.

Ils décidèrent d’y descendre.

Des escaliers en bois, étaient construits ici et là, afin de pouvoir descendre du haut de ces rochers, et accéder aux plages.

Ils marchèrent près de dix minutes puis leur choix se fit sur la brasserie « Spot 3 ». Le patron, les voyant arriver, s’adressa à eux et les installa à la terrasse, afin de leur faire profiter de l’air extérieur et du bruit des vagues.

Il faisait encore très bon dehors, à cette heure là.

Une fois à table, leur choix de commande s’arrêta sur un plat de morue au four, cuite traditionnellement, avec sa sauce aux petits oignons et son accompagnement de pommes de terre dorées.

Le patron leur recommanda un bon vin portugais, pour marier le tout.

Le début de soirée fût assez paisible malgré le monde. La vue sur la plage, depuis leur table, leur fit oublier tout le reste. Par moment, ils aimaient se retrouver en amoureux et ne penser qu’à eux. Ils en avaient bien besoin.

Les mauvais souvenirs passés avec Charles, les hantaient toujours. Ces moments de calme, passés loin des Etats-Unis, n’étaient que du bonheur supplémentaire.

Ils savouraient avec bonheur leur apéritif : un bon petit porto. Pas celui de type commercial que l’ont peut trouver dans ces magasins européens.

– A notre bonheur Nora, dit James d’un ton songeur, en soulevant son verre de porto.

Nora ne répondit pas mais le regarda avec insistance.

Puis au bout d’un instant elle lui répondit.

– Ce que je vois en nous est bien plus grand que ce que tu peux imaginer.

– Que vois tu Nora ? Nous vois-tu dans l’avenir ?

Nora ferma les yeux et lui prit la main, elle serra fort. Elle serra tellement fort que le bout de ses doigts commencèrent à rougir. James n’eu pas la force de retirer sa main. Il était comme hypnotisé. L’émotion devenait intense. Ses pensées se mélangeaient. Son esprit se troublait. Au bout d’un moment, il voyait flou. Il ne reconnaissait plus l’endroit où ils se trouvaient. Il apercevait des lumières intenses autour de lui et des voix d’hommes qui parlaient. Une forme se dessina dans son esprit, mais il ne distingua pas bien de quoi il s’agissait.

Il entendit la voix douce de Nora.

– James reconnais-tu cet endroit ?

La voix se faisait lointaine.

– Ouvre ton esprit et regarde autour de toi, dit à nouveau Nora.

James reprit après elle.

– Il me semble avoir déjà vu cet endroit. Ces gens me semblent familiers.

Nora continua de se concentrer et à utiliser son pouvoir de télépathie pour transmettre à James des visions qui étaient encore enfouies en elle.

Elle voulait lui montrer quelque chose, mais il ne fallait pas brusquer les choses.

Cela ne faisait qu’environ six mois, qu’ils étaient installés dans la région. Les atrocités vécues en Californie étaient terminées, mais la précaution était de mise.

Nora vit de la sueur couler le long des tempes de James. Elle était bien décidé à lui faire découvrir sa vision, mais il devait lui même la comprendre.

Un bruit énorme retentit dans la tête de James. C’était un serveur qui venait de faire tomber un verre par terre, dans le restaurant. Il ouvrit les yeux et sentit qu’il avait un peu mal au crâne. Une petite lueur de lumière sortit de ses yeux et vint se confondre avec la lumière du jour. Elle disparue tout-à-coup. Il prit conscience qu’il était toujours dans le restaurant avec Nora.

– Nora, je viens de voir des choses incroyables, tu as réussi à me montrer ce que tu vois dans tes visions.

– Non ce ne sont pas mes visions que tu as vu.

– Mais c’est toi qui me les a montrées, cela venait de ton esprit. C’est bien ce que j’ai compris ?

– Oui, cela venait de mon esprit, tu as un peu raison.

– Mais de quoi parles-tu, tu as bien voulu me montrer ce que tu voyais auparavant n’est ce pas ?

– C’est un peu ça, mais pas tout à fait.

Nora devint de plus en plus sérieuse mais James laissa échapper un sourire sur son visage. Il ne comprenait plus ce que Nora voulait lui faire deviner.

– Ne soit pas si secrète Nora, explique moi ce que tu as fait.

– Qu’as tu vu mon amour ?

– J’ai aperçu des lumières éblouissantes. Elles étaient si belles et si intenses qu’elles égalaient la pureté. Je ne crois pas avoir déjà vu ce genre de luminosité. Parfois, elles étaient fixes, puis parfois elles se déplaçaient comme des électrons. Cela allait très vite. Je ne me rappelle plus très bien, mais je crois qu’elles étaient d’assez grande taille. Avec la lumière éblouissante, je pouvais distinguer des visages. Il me semble qu’il s’agissait d’êtres humains.

– Continue James raconte moi !

– Je crois que ces visages m’étaient familiers. Je n’arrive pas à me souvenir où je les ai vus, mais je les connais. Il me rappelle des personnes de mon enfance.

– Oui c’est ça James continue !

– Ensuite, ces visages familiers venaient vers moi. Eux aussi avaient l’impression de me connaître. Je trouve cela incroyable. Mais impossible de me souvenir de qui il s’agit. Je n’ai même pas réussi à voir de détails sur leur personne.

– Fais un effort James, je ne vois pas aussi précisément ce que tu racontes. Essaye de me décrire les personnes qui sont autour de toi. Je t’en prie essaye.

– Nora, je sens tes mains qui me brûle la peau. Que se passe-t-il ?

Nora, avait du mal à maîtriser la situation. Elle commença à perdre le contrôle de sa température interne. Son corps chauffait. Sa peau rougissait.

Tout à coup James retira brusquement sa main qui se trouvait encore sur celle de Nora. Il avait une brûlure sur le dos de la sienne.

– Je ne comprends pas, dit Nora. Pourtant d’habitude je perçois mes visions clairement. Il se passe quelque chose d’inhabituel. Même toi, tu n’arrives pas à voir ce que c’est.

– Reprend toi ma chérie ce n’est pas grave. Je vais te demander un verre d’eau.

– Hey s’il vous plaît, pourriez-vous m’apporter un grand verre d’eau. Ma femme ne se sent pas très bien.

Le serveur très aimable se dirigea vers la cuisine et revînt précipitamment vers les amoureux.

Il tendit le verre d’eau à James qui l’approcha délicatement près des lèvres de Nora.

Elle but le verre d’eau d’un seul trait.

Nora n’arrivait toujours pas à ouvrir les yeux. Elle aussi commençait à avoir mal au crâne. La douleur s’amplifiait. James n’osa pas lui reprendre la main de peur de se brûler à nouveau. Il se demandait si Nora maîtrisait à nouveau son corps.

Il est vrai, que vu les choses vécues avec elle, il valait mieux qu’il se méfie. Ses pouvoirs énergétiques sont très puissants. Il n’osa pas imaginer ce que cela pouvait donner si elle ne pouvait plus rien contrôler.

Après toutes ces émotions, Nora eu tout de même la force de manger son bon plat de morue grillée accompagnée de ses pommes de terres salées. Même si le tout baignait dans la bonne huile d’olive, elle adorait ça.

Heureusement, que leurs discussions ne se basaient pas que sur Charles.