Surveillance sans merci
Depuis plus de sept ans que je passe la majeure partie de mon temps à suivre des femmes, je peux me flatter d’en avoir vu beaucoup, parmi les plus belles, les mieux habillées ou les plus mystérieuses. Ce sont d’ailleurs souvent les mêmes. Et pourtant, la première fois que j’ai aperçu Paola, de loin, j’ai été stupéfait par sa . que , semblait posséder une sorte de grâce… Ce matin-là, l’été commençait à s’étendre chaudement sur le village de la Côte d’Azur où elle passait ses vacances. Elle traversait la place du marché, en traînant négligemment un caddy derrière elle, mais on sentait bien qu’elle n’avait pas de courses à faire. Elle était plutôt venue là pour se mêler à la vie du village, tout en goûtant aux morceaux de fruits que lui tendaient les maraîchers.
Je l’ai suivie. Je l’ai vue éclater de rire aux plaisanteries d’un jeune Italien qui lui proposait des melons. Puis, toujours en ayant l’air de s’amuser, elle a acheté la tranche de pastèque qu’un beau garçon lui tendait. Elle a payé et s’est éloignée, tandis qu’il continuait à la suivre des yeux, jusqu’à ce qu’une mère de famille le sorte de sa rêverie en lui criant :
– Je vous demande un kilo de tomates, et j’aimerais que vous me serviez avant qu’il fasse nuit !
La truculence des gens du Sud m’amuse toujours. J’ai vu ce jeune homme s’excuser et se pencher sur le cageot de tomates, j’en ai déduit qu’ils devaient être nombreux à admirer la belle Paola, et qu’il me faudrait faire attention, plus encore que d’habitude, pour que personne ne remarque ma filature…
Et je suis servi par un physique qui n’a strictement rien de remarquable. Aucune des femmes que j’ai suivies jusqu’à présent n’a prêté la moindre attention à ma présence, elles ont toutes manifesté le même mouvement de surprise à
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