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Livre électronique94 pages52 minutes

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À propos de ce livre électronique

En quelques heures, quatre personnages voient leur vie complètement chamboulée par un événement pourtant banal. Un sujet hors du commun traité avec humour, des situations burlesques qui ne se déroulent pas comme on s’y attendrait.
LangueFrançais
Date de sortie8 nov. 2013
ISBN9782924355015
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Auteur

Daniel Laverdure

Écrire une histoire de cannibale, c'est imaginer un personnage qui dévore la vie à pleines dents au risque de, parfois, tomber sur un os. Écrire, c'est créer une recee de gâteau en espérant le partager avec le plus grand nombre de personnes possibles. Je tente de cuisiner les mots afin de produire un récit qui comblera tous les appétits. Le destin est un sandwich où les tranches de vie soutiennent nos rêves. Daniel Laverdure est un auteur jeunesse depuis très longtemps et qui habite Eastman en Estrie. Il a 50 livres de publiés.

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    BLOC - Daniel Laverdure

    1

    Le drame

    Pour la quatrième fois, Brigitte va tenter de se suicider. Eh oui, encore. Cette activité est presque une passion pour elle. Elle est littéralement fascinée par le suicide. Depuis quelques mois, c’est véritablement sa raison de vivre. Jusqu’à maintenant, elle a échoué, c’est normal, elle débute dans ce domaine. La première fois, elle a mangé des hamburgers, des pizzas, plein de poutines et autres cochonneries pendant quarante-deux jours. Elle a été très malade, mais elle n’est pas vraiment morte.

    La seconde fois, après avoir allumé son four, elle s’est mise la tête dedans ; elle a vu ça dans un film. Mais, dans le film, c’était un four au gaz propane, ça ne marche pas avec les fours électriques. Elle a eu très chaud et pendant des semaines, elle avait la moitié du visage trop cuit.

    La troisième fois, elle a engagé un tueur à gages. Il a pris l’argent de ses honoraires et il a filé en République dominicaine. Il loue une petite cabane, va à la pêche tous les jours et cultive trois bananiers. Il n’a jamais été aussi heureux. Pendant plusieurs semaines, Brigitte a attendu pour rien de se faire assassiner. C’est décevant, on ne peut plus faire confiance en personne. Le tueur n’a même pas envoyé une carte postale.

    Et finalement, aujourd’hui, elle a décidé de se noyer dans son bain. Ce n’est pas très profond, un bain, mais avec un peu de bonne volonté et en se couchant bien au fond, ça devrait faire l’affaire. Pendant que l’eau coule dans la baignoire, avec une bonne poignée de sel marin pour rendre la peau plus douce ; elle choisit l’endroit où elle déposera sa lettre d’adieu. Sur son lit, ou près du téléphone, sur la table de cuisine…

    Après d’interminables hésitations, elle s’arrête sur l’option la plus judicieuse et surtout pratique : sur le bol de toilette, après avoir baissé le couvercle du siège, évidemment. Elle préfère cet emplacement afin que la missive soit près de son cadavre. Elle veut éviter que la police cherche dans tout l’appartement et mette le désordre partout. Elle pense à tout. Elle entre maintenant dans le bain, elle semble convaincue que cette fois sera la bonne. Après un court moment de réflexion afin de s’assurer qu’elle n’a rien oublié, elle plonge la tête sous l’eau et attend.

    Au début, ce n’est pas trop difficile. Ça fait un drôle de bruit dans les oreilles, mais la température de l’eau est adéquate et c’est plutôt confortable. C’est quand l’air commence à manquer que ça devient plus contraignant. En fait, c’est au moment de l’étouffement que la noyade apparaît moins divertissante. Soudain, à travers les ondulations de l’eau, elle distingue une tache foncée au plafond, une tache qui semble se déplacer. C’est flou, elle ne voit pas bien. Trop curieuse, Brigitte émerge la tête de l’eau afin de mieux distinguer cette…

    En constatant ce que cette tache est en réalité, Brigitte ne se fait pas prier et se met aussitôt à crier en sortant de la salle de bain. Le temps de se couvrir d’une serviette, elle est maintenant dans le corridor de l’immeuble en hurlant à qui veut l’entendre :

    — Une coquerelle ! Une coquerelle !

    Une grosse coquerelle géante, répugnante et super laide !

    2

    Le mémo

    Léon est nouvellement propriétaire du bloc. Il en avait assez d’être locataire, de verser mensuellement de l’argent pour quelque chose qui ne lui appartiendrait jamais. Voilà, maintenant qu’il est l’unique propriétaire, il détient les rênes, il est responsable du bien-être de tous ses locataires, sauf les indésirables. La satisfaction de chacun de ses locataires est une priorité. C’est un peu comme une vocation, des locataires heureux font du propriétaire un homme accompli et satisfait.

    Mais, juste le mot coquerelle a fait frémir les deux tiers des résidents de l’immeuble. Le troisième tiers était allé faire des courses. Qu’il y en ait ou pas, que la coquerelle de Brigitte existe ou non ; nul besoin de vérifier. Aucune chance à prendre, il faut désinfecter. Même s’il y a une possibilité que ce soit inutile, il doit démontrer qu’il sait prendre ses responsabilités.

    Léon convoque un spécialiste qui fait rapidement le tour du bâtiment afin d’évaluer les mesures qui s’imposent. Il ne voit aucun insecte. Mais il n’en cherche pas vraiment, les cafards ne sortent qu’à la noirceur. Il se promène un peu partout et s’arrête ici et là

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