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Le héros meurt à la fin
Le héros meurt à la fin
Le héros meurt à la fin
Livre électronique63 pages45 minutes

Le héros meurt à la fin

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À propos de ce livre électronique

Voici la triste histoire de ce pauvre Hervé qui, depuis sa naissance, est si malchanceux et maladroit, qu'il ne fait qu'accumuler les échecs et les déceptions.
LangueFrançais
Date de sortie30 avr. 2020
ISBN9782898033803
Le héros meurt à la fin
Auteur

Daniel Laverdure

Écrire une histoire de cannibale, c'est imaginer un personnage qui dévore la vie à pleines dents au risque de, parfois, tomber sur un os. Écrire, c'est créer une recee de gâteau en espérant le partager avec le plus grand nombre de personnes possibles. Je tente de cuisiner les mots afin de produire un récit qui comblera tous les appétits. Le destin est un sandwich où les tranches de vie soutiennent nos rêves. Daniel Laverdure est un auteur jeunesse depuis très longtemps et qui habite Eastman en Estrie. Il a 50 livres de publiés.

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    Le héros meurt à la fin - Daniel Laverdure

    lecture !

    1

    Le début

    Oui, je sais, tu connais la fin de l’histoire et on ne fait pas comme ça d’habitude, mais les habitudes sont comme les bobettes, parfois c’est une bonne idée de les changer. De toute façon, si la fin était si importante, on ne la mettrait pas en dernier.

    Alors, cette histoire concerne un homme dont rien ne destinait à être heureux. Premièrement, il se nomme Hervé, pas facile d’être heureux avec un nom pareil. En fait, son vrai nom est Rogatien-Victor Prud’homme, je n’ai jamais compris pourquoi tout le monde l’appelle Hervé, mais c’est comme ça.

    Donc, Hervé n’est pas satisfait de son existence et il a bien raison. Pour dire la vérité, c’est depuis sa naissance que tout va mal dans sa vie. Alors qu’avant sa naissance, il n’avait pas vraiment de raisons de se plaindre. Notre héros est né un soir de tempête, le 30 février, c’est-à-dire, un mois plus tôt que la date prévue ; mais il faut quand même reconnaître à la défense d’Hervé que là où il était, il n’avait accès à aucun calendrier. De plus, ça s’est passé si rapidement qu’un peu plus et sa mère n’aurait même pas été là pour l’accouchement.

    Et comme si ce n’était pas suffisant, l’infirmière qui a pris le petit Hervé pour l’amener à la pouponnière s’est trompée d’incubateur. Elle l’a déposé dans celui d’Huguette (ce qui n’est guère mieux que Rogatien-Victor) et qui n’était pas encore née. Et comme Huguette est née près d’une semaine plus tard, Hervé a été considéré comme une personne disparue pendant au moins quatre jours. On peut bien l’admettre, le personnel hospitalier n’était plus ce qu’il est, ou ce qu’il était avant, je veux dire ce qu’il était avant d’être ce qu’il était après qui est avant de ce qu’il est maintenant. Bref, c’est mieux de ne pas être malade.

    Curieusement, ses parents commençaient à s’habituer à l’absence de leur poupon, alors, lorsqu’on l’a retrouvé, ils oubliaient souvent de s’en occuper. Il faut préciser que ses parents sont quelque peu lunatiques. Ils sont si distraits, que c’est à se demander comment ils ont réussi à faire un bébé.

    — Bonjour ! Vous êtes bien monsieur Prud’homme ?

    — Oui, il me semble.

    — Ici l’hôpital, nous avons retrouvé votre bébé !

    — Mon bébé ! À l’hôpital ! Est-ce qu’il est malade ?

    — Euh… non… il va bien. Il faudrait venir le chercher, maintenant.

    — Ah, désolé, je ne peux pas utiliser ma voiture, j’ai encore perdu mon permis de conduire. Mais j’ai toujours mon épouse, je vous la passe.

    — Très bien, j’attends.

    — Oui, allô, je suis l’épouse.

    — Bonjour, pouvez-vous venir chercher votre bébé ?

    — Comment ? Un bébé ! Pour moi ? Comme c’est gentil, j’arrive tout de suite.

    En tant que bébé, en plus d’être maladroit et ignorant comme tous les autres bébés, il devait faire face à des parents dangereux. Régulièrement, ils l’oublient au restaurant, au guichet automatique, au lave-auto et même chez le vétérinaire. D’ailleurs, c’est assez troublant si on tient compte du fait qu’ils n’ont aucun animal.

    Il arrive à l’occasion que son père lui donne à manger quelques minutes après que sa mère l’ait fait. Mais Hervé ne risque pas de devenir obèse pour autant puisqu’en général, ils oublient de le nourrir le lendemain. Ses parents sont tous les deux des scientifiques si obsédés par leurs recherches, qu’ils sont continuellement concentrés sur leur travail et leurs expériences. Bébé Hervé a vite appris qu’il lui était inutile de pleurer, puisque ses parents ne s’en rendaient pas compte, obnubilés par leurs tâches dans leur laboratoire. Ainsi, il est, petit à petit, devenu très autonome. Il avait à peine cinq mois quand il a commencé à changer lui-même ses couches.

    Un jour, ses parents l’ont déposé sur une jolie couverture étendue sur le gazon de la cour arrière afin qu’il profite du beau temps. Ils avaient même pris soin de l’entourer

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