De l'Ombre à la Lumière
Par Dan de la Loire
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À propos de ce livre électronique
Mots malins, cantilènes clandestines, motets d’une contrée égarée qui refusent de mourir dans les cœurs.
L’auteur raconte tout, ou presque tout (faut pas déconner !), ce qu’il peut révéler (provisoirement) !
Il accomplit un parcours dangereux et téméraire dans le labyrinthe des souvenirs.
Il ose même l’impossible, héritage privé des élites (oui, mais elles se délitent), s’immiscer dans les domaines abstrus du social, du politique ! Si ! Peut-être Satan l’a expédié pour une mission sensible et secrète ? Passionné, enthousiaste, engagé !
L’écriture ébrèche le beau miroir des apparences trompeuses et expose une paradoxale réalité, celle de l’invisible. Elle est peut-être excessive parfois. Alors le risque de retourner contre lui tous les flingues et les griefs des bonnes âmes percutent son corps concassé et son cœur conscient.
Mais corps et cœur sont immunisés grâce aux philtres magiques de la Pythie attentionnée. Ha ! Ha ! Aussi, l’ironie acidulée mute en une tendresse douce et bienveillante.
Nous sourions et vous sourions !
A bientôt autour du Verre de l’Amitié !
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Aperçu du livre
De l'Ombre à la Lumière - Dan de la Loire
De l’Ombre à la Lumière
Dan de la Loire
De l’Ombre à la Lumière
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2017
ISBN : 978-2-312-05659-3
Préface
Cette histoire formidable est agrégée à un temps amphigourique d’une vie, début des années nonante (Quatre-vingt-dix), là où le terme et le renouveau se carambolent, s’accordent dans un tourbillonnement de mésaventures turbulentes et d’aventures prodigieuses.
En un temps où quelque chose s’est volatilisé. Où du rêve survinrent de la nuit, au hasard de leurs vagabondages mystérieux les épreuves sévères, les cascatelles de baffes et de claques avec leurs conséquences corruptrices. Encore aujourd’hui les poinçons brûlants des fers rougis par les flammes des galeries souterraines nous transmettent à mes copines, à mes potes et à bibi, leurs séquelles avec une violence offensante sur des êtres qui ni ne vacillent ni n’en redoutent plus les atteintes.
Nous avons côtoyé souvent l’enchanteur des pleurs, des larmes et de la désolation.
Claquemurés encore vivants par de colossales clôtures rouillées sur lesquelles de monumentaux gonds grinçants résonnaient et nous ensevelissaient.
Êtres boursouflés et dégingandés, nous en avons vu défiler des dégaines hallucinantes et des silhouettes géantes et horrifiantes.
En ce temps-là, l’évasion tant espérée de ces catacombes empestées n’était ni envisageable, ni réalisable, non plus acceptable.
Des mois, des années seront nécessaires pour que ces êtres singuliers se reconstruisent.
Du fond des entrailles de la terre, nous nous sommes, avec grande régularité, agenouillés sur les ténébreuses terres fangeuses qui jamais ne concèdent un minuscule répit à tous leurs hôtes éphémères.
Dans ce monde de silences et de douleurs jamais interrompus, nous rampions souvent dans ces boyaux étroits et sombres, où même la lumière était toujours très faible, comme s’il fallait l’empêcher d’investir ces lieux d’effrois et d’épouvantes.
Nous sommes pressés de voir arriver la mort avec ses cartons d’arrêtés déjà distribués.
Sillonner de telles contrées, résignés face aux cauchemars qui obsèdent longtemps après le séjour devrait être décrété obligatoire à la foultitude des beaux parleurs (et des moches aussi !) indispensables commentateurs et autres conseilleurs, conviés au bastringue heureux de la vie. Cette bastide des bas-fonds, taciturne, sombre et dégradante, agglomérée à la ville au-dessus de nos têtes, de nos dégaines saturées d’ecchymoses, nous a pourtant cachés, mais surtout claustrés très longtemps, une éternité sur ses sols poisseux.
Nous avions continuellement des gueules de galibots gobés par les tranchées souterraines. Mais pas de bonnes mines, des gueules pitoyablement minées.
Á cette époque nous sommes comme des ruminants qui s’obstinent à absorber le présent qui décampe sans pause. Conscients cependant qu’en d’autres lieux, endurant d’autres situations, ensevelis dans d’autres galeries sans issues, des femmes, des enfants, des hommes souffrent, subissent, supportent, espèrent.
Dans les flancs croupissants de cette terre qui nous accueille, qui nous espère peut-être, haletant comme des bêtes de somme, les gueules pâles, les pieds ankylosés, les mains froides entamées de longues et profondes balafres, les dos voûtés, les voix caverneuses et brisées, nous nous sourions, et nous efforçons de vous sourire !
Convaincus (en un seul mot, merci !) dans un silence syncopé que nous parvenons au terminus de notre odyssée, nous savons, avec certitude, que nos efforts demeureront pendus sur ces abruptes parois ruisselantes et froides, déportés par des intrigantes griffes acérées. Mais nous sommes vivants !
Alors ? Écrire, diversion ? Valve salvatrice ? Oser publier et diffuser, prouesse courtisane et présomptueuse ? Vendetta certaine et capitale ? Nécessité d’exprimer, de dialoguer ! Témoignage affirmativement ! L’auteur mollit, il flanche !
« Il est des temps où l’on ne doit dépenser le mépris qu’avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux ! »
CHATEAUBRIAND
Penseur – Songeur
Délesté des hésitations démesurées et des émois qui d’ordinaire possèdent ma main, je ne suis plus otage de ce fruste panachage de lassitude têtue et de désespérance tenace qui m’enferme parfois dans une pesante indolence où je subis, le geste révoqué, le regard prospectant l’invisible, impuissant à me fixer à la corde suspendue au-dessus du magma bouillonnant de mes pensées.
Tout ce que je conçois et réalise brille d’une clarté ensoleillée. Sont-ce des scènes à composer par la pensée ? Que nenni ! Je pénètre au cœur d’un décorum jovial où lettres et mots s’harmonisent très naturellement en un bel ordonnancement étonnant ! La représentation accomplie courtise l’imagination jubilatoire qui bichonne une conscience réconfortée.
L’ouvrage s’est arrangé à mon insu, dans des miscellanées d’antique et de moderne.
Ma main agile, fugitive, incontrôlable, qui griffonne fiévreusement, se borne à veiller en une représentation fidèle.
Totalement aventuré et propulsé au cœur de l’impénétrabilité de mon antre, le temps dévolu à une existence calculée, minutée, abolit implacablement toutes les habitudes intruses.
Transporté d’emblée au cœur de ma cour des miracles, la cohésion d’une très haute tâche quasi obsessionnelle réordonne tout le registre dans une rigueur florissante. Et cet émerveillement ressuscite l’essor de mes pensées authentifiées.
Alors commence une période contingente. Elle persiste, résiste, quelques mois pour le présent ouvrage. J’écrivaillonne et je suis ravi !
Le temps de ma jeunesse rapplique par souffles qui m’absorbent avec une étrange exaltation. Évaluations de ce temps dont pourtant je confesse la carence. Sans amertume pourtant je réveille les moments égarés et le vain emploi fait par moi de ces années esquivées.
Je songe aux rencontres essentielles toutes ratées et parfois même offensées, par égarement ou par fatigue.
Mais, j’en suis absolument convaincu, qu’à cette époque, je n’étais pas adapté pour m’engager dans une exhortation de satisfactions promptes. La vraie vérité m’offre d’incomparables originaux pour mes personnages réels. Je me suis obstiné à soutenir sur cette odyssée une attention lucide, avec une équitable sévérité qui doit quelque chose à un ressentiment tout de même assez contenu et avec une authenticité pour une critique que d’ores et déjà, les copines, les copains, les amies, les amis et bibi acceptons et encourageons.
Ma sensibilité qui me relie à une introspection dans les travers des autres, pourrait apparaître lâche, si ceux-là même que l’aventure égratigne quelque peu ne pouvaient pas autoriser et s’autoriser à une élucubration ressemblante.
Les chamailleries, les dissensions, les cris, les emportements, les colères, les coups de gueules me semblent bruire de toutes les divisions de nos puériles controverses résistantes !
Je reconnais, allez ! Je supporte la mémoire de mes multiples exigences parfois extravagantes, aussi de mes déclamatoires exaspérations !
J’agrège une telle disposition aux exhalaisons et aux cliquetis de la coulisse, avant le lever de rideau, quand la banale impertinente qui va devenir Reine chavire dans un personnage, défaillante face aux fabuleuses supplications qui n’obtiennent plus d’elle que l’effet vague d’un banal automatisme somnambulique !
Voilà ! Le rideau est levé ! J’ondoie avec une grâce désordonnée de mouvements, étourdissante entre les goulets suintants et gigantesques qui me conduisent nulle part.
Cette zone ténébreuse, mais quel âge peut-elle bien avoir ? Dilemme ! Seules les foucades indémontrables d’une léthargie peuvent en composer autant d’éléments fantastiques.
L’inexploré, créature endiablée, séduisante et invisible m’houspille. Ses détours dissimulent dans ses entrailles secrètes une absolue panique, telle une lourdaude propagation de la peur, à l’instant où un rude couloir nous projette sur le diable ébouriffé.
Il me semble soudainement, clandestinement, discerner un bruit éthéré, un soupir. Est-il concevable que quelque chose puisse encore se déplacer dans cette ambiance bouleversée, dans ces parages hors du temps ?
D’indiscrètes gouttelettes d’une sueur tiède s’abandonnent de mon front. Mes paupières cillent dans un mouvement immodéré. Seuls les martèlements spasmodiques de mon cœur sont discernables.
Un encellulé se redresse dans une imposante encoignure décrépie, ténébreuse et abandonnée. Des saillies ogresses le protègent, alignées à perte de vue. Rencontre irrationnelle. Présence passionnelle. Folle apparition. Au pied de marches granitiques et polies par les eaux glacées, je demeure statufié, consacré à dissiper mes hésitations et mes peurs.
L’existence semble immobilisée. Les siècles ont contourné ce coin, paralysé en son éternité. Tout semble échafaudé d’os et de sang.
Cent, mille raisonnements abracadabrants emboutissent et ridiculisent ma raison. Il faut traverser ce goulot énorme et ténébreux. Une crainte terrorisante bouleverse tous les mouvements de mes membres sclérosés. Cet endroit doit être l’œuvre d’un concepteur fou !
Ai-je tort de cogiter et de songer ainsi ? Suis-je encore un peu conscient ? Trop de maléfiques supplices ont composé une insensibilité pour moi-même, pour une élevée attention à mes congénères et tout ce qui m’environne. C’est trop tard ? Rien ne va changer ? Rien ne se peut modifier ?
Vous n’avez peut-être pas tort, chers amis Lectrices et Lecteurs. La vie continue. Superflue la prétention de se hasarder, de braver l’ordre en marche ?
Enfin, permettez-moi, au moins, de douter, mais alors très vigoureusement, de ce mot « ordre ».
À Celles et Ceux qui se sont égarés
Chavirés, radicalement embrouillés dans les périphéries d’une désolation. Animaux disparus sans colliers. Puis ont coudoyé des êtres blêmes, déformés, ont expérimenté la barbare altération des esprits et des corps. Nous sommes celles et ceux – là ! Et puis, visages trop pâles, ont étreint un cercle enchanté de femmes et d’hommes classifiés perdus, irrécupérables.
Et pourtant n’ont pas renoncé, n’ont jamais abandonné l’effort et l’espoir. Un peu innocents et énormément besogneux, par la sueur abondante et le sang répandu de leurs carcasses toutes désarticulées, ont réussi à consigner d’une pierre d’or une date sur la traversée de leurs existences.
Que de privations pour effleurer une destinée un peu moins désolante !
Isolement absolu, souffrances sans rémission, solitude partagée, acharnement pour une survie aléatoire, pour sœurs et frères de galère. Oh l’idée de renoncer nous a bien souvent parcouru la tête. Qu’il fut aiguillonnant de se laisser enlever par les complaintes fallacieuses des sirènes d’outre-tombe !
Á nous Monsieur de Chateaubriand !
Alors la tentation cruciale s’engage, nerfs et viscères cramponnés, ligaturés.
Tel le géant herculéen, nous avons dépité le monstre ! Maîtrisé le quadrige ! Se substituent alors à toutes les frustrations épuisantes, à l’humiliation consommée, aux frayeurs curarisantes, les choses simples avec leur flanc consolateur, réactivant une alliance magistrale de pudeur, de circonspection, de fierté !
Nous sommes pour un instant libérés du pénitencier souterrain qui expectorait son venin abêtissant, tranchant, acéré, que rien ne pouvait stopper. Instantanément nous séjournons sur le mode muet.
Délivrés des pénombres ténébreuses, ne communiquons que par des regards ébahis qui, seuls, soutiennent des sons mystérieux.
Haletants, ivres de sommeil et d’anxiété, grisés par une paix qui dresse sur un trône ses bouquets lumineux, nous entrouvrons de pesants rideaux de pierre, dans le silence abasourdissant de ces lieux sinistres. Sans ligne de démarcation les tréfonds sombres de la terre funeste rallient le ciel éblouissant. Respirations oppressées. Cœurs sous tension maximale. Membres paralysés.
Que ce premier rapport avec le monde des vivants a bien du mal à s’établir !
Embrouillés enchaînements, comme le présent qui vous est exposé !
Nous nous infiltrons résolument au cœur de l’espérance ! L’espérance, c’est nous !
« La sincérité implore une lumière ! Mille excuses pour les pincés de là où vous voulez »
Cette vérité ! La vérité ! Peut-être offusquera-t-elle les pratiquantes raffinées, attentionnés et précieux personnages qui, apaisés entre deux imprécations rhétoriques, rituelles et ressassées, conçoivent des jugements sur les autres ! Mais, elles devraient, c’est ce que nous suggérons très modestement et humblement, méditer sur ces paroles retransmises dans Le Livre : « Qui es-tu pour juger ? ». Devraient, de temps en temps, penser à elles, aux autres, à l’amour, à la sexualité, se découvrir tôt ensorcelées, et pratiquer peut-être, ou véritablement, un utile et nécessaire embrasement !
La vérité ! Elle lustrera les crânes dégarnis des intermédiaires, experts en toutes variétés, bardes à l’occasion du chichon, également des dopes dopantes et séduisantes, friands de bourses (Là nous causons finances, tout de même ! Quoi que !), décideurs de tout et de rien, publicitaires et communicants, formats étalés in-8°. Stop là, Messieurs, nous ne consommons pas le même fourrage ! Ceci est dit, voilà c’est fait !
À part ça, et bien je cogite. Combien êtes-vous téméraires à avoir atteint cette ligne ? Quelques dizaines ? Cent ? Mille ? Non, je suis trop ambitieux.
Bon, j’en suis conscient, la folie des grandeurs m’habite, même celle des insignifiances ! Et pourtant j’insiste. Pour vous, les résistants, je persiste, sans simagrées, entre alliés. Cramponnez-vous !
Enflammé souvent, fou à lier des fois, fou allié aussi, enthousiaste, rustique un peu, émancipateur. Lorgnant une dilatation cérébrale présentable, je me rassérène, contemple le panorama. Les cloches bourdonnent.
Apparitions explosives ! Comme déjà dit, j’écris pour exposer un témoignage. Aussi pour cicatriser une disgrâce profonde et tuante. Pour endiguer quelque chose !
Alors, dilemme ! Convient-il d’en finir, projeter que tout est déjà consommé et se retirer de cette scène ? Ou continuer et persister dans le chemin très étroit de la rédemption ? Sauts d’outre-tombe. Regards mélancoliques et paniqués sur ma dégringolade d’un piédestal instable, sur une mort substituée à une vie déchaînée et chagrine.
Apartés avec mon spectre ! Je fouille entre les embrasures maintenues libres par les barreaux, inventant la route si, dès l’origine, j’étais arrivé autre part, autre, autrement. Entretiens noctambules qui alimentent l’imagination des jours.
Ce monde apparaît comme un aérolithe épais, bourbeux, aveugle et sourd.
Mais, sincèrement, je demeure convaincu que si j’outrepasse cette affliction, mon aventure peut et doit subsister ! Retournements endiablés, imparables et interminables !
Cauchemars effroyables et prémonitoires !
Libelle pour une géhenne ? Ou éloge pour un olympe abordable et salutaire ? Au passage, on peut prévoir et même aussi souhaiter que je terminasse en asile psychiatrique ! Bof, cette hypothèse n’est pas dramatique, j’en ai été pensionnaire. Beaucoup de personnes sympas dans ces institutions, soignants et patients. D’ailleurs les deux catégories sont patientes. Chacune et chacun avec ses misères, plus ou moins handicapantes. En ces lieux, au moins, sommes-nous plus ou moins conscients de notre état de santé ! Peut-être pas le cas de tout le monde de l’extérieur ?
Tenez, le caïman sympa qui cavale dans ma tête me glisse à l’oreille (Vachement balaise !), qu’il convient de continuer mon vol, impuissant pour l’instant à convaincre, au cœur d’un silence qui se faufile, taquin, entre les criards fracas d’une étrange cascade !
« La force est la reine du monde, et non pas l’opinion ! Mais l’opinion est celle qui use la force »
PASCAL
Société !
Vers une troisième guerre mondiale ?
L’histoire, notre histoire, est rebelle et tenace ! Après chaque effondrement de régimes politiques correspondent des périodes de désordres à violences croissantes, ainsi que des querelles et des conflits tyranniques et ravageurs.
Collatéralement, les difficultés, les conflits et les crises économiques aboutissent toujours à des confrontations guerrières, lesquelles permettent à certains états puissants de solder leurs comptes négatifs et nauséabonds, parvenant à s’engager dans de nouvelles périodes de progrès.
Progrès mon cul ! Oh, pas bien çà ! C’est parti tout seul, comme un prout ! Bah, nous nous en remettrons ! On alors, faut éteindre nos télés !
Souvenons-nous ! Après la guerre de 39-45, les États-Unis, nos sauveurs avec nos Camarades Russes, se sont sortis d’une période économique et sociale très délicate.
Le Système Monétaire International leur a permis de combler leurs nombreux déficits. Ils vont vaincre, convaincre, imposer tout à tout le monde, diriger le monde, contrôlant partout, arbitrant tout, à leur convenance.
L’OTAN devenait alors quasi inutile
