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L'infinie dialectique: Ou l'avocat du diable et la survie de l'espèce
L'infinie dialectique: Ou l'avocat du diable et la survie de l'espèce
L'infinie dialectique: Ou l'avocat du diable et la survie de l'espèce
Livre électronique108 pages1 heure

L'infinie dialectique: Ou l'avocat du diable et la survie de l'espèce

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À propos de ce livre électronique

Côtoyer l’absurde pour atteindre la vérité

Qui n’a jamais utilisé d’arguments spécieux pour le seul plaisir de discourir ? Qui n’a jamais défendu un point de vue contradictoire pour le seul plaisir de discuter ?

Qui n’est jamais tombé sur une conversation ridicule d’où surgissaient des vérités ridiculement vraies ?

Les personnages de L’infinie dialectique ou l'avocat du diable et la survie de l'espèce se font, tour à tour, chantres de la morale, avocats du diable ou simples spectateurs, et n’hésitent pas à côtoyer l’absurde pour atteindre leur vérité.

Essai inédit sur la dialectique

EXTRAIT

COUSIN ALPHONSE. — Et le printemps ?
COUSIN HECTOR. — Le printemps n’est qu’une saison pour les jardiniers du dimanche. Un bon jardinier n’a besoin que de deux saisons.
COUSIN ALPHONSE. — Qu’en savez-vous ?
COUSIN HECTOR. — Vous n’en savez pas le contraire ? !
COUSIN ALPHONSE. — C’est vrai, mais…
COUSIN HECTOR. — Alors, croyez-moi sur parole !

A PROPOS DE L’AUTEUR

Journaliste-pigiste, Anne-Lise Marie Sainte est née le 7 mai 1984 en région parisienne.
LangueFrançais
Date de sortie21 janv. 2016
ISBN9782367230245
L'infinie dialectique: Ou l'avocat du diable et la survie de l'espèce

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    Aperçu du livre

    L'infinie dialectique - Anne-Lise Marie Sainte

    L'infinie dialectique ou l'avocat du diable et la survie de l'espèce - Anne-Lise Marie Sainte - ManifesteLe texte vivant

    Sommaire

    Dialogue n°1

    Dialogue n°2

    Dialogue n°3

    Dialogue n°4

    Dialogue n°5

    Dialogue n°6

    Dialogue n°7

    Dialogue n°8

    Dialogue n°9

    Dialogue n°10

    Dialogue n°11

    Dialogue n°12

    Dialogue n°13

    Dialogue n°14

    Dialogue n°15

    Dialogue n°16

    Dialogue n°1

    COUSIN ALPHONSE. — Et le printemps ?

    COUSIN HECTOR. — Le printemps n’est qu’une saison pour les jardiniers du dimanche. Un bon jardinier n’a besoin que de deux saisons.

    COUSIN ALPHONSE. — Qu’en savez-vous ?

    COUSIN HECTOR. — Vous n’en savez pas le contraire ? !

    COUSIN ALPHONSE. — C’est vrai, mais…

    COUSIN HECTOR. — Alors, croyez-moi sur parole !

    COUSIN ALPHONSE. — Pourquoi ferais-je cela ?

    COUSIN HECTOR. — Parce que, je vous le dis. Vous n’êtes pas obligé d’être sûr que je vous dise la vérité. Restez dans le doute si cela vous convient ! Pourquoi diable, me posez-vous des questions si c’est pour mettre en doute mes propos ?

    COUSIN ALPHONSE. — Vous n’avez pas changé, mon cher cousin. Je viens vous voir pour parler du temps et voilà que vous dissertez, sur je ne sais quelle croyance.

    COUSIN HECTOR. — Allez dire cela à Moïse ! Il part faire quelques prévisions météorologiques, pour l’époque, c’est ce qu’il y avait de mieux et il revient bien avec des tas de croyances pour tout le monde. Je ne suis pas Dieu, c’est vrai, mais comme vous l’avez justement souligné, je suis votre cousin et à ce titre, je vaux bien mieux.

    COUSIN ALPHONSE. — Si vous le dîtes.

    COUSIN HECTOR. — Vous en doutez ?

    COUSIN ALPHONSE. — Je ne doute pas que vous n’êtes pas Dieu.

    COUSIN HECTOR. — Laissez-moi vous ôter d’un autre doute, l’été et l’hiver sont bien les deux seules vraies saisons qui existent.

    COUSIN ALPHONSE. — Je vous remercie d’être venu au terme de cette conversation.

    COUSIN HECTOR. — C’est vous qui y mettez un terme !

    COUSIN ALPHONSE. — Pas du tout. Je ne vois pas ce que je peux ajouter après que vous m’avez déjà apporté une réponse sans équivoque. L’automne et le printemps n’existent pas.

    COUSIN HECTOR. — Bien sûr, qu’ils existent.

    COUSIN ALPHONSE. — Vous venez de dire que non.

    COUSIN HECTOR. — À aucun moment, je n’ai dit cela.

    COUSIN ALPHONSE. — Mais si, vous l’avez dit ! Le printemps et l’automne ont été inventés pour les jardiniers du dimanche. Vous l’avez dit !

    COUSIN HECTOR. — Oui, c’est ce que j’ai dit, mais je n’ai pas dit qu’elles n’existaient pas. Elles existent puisqu’on les a inventées pour les jardiniers.

    COUSIN ALPHONSE. — Vous avez dit que l’été et l’hiver étaient bien les deux seules vraies saisons qui existaient.

    COUSIN HECTOR. — Oui, les deux autres sont fausses.

    COUSIN ALPHONSE. — Fausses ?

    COUSIN HECTOR. — Oui. Fausses et sans intérêt. À ce titre, elles ne valent rien. On pourrait presque dire qu’elles n’existent pas, mais elles existent puisqu’on les a inventées. L’existence n’a jamais prouvé l’intérêt de quoique ce soit. Elles ne servent à rien et à personne, sauf à morceler encore plus le temps. Les choses peuvent exister et être inutiles ou fausses. La preuve… Les mauvais raisonnements existent pourtant ils sont faux.

    COUSIN ALPHONSE. — Pourquoi vouloir morceler le temps ?

    COUSIN HECTOR. — Pour des tas de raisons. Pour des tas de raisons. Prenons un thé voulez-vous ?

    COUSIN ALPHONSE. — Permettez-moi de revenir en arrière. Donc le printemps n’est pas sans intérêt puisqu’il morcelle le temps ?

    COUSIN HECTOR. — Il est sans intérêt parce qu’il morcelle un temps qui est forcément faux. Regardez, quand bien même le printemps servirait à morceler le temps. À quoi cela servirait-il de morceler le temps ? Nous y revenons donc. Buvez !

    COUSIN ALPHONSE. — À quoi cela sert-il ?

    COUSIN HECTOR. — Qu’en pensez-vous, mon cher cousin ?

    COUSIN ALPHONSE. — Je n’en sais trop rien. J’imagine que nous morcelons le temps pour savoir où il en est.

    COUSIN HECTOR. — Où il en est de quoi ?

    COUSIN ALPHONSE. — Pardon ?

    COUSIN HECTOR. — Où voulez-vous qu’il en soit ?

    COUSIN ALPHONSE. — Ce que je voulais dire, c’est que le temps est morcelé par les quatre saisons, une année, douze mois, les heures, les secondes. Je n’y peux rien. L’homme morcelle le temps pour avoir l’impression de le contrôler probablement.

    COUSIN HECTOR. — Entendre des conneries pareilles. L’homme morcelle le temps pour mieux le contrôler. Votre explication est vaine et repose sur de la poésie. Le temps, on nous l’impose mais personne ne l’a jamais vu.

    COUSIN ALPHONSE. — Comme Dieu… ?

    COUSIN HECTOR. — Non, personne n’impose Dieu à personne, et des tas de personnes pensent l’avoir déjà vu.

    COUSIN ALPHONSE. — Et j’ai déjà vu le printemps, dit-il avec assurance

    COUSIN HECTOR. — Non, vous n’avez jamais vu le printemps puisque le printemps a été inventé pour que l’hiver ne soit pas trop long et que l’été ne soit jamais fade. C’est l’hiver que vous avez cru voir.

    COUSIN ALPHONSE. — L’hiver a été inventé comme le printemps et l’automne, mais bien avant voilà tout !

    COUSIN HECTOR. — Non, l’hiver n’a pas été inventé. Il a toujours été. On a inventé le printemps pour mieux faire exister l’hiver. Parce que l’hiver, il n’y a plus rien et que l’été, il y a tout. L’homme aime les débuts, les progrès, les naissances alors il a fait le printemps. C’est l’humanisation des saisons si bien que la dualité du printemps c’est l’automne, la déchéance de la nature, de voir mourir les feuilles. Voilà comment l’hiver existe, quand on a vu les feuilles mourir en automne et pas quand elles sont déjà mortes en hiver. L’hiver comme la mort n’existe que parce qu’il y a la vie. Pour comprendre l’hiver et l’été, on a créé le printemps et pour humaniser le printemps on a créé l’automne, mais l’hiver et l’été sont les seules vraies saisons sur lesquelles l’homme puisse vraiment compter.

    COUSIN ALPHONSE. — On peut compter sur

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