En 2006 paraît chez Hortus le premier récital soliste d’un claviériste de vingt ans qui propose, au travers du Livre d’Andreas Bach (recueil compilé par le frère aîné de Johann Sebastian), un tour de l’Europe musicale baroque, à l’orgue et au clavecin. Quelques années plus tard, les affinités du jeune homme avec le Cantor lui valent d’enregistrer, pour Alpha, trois disques dédiés à sa musique. Mais ce sont les micros d’Harmonia Mundi qui vont immortaliser la folle aventure d’une intégrale.
Après mon premier disque pour Alpha, les sonates en trio pour orgue, l’idée s’est vite dessinée d’une intégrale de la musique pour clavier éditée de Bach. Deux volumes ont parumême si le projet apparaissait complètement fou, les choses n’ont pas traîné à se mettre en place. On m’a demandé si je pouvais travailler vite; j’ai répondu oui, ayant tout le répertoire dans les doigts ou presque. J’ai choisi de collaborer avec Alban Moraud, ingénieur du son que je connaissais déjà. La cadence rapide, le nombre réduit de prises lors des premières sessions autorisaient la spontanéité que nous recherchions lui et moi. J’entendais enfin un résultat libéré d’une trop forte directivité, où je me reconnaissais.