1830 ▶ Berlioz: Symphonie fantastique.
Débarqué à Paris de son Dauphiné natal au début des années 1820, Berlioz fut un des musiciens les plus influents de son temps, par son activité de compositeur autant que par celle de critique, qu’il exerce en particulier dans le Journal des débats. L’échec de Benvenuto Cellini à la salle Le Peletier en 1838 lui ferme les portes de l’Opéra, où il ne parviendra pas à faire représenter ses monumentaux Troyens. Mais sa Symphonie fantastique, créée dans la salle du Conservatoire, lui avait ouvert les portes de la gloire dès 1830. Sous-titrée « Episode de la vie d’un Artiste », l’œuvre est considérée comme le manifeste du romantisme musical français, au même titre que Les Massacres de Scio de Delacroix pour la peinture, ou Hernani d’Hugo pour le théâtre, datant de la même époque.
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A écouter: Philharmonia Orchestra, André Cluytens. Nos Indispensables, 1958.
PLAGE 10 DE NOTRE CD
1831 ▶ Meyerbeer: Robert le Diable.
C’est un Allemand qui offre au genre typiquement français du grand opéra ses lettres de noblesse, à la suite des premières tentatives que sont d’Auber (1828) et de Rossini (1829). Né près de Berlin en 1791, Meyerbeer s’installe à Paris en 1825, après une carrière déjà glorieuse dans son pays natal et en Italie. Sur un livret du prolifique Scribe, rencontre à sa création un succès phénoménal auprès du public de la salle Le Peletier, conquis par les charmes gothiques de ce récit légendaire et fantastique, dont les cinq actes enflamment l’imagination (1836), (1849), (1865), outre quelques incursions à l’Opéra-Comique ( en 1854, en 1859) qui achèvent de faire de Meyerbeer une personnalité centrale de la vie musicale parisienne.