La reconquête du Tombeau d’Émile Verhaeren: Nouveau fragment de La Maye - Tome II
Par Jacques Darras
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À propos de ce livre électronique
Ce poème dialogué et théâtralisé, conçu comme un « mock epic » fera partie de Les petits affluents de la Maye. La Maye Tome II (nouvelle version). Il est illustré de deux gouaches originales de l’auteur.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1939 dans le Ponthieu près de la Manche, Jacques Darras compose depuis 1988 un long poème en 8 chants, La Maye. Il a créé à Amiens en 1978 la revue in’hui (70 numéros), dont est paru en 2008 un avatar Inuits dans la Jungle (nos 1 et 2). Il est professeur émérite de l’Université de Picardie où il a enseigné la poésie anglo-américaine. Il a traduit Walt Whitman (Grasset, Cahiers Rouges / NRF, Poésie Gallimard), Malcolm Lowry (Grasset, Cahiers Rouges et Folio Denoël), Ezra Pound (collectif, Flammarion), Samuel Taylor Coleridge (NRF Poésie, Gallimard, 2007), William Carlos Williams (Gallimard / La Pléïade, à paraître), Ted Hughes (Gallimard, Du monde entier, 2009) ainsi que de nombreux poètes britanniques et américains contemporains. Il est l’auteur de plusieurs essais dont Nous sommes tous des romantiques allemands. De Dante à Whitman en passant par Iena (Calmann-Lévy, 2005) ; Nous ne sommes pas faits pour la mort (Stock, mars 2006). Il a été le premier Français invité par la BBC à prononcer les Reith Lectures, à l’occasion de la célébration du bicentenaire de la Révolution française (1989). Il a reçu le Prix Apollinaire en 2004 et le Grand Prix de Poésie de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre, en 2006.
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Aperçu du livre
La reconquête du Tombeau d’Émile Verhaeren - Jacques Darras
LA RECONQUÊTE DU TOMBEAU D’ÉMILE VERHAEREN
Le très grand poète flamand Émile Verhaeren écrivit ses poèmes en français. Exclusivement. Le pourrait-il ? Le voudrait-il encore ? Son tombeau et son musée sont à Saint-Amand en Flandre, son village natal au bord de l’Escaut. Imaginons — c’est imaginable ! — que l’Europe décide de faire de sa bi-nationalité poétique un modèle, un symbole. Imaginons que l’opération soit conduite sous forme d’une expédition fluviale officielle au départ de Bruxelles. Qu’une « nef des fous » inaugure un voyage commémoratif annuel jusqu’à ce bloc de marbre noir où gît l’auguste dépouille d’Émile. Imaginons que l’histoire de l’Europe religieuse et laïque occidentale tout entière soit invoquée dans cette nouvelle croisade ! Imaginons, ah ! oui, imaginons le dessin coloré, rythmé, dansé de cette bande carnavalesque masquée ! Car nous sommes tous masqués, depuis le temps qu’on nous masque la fin. Car nous dansons tous en traduction sur l’Escaut, sur l’écho du plancher des langues. Car nous habitons un sol liquide fluctuant où nos drapeaux ne flottent qu’entre deux eaux. Qu’entre deux os.
Ce poème dialogué et théâtralisé, conçu comme un « mock epic » fera partie de « Les petits affluents de la Maye. La Maye Tome II » (nouvelle version). Il est illustré de deux gouaches originales de l’auteur.
J.D.
Jacques Darras
La Reconquête du tombeau
d’Émile Verhaeren
Nouveau fragment de La Maye, t. II
Poème dansé masqué
602.jpgCatalogue sur simple demande.
www.lecri.be
lecri@skynet.be
(La version originale papier de cet ouvrage a été publiée avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles)
La version numérique a été réalisée en partenariat avec le CNL
(Centre National du Livre - FR)
CNL-Logo_fmtISBN 978-2-8710-6656-9
© Le Cri édition,
Avenue Léopold Wiener, 18
B-1170 Bruxelles
© La couverture et la quatrième de couverture sont des œuvres originales de l'auteur.
Tous droits de reproduction, par quelque procédé que ce soit, d’adaptation ou de traduction, réservés pour tous pays.
Le chœur du livre sacré et du papier d’imprimerie
Donc Jésus Christ n’a pas connu le papier ?
Donc Jésus Christ n’a pas connu le papier !
Donc Jésus Christ ne savait pas lire ?
Donc Jésus Christ ne savait probablement pas lire !
Donc Jésus Christ n’aurait pas pu lire l’Évangile ?
Donc Jésus Christ n’aurait pas pu lire l’Évangile !
Donc Jésus Christ aurait dû naître beaucoup plus tard en Chine ?
Donc Jésus Christ aurait pu aurait dû naître beaucoup plus tard en Chine !
Tous les livres sont sacrés.
Tous les livres ne sont pas aussi également sacrés.
Il y a compétition de sacré entre les livres sacrés.
Il y a des livres désacralisants qui ne sont pas moins sacrés.
Il y a des livres sacrés qui tuent par refus de la comparaison.
Il n’y a pas de règle plus sacrée que d’apprendre la loi des comparaisons.
Il n’y a pas de livre plus sacré qu’un livre de grammaire.
Qu’est-ce qu’un livre sacré ?
Un livre écrit par quelqu’un d’autre que son auteur.
Jésus Christ n’est pas « l’auteur » des Évangiles.
Pas plus que Mahomet « l’auteur » du Coran.
Qu’est-ce qu’un livre sacré ?
Un livre qui rapporte les paroles orales de quelqu’un.
Gabriel parle à l’oreille de Mahomet qui écrit.
Dieu est le parleur le beau parleur dans tous les cas.
Dieu a le monopole de la parole orale.
Les livres sacrés naissent en dehors de l’écriture.
Les livres sacrés affirment le sacre de la parole orale.
Dieu n’écrit jamais ne met jamais la main à la plume.
Dieu dicte Dieu ne se salit pas les mains dans l’encre.
Dieu ne rature pas ne gomme pas n’efface pas.
L’écrivain le copiste le scribe fait de son mieux sous sa dictée.
La mort de Dieu naît avec l’invention du papier en Chine.
La mort de Dieu naît avec sa diffusion.
Dieu est par définition un sans papier.
Dieu est approximatif.
Dieu est une rumeur qui se propage.
Dieu aime l’oralité des récits.
Dieu est un poète épique serbe croate ou monténégrin.
Dieu est un poète aveugle errant dans tout le Moyen-Orient.
Dieu est une légende vivante.
Dieu parle toujours à voix haute.
À VOIX HAUTE VOUS ENTENDEZ ?
Dieu ne parle jamais à voix basse.
L’homme chuchote.
L’homme se confesse.
L’homme écrit dans le petit bruit de ses doigts sur un clavier.
L’homme vit dans la pluie le brouillard des lettres.
Pourquoi pleuvons-nous des lettres ?
Dieu ne répond rien.
Dieu attend que la pluie cesse.
Dieu attend que l’air soit sec.
Attente solitaire du narrateur dans la nuit de Bruxelles, au pied des marches du musée Wiertz.
Je voudrais que vous sentiez comme il fait froid.
Comme il fait soir.
Comme il fait nuit.
Dehors dans cette nuit de février à Bruxelles.
Quand on est seul comme je suis à l’instant.
Parce que je suis le narrateur.
Parce que je suis en attente d’action.
De personnages.
De personnes.
À qui parler.
De qui parler
Parce que je n’existe que quand je parle.
Parce que je n’existe que quand je parle et que je le dis
Parce que nous n’existons qu’en parlant
Parce que c’est mon rôle de prendre la parole le premier
Les poètes sont rarement narrateurs
(Exception Pouchkine Dante)
Les poètes se réfugient trop vite dans le chant
Chanter, vous n’entendez plus ceux qui crient qui appellent
Ceux qui meurent autour de vous
Chanter vous ouvrez la voix maximalement
Vous exhalez votre âme
Votre souffle
Vous vous envolez de vous-même
Vous sculptez l’air de vos poumons avec tout le corps
Vous vous ouvrez à la musique vous fermez à la parole
Vous mourez à vous-même dans le son
Vous vous exonérez de votre égoïsme par votre aspiration au ciel
Vous voici corps immatériel
Vous voici ange transfiguré
Jamais, le narrateur !
Narrateur je suis individu choral
Narrateur j’écoute les voix en moi les cris
J’adhère à l’intensité des phrases des intonations autour de moi
Je marche en bordure du bruit assourdissant de l’océan des mots
Je suis sur une plage je distingue des débris des fragments
J’opère un tri avec l’oreille
Je suis prosateur récupérateur
Je suis relieur de débris de reliques
Je compose un reliquaire de voix vivantes avant qu’elles ne s’éteignent
Je crois au naufrage comme une religion naturelle
Où sommes-nous à l’instant précis ?
Au pied des grandes gaufres allumées du Parlement de l’Europe
62 Rue Vautier dans le quartier de Berlaymont
À quelques mètres du Musée d’Histoire Naturelle
Au fond d’une longue cour étroite pavée en briques
Menant à une petite façade de maison blanche style Magritte au cœur de la nuit noire
Que faisons-nous?
Nous attendons que les portes du Musée Wiertz s’ouvrent dans notre dos
Le Musée Wiertz, peut-on savoir qui fut Wiertz?
Un Bruxellois contemporain d’Eugène Delacroix, qui peignit des figures mythologiques — Géants, Démons, Jésus-Christ, Satan — ou héroïques — Patrocle, Achille etc…
Un romantique belge presque anormalement surdimensionné pour sa petite nation.
Surdimensionné dans quel sens?
La puissance de rêver, chez lui, dépasse la technique d’expression
Un surréaliste avant la lettre ?
Une sorte de proto-surréaliste, en effet, un peu comme les demoiselles iguanodons du Musée d’Histoire Naturelle furent les prototypes de nos flamandes herbivores
Six comédiens portant un masque de faisan
sur le visage sortent successivement de la nuit.
Premier masque
Kou-tok ! Kou-tok ! Kou-tok !
Deuxième masque
Korrkok ! Korrkok ! Korrkok ! Korrkok !
Troisième masque
Koork-Kook ! (un silence) Koork-Kook ! (un silence) Koork-Kook !
Quatrième masque (auquel répond le deuxième)
Korrkok ! Korrkok ! Korrkok ! Korrkok !
Cinquième masque (auquel répond le premier)
Kou-tok ! Kou-tok ! Kou-tok !
Sixième masque (auquel répond le troisième)
Koork-Kook ! Koork-Kook ! Koork-Kook !
Tous les masques ensemble en concert
Koork-Kook ! Koork-Kook ! Kou-tok ! Kou-tok ! Korrkok ! Korrkok !
Un masque prend la parole
Vous savez comment fait le faisan qui se trompe de basse cour ?
Kokorrikork ! Kokorrikork ! Kokorrikork !
Un autre masque
Un faisan ne fait jamais, un faisan est toujours faisant !
Troisième masque
Pourquoi les faisans ont-il une enclume au fond de la gorge ?
Parce que pour être faisan il faut battre le faire!
Le premier masque reprend la parole
Et le faisan qui bégaie ? Kokokokokokorrikork ! Kokokokokorrikork ! Kokokokokorrikork !
Un autre masque
Vous connaissez le faisan photographe ? Korrk-kook-Kodak ! Korork-Kook-Kodak !
Un autre masque
C’est un travesti, y a pas photo !
Un autre masque
Et le cri du faisan flamand? Knokke-le-Zout ! Knokke-le-Zout ! Knokke-le-Zout !
Philippe Lebon, apparaît en haut des marches du Musée Wiertz.
Philippe Lebon
On se croirait en séance au Parlement européen ! La cacophonie ! Toutes mes félicitations pour le déguisement ! Le plumage avec le ramage, les plumes avec les cris. Vous êtes plus vrais que nature ! Ce soir, vous serez les princes de notre basse-cour démocratique !
Un masque
C’est la saison Carnaval pour nous tous, en ce moment. Nous avons pris le déguisement le plus simple qui se trouvait pour l’occasion. Un masque de faisan pour un banquet du faisan, ça semblait logique, non ?
Philippe Lebon
La période n’est sans doute pas la plus facile pour vous. Je vous sais tous requis par Carnaval. Mais, d’une part, je vous l’ai dit, notre Banquet se devait impérativement de respecter la date de février, où eut lieu le premier Banquet du Faisan. D’autre part je tenais personnellement beaucoup à cette période de Carnaval. Parce que la fête européenne à laquelle je pense doit absolument être laïque. Laïque et démocratique. Comme fut Carnaval à l’origine. Ce ne sont pas les Moussis d’entre vous qui me contrediront sur le sujet, n’est-ce pas messieurs ? Où êtes-vous donc, je ne vous reconnais plus sous vos masques, je ne vois même pas dépasser vos nez. Intriguant quand-même, non ?
Un masque
Intriguez, intriguez, monsieur le Député, intriguez !
Philippe Lebon
Que voulez-vous dire ?
Un masque
C’est le Dunkerquois qui vous parle.
Philippe Lebon
Bonjour ou plutôt bonsoir, Dunkerquois, mais où êtes-vous ? Comment pourrais-je vous reconnaître ?
Le masque
À mon cri de faisan dunkerquois, monsieur le Député.
Philippe Lebon
Comment crie un faisan dunkerquois ?
Le masque
Ca creut’che, monsieur le Député. Ou bien ça zote. Ou bien ça neule. Ou bien ça creule. Ou encore ça kakkernesche. Ou alors ça zootenarde. Il y a plus de soixante-dix cris différents selon le quartier de Dunkerque où pousse le faisan par qui le cri est poussé, tenant compte de la direction du vent, monsieur le Député.
Philippe Lebon
Qui, à Dunkerque, autant que je sache, souffle souvent du large, non ? Je commence à comprendre le sens du mot intriguer. Ca veut dire, emmener son interlocuteur en bateau le plus au large possible de la vérité, l’égarer, de manière à être reconnu le plus tard possible.
Le masque
Vous n’êtes pas tombé loin de la vérité, monsieur le Député.
Philippe Lebon
C’est aussi pourquoi je crois reconnaître quels sont ceux qui viennent de Binche parmi vous. Ca ne dit rien, d’habitude, un Gilles, n’est-ce pas ? Or vous deux vous n’avez encore rien dit. Vous êtes les Gilles de la bande ?
Les deux masques
Bien intrigué !
Philippe Lebon
Et vous, bien joué mes faisans! Je me suis fait faisant avoir. Vous m’avez bien eu. Bien intrigué, comme vous dites, masque contre masque ! Je vous avais choisis pour le déguisement d’origine. Car, hormis le projet de vous faire jouer un rôle et dire des textes — vous montrerez de quoi vous êtes capable tout à l’heure — vous représentez d’abord et avant tout pour moi le plus grand moment de fête en Europe. Depuis toujours. Depuis les Romains. Et depuis bien avant eux. Depuis la nuit des temps et de la préhistoire. Vous êtes Dunkerque avec Binche et Stavelot. C’est à dire la Flandre avec le Hainaut et quasiment l’Allemagne. Vous êtes trois tremblements sismiques frontaliers. Avez-vous déjà remarqué comme tous nos Carnavals sont apparus sur une frontière, en effet? Frontière entre peuples, frontière entre langues. Comme trois martèlements de la terre avec la terre et sur la terre, sabots contre sabots. Auxquels j’aurais d’ailleurs encore pu ajouter Bâle et Cologne. Sans oublier Venise, évidemment. Quoique à part, Venise. À raison de deux représentants par chacun des trois Carnavals que j’ai dits, je vous ai invités tous les six ce soir à mon Banquet. Maintenant entrez !
Un masque
Après que nous vous aurons donné cette information. Comme nous venons tous les six de trois Carnavals différents, nous nous sommes inventés un nom de bande particulier pour ce soir et pour toutes les fois où nous nous retrouverons ensemble dans le futur.
Philippe Lebon
À la bonne heure ! Lequel ?
Le même masque
Nous nous promenions cette après-midi dans le quartier d’Ixelles et nous sommes tombés par hasard sur une librairie dont le nom nous a bien plus : la Bande-des-six-nez. Avec des traits d’union.
Philippe Lebon
J’ai bien compris et, intrigue pour intrigue, je devine que vous, vous êtes un Moussi de Stavelot.
Le masque
Bien intrigué ! Il faut comprendre que Bande des-six-nez est un jeu de mots, bien sûr !
Philippe Lebon
On s’en doutait ! On s’en doutait ! Nous Belges, avons toujours été très bons pour ce genre d’exploits. Des grammairiens de l’absurde. Des généticiens de la dérision. Nous avons l’ADN déjà tout séquencé à la naissance. Est-ce le fait d’appartenir à une nation introuvable ?
Philippe Lebon prend la parole et s’adresse à ses invités du « Banquet du Faisan » nouvelle version.
Mes chers amis nous manquons de légendes.
Mes chers amis nous manquons de hauts faits.
Mes chers amis je veux vous parler grand.
Mes chers amis je vais vous étonner.
Nous sommes des romantiques qui nous ignorons.
Nous sommes des romantiques qui nous méprisons.
Nous sommes des romantiques qui nous sommes trahis.
Nous sommes des romantiques par nous-mêmes démunis.
Nous souffrons mes amis d’un manque de poésie.
Nous sommes incapables de recourir au vers.
Nous préférons parler avec des phrases cassées.
Nous aimons mieux donner l’impression de nous taire.
Pourquoi la poésie paraît-elle une hypnose ?
Pourquoi avons-nous peur de l’hypnopoésie ?
Pourquoi comptant nos mots craignons-nous d’endormir ?
Pourquoi voulons-nous toujours demeurer vigilants ?
Nous n’aimons plus les sons qui résonnent à la rime
Nous n’aimons plus parler comme d’enrégimentement
Nous n’aimons plus chanter d’allure militaire
Nous n’aimons plus marcher alexandrinement
Je nous suis réunis au Musée Antoine Wiertz
Je nous suis conviés ensemble à un banquet
Je vais vous dire en quoi chacun est concerné
Merci de m’avoir tous, d’un seul homme, fait confiance
Quand je dis « d’un seul homme « je ne vous oublie pas :
Élisabeth Boleyn, je ne vous oublie pas,
Laura Alighieri, car comment oublierais-je
En ce haut lieu d’Europe, l’Angleterre, l’Italie!
Qui était Antoine Wiertz ? Les murs donnent la réponse,
Un peintre qui n’eut pas peur de peindre de grands formats
Sa « Révolte des Enfers » est haute d’onze mètres cinquante,
Sept mètres quatre vingt-treize constituent la largeur
Le peintre naît à Dinant, il grandit à Anvers,
Il y admire Rubens, sa «