On vous imagine, enfant, plongé dans des livres d’histoire ou des romans de cape et d’épée. Une vue de l’esprit ?
Lorànt Deutsch: oui, je ne lisais pas, à part Les Trois Mousquetaires ou un livre sur les châteaux de la Loire parce que je vivais dans la région... Du coup, je donnais des noms à mes Playmobil, qui devenaient Philippe Auguste, Guillaume le Conquérant ou Ivanhoé. J’aimais que l’on me raconte de belles histoires. Je regardais La Dernière Séance d’Eddy Mitchell à la télé et j’ai découvert grâce au cinéma des aventures humaines incroyables. Je suivais aussi Les Voyageurs de l’histoire de Jacques Martin. Ma mère m’a alors suggéré de lire des livres d’histoire pour assouvir ce désir de découvrir. J’ai commencé par Alain Decaux et André Castelot, avant de passer aux œuvres très romanesques de Balzac et Victor Hugo.
À 14 ans, vous aviez déjà visité du pays: Alençon, Sablé- sur-Sarthe, Nantes, Bobigny... Y retournez-vous ?
Non, car je n’ai pas de bons souvenirs de ces endroits, à part Sablé. Mais il ne faut pas rouvrir les tiroirs: la ville a changé, les gens ne sont plus ceux que j’ai connus. Tout a été bouleversé en trente ans. Ça n’a aucun intérêt d’y revenir et puis ce serait le meilleur moyen de ne pas avancer.