Vous évoquez souvent un château fort offert par votre mère quand vous aviez une dizaine d’années comme le point de départ de votre passion pour le Moyen Âge. Mais vous souvenez-vous du premier vrai château qui a suscité une émotion en vous ?
Laurent Voulzy: Oh oui, c’était Pierrefonds, le premier que j’ai vu de ma vie, et je peux vous assurer que ça a été un sacré choc. Je devais avoir 7 ans. Il y en a un autre qui m’a beaucoup marqué, un peu plus tard, alors que j’étais en colonie de vacances à Saint-Nicolas-du-Pélem en Bretagne. Il y avait des ruines d’un château très ancien dont je ne sais pas grand-chose, mais qui m’a fasciné. Je devais avoir 10 ans et, dans la colo, nous avions des ateliers. Je m’étais inscrit à celui du travail sur l’argile et là, sans que personne le sache, je façonnais des plaquettes sur lesquelles j’écrivais « trésor ». Ensuite, quand nous allions jouer au pied du château, je les déposais discrètement et, enfin, j’appelais les copains pour leur dire: « Regardez, un trésor ! »
Quel sentiment avez-vous eu en découvrant Pierrefonds ?
J’étais en nourrice à l’époque parce que ma mère faisait de la danse. Un dimanche, nous avons visité Pierrefonds, j’ai vu les mâchicoulis, c’est la première fois que j’entendais ce nom-là, que l’on m’expliquait leur utilité. J’étais émerveillé. Ensuite, ma mère m’a offert le fameux château en jouet et j’ai découvert l’histoire