ToxiK (42)
Par Emmanuel Lauzon
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À propos de ce livre électronique
J'étais convaincue de ne pas être une « droguée ».
J'ai commencé à consommer seulement pour m'améliorer, dans un contexte bien précis : ma participation à un rap battle. Je le faisais pour les bonnes raisons. Et je savais que je pouvais arrêter n'importe quand. Enfin… c'est ce que je croyais. Jusqu'à ce que les problèmes me tombent dessus. Un à un. Jusqu'à ce que ça aille trop loin…
Il a fallu que tout s'écroule autour de moi pour que je prenne conscience de ce qui m'arrivait.
Pourquoi me suis-je laissé entraîner aussi bas ?
Au Québec, plus du quart des adolescents déclarent avoir déjà pris de la drogue, du cannabis aux substances plus dures. Si le plaisir est une des raisons souvent évoquées, un nouveau type de consommation s'est répandu au cours des dernières années : la consommation de drogues à des fins de performance. L'histoire de Kellyann met en lumière un visage différent, mais actuel, de la toxicomanie.
Emmanuel Lauzon
Né en 1981 et originaire de Saint-Bruno-de-Montarville, sur la Rive-Sud de Montréal, Emmanuel est un hyperactif passionné par le sport, les arts et la culture, la science, la psychologie, la politique, la sociologie et les voyages. Diplômé en animation et recherche culturelles à l’Université du Québec à Montréal, il a travaillé comme animateur et coordonnateur d’événements, intervenant socio-communautaire et animateur en participation citoyenne. Emmanuel se lance dans l’écriture en 2011 et, l’année suivante, il publie Pou-Ah! et Opération Sauve qui pou, ses deux premiers romans jeunesse. En 2014, son oeuvre La rage de vivre, publiée dans la populaire collection Tabou aux Éditions de Mortagne, connaît un grand succès. Quelques mois plus tard, il fait paraître TAGuée (toujours dans la même collection). Avec l’écriture et les Salons du livre, il n’arrive plus à concilier son emploi et sa passion pour l’écriture. En 2016, il décide donc de faire le grand saut et de se consacrer exclusivement à sa carrière d’auteur. Il multiplie les publications et ses participations à divers événements littéraires, en plus d’offrir des conférences un peu partout au Québec et au Nouveau-Brunswick. Il planche actuellement sur son premier roman pour adulte.
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Aperçu du livre
ToxiK (42) - Emmanuel Lauzon
tôt…
PROLOGUE
Mais qu’est-ce que je fais ici? Je veux rentrer chez moi, dans mes affaires. Retrouver ma vie d’avant.
Avec Élodie, Jessica et ma troupe de danse.
Je sens des picotements sur mon bras droit. Ils montent jusque dans mon cou. Un insecte? Je me frotte la peau. Ils sont sur ma jambe gauche, maintenant. Ils sont plusieurs. Des dizaines. Ou des centaines. Ça me pique partout! Je vais devenir folle.
Peut-être que j’hallucine. Peut-être pas. Je ne sais plus… Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Et ces saletés d’insectes qui surgissent de tous les côtés!
J’ai beau secouer mes bras et mes jambes pour les faire tomber, ils reviennent toujours plus nombreux. J’essaie de me convaincre que ça se passe entre mes deux oreilles, pas dans la réalité. Mais je n’y parviens pas. Tout est si confus!
Je me gratte. De plus en plus fort. Je suis incapable de m’arrêter. Est-ce du sang? Des morceaux de peau, sous mes ongles?…
Je suis en train de dérailler complètement. Il faut que je sorte d’ici.
Sortir d’ici. Sortir d’ici. Sortir d’ici.
Comment suis-je arrivée là?
Qu’est-ce qui s’est passé?
CHAPITRE 1
Dépendanse
– Je suis vraiment désolée de ne pas pouvoir assister à ta compétition de danse, ce soir, ma chérie. Je pars dans une heure pour mon congrès à Sherbrooke. Tu sais que je suis toujours très occupée pendant la semaine de relâche.
Oui, je le sais. Ma mère est aussi très occupée avant la rentrée, pendant la rentrée, après la rentrée, avant les vacances des fêtes et au retour des vacances des fêtes. En gros, les seuls moments où elle est un peu plus disponible, c’est de la mi-juillet à la mi-août, et pendant la semaine entre Noël et le jour de l’An. Et ce, depuis qu’elle est devenue directrice de l’école primaire du quartier, il y a trois ans.
– J’aurais aussi aimé pouvoir y être, Kellyann, ajoute mon père en ajustant sa cravate, mais je dois assister au tournoi de ringuette au nom du député.
Ça fait longtemps que j’ai compris que son travail passe avant tout. Lorsque j’avais cinq ans, il est devenu attaché politique pour le député provincial de notre comté. Et, pour garder son emploi dans ce domaine, il faut être workaholic. En français, le terme est «bourreau de travail», mais je trouve que ça n’exprime pas bien la relation que mon père entretient avec son boulot. Il est littéralement drogué par sa job. Il essaie d’être partout, en tout temps. En plus de suivre son horaire normal de neuf à cinq, du lundi au vendredi, il doit accompagner ou représenter son député presque chaque soir (et même les weekends) dans différents événements communautaires, protocolaires, commerciaux, etc.
Tout le monde connaît Patrice Foucault, à Lévis. Pas moyen d’aller faire l’épicerie ou de manger au restaurant sans entendre: «Est-ce qu’on peut compter sur votre appui pour notre souper spaghetti, monsieur Foucault?» «Serez-vous présent à l’assemblée générale annuelle de la Chambre de commerce, monsieur Foucault?» «En passant, monsieur Foucault, vous direz au député qu’il a perdu mon vote!»
Bref, j’ai grandi avec un père en garde partagée: dix pour cent du temps avec sa famille, quatre-vingt-dix pour cent avec les électeurs du comté, les organismes et les gens d’affaires. Mais ça ne me dérange pas. C’est normal pour moi, puisque je n’ai jamais connu autre chose. Par contre, j’ai trouvé plus difficile de m’habituer à l’absence de ma mère. J’ai un frère de trois ans mon aîné qui n’est presque jamais là lui non plus. Depuis qu’il a commencé le cégep l’année dernière, il est trop occupé avec ses cours, sa blonde et les dix mille partys organisés par son association étudiante. Toutes mes amies m’envient d’avoir aussi souvent la maison à moi toute seule à quinze ans. Si elles savaient à quel point j’aimerais avoir des soupers en famille chaque soir comme elles!
– Tu remercieras Hélène pour nous, dit mon père. C’est vraiment gentil de sa part de venir te chercher pour t’emmener à la compétition.
– Oui, papa. Comme d’habitude.
Il y a longtemps que la mère d’Élodie ne me donne plus de lift par «gentillesse». Elle le fait, point. Depuis trois ans, Hélène passe systématiquement me prendre avant nos cours, nos spectacles ou nos compétitions de danse. Au début, mes parents lui proposaient de l’argent en retour. Argent qu’Hélène refusait, évidemment. Ça me mettait tellement mal à l’aise! Les parents d’Élodie gagnent moins que les miens, c’est vrai, mais elle n’est quand même pas dans la rue. Maintenant, mon père et ma mère se déculpabilisent en lui offrant une bonne bouteille de vin de temps en temps.
– Je suis sûr que vous allez gagner, m’encourage mon père. Tu es la meilleure, tu vas leur en mettre plein la vue!
– Merci, p’pa. Je vais faire mon possible, en tout cas.
– Ah, j’allais oublier! J’ai croisé le directeur du service des loisirs de la Ville, la semaine dernière. Il cherche des animateurs pour le camp de jour de danse, cet été. Comme tu as de l’expérience et que tu es ma fille, je crois que tu serais facilement engagée si tu postulais.
Mon père a ce que ma mère appelle «le complexe du bras long». Il est comme une pieuvre affamée qui se nourrit des possibilités que lui offre son énorme réseau de contacts. J’avoue que j’aime parfois en profiter… Animatrice dans un camp de jour de danse, ce serait génial comme job d’été!
– Merci, papa!
– Je compte sur toi pour rédiger la plus belle lettre de motivation.
Traduction: «Ne me fais pas honte!» Cette phrase (et ce qu’elle sous-entend) aurait tout aussi bien pu sortir de la bouche de ma mère. Mes parents se soucient beaucoup de ce que pensent les autres. Ils sont donc très exigeants, surtout envers leurs propres enfants. Disons que je viens d’une famille où la performance est très importante.
– Promis!
– Bon, je dois y aller. Merde pour ce soir, Kellyann! Et bon congrès, mon amour!
Mon téléphone vibre à ce moment: un texto d’Élodie.
Ma fébrilité vient de monter d’un cran. J’adore cette poussée d’adrénaline qui précède une compétition! On va tellement impressionner le jury! La deuxième place n’est même pas une option. On dit que les chiens ne font pas des chats: moi aussi, je suis exigeante envers moi-même. Et c’est d’autant plus vrai lorsqu’il est question de danse. Pour moi, danser est vital. Je prends des cours dans une école de hip-hop depuis l’âge de huit ans. J’ai toujours eu besoin de bouger, alors je suis vite devenue accro.
Aujourd’hui, mon stress est un peu plus grand, parce que, si on gagne le volet régional du concours Québec Hip-Hop, on accède à la grande finale qui aura lieu à Montréal à la mi-mai. C’est l’occasion rêvée de me rapprocher de mon rêve: travailler comme danseuse professionnelle.
J’ai d’ailleurs l’intention de m’inscrire en danse, au cégep. Ça me laisse à peine deux ans pour m’entraîner à fond et être la meilleure aux auditions du programme.
En entrant dans la salle Albert-Rousseau de Sainte-Foy, j’ai eu un rush d’adrénaline. J’étais déjà venue une fois, il y a quelques années, pour voir un spectacle d’humour, mais je ne me rappelais pas que c’était si grand et si moderne. Rien à voir avec l’auditorium de mon école secondaire ou le centre communautaire de la ville, où on présente généralement nos spectacles. Ici, chaque troupe a sa propre loge avec un coin maquillage et un petit espace de détente.
Le hasard a déterminé que nous serions les quatrièmes à monter sur scène, sur un total de huit troupes. Juste avant l’entracte.
Le deuxième numéro est commencé depuis quelques minutes, alors la régisseuse viendra bientôt nous chercher pour nous emmener à l’arrière-scène. Anabelle, notre professeure de danse, en profite pour faire un petit caucus de dernière minute. Assises en rond autour d’elle, nous écoutons docilement ses conseils comme les élèves d’un maître de kung-fu avant un combat. C’est littéralement le cas, puisque nous portons toutes un kimono, noir ou blanc. Il s’agit de notre costume pour la chorégraphie. Et Ana est notre sensei.
C’est grâce à la danse que j’ai connu Élodie et Jessica, mes deux meilleures amies. Au primaire, nous fréquentions toutes les trois des écoles différentes, mais nous nous sommes retrouvées à la même polyvalente. À partir de là, nous sommes devenues inséparables, unies par la même passion. Je dois avouer que je suis un peu plus proche d’Élo, surtout depuis cette chicane stupide entre Jess et moi, l’année dernière… On s’est disputées à propos d’une photo qu’elle a publiée sur Instagram; un selfie sur lequel elle portait un chemisier en tissu très fin, presque transparent, sans soutien-gorge. Quand elle m’a demandé ce que j’en pensais, je lui ai dit qu’on devinait très bien la forme de ses seins et que c’était presque comme de la regarder complètement nue. On pouvait même voir ses mamelons poindre à travers son linge! Elle a vraiment mal pris ma remarque et a fait une crise en m’accusant d’être jalouse. N’importe quoi! C’est vrai que Jess est très belle et qu’elle a un corps enviable, mais je ne suis pas le genre de fille qui envie les autres, encore moins mes amies. Je souhaitais seulement éviter qu’elle subisse du slut-shaming sur les réseaux sociaux…
De nous trois, Jess a toujours été celle qui pognait le plus avec les gars. Elle est petite, mince, a les yeux pers et les dents d’un blanc éblouissant. Ses cheveux blonds courts lui donnent des airs de Miley Cyrus. Quant à Élodie, je la décrirais comme un mélange de Katherine Levac et d’Emma Stone. Rousse, elle a le visage parsemé de fines taches de rousseur, ce qui la complexe beaucoup, d’ailleurs. Personnellement, je trouve ça magnifique. Elle se démarque du lot, contrairement à moi: taille moyenne, poids moyen, cheveux et yeux d’un brun moyen. Je ne suis certainement pas une top-modèle, mais je vis très bien avec mon corps.
Jess a fini par s’excuser et supprimer sa photo quelques jours plus tard… après avoir reçu plusieurs commentaires négatifs à connotation sexuelle. Mais, malgré notre réconciliation, il est resté un petit malaise entre nous et je me confie plus à Élodie depuis.
– OK, les filles, il est temps d’entrer dans vos rôles, nous annonce Anabelle.
À nos yeux, notre prof est un idéal à atteindre dans notre discipline. Elle est apparue dans quelques clips, a fait des tournées internationales et siégé au jury de plusieurs concours importants. Ses origines haïtiennes, son audace et sa force de caractère lui ont valu le surnom d’«Anacaona», une ancienne reine d’Haïti. C’est aussi le nom de son école de danse.
– Fermez les yeux, prenez une grande inspiration, expirez lentement et visualisez la victoire. Vous êtes des moines shaolin de la danse.
L’image en fait rire quelques-unes. Pas moi. Je prends cette compétition très au sérieux. On a répété pendant des mois, ce n’est pas le temps de se laisser déconcentrer. J’ai vraiment hâte de voir comment notre chorégraphie sera reçue par la foule… Au début, deux ou trois filles ont hésité devant la proposition d’Anabelle. «Une chanson en français?!» «Personne connaît ce groupe-là!» «On va avoir l’air de vraies folles, habillées en Karaté Kid!» Mais notre prof sait se montrer très convaincante.
– Donc, vous voulez faire comme tout le monde? a-t-elle répliqué. Je parie que la majorité des écoles que vous affronterez aura choisi une chanson en anglais, parmi les cinquante plus gros hits hip-hop des cinq dernières années. Pour le costume, je gage aussi que le top de sport avec un pantalon trop grand aura la cote. Vous gagnerez rien à imiter ce qui s’est déjà fait mille fois.
C’était suffisant pour persuader celles qui doutaient. Personnellement, je n’ai rien contre le rap qui vient de France, mais j’avoue écouter surtout du québécois: Koriass, Manu Militari, Samian et Dead Obies. J’haïs les rappeurs qui se prennent pour des gangsters et qui parlent de cul ou d’armes. Les hommes de Cro-Magnon modernes ne m’intéressent pas du tout!
Finalement, avec l’aide d’Ana, nous avons monté une chorégraphie sur la chanson L’école du micro d’argent, du groupe français IAM. La musique est excellente: rythmée, avec de la bonne basse bien lourde qui fait vibrer le plancher. En ce qui concerne les paroles… eh bien… je ne suis pas certaine de les comprendre à cent pour cent. Je pense qu’elles racontent l’histoire d’un maître des arts martiaux qui défend l’honneur de ses troupes. Étrange, oui, mais ça nous a inspiré une chorégraphie dans laquelle deux clans s’affrontent, à la manière d’un combat de karaté. Ou de kung-fu. Honnêtement, j’ignore la différence.
– Troupe Élite, de l’école Anacaona, ce sera bientôt votre tour, annonce la régisseuse. Veuillez me suivre.
– Vous allez rocker, les filles! conclut Anabelle dès la fin de notre cri de ralliement.
J’adore ce moment, juste avant de me donner en spectacle. Durant les quelques minutes qui précèdent notre entrée sur scène, j’ai l’impression que tout est possible. Je me sens renaître chaque fois. Il n’y a que sur les planches, devant public, que j’arrive à connaître cette euphorie, cette sensation de toute-puissance.
En marchant vers l’arrière-scène, nous croisons les filles de la troupe qui vient de terminer sa prestation. Elles nous dévisagent en apercevant nos costumes. Elles portent… un top de sport avec des pantalons baggies, comme l’avait prédit Ana.
– Élo… T’as vu comment elles nous ont regardées croche?
– Oui! Pfff! Elles savent pas reconnaître l’originalité…
Le numéro suivant vient de commencer, sur la chanson Hotline Bling de Drake. Un des plus grands succès hip-hop des cinq dernières années. Boum! Ana avait raison sur toute la ligne! Nous attendons patiemment notre tour derrière le rideau. Non, c’est faux. Moi, je suis impatiente! J’ai vraiment hâte de montrer que l’habit fait le moine shaolin.
Les filles sortent de scène sous un tonnerre d’applaudissements. Si je me fie à la foule, soit elles ont beaucoup d’amis dans la salle, soit elles ont donné une excellente performance. Pas grave: on va mettre les juges K.-O. avec notre chorégraphie de combat.
Les projecteurs s’éteignent et on entend le murmure de l’assistance. Voilà notre tour! Nous avançons jusqu’à nos positions. Assises en tailleur, les poignets sur les genoux, nous faisons semblant de méditer. L’intro commence: un rythme lourd. Puis, le refrain.
L’école du micro d’argent…
L’école du micro d’argent
L’intensité monte d’un cran à chaque répétition. La basse fait vibrer le sol. Puis, les projecteurs s’allument et Élodie est la première à s’animer en faisant du popping: elle contracte et décontracte les muscles de ses bras tout en se redressant lentement. Le but est de donner l’impression qu’elle est possédée par la musique.
Assis en tailleur, voilà des heures que je médite
Sur ma montagne et je n’arrive pas à faire le vide
Vêtue d’un kimono noir, Élo défie ses adversaires en blanc (dont je fais partie) avec des enchaînements menaçants de freestyle. Les membres de son clan se lèvent une à une pour la rejoindre.
Je viens de terminer ma préparation mentale
Ouais, nous aussi. Et nous sommes prêtes à donner l’assaut. Dans cinq… quatre… trois… deux… un…
Mon clan de guerrières en kimono blanc se redresse d’un coup. C’est parti! Ana nous a enseigné quelques mouvements de base de capoeira, que nous avons intégrés à notre création. Ça donne une impression de combat plus réelle.
Chaque danseuse rejoint son adversaire. Comme un robot bien programmé, j’exécute les mouvements prévus au moment prévu. Body pop, bras gauche, huit comptes.
La bataille a débuté, tiens ce coup vient
Le temps file et tout semble se dérouler rondement pour mes camarades. Pas de faux pas catastrophique. Pour ma part, je crois avoir fait un parcours sans faute.
Le deuxième couplet vient de se terminer. La finale approche. C’est d’ailleurs la seule partie de la chorégraphie qui m’inquiète. Nous l’avons répétée une centaine de fois, mais le niveau de difficulté est super élevé. Nous tenterons un pop, lock & drop it en canon: haussement d’épaules, immobilisation et chute en écartant les genoux, le tout effectué avec une seconde d’écart entre chaque danseuse. Nous devons être synchronisées à cent pour cent pour que l’effet de décalage soit réussi.
L’école du micro d’argent…
L’école du micro d’argent
Le